Il m'arrive souvent de trouver un ancien texte maladroit, mal écrit, ou incohérent avec mes valeurs actuelles. Normal, j'ai commencé à publier il y a bientôt quinze ans.
Mais ça ne me gêne pas. Au contraire, c'est le témoignage de ma progression ! Le cas de corriger des passages se pose dans le cas de romans qui ont échoué à trouver un éditeur, et l'exercice est assez différent car il y a une recherche d'amélioration.
Le 19 avril 2025 à 16:54:22 :
En termes de lecteurs tu parles de lecteurs en dédicace, sur cette tournée ou de lecteurs sur tous mes projets ?
Des lecteurs sur tous tes projets
Le 19 avril 2025 à 16:53:32 :
Concernant les dédicaces, en tant qu'auteur c'est peu ou prou le seul moyen de rencontrer son lectorat et s'injecter un peu de vie dans un boulot autrement extrêmement solitaire. Perso, c'est une bouffée d'air frais à chaque fois. Même dans les sessions comme ce matin où ça bide sec.
Pour les rencontres je suis bien d'accord, je parlais plus de l'action de signer le livre en tant que tel
Le 19 avril 2025 à 16:52:09 :
Je ne crois pas une seule seconde que quiconque puisse rester mauvais toute sa vie en s'entraînant.Bien sûr qu'on est pas tous égaux, bien sûr aussi qu'on évolue pas au même rythme...
Mais je ne crois pas à cette histoire de plafond de verre, pourvu qu'on lise et qu'on se fasse lire régulièrement.
Je ne dis pas que n'importe qui peut devenir Céline ou Dostoïevski, mais écrire de bons textes, qui captent le lecteur et procurent une belle expérience, c'est à la portée de tout le monde. Pourvu qu'on accepte de travailler dans ce sens.
Je vais te donner un exemple : Bernard Werber
ça fait 30 ans qu'il écrit, qu'il écrit sans relâche, et pourtant ses textes sont pitoyables d'un point de vue stylistique et narratif
Plus généralement, il existe des artistes dévoués à leur art, passionnés, mais qui sont juste... nuls
C'est extrêmement difficile à estimer car impossible de savoir la proportion de lecteurs qui me suivent sur plusieurs textes.
A la louche je dirais que j'ai déjà eu entre quinze et vingt mille lecteurs différents ?
Grosso modo chacun de mes ouvrages récents est tiré entre 5 et 10 000 exemplaires, ce qui ne signifie pas que je les écoule forcément.
Mais c'est vraiment du pifomètre, et je parle des ouvrages édités, pas de ce que j'ai pu poster en ligne.
Le cas de Werber est très particulier, et c'est amusant que tu le cites car la libraire qui m'a accueilli aujourd'hui m'en a justement parlé, car elle l'a eu en dédicace et m'a parlé de son caractère
Mais qu'on le veuille ou non, qu'on accroche ou non (perso j'ai lâché son oeuvre y a cinq ans ), il y a une fanbase pour Werber. Moi-même j'ai adoré les Fourmis et les Thanatonautes. Mais c'est devenu un auteur qui se caricature lui-même, sans enrichir son style.
Il est devenu un auteur d'industrie, qui produit en fonction d'attentes de marché et de désidératas d'éditeurs. Je ne suis pas certain qu'on puisse dire que c'est un mauvais écrivain. Je pense qu'il peut faire bien mieux d'un point de vue artistique que ce qu'il présente depuis une décennie ou deux.
Le 19 avril 2025 à 17:27:59 :
Le cas de Werber est très particulier, et c'est amusant que tu le cites car la libraire qui m'a accueilli aujourd'hui m'en a justement parlé, car elle l'a eu en dédicace et m'a parlé de son caractèreMais qu'on le veuille ou non, qu'on accroche ou non (perso j'ai lâché son oeuvre y a cinq ans
), il y a une fanbase pour Werber. Moi-même j'ai adoré les Fourmis et les Thanatonautes. Mais c'est devenu un auteur qui se caricature lui-même, sans enrichir son style.
