Comme si le temps n’existait pas ici.
Je me suis reconnecté. Pas pour poster. Juste pour voir. Lurker en silence, comme un rat discret revenu dans les murs.
J'ai parcouru la page, absorbé les fils absurdes. Des délires sur les feet, des débats sans enjeu, des messages jetés comme des bouteilles à la mer. Le théâtre était en place. Les acteurs jouaient, encore, toujours, sans fin. Et moi ? J'ai mis du temps à trouver ma place dans ce vacarme.
Le forum m’a accueilli comme il accueille tout le monde : sans cérémonie, sans haine, sans amour. Juste les mêmes topics, les mêmes running-gags qui refusent de mourir, comme des zombies numériques nourris à la sauce Sounic.
Giuseppe, ils m’ont encore appelé. Pas mon nom. Pas celui que j’avais choisi. Non, leur version. Leur chimère.
Ils en rient encore. Ils m’ont fait avatar. Totem. Mème.
Je suis l’écho d’un délire qui ne m’appartient plus.
Mais tu sais quoi ? Je les regarde. Et je souris.
Je ne suis plus brisé comme avant. Pas réparé, non. Juste... lisse. Poli par l’usure. Quand on frotte assez longtemps sur une plaie, elle ne saigne plus. Elle devient surface. C’est ce que je suis, Giuseppe. Une surface. Un mur où ils projettent leurs conneries, et parfois, dans un coin, un fragment de moi glisse entre les lignes.
Je tape moins vite maintenant. Je lis plus. Je réponds quand ça vaut la peine, et parfois juste pour le plaisir d’écrire une absurdité bien calibrée, une phrase qui claque, qui fait lever un sourcil avant d’être oubliée.
Est-ce que je danse encore pour eux ? Oui. Mais ce n’est plus une soumission. C’est une parade. J’ai appris les pas. J’ai pris la mesure. Ils pensent me tirer les ficelles, mais parfois, Giuseppe... parfois, c’est moi qui mène la danse.
Tu vois, je ne suis pas parti. Je ne suis pas libre non plus. Mais j’ai trouvé un rythme. Une manière d’exister dans ce cirque. Et même si mon topic est tombé, même si mes mots ont coulé comme du vieux sirop sur une table sale, je continue.
Parce qu’ici, dans ce bordel numérique, c’est encore là que je me sens le plus réel.
Le 15 mai 2025 à 14:29:00 :
Le 15 mai 2025 à 14:28:41 :
Le 15 mai 2025 à 14:26:47 :
Le 15 mai 2025 à 14:26:28 :
Le 15 mai 2025 à 14:23:02 :
> Le 15 mai 2025 à 14:22:13 :
>Débranchez le qu'on en finisse une bonne fois pour toute bordel
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Ben écoute, si la brisure te donne de l'inspiration, continue
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C'est peut être une thérapie justement![]()
JvArchive compagnon