[JDR] Chroniques d'Edoria

Le 30 mai 2025 à 13:55:30 :
Demander à un passant où se situe le musée ainsi que "Seneca" par rapport au parc.

Le parc est sur Ridge et le musé dans la rue de Mc Cormick, tu as déjà bien repéré Seneca, désormais tu devrais trouver tout ça sans mal.

Y a t-il des humains avec d'autres teintes de peau que la couleur blanche ?

Pas selon chatGPT qui a généré les stickers

Alastor prêtait l'oreille au conservateur du muséum, un vampire affable à la peau parcheminée.

« Ouverture 9h00 - 19h30 », pouvait-on lire dehors en lettres à la peinture blanche. Alastor consulte sa montre : trop tôt, Neptuno brillait à peine sur la ville. Pourtant il était là, cheminant entre les expositions désertes.

- Ceci, c'est le squelette d'un colibris. Sa structure remarquable lui permet de battre des ailes avec vélocité, bien plus vite que n'importe quel oiseau.

En d'autres temps Alastor aurait pu être fasciné, mais il n'écoutait pas. La nette impression de tourner en rond l'habitait, le taraudait.

- Mais vous n'êtes pas là pour ces trochillidae. Mon enfant.

Alastor hoche faiblement la tête et se laisse guider par l'inconnu.
- Ce que je cherche... Je ne le sais pas vraiment moi-même.

- En bas, dans les réserves, on trouve d'autres choses. Venez.

L'inconnu parlait parfois avec ambiguïté. Comme les menteurs, ceux qui ne sourient pas. Oxygène ne tolérait pas l'implicite.
Par réflexe Alastor se souvint : « Tu sais quelque chose, dénonce. ». Et son cerveau compléta, « Tu penses ne rien savoir, ouvre l’œil. »

- Allons, l'ascenseur est dans cette direction.

- Je... Après vous.

Le conservateur lui aussi, devait avoir subi ce conditionnement.

- Nous avons des cartes d'Edoria, sommaires, mais qui osent aller au delà d'Oxygène. Des ossements intrigants aussi. Quelques monnaies exotiques.

Interrompant son inventaire, le visage du conservateur s'illumine avant d'ajouter.

- Rien qui ne puisse être présenté au public. Ou à nos sages institutions.
Le vieillard se retourne. Plus aucune trace d'Alastor. Envolé.
.
.
.
Pour trouver des réponses, peut-être suffisait-il d'un simple pas de côté.
Alastor reprend son souffle, dans une ruelle. Il s'adosse à un mur de briques, il est glacial, le Lazuli sursaute et se redresse. Frileux, il frotte sa veste pour en faire tomber le givre.
Quelle perte de temps cette mâtinée, tempête-t-il intérieurement, avant de se raviser, curieux. Au milieu des bennes à ordures et des palettes de bois à l'abandon, un peu de couleur éclot : une zébrure dans la grisaille, un fragment d'étrangeté.
C'est un flyer. «Découvrez votre lignée draconique ».

Achevant de le lire à voix haute, incrédule - En réveillant le potentiel thaumaturgique latent qui est en vous.

Le poster finissait par des indications géographiques : Seneca, près du lac. Il repère le lieu facilement, sur un abribus.
Il ne restait qu'à attendre Auroch.

Dans le box, tout feignait l'ouverture : la baie vitrée qui donnait sur une place animée, la porte de verre déverrouillée, le ton cordial.
Et pourtant, ça sonnait faux. Le Lazuli en costume gris était là, en travers du chemin de fuite, peu disposé à bouger.
Auroch évaluait son environnement, jaugeait l'adulte. Plus que jamais il fallait être insaisissable, faire taire son intériorité et ne rien dévoiler.

Son interlocuteur lui désigne une chaise - Mettez-vous à l'aise.

Non ! Il n'était pas un oisillon captif, il était Auroch ! L'élève acclamé ! L'enfant plus affûté que les adultes, tant physiquement que mentalement.

- Désolé pour cette méprise, j'ai pris la carte de ma sœur ahah. Et maintenant si vous voulez bien m'excuser...

- Il y a eu signalement hier, pour deux frères.

- Vraiment je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Bon, on m'attend.

