[NOUMENEPILL] La PHILOSOPHIE explose l'ensemble des champs SCIENTIFIQUES

Je m'oriente présentement vers la magie plutôt que les religions, je ne sais pas si je fais erreur, j'ai bon souvenir du texte de Guénon que tu m'avais envoyé et je comprends bien que la magie relève plus du démon et de l'irrationnel vivant dans le psychisme que du véritable spirituel mais il n'empêche que je reste attiré

Tu m'étonnes que tu sois attiré, on est en pleine époque de contre-tradition

Les royaumes psychiques ne sont pas nécessairement "maléfiques" en eux-mêmes (bien qu'ils aient certainement le potentiel de l'être), mais simplement un royaume d'illusions (d'où leur lien avec l'état de rêve), c'est-à-dire ce que certains occultistes ont appelé le "plan astral" et ce que la pensée musulmane appelle parfois le "monde imaginaire" (alam al-mithal), qui, par coïncidence, est également la demeure des djinns (démons). Dans la pensée catholique, ce monde subtil « de l’atmosphère » est le lieu des résidus psychiques, animaux et végétaux - résidus parfaitement impersonnels - et en même temps l’aer caliginosus infesté de démons.

Ce pur psychisme cosmique, est cet aer caliginosus (air ténébreux) que saint Thomas d’Aquin mentionne deux fois dans le supplément à la Somme théologique, question 69, article 7, sed contra. La première fois, le Docteur Angélique renvoie à II Pierre, II, 4 : « Dieu n’a point épargné les anges pécheurs, mais les a précipités dans l’enfer et dans les abîmes d’obscurité. » et il dit que cet aer caliginosus est la prison des démons. La seconde fois, il est plus précis : « L’aer caliginosus n’est pas, dit-il, le lieu où les démons reçoivent leur punition, mais celui qui semble leur convenir dans la guerre qu’ils font aux hommes : leur vraie demeure, c’est l’enfer. »

Les adeptes du New Age se propose de pénétrer au-delà du simple physique, sauf que cette expédition au-delà des frontières du visible n'est pas un retour au "méta-physique" proprement dit, mais une embarcation à pleines voiles sur les mers tumultueuses de la psyché, qui recèlent bien des dangers pour le marin non préparé. Comme même un occultiste comme Guénon le faisait remarquer, la plupart de ces psychologismes, malgré leur discours sur le "subconscient", ne s'arrêtent pas une seule fois au "superconscient" et n'opèrent donc (comme le trahit déjà le terme même de "psychologie des profondeurs") que dans une direction descendante, c'est-à-dire vers l'aspect des choses qui correspond à l'inconscient :

• Vers l'aspect des choses qui correspond, tant ici dans l'être humain qu'ailleurs dans le milieu cosmique, aux "fissures" par lesquelles pénètrent les influences les plus "maléfiques" du monde subtil, influences dont le caractère peut être qualifié, à la vérité et à la lettre, d'"infernal" (Le Règne de la Quantité, XXXIV).

Ces auto-explorations (parmi lesquelles on trouve également les hallucinations auto-induites de Jung, qui révèlent souvent une inspiration véritablement satanique) se dirigent presque toujours exclusivement vers le pôle "infernal" de l'être, où de nombreuses "fissures" s'ouvrent pour permettre l'intrusion d'influences maléfiques. Ces "canalisations d'esprits", hypnoses, "interprétations de rêves", et parfois même de prétendues "communications extra-terrestres", jouent bien sûr un rôle énorme dans toute la sphère du "New Age" avec ses innombrables médiums et pseudo-prophètes.

D'où l'intérêt de ces sphères pour les psychédeliques, qui, comme le terme même le rend déjà douloureusement évident, ne permet de traverser que des mondes qui se situent strictement au niveau de la psyché.

Ainsi, lorsqu'un psychonaute pense qu'il traverse les royaumes de l'Esprit ou même qu'il voit Dieu facie a facie, cela trahit une énorme quantité d'auto-illusion et une simple ignorance de la cosmologie de base, car ces dimensions psychiques ne sont en réalité qu'un prolongement inférieur de l'individualité humaine dont les états sont "pris pour des états supérieurs simplement parce qu'ils sont en dehors des limites dans lesquelles les activités de l'homme "moyen" sont généralement enfermées" (Guénon, Op. cit. XXXV).