Il est devenu un auteur d'industrie, qui produit en fonction d'attentes de marché et de désidératas d'éditeurs. Je ne suis pas certain qu'on puisse dire que c'est un mauvais écrivain. Je pense qu'il peut faire bien mieux d'un point de vue artistique que ce qu'il présente depuis une décennie ou deux.
Je suis curieux de savoir ce qu'elle t'a dit sur son caractère, tu peux développer ?
Werber c'est très très mal écrit clé, je ne comprends pas comment on peut penser le contraire
Disons pour résumer qu'il n'est pas toujours facile à vivre.
Et je suis d'accord que Werber n'est pas un grand auteur. Le style ne vole pas haut, et ne cherche pas à le faire.
Pour autant, il happe des gens. Il fonctionne. Que la technique ne soit pas poussée n'a aucune importance, son propos parvient à captiver un lectorat, dont je ne fais certes plus partie, mais qui le suit avec engouement.
Bien écrire, ça n'est pas que maîtriser une technique. Pas dans la définition que j'entends, et que j'entendais plus haut en avançant que tout le monde pouvait bien écrire.
Je suis intimement persuadé qu'en écriture, la performance, la qualité académique, importe moins que la rencontre qui se fait avec un lectorat.
On peut toujours juger un style, une vision ou une charpente narrative, évidemment. On peut trouver un auteur mauvais, une écriture bancale ou un propos terne.
Il n'empêche que tout le monde peut apprendre à fédérer un lectorat autour de ses univers, et à défaut de mener un débat d'universitaires sur qui mérite d'être qualifié de bon écrivain, on peut se baser sur le regard de notre audience.
Cette vision est peut être tiède ou décevante, mais je crois vraiment que tout le monde peut atteindre un niveau suffisant pour que la majorité de son lectorat apprécie son taf.
Écrire une histoire, certainement.
La faire publier, c'est autre chose. Alors se faire de la thune... T'es gourmand.
Le 19 avril 2025 à 17:40:57 :
Disons pour résumer qu'il n'est pas toujours facile à vivre.Et je suis d'accord que Werber n'est pas un grand auteur. Le style ne vole pas haut, et ne cherche pas à le faire.
Pour autant, il happe des gens. Il fonctionne. Que la technique ne soit pas poussée n'a aucune importance, son propos parvient à captiver un lectorat, dont je ne fais certes plus partie, mais qui le suit avec engouement.
Bien écrire, ça n'est pas que maîtriser une technique. Pas dans la définition que j'entends, et que j'entendais plus haut en avançant que tout le monde pouvait bien écrire.
Je suis intimement persuadé qu'en écriture, la performance, la qualité académique, importe moins que la rencontre qui se fait avec un lectorat.
On peut toujours juger un style, une vision ou une charpente narrative, évidemment. On peut trouver un auteur mauvais, une écriture bancale ou un propos terne.
Il n'empêche que tout le monde peut apprendre à fédérer un lectorat autour de ses univers, et à défaut de mener un débat d'universitaires sur qui mérite d'être qualifié de bon écrivain, on peut se baser sur le regard de notre audience.
Cette vision est peut être tiède ou décevante, mais je crois vraiment que tout le monde peut atteindre un niveau suffisant pour que la majorité de son lectorat apprécie son taf.
On en revient au sempiternel débat sur la forme vs le fond
Il est vrai que j'ai un biais là-dessus, dans le sens où un travail sur la forme m'apparaît indispensable : je ne peux pas considérer un écrivain comme bon s'il n'a pas un bon style (tout au plus comme un bon conteur, si l'on veut).