Il louvoie dans la pièce, pour interposer un bureau entre lui et l'inconnu. Il accélère sans trahir ses intentions. La sortie n'est qu'à quelques battements de cœur. Une main attrape son bras, ça ne pouvait pas être aussi facile.

- Asseyez-vous, citoyen Auroch Ward.https://www.noelshack.com/2025-22-5-1748634876-polgar.jpg

- Je suis très bien debout.

Ce n'est plus de son ressort. Le Lazuli l'enfonce dans un siège de bureau. Ses mouvements sans brutalité apparente sont empreints d'une profonde violence silencieuse.
Auroch sent sa poitrine s'écraser. Ses sensations se resserrent sur son torse, sa tête, ses yeux. S'il n'était pas assis il serait tombé.

- Citoyen, avez-vous conscience d'avoir spolié Oxygène ?

- Je n'ai rien fait ! Lâchez-moi !

- Le gouvernement vous élevait pour votre bien. Il vous donnait l'opportunité de devenir une version optimale de vous-même, un citoyen au rendement idéal.

- Je ne suis qu'un gamin ! Vous n'avez pas le droit !

- Vous avez tenté de détruire l'orphelinat à qui vous devez votre éducation.

- Non, non ! C'était un accident !

- Ne me mentez pas !

- C'est... C'est Tommy qui vous a dit ça ? C'est un pétochard, il ne sait rien à rien ! Vous faites erreur !
Dans la chaise Auroch se débat, vocifère. La sévérité de ce Lazuli, elle n'est pas normale. Jamais les maîtres ne l'ont grondé ainsi.

Intransigeant, il ne lui laisse aucun de répit, mais le ton de sa voix se fait moins professionnel.
- Vous détenez quelque chose.

Un Minitel se réveille subitement, sans intervention extérieur.
- Une chose, une anomalie qui hante nos système informatique !
La ventilation de l'appareil rugit. Des lignes de code à peine discernable surgissent sous un calque opaque.
- Tu crois que je plaisante ? Je la traque depuis plus d'un cycle, tu vas me la remettre !

Le 31 mai 2025 à 09:36:19 :
On dit que les meilleurs mensonges sont ceux qui ont un fond de vérité. Je vais lui révéler comment j'ai trouvé la disquette et comment la bibliothèque a pris feu. Cependant, je vais mentir sur son contenu et dire que la disquette a brûlée.
Compte tenu de la situation, je vais peut-être devoir prétendre l'emmener jusqu'à Alastor. C'est faux bien entendu, mais si je peux sortir de cette pièce pour avoir plus de marge de manœuvre, ça sera déjà pas mal

Mis à part pour la première phrase tu sens que quoi que tu dises tu n'es plus en situation de négocier.

Il va falloir utiliser ton environnement, n'importe quoi qui pourrait te donner un petit avantage.

Sinon s'en est fini de toi.

On est dans une bibliothèque -----> Crier à l'aide plusieurs fois, profiter de la confusion de Polgar pour fuir hors de ces lieux, se cacher
________________________________________

Quelle heure est-il ?

Quelle heure est-il ?

Nous sommes durant la mâtinée, peut-être 9h00 du point de vue d'Auroch

Pure Calm INC. Pure custom. Pure Dream...
Auroch s'agace, il réessaie, tape les lettres une par une sur le terminal. Aucune mention de Pure Clean Solution.
Pourtant si elle est enregistrée à Oxygène elle doit figurer sur cette liste. Il dégaine la disquette et l'approche du lecteur, la main moins assurée.

Il murmure à lui-même - Et zut, pas le choix. Tant pis si ce bâtiment idiot prend feu.

- Je ferais pas ça, si j'étais vous.

Cet employé mou, il l'a entendu ? Merde, tous ses muscles se tendent, prêts à détaler.

- C'est un format récent. L'appareil pourra pas le lire. Pourrait y avoir des bugs.

- Ah... Merci pour...

D'un coup sec la porte vitrée coulisse et verrouille la salle aux Minitel.

- En parlant du loup. J'appelle le central, qu'ils nous décoincent.

