Le 12 mai 2025 à 21:07:00 :
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
Perso je trouve avec mon humble expérience que y a de l'idée et de l'entrain mais que globalement il ne s'en dégage pas quelque chose de singulier. J'ai l'impression et elle ne tient qu'à moi que c'est un écrit avec quelque peu de passion mais sans puissance, sommaire.
Je ne veux pas te décourager tu fais bien d'écrire et surtout je ne suis pas une référence mais je te donne mon avis sans affection forcée ou esprit de contradiction.
Merci khey Faut dire aussi que je suis sobre là, ça doit jouer
Le 12 mai 2025 à 21:24:14 :
Le 12 mai 2025 à 21:07:00 :
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
Perso je trouve avec mon humble expérience que y a de l'idée et de l'entrain mais que globalement il ne s'en dégage pas quelque chose de singulier. J'ai l'impression et elle ne tient qu'à moi que c'est un écrit avec quelque peu de passion mais sans puissance, sommaire.
Je ne veux pas te décourager tu fais bien d'écrire et surtout je ne suis pas une référence mais je te donne mon avis sans affection forcée ou esprit de contradiction.
Merci khey
Faut dire aussi que je suis sobre là, ça doit jouer
J'avais lu un passage de Nietzsche où il disait que ceux qui avaient du potentiel (sans même nécessiter d'être un génie autonome) dans l'écriture étaient des artisans dans l'âme. Qu'ils faisaient plus attention au détail et à la perfection toujours croissante de leur texte plutôt que de proposer un tout éclatant mais qui s'épuise rapidement.
Je pense que c'est la clé de l'écriture, travailler et retravailler son texte et surtout vivre et "cartographier" ses expériences.
Le 12 mai 2025 à 21:32:23 :
Le 12 mai 2025 à 21:24:14 :
Le 12 mai 2025 à 21:07:00 :
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
Perso je trouve avec mon humble expérience que y a de l'idée et de l'entrain mais que globalement il ne s'en dégage pas quelque chose de singulier. J'ai l'impression et elle ne tient qu'à moi que c'est un écrit avec quelque peu de passion mais sans puissance, sommaire.
Je ne veux pas te décourager tu fais bien d'écrire et surtout je ne suis pas une référence mais je te donne mon avis sans affection forcée ou esprit de contradiction.
Merci khey
Faut dire aussi que je suis sobre là, ça doit jouer
J'avais lu un passage de Nietzsche où il disait que ceux qui avaient du potentiel (sans même nécessiter d'être un génie autonome) dans l'écriture étaient des artisans dans l'âme. Qu'ils faisaient plus attention au détail et à la perfection toujours croissante de leur texte plutôt que de proposer un tout éclatant mais qui s'épuise rapidement.
Je pense que c'est la clé de l'écriture, travailler et retravailler son texte et surtout vivre et "cartographier" ses expériences.
C'est une ébauche d'un roman que je compte écrire t'inquiètes, c'est pas encore fait.
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
J'ai lu (ce que d'ordinaire, je ne fais pas sur ce topic ).
Je trouve ça propre, concrètement. Les mots sont à leur place, les phrases sont claires même si certaines métaphores semblent manquer de force de frappe. Tu parles de tutoyer le ciel et juste avant "de ne pas désirer être perçu différemment que comme le dernier boulon d'un engrenage enrayé", pour moi c'est le contraste qui dénote. La maîtrise et l'intention ne sont pas du tout la même
A la limite si tu avais fait une gradation plus marquée, ça aurait pu toucher mais en l'état ça manque de mordant.
Pour moi, le souci, qui est caractéristique d'une personne qui sait écrire et qui est dans un "plateau" d'apprentissage... c'est que tu déploies des lignes et des lignes pour dire des choses très simples.
Tu t'étales sur sa laideur, sur ses convictions, sur son intelligence hors du commun... on dirait presque que tu as besoin de te justifier en tant qu'auteur en alignant des métaphores et des phrases proprettes.
C'est là, à mon sens, que tu pourras progresser. En apprenant à soustraire efficacement. Les personnages aliénés, laids et trop intelligents pour leur propre bien, c'est omniprésent dans la fiction. Par des sous-entendus, tu peux laisser percevoir une ambiance qui caractérisera ton personnage de façon unique. Donne-lui des tics, des manies, une affection particulière qui nuance un peu les poncifs que tu utilises. Quelque chose qui donne envie au lecteur de suivre ce type antipathique mais futé qu'on croise tous les jours sur le forum
Sur la fin, tu vas un peu dans ce sens : tu parles de ce qu'il a aimé, de "l'époque des fleurs dans les champs" (détail que j'ai bien aimé). Mais il faut que tu infuses ça tout au long du texte si tu ne veux pas d'emblée construire une opposition entre ton lecteur et ton personnage. Même les antihéros doivent séduire le lecteur d'une façon ou d'une autre.