Le 08 janvier 2023 à 20:17:25 Mannendake a écrit :
Répond lop. Ça ne change pas grand apart la manière de voir la façon d'observer l'étant.
Les sciences ne sont que ensemble d'humanisme pourquoi les opposés à la philosophie ?
Quand bien même la pavé soit exact.

Certes la science et la philosophie peuvent être considérés comme des interprétations humaines, il n'empêche que l'une des deux (la philosophie) est capable de se hisser à des sommets métaphysique grâce à la raison et même de déduire que ce monde n'est qu'illusion, à partir de là il faudra faire un saut qualitatif en dehors de la raison

Tout est humanisme.
Ce ne sont que des manière d'appréhender le monde même la logique est biaisé.
Les humaines ne perçoivent que ce que leur conscience leur montre :

La logique elle même est une invention, au même titre que les mathématiques elle se base sur ce qu'on appelle des systèmes axiomatiques à certain niveau et au minimum sur les logiques conventionnelles qui excluent les domaines vides.
Il est vrai que le cerveau, la conscience humaine et les capacités cognitives Humaines nous limites et nous condensons à ce niveau d'existence, mais la logique qui est conventionnellement enseignée n'aide pas.
En restant sur ce plan, la logique la plus répandue et la logique "Vraie" ou "Faux" c'est la plus grande condensation de la réalité qui nous entoure et de notre cerveau parce qu'elle nous soumet à ce système de pensée, pire ces logiques nous font croire que c'est la manière de penser intrinsèque du cerveau (ou à minima qu'il y en a une), sans même le savoir et en pensant user de la "logique" la plus pure de notre cerveau, de notre conscience, nous sommes déjà bridés.
Or il existe différents systèmes de logique allante parfois jusqu'à 9 possibilités dans le domaine des mathématiques (Mais cet exemple n'est pas vraiment pertinent ici et trop complexe).
Il y a aussi la logique à 3 possibilités la sortie "INCONNUE" s'ajoutant au "VRAI" et "FAUX" déjà présent, celle-là ajoute une sortie offrant une quasi-infinité de possibilités, bien que cela reste vague et limité en un sens.
Une logique intrinsèque à notre cerveau existe-t-elle ? Ou sommes-nous alors condamné à suivre différents systèmes de logique "subjectifs" ?
Enfin, il faut toujours garder en tête que la ou les logiques ne sont pas absolues car même la conscience humaine ne l'est pas.
["REDPILL"] L'OBJECTIVITÉ n'a que peu D'INTÉRÊT

En dehors des faits provable indépendamment de l'origine du sujet qu'il les démontrent, tant qu'il perçoit le monde de la manière que le autre sujet, car l'objet est alors absolu, du au niveau de la vision de ces sujets.

En dehors de ce cas l'individu sujet seront toujours biaisé par le propre prisme et même les exemple de ce pavé .

Le 08 janvier 2023 à 20:17:02 :

> on se pose pas toutes ces questions quand on a un compte en banque bien rempli, une copine, le permis avec une bagnole et surtout un braquemard de 25 cm

Plutarque : « Povera e nuda vai filosofia. » [Tu marches pauvre et nue, ô Philosophie.]

Nous rentrons dans la phase finale de la descente du cycle, c'est normal que les gens soient de plus en plus aveugles aux principes à l'époque du règne de la quantité

Ayao khey, depuis notre dernière rencontre j'ai rencontré un nouvel aspect de la réalité que je n'avais jamais véritablement pris en compte auparavant : la vie spirituelle, le mystique/l'ésotérisme

J'ai vu ça khey, bravo

La redpill suivante, c'est peut-être l'anti-substantialisme

Le noumène kantien est une fiction utile, pas une réalité ontologique

Un horizon pratique, réifié par des réflexes fondationnalistes

Mais le monde n'a pas de sol, la toile causale de l'existence est infinie et dans chaque nœud du système se reflètent tous les autres (filet d'Indra)

La transcendance n'est pas différente de l'immanence, elle est la réalisation de sa vacuité

L'Absolu n'est pas une chose

Bon je t'avoue que j'ai pas encore décidé sur ça, juste une hypothèse

Tout est fiction utile. Le système de représentation, fut-il proche de la vérité, demeurera profondément éloigné du réel. Que ce soit la réalité nouménale kantienne, l'Idée platonicienne ou la métapsychologie jungienne. D'où la nécessité du langage allégorique pour s'en rapprocher, par abstraction.