Auroch sent la chaleur monter dans son torse, ses épaules. Un bug ? Avec ce timing ?
Deux foulées. Il se rue vers l'entrée du box. Il agrippe le verre par deux ouvertures circulaires. Il force, il tire, ses muscles hurlent. Rien. Ses phalanges blanchissent sous l'effort. Douloureuses, elles ne lâchent pas. Mais l'épaisse plaque est inébranlable.
Aucune poignées sur les fenêtres. Aucune ébauche d'échappatoire au haut plafond. Auroch mord violemment l'intérieur de sa joue et se retourne vers l'employé.

- ET CE CENTRAL ALORS ?

- Une minute le p'tiot.

De l'autre côté la bibliothécaire le dévisage. Son regard est dur et fermé. Volubile tout à coup elle crache tout ce qu'elle sait.

- Violation d'identité : l'utilisateur et la session ne correspondent pas. Infraction à la citoyenneté : certaines entrées s'affichaient en rouge sur mon moniteur. Entrée illégale : l'usager ne dispose pas de carte valide. Délit de...

Un Lazuli vêtu de gris la gratifie d'une main sur l'épaule et d'un sourire courtois.

- Merci pour votre coopération. Je vais prendre les choses en main.
Trop tard, ils sont déjà là.
.
.
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Alastor prêtait l'oreille au conservateur du muséum, un vampire affable à la peau parcheminée.

« Ouverture 9h00 - 19h30 », pouvait-on lire dehors en lettres à la peinture blanche. Alastor consulte sa montre : trop tôt, Neptuno brillait à peine sur la ville. Pourtant il était là, cheminant entre les expositions désertes.

- Ceci, c'est le squelette d'un colibri. Sa structure remarquable lui permet de battre des ailes avec vélocité, bien plus vite que n'importe quel oiseau.

En d'autres temps Alastor aurait pu être fasciné, mais il n'écoutait pas. La nette impression de tourner en rond l'habitait, le taraudait.

- Mais vous n'êtes pas là pour ces trochillidae. Mon enfant.

Alastor hoche faiblement la tête et se laisse guider par l'inconnu.
- Ce que je cherche... Je ne le sais pas vraiment moi-même.

- En bas, dans les réserves, on trouve d'autres choses. Venez.

L'inconnu parlait parfois avec ambiguïté. Comme les menteurs, ceux qui ne sourient pas. Oxygène ne tolérait pas l'implicite.
Par réflexe Alastor se souvint : « Tu sais quelque chose, dénonce. ». Et son cerveau compléta, « Tu penses ne rien savoir, ouvre l’œil. »

- Allons, l'ascenseur est dans cette direction.

- Je... Après vous.

Le conservateur lui aussi, devait avoir subi ce conditionnement.

- Nous avons des cartes d'Edoria, sommaires, mais qui osent aller au delà d'Oxygène. Des ossements intrigants aussi. Quelques monnaies exotiques.

Interrompant son inventaire, le visage du conservateur s'illumine avant d'ajouter.

- Rien qui ne puisse être présenté au public. Ou à nos sages institutions.
Le vieillard se retourne. Plus aucune trace d'Alastor. Envolé.
.
.
.
Pour trouver des réponses, peut-être suffisait-il d'un simple pas de côté.
Alastor reprend son souffle, dans une ruelle. Il s'adosse à un mur de briques, il est glacial, le Lazuli sursaute et se redresse. Frileux, il frotte sa veste pour en faire tomber le givre.
Quelle perte de temps cette mâtinée, tempête-t-il intérieurement, avant de se raviser, curieux. Au milieu des bennes à ordures et des palettes de bois à l'abandon, un peu de couleur éclot : une zébrure dans la grisaille, un fragment d'étrangeté.
C'est un flyer. «Découvrez votre lignée draconique ».

Achevant de le lire à voix haute, incrédule - En réveillant le potentiel thaumaturgique latent qui est en vous.

Le poster finissait par des indications géographiques : Seneca, près du lac. Il repère le lieu facilement, sur un abribus.
Il ne restait qu'à attendre Auroch.

Dans le box, tout feignait l'ouverture : la baie vitrée qui donnait sur une place animée, la porte de verre déverrouillée, le ton cordial.
Et pourtant, ça sonnait faux. Le Lazuli en costume gris était là, en travers du chemin de fuite, peu disposé à bouger.
Auroch évaluait son environnement, jaugeait l'adulte. Plus que jamais il fallait être insaisissable, faire taire son intériorité et ne rien dévoiler.

