Chapitre 31 :
B- Il faut s'occuper de Gilbert, peut importe si c'est risqué
Il faut sauver le soldat Gilbert, coĂ»te que coĂ»te. Vous avancez de sorte Ă ce que personne ne vous voie. L'escorte qui accompagnait Gilbert s'est repliĂ©e prĂšs du sas et garde un oeil sur lui. LĂ oĂč vous ĂȘtes, la forĂȘt n'est dĂ©jĂ plus trĂšs dense. Si vous le rĂ©cupĂ©rez, vous serez Ă dĂ©couvert. Vous vĂ©rifiez une derniĂšre fois que Mugo est toujours en train de s'occuper du meutrier de Gilbert et vous foncez.
-Attendez... Un truc vient de bouger dans les fourrés
-T'es sûr ? J'ai rien vu
-LĂ ! Encore !
-Mon général ! On a du mouvement en zone 1 !
Mugo se retourne, l'air impassible
-Restez prĂȘt Ă tirer mais n'ouvrez le feu que si je vous en donne l'ordre direct. CĂ©lestin ? Je veux simplement discuter
Vous sortez des buissons qui vous cachaient et marchez lentement vers le corps pris de spasmes de Gilbert. Tous les regards sont braqués sur vous
-Célestin ? Ne fais rien que tu pourrais regretter. C'est ton ami Gilbert, tu te souviens de lui ?
Vous gardez le silence et vous vous penchez sur votre ami. Puis vous perdez connaissance
-Bien. Inutile de faire les présentations j'imagine
-Gilbert ? Mais qu'est ce que tu fous ici ?
-Qu'est ce j'en sais moi ? La derniĂšre chose dont je me souviens c'est d'avoir pris un verre de Calva avec un vieil ami
-Pour faire simple, Gilbert avait déjà accÚs à ce que tu appelles l'Oeil. Mais une version différente la mienne. Donc j'ai corrigé ça, ce qui a provoqué quelques problÚmes vis-à -vis de l'enveloppe charnelle de Gilbert
-Sans gĂȘne le type. Vraiment du grand n'importe quoi
-Les dommages sont réversibles bien sûr, mais ce n'est pas le sujet. Le fait est que Hardtech n'avait pas prévu ce qui vient de se passer. Il vont sûrement essayer de recalculer les probabilités de vos actions
-Donc on bénéficie tous les 2 de ta protection si j'ai bien compris ?
-C'est ça. Restez groupés, je ne pourrais vous contacter que si vous restez à proximité
-Dis Gilbert, t'es au courant de ce qu'il se passe ?
-Pas la moindre idée
-Alors laisse moi t'expliquer...
Vous racontez ce qu'il vous est arrivé dans les grandes lignes à Gilbert ainsi que ce que vous savez sur le fonctionnement de l'oeil. Ce dernier reste d'ailleurs muet jusqu'à ce que vous ayez fini
-Je dois vous renvoyer dans la réalité. Gilbert, n'oublie pas le Plan
-C'est quand mĂȘme dommage de devoir tout cramer, c'est pas trĂšs sympa pour un invitĂ© de se comporter comme ça
Chapitre 32 :
-Bien, vous vous ĂȘtes dĂ©cidĂ©s Ă Ă©merger. J'avoue avoir eu peur que vos petits coeurs vous aient lĂąchĂ©, mais tout va bien
Vous vous levez, souriant. Une dizaine de lasers se braquent sur vous en quelques secondes, mais vous savez qu'il veille sur vous
-Rendez-vous, général. Il en retourne du bien commun
-Vous avez l'air d'avoir mal interprété la situation
-Nous avons l'Oeil
-Et nous avons Valentin
C'était à prévoir, et pourtant vous l'avez pas vu venir. Mais reste Alain. Oui, il peut sûrement vous épauler pour sortir de là sans dommages collatéraux
-Je vois sur votre visage que vous pensez Ă votre autre ami. Il n'a pas eu la chance d'ĂȘtre Ă©pargnĂ©, alors faites le bon choix
Merde ! Plus de Alain ! Pas le choix, il va falloir tuer tout le monde. Non pas que ça change grand chose à vos plans...
-Fais pas l'con, rends nous le p'tit
-Bon, nous ne parviendrons pas Ă trouver un arrangement. En joue !
L'ordre n'est pas encore sorti de la bouche du gĂ©nĂ©ral ennemi que vous ĂȘtes dĂ©jĂ en train de foncer sur les soldats. En quelques secondes, c'est un carnage. Les corps tombent presque machinalement, les uns aprĂšs les autres, dĂ©chirĂ©s le plus souvent Ă l'abdomen
-FEU ! TIREZ NOM DE DIEU, DESCENDEZ MOI CES CONNARDS !
