Les pires anecdotes de PROLO de votre enfance ?

Wow certains vous avez vécu des trucs ça fait relativiser. Même si je devrais pas parce qu'il y a toujours pire donc on s'en sort pas.

J'ai plein d'anecdotes d'ultra prolo aussi.
Une qui me revient en tête c'est chez le coiffeur j'avais 8 ans (j'avais tanné mes parents pour y aller normalement c'est ma mère qui me coupait les cheveux).
Bref la coiffeuse me fait la coupe et me propose du gel pour l'école. Moi je dis direct oui je pensais pas que c'était payant. Elle se tourne vers mon père qui dit mais on en a déjà à la maison un pot il faut le finir d'abord.
Moi qui réplique que nooon c'est pas vrai on en a pas de gel.
Mon père qui craque et qui dit rien.
Donc on a acheté le gel qui coutait plus cher que la coupe je me rappelle

Bref silence tout le trajet retour je comprenais pas.
À la maison j'ai pris une dérouillée céleste c'était pas beau à voir

Le 19 mars 2025 à 10:55:01 :
La paire de chaussures pour l'année
Celle de l'année précédente servent pour l'EPS de l'année en cours

la chance, j'avais une seule paire pour tout le collège

Le 18 mars 2025 à 23:12:24 :
Un peu hors sujet mais un hiver je suis parti faire un nouvel an à Berlin avec des potes, j’avais juste la tune pour acheter le billet de flixbus et 40€ mais j’y suis allé par énorme fear of missing out. J’avais oublié qu’il fallait que j’aille à Paris pour le Flixbus, le train m’a coûté 25€ et la j’ai commencé à paniquer

J’ai caché tant bien que mal ma situation, j’ai réussi à squatter une couchette dans l’auberge de jeunesse de mes potes en faisant genre qu’ils avaient pas pris en compte ma réservation, qu’ils avaient plus de place et que j’avais la flemme d’aller seul dans une autre auberge.

C’était un gigantesque dortoir de 30 couchettes au moins, tous les soirs j’entrais avec mes potes et je me mettais sur une couchette libre en priant pour que personne arrive en l’ayant réservée.

De toute façon on passait nos nuits en boite, j’achetais une bière forte à 2€ pour le before et après je tapais discrètement dans les bouteilles d’alcool fort achetées par les autres. En boite je me faisais payer de la drogue et des verres par des gays qui voulaient me pecho. En 4 jours j’ai rien bouffé à part un kebab, une barquette de frites et des chips.

Les journées on visitait tant bien que mal mais j’étais dans un état déplorable à force de boire et me droguer sans manger + dormir 3h par nuit dsns l’angoisse de me faire virer de l’auberge + stress tellement j’avais zéro tunes

J’avais pas d’argent pour rentrer en bus, je suis rentré en stop de Berlin jusqu’au Mans, seul et sans tunes. J’ai fait genre à mes potes que je prenais un autre bus plus tard parce que je passais voir de la famille en Alsace

Quand je suis arrivé chez moi j’avais changé, les 4 jours m’avaient brisé, je ressemblais à un clochard, aujourd’hui j’y repense en rigolant mais bordel c’était chaud

T'étais courageux d'y aller sans argent

Le 19 mars 2025 à 08:47:44 :
Anecdote dans l’autre sens, un pote à mon petit frère vient chez nous, mes parents ont une très grande maison.
Le gosse dit « elle est super grande votre maison la chance !! » et moi je veux être sympa et pas le mettre mal à l’aise donc je réponds « oui mais c’est parce que on est 4 enfants donc il faut de la place »
Il me réponds « nous on est 5 enfants….. » moment de silence ultra gênant j’ai pas su quoi répondre et on a changé de sujet

Un truc classique chez les prolo avec des parents divorcés et des familles reconstituées c'est les trajets entassés à 8 dans la voiture

J'ai même déjà voyagé dans le coffre, ce qui aujourd'hui me semble completement inconscient

Pour les vdd qui ont parlés des vêtements et des chaussures

à l'époque c'était ultra mal vu la seconde main

friperie = pauvre = nul pour les autres

je vois pas mal de tiktok de gens qui sont content de chiner des truc Hermès alors qu'ils sont au collège

dans les années 2000 Zara, Quicksilver, Airness c'était limite des marques de luxe

Le 19 mars 2025 à 20:34:22 :
Pour les vdd qui ont parlés des vêtements et des chaussures

à l'époque c'était ultra mal vu la seconde main

friperie = pauvre = nul pour les autres

je vois pas mal de tiktok de gens qui sont content de chiner des truc Hermès alors qu'ils sont au collège

dans les années 2000 Zara, Quicksilver, Airness c'était limite des marques de luxe

Y’avait pas encore Vinted

je prenais le bus pour aller au lycée mais comme j'avais pas les sous pour les tickets je fraudé 1 fois sur 2.

ma mère n'a jamais payé les amendes accumulés.

J'ai pas eu une enfance de prolo, au contraire j'ai plutôt fait partie de l'autre catégorie minoritaire de la société.

Il a fallu que j'approche de la trentaine pour m'en rendre compte.

Maintenant que j'en suis conscient je vais vous lire pour en apprendre un peu plus. Là je vois mes collègues "prolos" mais ils sont adultes. Ça m'intéresse le fait de vous voir partager vos souvenirs sur ce sujet

Ps, mère riche mais radine de ouf (en mode économies de bouts de chandelles ayaaaa) donc pas d'habits de marque et ce genre de chose, pas d'argent de poche et je devais travailler pour avoir de l'argent

Mais à côté de ça on voyageait plusieurs fois par an à l'étranger, on faisait des activités culturelles de riches, des hobbies de riche etc

Le 20 mars 2025 à 07:48:38 :
En lisant vos histoires, je relativise
Je viend d'un milieu ouvrier, quand j'étais plus jeune, il n'y avait que mon père qui travaillait
Mais il avait une bonne paie, et comme il avait une mentalité de bosseur, c'était nickel
J'ai jamais manqué de rien de mémoire
Par contre vers la fin de mes etudes c'était autre chose mais ca c'est une autre histoire

Comme toi, mon père était un ouvrier, mais il ne gagnait pas si bien sa vie que ça.
Le pire étant de voir ma mère le mépriser, mon père était ridicule sans caractère ni charisme.
Evidemment, aujourd'hui, je suis cette personne sans charisme aussi car j'ai pris exemple sur mon père et que j'ai subis l'éducation castrateur de ma mère.