Son interlocuteur lui désigne une chaise - Mettez-vous à l'aise.

Non ! Il n'était pas un oisillon captif, il était Auroch ! L'élève acclamé ! L'enfant plus affûté que les adultes, tant physiquement que mentalement.

- Désolé pour cette méprise, j'ai pris la carte de ma sœur ahah. Et maintenant si vous voulez bien m'excuser...

- Il y a eu signalement hier, pour deux frères.

- Vraiment je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Bon, on m'attend.

Il louvoie dans la pièce, pour interposer un bureau entre lui et l'inconnu. Il accélère sans trahir ses intentions. La sortie n'est qu'à quelques battements de cœur. Une main attrape son bras, ça ne pouvait pas être aussi facile.

- Asseyez-vous, citoyen Auroch Ward.https://www.noelshack.com/2025-22-5-1748634876-polgar.jpg

- Je suis très bien debout.

Ce n'est plus de son ressort. Le Lazuli l'enfonce dans un siège de bureau. Ses mouvements sans brutalité apparente sont empreints d'une profonde violence silencieuse.
Auroch sent sa poitrine s'écraser. Ses sensations se resserrent sur son torse, sa tête, ses yeux. S'il n'était pas assis il serait tombé.

- Citoyen, avez-vous conscience d'avoir spolié Oxygène ?

- Je n'ai rien fait ! Lâchez-moi !

- Le gouvernement vous élevait pour votre bien. Il vous donnait l'opportunité de devenir une version optimale de vous-même, un citoyen au rendement idéal.

- Je ne suis qu'un gamin ! Vous n'avez pas le droit !

- Vous avez tenté de détruire l'orphelinat à qui vous devez votre éducation.

- Non, non ! C'était un accident !

- Ne me mentez pas !

- C'est... C'est Tommy qui vous a dit ça ? C'est un pétochard, il ne sait rien à rien ! Vous faites erreur !
Dans la chaise Auroch se débat, vocifère. La sévérité de ce Lazuli, elle n'est pas normale. Jamais les maîtres ne l'ont grondé ainsi.

Intransigeant, il ne lui laisse aucun de répit, mais le ton de sa voix se fait moins professionnel.
- Vous détenez quelque chose.

Un Minitel se réveille subitement, sans intervention extérieur.
- Une chose, une anomalie qui hante nos système informatique !
La ventilation de l'appareil rugit. Des lignes de code à peine discernable surgissent sous un calque opaque.
- Tu crois que je plaisante ? Je la traque depuis plus d'un cycle, tu vas me la remettre.

- Au secours ! On me retient contre mon gré ! Je suis un enfant !

Un cri de désespoir adressé à qui peut l'entendre.
Auroch récolte le silence. Ils ont compris : ce Lazuli, c'est l'autorité. Pas de vague.
« Seul l'élément séditieux pose des questions ». « Laisser le système agir c'est œuvrer soit-même. ».

- Oxygène ne vous renie pas. Vous irez en centre, et vous sourirez à nouveau.

- Seuls les fous sourient sans raison !

- Avant de pouvoir vous réhabiliter je... Oxygène a besoin de ce que vous cachez !

Sur un bureau, le Minitel vrombit comme un ouragan. Les luminaires clignotent avec hystérie. Le Lazuli en gris s'époumone à travers le chaos. Il crie pour l'ordre, pour la subordination.
Le cou en étau sous l'avant-bras, Auroch pointe faiblement l'appareil déchaîné.

- M-monsieur. R-regardez... Koff.

- CITOYEN, votre diversion n'endiguera pas la procédure.

Toujours écrasé contre le dossier, son souffle est rauque. Son torse grêle gesticule. Il tord ses courtes jambes.

- Cessez ! On ne peut revenir sur ce qui a été acté !

Soudain, un fracas tonitruant. Les appareils du box redémarrent à l'unisson. Il pleut sur Auroch : des échardes translucides et tranchantes. Ce sont les ampoules, elles expirent en d'ultimes explosions de lumières et de verre.

- L-là !

La peau du Séris frissonne : le premier Minitel vient d'ourdir un puissant raclement. Comme l'action d'un silex dans une main invisible, on grave l'écran. Le symbole s'incruste. Le papillon rouge.