Typiquement, dans l'Anomalie de Le Tellier, le bouquin s'ouvre sur un tueur en série. Un personnage dur, quasi désincarné, extrêmement lucide. C'est une noirceur que l'auteur définit avec habileté, qu'il décortique subtilement. Qui fascine d'emblée. Le souci des anti-héros, c'est que si on est pas subjugué par eux dès les premières lignes, il y a un gros risque qu'on s'en désintéresse puisqu'en général, ce ne sont pas les valeurs qui serviront de point d'accroche
Je pense que ta maîtrise de la narration est suffisante pour que tu ailles chercher plus loin, que tu fasses plus subtil, que tu frappes plus fort.
Tu sais touiller, pétrir, faire réduire, déglacer... bref, tu sais manipuler la matière première pour faire à manger. Maintenant, il faut apprendre à cuisiner, et à surprendre
Jai une question
J'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Le 13 mai 2025 à 08:35:01 :
Jai une questionJ'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Oui.
Ou écrire ton idée 150 fois d'une façon différente puisque, tu le constateras très vite, ton idée est forcément limitée par ton manque de maîtrise narrative au début
Le 13 mai 2025 à 08:36:12 :
Le 13 mai 2025 à 08:35:01 :
Jai une questionJ'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Oui.
Ou écrire ton idée 150 fois d'une façon différente puisque, tu le constateras très vite, ton idée est forcément limitée par ton manque de maîtrise narrative au début
Bordel il me faudrait un n littéraire
En plus mon idée demande énormément de recherches c'est pas juste réussir la narration
Faut que je m'y mette
Le 13 mai 2025 à 08:39:05 :
Le 13 mai 2025 à 08:36:12 :
Le 13 mai 2025 à 08:35:01 :
Jai une questionJ'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Oui.
Ou écrire ton idée 150 fois d'une façon différente puisque, tu le constateras très vite, ton idée est forcément limitée par ton manque de maîtrise narrative au début
Bordel il me faudrait un n littéraire
En plus mon idée demande énormément de recherches c'est pas juste réussir la narration
Faut que je m'y mette
Quel gâchis de confier l'idée de sa vie à un prête-plume
Le 13 mai 2025 à 08:39:37 :
Tu es plus pauvre que le khey au RSA moyen ?
Non un peu plus riche je pense
Le 13 mai 2025 à 08:43:13 :
Le 13 mai 2025 à 08:39:37 :
Tu es plus pauvre que le khey au RSA moyen ?Non un peu plus riche je pense
Tu gagnes combien ?
Le 13 mai 2025 à 08:42:50 :
Le 13 mai 2025 à 08:39:05 :
Le 13 mai 2025 à 08:36:12 :
Le 13 mai 2025 à 08:35:01 :
Jai une questionJ'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Oui.
Ou écrire ton idée 150 fois d'une façon différente puisque, tu le constateras très vite, ton idée est forcément limitée par ton manque de maîtrise narrative au début
Bordel il me faudrait un n littéraire
En plus mon idée demande énormément de recherches c'est pas juste réussir la narration
Faut que je m'y mette
Quel gâchis de confier l'idée de sa vie à un prête-plume
C'est la raison pour laquelle ce livre n'existe pas encore
Le 13 mai 2025 à 08:43:41 :
Le 13 mai 2025 à 08:43:13 :
Le 13 mai 2025 à 08:39:37 :
Tu es plus pauvre que le khey au RSA moyen ?Non un peu plus riche je pense
Tu gagnes combien ?
Un peu moins qu'un SMIC en moyenne. Parfois beaucoup plus, parfois moins.
Le 13 mai 2025 à 08:39:05 :
Le 13 mai 2025 à 08:36:12 :
Le 13 mai 2025 à 08:35:01 :
Jai une questionJ'estime avoir une idée exceptionnelle mais extrêmement compliquée à mettre sur papier
Comment on fait pour pas flinguer son idée ? Écrire d'autres trucs pour apprendre à écrire et ensuite après 20 ans lancer son idée ?
Oui.
Ou écrire ton idée 150 fois d'une façon différente puisque, tu le constateras très vite, ton idée est forcément limitée par ton manque de maîtrise narrative au début
Bordel il me faudrait un n littéraire
En plus mon idée demande énormément de recherches c'est pas juste réussir la narration
Faut que je m'y mette
Cette idée a un rapport quelconque avec ton pseudo ?