Vous allez plus vite que les balles. C'en est presque fini de l'escouade qui menaçait votre vie et celle de Gilbert. Vous avez soigneusement évité Mugo jusque là car quelques réponses à vos questions ne seraient pas de trop
-Vous avez 10 secondes pour vous rendre ou je le bute
Il tient Valentin. Ce dernier n'a pas l'air vraiment conscient et ouvre les yeux par intermittence. Vous vous arrĂȘtez, et Gilbert aussi. De toute façon, il est la seule personne hostile Ă toujours tenir debout
Vous vous évanouissez
-Maintenant que j'y pense, j'aurai bien besoin d'un hĂŽte physique
-Je sais pas si t'as remarqué mais c'est pas vraiment le moment
-Allez, accouche. On doit sauver l'gamin
-Contentez vous de toucher son front. Je m'occupe du reste. Compris ?
-Mais le p'tiot va y passer. Et on aimerai bien lui poser quelques questions au Mugo
-C'est un mal pour un bien
-Mais ça revient à tuer Valentin
-Un sacrifice nécessaire. Faites vite votre choix, je dois vous renvoyer
A- Prendre possession de Mugo
B- Sauver Valentin
Chapitre 33 :
A- Prendre possession de Mugo
Vous reprenez conscience. Votre choix est fait, hélas
-Sept ! Huit !
-Valentin, pardonne moi. J'espÚre que tu auras la force de m'absoudre de ce péché
-Célestin... Non... Pas toi...
-Je suis désolé Valentin. Je m'en veux tellement...
-Tout le temps... Tous les mĂȘmes... Heureusement que c'est la fin
Vous avancez. Valentin vous implore du regard de faire machine arriĂšre, mais c'est trop tard. Vous vous ĂȘtes engagĂ©s sur un pente glissante sans voir l'arrivĂ©e. Priez pour ne pas tomber
-RECULEZ ! RECULEZ OU JE LUI FAIT SAUTER LE CAISSON !
Un ultime pas et vous avez l'impression que le temps s'arrĂȘte. Le bruit de la dĂ©tonation, le regard de Valentin, le visage dĂ©formĂ© par la haine de Mugo, les larmes de Gilbert... Vous avez l'impression que le temps s'arrĂȘte. Mais un battement de cils plus tard, la rĂ©alitĂ© vous rattrape
Une larme se met à rouler sur sa joue. Mais le mal est fait, alors qu'importent vos états d'ùme
-Adieu Mugo. Ne vous en faites pas, Larry vous rejoindra bien assez tĂŽt
Vous touchez son front. Son corps entier est pris d'une violente attaque de spasmes avant de s'arrĂȘter brutalement
-Messieurs, merci bien
-Donc maintenant on fait quoi ?
-Feur
Gilbert se rapproche de l'Oeil
-Refait ça une fois, UNE et tu t'en mordras les doigts
-Désolé je-
-Je ne me suis pas montré assez clair ?
-...
-Bien
-On doit cramer cet endroit et monter rejoindre Larry, c'est ça ?
-No-non... Maintenant que j'ai un corps, cela ne servira Ă rien
-Dans ce cas, en route mauvaise troupe !
Ce qui vient de se passer tourne en boucle dans votre tĂȘte. Tout est allĂ© si vite... Et aprĂšs Larry, qu'est ce qui va se passer ? Vous retournerez dans votre petit appartement, vivre la vie qui vous tendait les bras avant que ce foutu Ahurin vienne toquer Ă votre porte ? Le bruit du sas qui se ferme vient vous rappeler la mort de Valentin. MaltraitĂ© par la vie, vous lui avez donnĂ© raison dans ses derniers instants. La vie est un tonitruante
Chapitre 34 :
-Célestin ? T'es avec nous p'tit gars ?
-Oui oui...
-Prépare toi, on est bientÎt arrivés
*DING*
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, laissant apparaitre un immense bureau figé dans une étrange confusion. Les meubles sont parfois retournés et les photocopieuses ont l'air d'avoir vomi des feuilles A4 un peu partout
-Charmant. Les esclaves devaient ĂȘtre pressĂ©s de rentrer chez-eux
-Rentrer chez-eux ? On est chez HardTech, ils vivent ici. Ils ont juste Ă©tĂ©s Ă©vacuĂ©s en urgence, et je suis presque sĂ»r qu'ils nous regardent en ce moment mĂȘme
-D'ailleurs, t'as toujours rien trouvé d'intéressant dans les souvenirs de Mugo ?
-Non, et le peu que je parviens à récupérer est au mieux vague, au pire inexploitable. Je vous avais dis de nous vous attendre à rien
-Tant pis. Restez tranquilles, personne osera se mettre sur notre chemin. De toute façon, je doute que quelqu'un soit en mesure de nous faire face. Larry n'a qu'a bien se tenir, on va venir le choper par les couilles
-C'est... Gay
-Ouais... Haha
*BZZT*
-Je vous attends dans mon bureau en haut, dans mon bureau. Tout était écrit avant la trahison, le 24Úme ment et le troisiÚme n'est pas mort. Adieu, observez car nous vous regarderons toujours, ensemble car nous ne sommes qu'un
*BZZT*
Chapitre 35 :
-Gilbert enfonce la porte, je balance du mobilier pour nous mettre à couvert et déclencher d'éventuels piÚges pendant que Célestin fait un tir de couverture en faisant attention à ne pas tirer sur Larry. Tout le monde est au point ?