- M-mais enfin, ou-ouvrez les yeux !

- QUOI ?

Enfin, l'agent relâche sa vigilance. Auroch saisit l'instant. Il se contorsionne, glisse sous l’accoudoir. L'adrénaline actionne ses articulations ankylosées. C'est la marionnette de ses mécanismes de survie.

- Raaaaah !

Le Lazuli en gris vient le tacler. Auroch contracte ses jambes et s'abaisse par instinct. Mais ce n'est qu'un enfant. Il est précipité contre la fine moquette rêche. Des signaux de douleur inondent son cerveau.
Auroch ouvre la bouche, aucun son. La chair à vif, celle de ses coudes et de son visage. Si il s'arrête, tout est fini. Il mord, griffe, attaque les yeux, les parties intimes !
Son assaillant peste, ses larges paumes le repoussent. Auroch rampe sous une table. À toute vitesse. Il fait fi de ses genoux ensanglantés. La sortie est là !
Pourtant on empoigne sa cheville. C'est l'agent, il essuie un filet de bave.

- Citoyen Auroch Ward. 

Il reprend haleine entre ses phrases - En vertu de l'article 14-125 sur le refus d'obtempérer.

De sa poche il extrait son outil de travail - Je vais devoir vous neutraliser.

Des gerbes bleutés jaillissent des crochets de l'instrument, leur éclat redoutable se reflète dans l'iris d'Auroch.

- Ceci est un taser. Il vous plongera dans un état plus en adéquation avec vos prérogatives citoyennes.

NON !
L'agent règle l'arme à la puissance maximale, s'approche. Il a déjà planté les crocs de l'engin, d'un coup sec dans les côtes.
Auroch est secoué par une terrible décharge. Et... Rien ? Son organisme devrait ployer sous le choc. Mais il ne ressent rien. Ni l'électricité qui le foudroie, ni les pattes métalliques du taser qui percent sa peau.
Étourdi, il laisse le grésillement s'amenuiser. Les yeux fermés, comme évanoui. C'est maintenant qu'il faut fuir ! Surprendre l'agent avec un ultime sprint.
Quel vain espoir, il le plaquera à nouveau. Une seule solution. Faire preuve de patience. Là il aura une chance.
Auroch ralentit sa respiration. Rien de cassé malgré ce goût de sang dans la bouche. L'effort n'a duré qu'une poignée de secondes, mais le laisse plus vidé que n'importe quelle course de l'orphelinat. Le poids du pied de l'agent comprime tout le long de son échine. Quelque chose bourdonne à ses oreilles, un échange au talkie.

- Faites venir un véhicule devant la bibliothèque. Qu'il diffuse l'hymne.

Bientôt ils seront encore plus nombreux ! Il faut... Non. Rester calme, c'est tout ce qui importe. Si il en est seulement capable.
La pression sur son dos se relâche légèrement.

- Vous, l'assistant bibliothécaire. OH, Citoyen, Oxygène requiert votre coopération.

- O...Oui Monsieur ?

- Cet écran est non-conforme.

- Vous... Vous parlez de c'te sorte de bestiole sur le moniteur ? L'insecte ?

- Vous êtes responsable de leur maintenance ?

- Oh bien sûr Monsieur. Mais c'est la première fois que j'l'ai vu de mes yeux vu. Je promets !

- Débranchez-le, faites moi disparaître ce maudit symbole.

- M...Monsieur... Il a déjà plus de jus.
Il avait ajouté ça d'un ton plaintif.

Le pied n'est définitivement plus à sa place. Auroch ose enfin plisser les yeux, vers le dehors du box. Plus aucune jambe sous la longue tables d'études à la simplicité cubiste. Pas de silhouette non plus derrière les haut rayonnages semblables à des barreaux de prison. Les allées sont vides, les livres aux couvertures mates et unies laissés à l'abandon.
Le nez d'Auroch se retrousse, il inspire comme pour prendre du courage. Ses doigts se soulèvent, accrochent le sol rugueux, le tirent dans son entièreté. Le bras opposé glisse puis recommence la manœuvre.
Encore et encore. Ne pas exister. Ne pas faire un geste de trop. Continuer même si ses mains semblent se rompre.