Le 13 mai 2025 à 08:32:49 :
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
J'ai lu (ce que d'ordinaire, je ne fais pas sur ce topic
).
Je trouve ça propre, concrètement. Les mots sont à leur place, les phrases sont claires même si certaines métaphores semblent manquer de force de frappe. Tu parles de tutoyer le ciel et juste avant "de ne pas désirer être perçu différemment que comme le dernier boulon d'un engrenage enrayé", pour moi c'est le contraste qui dénote. La maîtrise et l'intention ne sont pas du tout la même
A la limite si tu avais fait une gradation plus marquée, ça aurait pu toucher mais en l'état ça manque de mordant.
Pour moi, le souci, qui est caractéristique d'une personne qui sait écrire et qui est dans un "plateau" d'apprentissage... c'est que tu déploies des lignes et des lignes pour dire des choses très simples.
Tu t'étales sur sa laideur, sur ses convictions, sur son intelligence hors du commun... on dirait presque que tu as besoin de te justifier en tant qu'auteur en alignant des métaphores et des phrases proprettes.
C'est là, à mon sens, que tu pourras progresser. En apprenant à soustraire efficacement. Les personnages aliénés, laids et trop intelligents pour leur propre bien, c'est omniprésent dans la fiction. Par des sous-entendus, tu peux laisser percevoir une ambiance qui caractérisera ton personnage de façon unique. Donne-lui des tics, des manies, une affection particulière qui nuance un peu les poncifs que tu utilises. Quelque chose qui donne envie au lecteur de suivre ce type antipathique mais futé qu'on croise tous les jours sur le forum
Sur la fin, tu vas un peu dans ce sens : tu parles de ce qu'il a aimé, de "l'époque des fleurs dans les champs" (détail que j'ai bien aimé). Mais il faut que tu infuses ça tout au long du texte si tu ne veux pas d'emblée construire une opposition entre ton lecteur et ton personnage. Même les antihéros doivent séduire le lecteur d'une façon ou d'une autre.
Typiquement, dans l'Anomalie de Le Tellier, le bouquin s'ouvre sur un tueur en série. Un personnage dur, quasi désincarné, extrêmement lucide. C'est une noirceur que l'auteur définit avec habileté, qu'il décortique subtilement. Qui fascine d'emblée. Le souci des anti-héros, c'est que si on est pas subjugué par eux dès les premières lignes, il y a un gros risque qu'on s'en désintéresse puisqu'en général, ce ne sont pas les valeurs qui serviront de point d'accroche
Je pense que ta maîtrise de la narration est suffisante pour que tu ailles chercher plus loin, que tu fasses plus subtil, que tu frappes plus fort.
Tu sais touiller, pétrir, faire réduire, déglacer... bref, tu sais manipuler la matière première pour faire à manger. Maintenant, il faut apprendre à cuisiner, et à surprendre
Merci de ton avis ! Cependant, j'écris plus pour moi-même que pour un éventuel lectorat, ce sera à voir lorsque j'aurais aiguisé ma plume ou trouvé une bonne idée.
Le 13 mai 2025 à 08:44:57 :
Le 13 mai 2025 à 08:43:41 :
Le 13 mai 2025 à 08:43:13 :
Le 13 mai 2025 à 08:39:37 :
Tu es plus pauvre que le khey au RSA moyen ?Non un peu plus riche je pense
Tu gagnes combien ?
Un peu moins qu'un SMIC en moyenne. Parfois beaucoup plus, parfois moins.
Donc t’es connu alors ?
Le 13 mai 2025 à 08:45:35 :
Le 13 mai 2025 à 08:44:57 :
Le 13 mai 2025 à 08:43:41 :
Le 13 mai 2025 à 08:43:13 :
Le 13 mai 2025 à 08:39:37 :
Tu es plus pauvre que le khey au RSA moyen ?Non un peu plus riche je pense
Tu gagnes combien ?
Un peu moins qu'un SMIC en moyenne. Parfois beaucoup plus, parfois moins.
Donc t’es connu alors ?
Pas vraiment.
