CHAPITRE II
Il était dix sept heures et le commissaire Delatour siégeait silencieusement dans son bureau. L'index posé sur ses lèvres, le visage fermé, il semblait méditer sur une affaire sérieuse dont lui seul connaissait les tenants. Mais un bruit vint l'arracher de ses songes. Quelqu'un venait de toquer à sa porte.
La porte s'ouvrit, et un jeune policier s'introduisit dans son bureau.
Bonsoir monsieur le commissaire, j'ai quelques nouvelles pour vous si vous voulez les entendre.
Tout d'abord, je viens vous avertir que le médecin légiste de l'hôpital nous a appelé et qu'il comptait ausculter le corps du berger très bientôt. Avec un peu de chance, peut être trouvera t-il quelques indices sur l'origine de son décès...
Je sais déjà à quoi sert un médecin légiste, épargne moi tes commentaires.
Oui, pardon, je .... je disais ça car...
B... bien. J'ai reçu des nouvelles du brigadier Lenoir, il a eu un empêchement apparemment et il ne pourra rentrer que demain. Voilà, c'est tout ce que je sais.
Tu n'as rien d'autre à ajouter ?
Très bien monsieur le commissaire.
Le gardien de la paix obéit promptement et s'échappa du bureau sans prononcer un mot. Le commissaire soupira et quitta son bureau à son tour. En sortant, il croisa sa secrétaire. Il l'interrogea :
Il n'y a rien d'urgent dans les affaires courantes aujourd'hui Juliette ?
Non monsieur le commissaire, c'est plutôt calme, excepté une bagarre entre deux marchands à deux rues d'ici il n'y a rien à signaler.
Bien, appelez ma femme et dites lui que je passerai la nuit ici, que je fais des heures supplémentaires.
Oh, vous comptez travailler si tard, encore une fois ?
Non, au contraire, je prends mon après midi, j'ai besoin de me changer les idées.
Comme vous voudrez monsieur, j'appelle votre femme aussitôt.
Avec un sourire las, le commissaire hocha doucement la tête puis enfila sa veste pour gagner les rues de la ville d'Alger.
Le 25 juin 2021 à 21:48:35 :
Le 25 juin 2021 à 21:46:47 :
Le 25 juin 2021 à 21:45:08 :
Delatour a des idées derrière la tête.![]()
J'aimerais le savoir.
![]()
Les ghostfags faites un effort et participez à ce topax de qualité.![]()
Mon ancien risitas s'est lancé plus facilement. Après je sais qu'il y a des gens qui vont me lire à d'autres moments, c'est pas trop grave si je bide un peu ce soir, même si je suis lu que par une poignée de gens ça me suffit.
Le 25 juin 2021 à 21:50:31 :
Le 25 juin 2021 à 21:48:35 :
Le 25 juin 2021 à 21:46:47 :
Le 25 juin 2021 à 21:45:08 :
Delatour a des idées derrière la tête.![]()
J'aimerais le savoir.
![]()
Les ghostfags faites un effort et participez à ce topax de qualité.![]()
Mon ancien risitas s'est lancé plus facilement. Après je sais qu'il y a des gens qui vont me lire à d'autres moments, c'est pas trop grave si je bide un peu ce soir, même si je suis lu que par une poignée de gens ça me suffit.
![]()
Un risitas sans Célestin, c'est un pari risqué. Mais perso ça m'intéresse donc je vais lire la suite.
Le 25 juin 2021 à 21:54:34 :
Le 25 juin 2021 à 21:50:31 :
Le 25 juin 2021 à 21:48:35 :
Le 25 juin 2021 à 21:46:47 :
Le 25 juin 2021 à 21:45:08 :
Delatour a des idées derrière la tête.![]()
J'aimerais le savoir.
![]()
Les ghostfags faites un effort et participez à ce topax de qualité.![]()
Mon ancien risitas s'est lancé plus facilement. Après je sais qu'il y a des gens qui vont me lire à d'autres moments, c'est pas trop grave si je bide un peu ce soir, même si je suis lu que par une poignée de gens ça me suffit.