Minuit passé. Il n'y a pas de lois contre la libre circulation des personnes à Oxygène. En fait, il n'y a même pas besoin.
L'asphalte sans craquelure avale toute lueur. Les six voies du boulevard, des abysses urbaines, voient passer les véhicules au compte-goutte. Sur les bords rares sont ceux qui battent le pavé, et frôlent les vertigineux building aux profils monolithiques.
Le trottoir immaculé est presque aussi large que la route qu'il enserre. La devanture d'une supérette en éclaire une infime portion. Une tache de lumière dans l'obscurité, mouvante au gré des allées et venues des clients.

Une voix s'y fait entendre, celle d'une gestionnaire désabusée.

- Basile ? Basile, va recharger la fontaine à soda.

- Madame, excusez-moi.

- J'ai fait demander Basile, pas un mioche miniature. Et d'ailleurs, gamin, tu devrais pas être couché ? Demain tu as...

Il connaît la rengaine. Demain, c'est école. Alastor a l'habitude désormais. Rôdé comme un démarcheur il répète son mensonge, avec éloquence. S'ils prennent pitié, c'est bien, si ils sont gênés, c'est encore mieux.

- … Et donc, auriez-vous aperçu un Séris ? Il a mon âge, il me ressemble un peu.

Comme les autres, elle est très confuse. Et comme les autres, elle ne sait rien.
Déboussolé, puis triste, puis désormais circonspect, Alastor est déjà passé dans tous ses états ce soir. Voilà plus de quatre heures qu'Auroch aurait dû se montrer. Alastor s'est fait une raison : son frère n'a pas oublié. Il suit simplement une autre piste. Une piste intrigante.
Il sort de la boutique, rentre dans un bus. D'un petit îlot de dynamisme à un autre dans cette nuit léthargique.
Mc Lean, Meridian, Pawnee, le bus progresse. Arrêt après arrêt. Voyant après Voyant.
Peu à peu les quartiers d'affaires laissent place à des immeubles résidentiels à l'architecture strictement régentée. À cette heure les volets roulants blancs sont fermés. Le balcon et sa balustrade en verre acrylique -summum du confort- est nettoyé à fond. Les murs sont en crépi beige, bordeaux, gris - ou bleu dragée à la rigueur. Et sur la façade, « l'orbite d'Oxygène », un imposant logo elliptique comportant 8 idéogrammes, un pour chaque concept fondateur.
Le conducteur au timbre éraillé se retourne.

- Seneca, arrêt pour Seneca.

Il arrache Alastor à ses pensées, plus le temps d'hésiter. Alastor descend, se remémore l'affiche. Près du lac. L'atelier ocre en contrebas ne laisse guère place au doute.

Que peux nous dire Alastor sur les idéogrammes et les huit concepts fondateurs ?

Voici les 8 idéogrammes pour les 8 tensions d'Oxygène, sur l'Orbite d'Oxygène

Ce type va sûrement surveiller la sortie de la bibliothèque, il va falloir que je me fasse aussi discret que possible en attendant une ouverture

Plutôt sage de ne pas se précipiter vers la sortie !

Le 03 juin 2025 à 12:52:22 :
Faire mes besoins avant de pénétrer les lieux, profiter de ce moment de détente pour apprécier ce qu'a à offrir le monde extérieur, hors de l'orphelinat

J'étais not ready pour le RPpoop

Et sinon, Auroch a réussi à s'extirper du box, mais comme l'a fait remarquer Conker il serait bien trop risqué d'essayer de sortir du vaste bâtiment directement.

Qu'allez vous faire pour sauver votre peau ?

Le 03 juin 2025 à 21:16:28 :

Le 03 juin 2025 à 12:52:22 :
Faire mes besoins avant de pénétrer les lieux, profiter de ce moment de détente pour apprécier ce qu'a à offrir le monde extérieur, hors de l'orphelinat

J'étais not ready pour le RPpoop

Et sinon, Auroch a réussi à s'extirper du box, mais comme l'a fait remarquer Conker il serait bien trop risqué d'essayer de sortir du vaste bâtiment directement.

Qu'allez vous faire pour sauver votre peau ?

file un plan de la bibliothèque