Sauf des libraires, de certaines agences culturelles et de lecteurs pointus dans mon domaine de prédilection
Le 13 mai 2025 à 08:45:22 :
Le 13 mai 2025 à 08:32:49 :
Le 12 mai 2025 à 20:56:56 :
Un avis sur ce très court texte ? :Voilà l’histoire d’un homme bien singulier. Il ne dort plus, ne s’alimente plus et nourrit en secret une haine viscérale à l’égard de toute l’humanité. Famélique, sale et hideux, il recherche la nuit de nouvelles méthodes de commencer son roman. Ayant toujours été rejeté par ses semblables, il en était venu à vouloir les rejeter dans sa vie et dans son œuvre. L’on dit que les physiques les plus ingrats masquent des âmes noircies par une mélancolie sans rémission qui se clôture soit par la postérité soit par l’oubli. Mais qu’importe tant que l’humanité perdure dans toute son obscénité, tant que l’espèce humaine fornique sans conséquences, tant que la grande machine du capital continue de tourner. Au fond, les hommes ne sont rien moins que les esclaves d’un système ininterrompu dans lequel se succèdent une foule immense de passants sortant de chez eux le cœur lourd et y rentrant, après des heures à pisser des lignes de code, le cerveau vidé de toute émotion. L’homme dont nous conterons l’histoire ici ne travaille pas et gagne un maigre pécule. Cependant, son malheur ne tient pas à sa misère financière, sexuelle, affective ou encore sociale mais à cette intelligence féconde qu’il a cultivée depuis sa plus tendre enfance, cause même de son étrangeté, perçue par les autres comme une forme d’anomalie de l’espèce. L’anomalie lui allait, il ne désirait pas être perçu différemment que comme le dernier boulon d’un engrenage enrayé. Il le savait, il était destiné à accomplir que le nécessaire, cracher au visage de ses semblables corrompus. Lorsqu’il tutoyait le ciel, c’était pour mieux s’en prendre à Dieu. Quelques bouquins sur son étagère : des classiques et des essais philosophiques principalement mais aussi de vieux livres de fantasy qu’il avait aimés durant sa jeunesse, à l’époque des fleurs dans les champs. Il les avait tous lus, il en connaissait les moindres recoins et les moindres failles, comme les rebondissements et morales.
J'ai lu (ce que d'ordinaire, je ne fais pas sur ce topic
).
Je trouve ça propre, concrètement. Les mots sont à leur place, les phrases sont claires même si certaines métaphores semblent manquer de force de frappe. Tu parles de tutoyer le ciel et juste avant "de ne pas désirer être perçu différemment que comme le dernier boulon d'un engrenage enrayé", pour moi c'est le contraste qui dénote. La maîtrise et l'intention ne sont pas du tout la même
A la limite si tu avais fait une gradation plus marquée, ça aurait pu toucher mais en l'état ça manque de mordant.
Pour moi, le souci, qui est caractéristique d'une personne qui sait écrire et qui est dans un "plateau" d'apprentissage... c'est que tu déploies des lignes et des lignes pour dire des choses très simples.
Tu t'étales sur sa laideur, sur ses convictions, sur son intelligence hors du commun... on dirait presque que tu as besoin de te justifier en tant qu'auteur en alignant des métaphores et des phrases proprettes.
C'est là, à mon sens, que tu pourras progresser. En apprenant à soustraire efficacement. Les personnages aliénés, laids et trop intelligents pour leur propre bien, c'est omniprésent dans la fiction. Par des sous-entendus, tu peux laisser percevoir une ambiance qui caractérisera ton personnage de façon unique. Donne-lui des tics, des manies, une affection particulière qui nuance un peu les poncifs que tu utilises. Quelque chose qui donne envie au lecteur de suivre ce type antipathique mais futé qu'on croise tous les jours sur le forum
Sur la fin, tu vas un peu dans ce sens : tu parles de ce qu'il a aimé, de "l'époque des fleurs dans les champs" (détail que j'ai bien aimé). Mais il faut que tu infuses ça tout au long du texte si tu ne veux pas d'emblée construire une opposition entre ton lecteur et ton personnage. Même les antihéros doivent séduire le lecteur d'une façon ou d'une autre.
Typiquement, dans l'Anomalie de Le Tellier, le bouquin s'ouvre sur un tueur en série. Un personnage dur, quasi désincarné, extrêmement lucide. C'est une noirceur que l'auteur définit avec habileté, qu'il décortique subtilement. Qui fascine d'emblée. Le souci des anti-héros, c'est que si on est pas subjugué par eux dès les premières lignes, il y a un gros risque qu'on s'en désintéresse puisqu'en général, ce ne sont pas les valeurs qui serviront de point d'accroche
Je pense que ta maîtrise de la narration est suffisante pour que tu ailles chercher plus loin, que tu fasses plus subtil, que tu frappes plus fort.
Tu sais touiller, pétrir, faire réduire, déglacer... bref, tu sais manipuler la matière première pour faire à manger. Maintenant, il faut apprendre à cuisiner, et à surprendre
Merci de ton avis ! Cependant, j'écris plus pour moi-même que pour un éventuel lectorat, ce sera à voir lorsque j'aurais aiguisé ma plume ou trouvé une bonne idée.
Tant mieux dans ce cas je te souhaite de réussir à créer ce que tu veux
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