![]()
Un risitas sans Célestin, c'est un pari risqué. Mais perso ça m'intéresse donc je vais lire la suite.
![]()
Mmmh, peut être, après le personnage type du "célestin" ne se prête pas à l'histoire que je veux écrire, donc bon.
Le 25 juin 2021 à 21:56:17 :
Le 25 juin 2021 à 21:54:34 :
Le 25 juin 2021 à 21:50:31 :
Le 25 juin 2021 à 21:48:35 :
Le 25 juin 2021 à 21:46:47 :
Le 25 juin 2021 à 21:45:08 :
Delatour a des idées derrière la tête.![]()
J'aimerais le savoir.
![]()
Les ghostfags faites un effort et participez à ce topax de qualité.![]()
Mon ancien risitas s'est lancé plus facilement. Après je sais qu'il y a des gens qui vont me lire à d'autres moments, c'est pas trop grave si je bide un peu ce soir, même si je suis lu que par une poignée de gens ça me suffit.
![]()
Un risitas sans Célestin, c'est un pari risqué. Mais perso ça m'intéresse donc je vais lire la suite.
![]()
Mmmh, peut être, après le personnage type du "célestin" ne se prête pas à l'histoire que je veux écrire, donc bon.
![]()
CHAPITRE III
Le commissaire Delatour fit un signe de la main à un taxi qui s'apprêtait à le dépasser. La voiture s'arrêta à quelques mètres de lui et l'officier de police pénétra l'habitacle. Assis derrière le chauffeur, il lui demanda de se rendre à l'orphelinat situé au nord de la ville. Ce dernier acquiesça et lança sa voiture dans les rues d'Alger. Quelques minutes s'écoulèrent dans le silence avant que le chauffeur ne se décide à questionner le fonctionnaire :
Dites moi monsieur le commissaire... ça serait vrai cette histoire, comme quoi y aurait eu un berger qui s'est fait assassiner à quelques kilomètres d'ici ?
Delatour leva les yeux au ciel en soupirant, puis répondit :
Je constate que les rumeurs circulent toujours aussi vite ici. Concentrez vous sur la route.
Mais que lui est il arrivé au juste ? Les gens disent qu'on a retrouvé du sable dans sa gorge, c'est vrai ou c'est pas vrai cette histoire ?
Le commissaire, passablement agacé par son insistance, leva les yeux vers le rétroviseur intérieur et constata que l'homme lui jetait des coups d’œil par intermittence, comme si il attendait une réponse. Il décida de lui en concéder une.
Oui, on a retrouvé du sable dans sa bouche. On pense qu'il est mort étouffé.
Alala ! C'est pas bon cette histoire ! C'est pas bon !
Un meurtre c'est rarement bon, effectivement...
Mais ce n'est pas qu'un meurtre ! Le sable dans la bouche, on sait de qui ça vient ça !
Delatour leva un sourcil et demanda :
Et ça viendrait de qui alors ?
De Teryel ! La sorcière du désert, celle qui tourmente les hommes et qui domine les djinns ! Le sable dans la bouche, c'est signé ça ! C'est signé !
Le commissaire hocha la tête de dépit, son intérêt retomba d'un coup. D'un air sarcastique il répondit :
Et bien, si l'assassin est une sorcière on allumera un bûcher pour elle.
J'entends votre voix ! Vous pensez que je mens...
Au contraire, je sais que vous êtes sincère, et c'est ça qui me désespère le plus.
Le conducteur fronça les sourcils sans répondre. Les deux hommes s'enfoncèrent dans le mutisme pour le reste du trajet, et le taxi arriva à destination une demi heure plus tard.
CHAPITRE IV
Delatour paya ce qu'il devait au conducteur puis s'échappa du véhicule. Devant lui se dressait la façade d'un grand bâtiment, creusée en son centre par une voute surplombant une grande porte en bois. Delatour s'approcha de la porte et la frappa lourdement pour signaler sa présence. Elle s'ouvrit devant lui et une femme d'âge mûr, dont le commissaire reconnaissait le visage, le salua.