Je ne dis pas que tout le monde devrait écrire comme Chateaubriand, mais je trouve juste dommageable que l'histoire, le récit soit souvent la seule chose qui intéresse les lecteurs et auteurs contemporains. A mon sens, le mépris pour la forme signifie que l'auteur aurait pu raconter son histoire via d'autre media, et donc que le choix de la littérature n'est pas important.
Pour ta part, pourquoi as-tu choisi la littérature plutôt qu'un autre moyen d'expression ? Mise à part une sincère passion pour les mots, je ne vois pas ce qui te pousserait spécifiquement vers la littérature...
La pulsion d'écrire m'est venu d'un trauma enfant. J'ai subi une agression assez violente, et, n'ayant pas pu en parler, j'ai canalisé ce bouillonnement dans l'écriture. C'était une façon de hurler ce que je n'avais pas le droit de dire.
L'affinité avec ce médium est venue d'elle-même. Je suis synesthète et j'ai toujours aimé manipuler les mots comme d'autres enfants adore modeler de l'argile. Mélanger des couleurs, jouer sur des sonorités... Ça a toujours été source d'un plaisir extrême pour moi. Mais moins dans la recherche objective d'une beauté que d'une satisfaction des sens. J'aime quand une phrase trouve harmonieusement la suivante. J'aime trouver le mot qui donne la bonne teinte à la fin d'un paragraphe.
Et peu importe si cette beauté n'existe que dans ma tête.
Retour négatif de la ME dont j'attendais un retour pour mon prochain projet
L'éditrice s'ouvre à un retravail et une nouvelle étude ultérieure mais pour l'instant, ça me complique assez la vie.
Re les quilles.
J'ai reçu plusieurs MP me demandant de lire des extraits de premiers romans ou de récits Wattpad : je le précise ici mais je n'ai pas du tout, du tout le temps de donner d'avis sur chaque texte qu'on m'envoie. J'ai déjà du mal à m'assurer mon heure de lecture quotidienne...
N'hésitez pas en revanche à poster ici sur le topic, peut-être que d'autres seront intéressés !
Bonjour
Je suis entrain d’écrire un roman et j’aimerais le retour de lecteurs, je fais ça plus par passion que par intérêt d’être publié (mais l’espoir fait vivre)
Je sais que ce n’est pas le genre de lecture que le forum doit lire, mais je tente quand même ma chance.
J’étais parti sur une toute autre idée au départ, mais au fil de l’écriture l’histoire a changé.
Résumé
Le murmure des cerisiers suit l’histoire de Mei et Aiki, deux femmes unies par un amour discret et profond dans un Japon où la société n’accepte pas encore pleinement leur relation. À travers des moments d’intimité et de doute, elles cherchent à s’affirmer, à vivre pleinement leur amour, tout en naviguant dans les défis sociaux et légaux qui les entourent. Au milieu de cerisiers en fleurs et de paysages apaisants, leur connexion se renforce, portée par des rêves de liberté et d'acceptation. Mais au-delà des obstacles, c’est leur complicité et leur courage qui les guideront vers un avenir qu’elles souhaitent ensemble.
Pour ceux que ça pourrait rebuter après la lecture du résumé, le roman ne fait pas l’apologie LGBQT ou tout autre forme d’apologie, c’est juste une histoire entre 2 personnes, qui ici sont des filles. J’ai choisit le Japon comme lieu de mon roman pour pouvoir y mettre des références à la culture Japonaises
Bonne lecture à ceux qui voudront prendre le temps de lire (pour le moment il n’y a que les deux premiers chapitres), en espérant avoir des retours de vos lectures sur le site ou par MP.
Vous trouverez mon roman à cette adresse : https://www.wattpad.com/story/393484386?utm_source=ios&utm_medium=link&utm_content=story_info&wp_page=story_details&wp_uname=YaleRongi
Le 26 avril 2025 à 18:40:03 :
Utilises-tu le logiciel Scrivener ?
Nope je travaille exclusivement sur Word !
JvArchive compagnon