-Tu sais, j'ai roulé ma bosse sur ce genre d'interventions. Péter des portes à 6 heures du matin, ça me connait ; et j'espÚre pour lui qu'il a préparé un café bien sucré
Vous n'écoutez pas. Le message cryptique de Larry vous torture l'esprit, vous avez l'impression de voir ce qui se passe à travers une serrure, alors que vous auriez besoin d'abattre le mur. Mais malheureusement pour vous, la maison s'effondre
-Célestin ? T'es avec nous ?
-Oui oui... Je... Je suis prĂȘt. Quand vous voulez
Vous n'avez aucune idée de ce qui va se passer. Votre mort ou celle de Gilbert s'annonce certaine. Mais vous n'avez pas d'autre choix que de vous engouffrer dans ce foutu bureau pour le dénouement d'une histoire qui n'est pas vraiment la votre
-En avant mes marlous ! *CRACK*
La porte du bureau de Larry vient de céder tandis que un bureau et deux chaises s'envolent. Vous tirez un peu partout, sans avoir de visuel
Vous arrĂȘtez de faire feu
Il est là . TrÎnant derriÚre son bureau, le sourire aux lÚvres et le torse criblé de balles
-Célestin, quelle bonne surprise. Je suis Larry Argenstein. Pas besoin de me présenter aux autres, nous sommes déjà amis de longue date
-M'sieur Argenstein, sauf votre respect, c'est pas trĂšs sympa ce que vous nous avez fait
-J'en ai marre de ces conneries. J'exige des explications
-Tout de suite. Mais avant ça...
*PAN*
Chapitre 36 :
-VoilĂ . On devrait ĂȘtre tranquilles maintenant
-Il est... Mort ?
-Pas vraiment. Mais nous n'avons pas de temps Ă perdre. Il va revenir, plus nombreux
-T'y vas pas de main morte dis-donc...
-Il n'a vraiment servi à rien dans la compréhension de l'intrigue
-Non, fallait sauver Valentin, sélection naturelle
-Tu nous dois des explications. Surtout à moi, mais j'imagine que tout ce que t'as à me raconter n'intéresse pas Célestin. Tu me diras tout autour d'un bon whisky
-Bien sûr, je te dois bien ça... AprÚs tout ce qu'on a vécu, c'est normal. Mais je devrais commencer à vous raconter toute l'histoire
-Pas de fin bùclée, promet le. Si je découvre que je suis dans une simulation, je retrouve l'op pour le gaver avant d'étaler son foie sur un toast
-Tu sais, c'est compliqué de boucler une fic...
-Hop hop hop, on arrĂȘte de se chercher des excuses et on finalise
-Comme tu voudras. Si je vous ai fait venir ici, c'est pour rappeler Gilbert dans l'Ordre et essayer de te faire rentrer dedans. Malheureusement, les choses ont mal tourné, l'Oeil n'aidant pas. D'ailleurs, j'ai un petit service à te demander. En sortant, appuie sur ce bouton
Larry vous tend une petite télécommande abimée, vous la prenez
-Merci, nos vies en dĂ©pendent. OĂč en Ă©tais-je dĂ©jĂ ? Ah oui, c'est vrai... L'Oeil veut la mort de l'Ordre. Mais tout va bien, tu es lĂ . Nous sommes saufs, la boucle est bouclĂ©e. L'histoire s'arrĂȘte lĂ
-J'ai demandé pas des explications, pas un ajout mal branlé au flou aberrant du fil rouge
-Naturelle encore une fois, fallait sauver Valentin
-Si c'est ça, je me casse
-Pars, on te retiens pas
-Depuis quand tu prends son parti ?
-Depuis plus longtemps que tu ne le penses gamin. File tant qu'il est encore temps. Ta route est aussi longue que la notre
-Votre route ? Vous allez oĂč ?
-Nous nous dirigeons vers la fic Flashback
-La boucle, enculé va
Vous partez en claquant la porte indiquée plus tÎt par Larry. Dehors, il fait nuit, l'air est frais. Vous prenez une grande inspiration
-Tiens, je l'avais presque oubliée
Vous sentez la tĂ©lĂ©commande dans votre poche et appuyez sur le bouton. La dĂ©flagration est violente, vous manquez de peu de faire un arrĂȘt cardiaque
Vous reprenez vos esprits. La scĂšne vous semble irrĂ©elle, vous ĂȘtes pris au dĂ©pourvu. Vous n'avez plus la force de vous battre, non. Vous dĂ©cidez de rentrer chez vous, de dormir un bon coup et d'oublier tout ça. Et c'est exactement ce que vous faites. Vous vous effondrez dans votre lit
Des bruits insistants Ă votre palier viennent cependant troubler votre sommeil
-*TOC TOC TOC* Célestin ? Ouvre, c'est moi
Vous reconnaissez la voix de votre partenaire, mais quelque chose ne va pas. Sa voix tremble et il a l'air encore moins confiant que d'habitude.
-Célestin ? Ouvre s'il te plaßt !
Vous ouvrez la porte d'un coup en le menaçant avec votre arme de service
JvArchive compagnon