Oh, bonjour monsieur Rémy, vous venez visiter madame Gramier ?
Oui c'est ça Fatima, tu seras gentille, va m'annoncer s'il te plaît.
Fatima laissa le commissaire pénétrer l'orphelinat puis s'élança prestement dans les couloirs du bâtiment. Rémy pendant ce temps observait les alentours, ce qui lui permit d'apercevoir une petite tête dépasser de l’entrebâillement d'une porte, quelques mètres à droite de lui. Il détourna volontairement son regard vers la gauche et fit semblant de s'intéresser à une peinture accrochée au mur. Il s'agissait de Jeanne d'Arc, une toile peinte par Jules-Bastien Lepage. Faussement absorbé par cette représentation de la vierge, il prêtait surtout attention aux petits bruits que faisait le jeune espion qui essayait maladroitement de rester discret. Ce dernier, pour mieux voir le policier poussa doucement la porte, qui grinça longuement. L'enfant grimaça, de crainte d'avoir été repéré, mais le policier restait immobile. "Il ne m'a pas entendu" se dit il en son for intérieur. Rengaillardi par cette victoire il se glissa doucement dans le couloir et chemina à pas de loup jusqu'à un grand pot de fleur dans lequel était planté un palmier. En atteignant sa destination, il frôla la feuille de l'arbre ce qui eut pour effet de signaler sa position au commissaire. Ce dernier sourit en s'efforçant de ne pas rire. Il resta encore quelques instants face à la toile et, alors qu'il s'apprêtait à tourner ses talons pour débusquer le gamin, une voix juvénile le surprit derrière lui :
Moi je l'aime pas cette peinture.
Le commissaire se retourna et constata, ébahi, que le môme était juste derrière lui, à plusieurs mètres du palmier. Il tâcha de conserver un air digne et répondit :
Oh vraiment, et qu'est ce qui te déplait dans cette peinture ?
Je trouve que Jeanne a l'air bête dessus.
Et qu'est ce qui te fait dire qu'elle a l'air bête ?
Elle a des gros yeux... et une grosse tête... on dirait une simplette.
Delatour se tourna de nouveau vers le tableau et observa le visage de Jeanne. "C'est vrai qu'elle a l'air folle." se dit il. Il continuait de contempler l’œuvre mais l'enfant revint à la charge :
Et puis il n'y a pas que ça ! Elle regarde en l'air, comme si elle cherchait des anges... sauf que les anges sont derrière elle ! Elle avait juste à se retourner pour les voir !
Le commissaire, quelque peu confus, répondit :
Peut être que les anges avaient attiré son attention ailleurs, et qu'ils se sont placés derrière elle juste après, pour la berner.
Pff, n'importe quoi, les anges ils trompent pas les gens... ce sont les démons qui trompent les gens.
Oui j'en suis sûr. C'est juste logique, les anges sont gentils, ils sont avec Dieu, ils ne peuvent pas tromper les gens.
Peut être qu'ils ne font pas exprès. Tu n'as pas pensé à cette éventualité ?
L'enfant rougit, ne sachant pas quoi répondre. Rémy lui sourit, rassuré de voir que son intelligence n'avait pas été dépassée par celle d'un enfant. Il voulut dire quelque chose quand une voix féminine surgit du fond du couloir :
Sébastien ! Qu'est ce que tu fais ici ? Tu devrais être au cours de musique avec tes camarades ! Va vite les rejoindre allez, vilain garnement !
L'enfant détala et disparut derrière la porte où il s'était embusqué quelques minutes plus tôt. Fatima se tourna vers Delatour et s'excusa :
Je suis désolée monsieur Rémy, j'espère qu'il ne vous a pas embêté, hein...
Non, ne vous inquiétez pas, c'est un gentil garçon. Madame Gramier peut me recevoir ?
Oui bien sûr, suivez moi, je vous amène à son bureau.
Rémy suivit Fatima qui s'était élancée dans les couloirs de l'orphelinat pour rejoindre Juliette Gramier, la directrice de l'orphelinat.
JvArchive compagnon