Il y a d'autres pills à avaler, notamment sur la conception ésotérique à avoir concernant cette scientificité et ce progressisme moderne. Cet antagonisme spirituel entre la science sacrée et la profane.

Mais l'opax et toi réfléchissez de manière efficiente. C'est une bonne chose.

Je commence à douter de l'idée même de réel

La vacuité bouddhiste commence à m'avoir

J'hésite encore entre Nagarjuna et Adi Shankara

Mais que l'Absolu soit réellement vide de lui-même, ou une plénitude seulement apophatiquement vide, le réel est incognoscible pour le seul intellect

C'est pour ça qu'on dit que la réalisation métaphysique est supra-rationnelle

Toute vérité intellectuelle n'est que relativement vraie, donc absolument fausse

Le 08 janvier 2023 à 20:19:33 :

Le 08 janvier 2023 à 20:17:25 Mannendake a écrit :
Répond lop. Ça ne change pas grand apart la manière de voir la façon d'observer l'étant.
Les sciences ne sont que ensemble d'humanisme pourquoi les opposés à la philosophie ?
Quand bien même la pavé soit exact.

Certes la science et la philosophie peuvent être considérés comme des interprétations humaines, il n'empêche que l'une des deux (la philosophie) est capable de se hisser à des sommets métaphysique grâce à la raison et même de déduire que ce monde n'est qu'illusion, là il faudra faire un saut qualitatif en dehors de la raison

Oui je suis d'accord les sciences bride notre esprit et alors même que nous ne percevons que l'interprétation de notre conscience du monde, ces domaines les fait entrer dans un moule encore plus biaisé et limité.

C'est vrai mais ne mettons pas même la mot philosophie sur cela ,il faut que notre esprit soit totalement "libre" de toute discipline.
Seul la réflexion doit demeurer ,en général.

Le 08 janvier 2023 à 20:22:02 :

Le 08 janvier 2023 à 20:17:02 :

> > on se pose pas toutes ces questions quand on a un compte en banque bien rempli, une copine, le permis avec une bagnole et surtout un braquemard de 25 cm

>

> Plutarque : « Povera e nuda vai filosofia. » [Tu marches pauvre et nue, ô Philosophie.]

Nous rentrons dans la phase finale de la descente du cycle, c'est normal que les gens soient de plus en plus aveugles aux principes à l'époque du règne de la quantité

Ayao khey, depuis notre dernière rencontre j'ai rencontré un nouvel aspect de la réalité que je n'avais jamais véritablement pris en compte auparavant : la vie spirituelle, le mystique/l'ésotérisme

J'ai vu ça khey, bravo

La redpill suivante, c'est peut-être l'anti-substantialisme

Le noumène kantien est une fiction utile, pas une réalité ontologique

Un horizon pratique, réifié par des réflexes fondationnalistes

Mais le monde n'a pas de sol, la toile causale de l'existence est infinie et dans chaque nœud du système se reflètent tous les autres (filet d'Indra)

La transcendance n'est pas différente de l'immanence, elle est la réalisation de sa vacuité

L'Absolu n'est pas une chose

Bon je t'avoue que j'ai pas encore décidé sur ça, juste une hypothèse

Tout est fiction utile. Le système de représentation, fut-il proche de la vérité, demeurera profondément éloigné du réel. Que ce soit la réalité nouménale kantienne, l'Idée platonicienne ou la métapsychologie jungienne. D'où la nécessité du langage allégorique pour s'en rapprocher, par abstraction.

Il y a d'autres pills à avaler, notamment sur la conception ésotérique à avoir concernant cette scientificité et ce progressisme moderne. Cet antagonisme spirituel entre la science sacrée et la profane.

Mais l'opax et toi réfléchissez de manière efficiente. C'est une bonne chose.

Je commence à douter de l'idée même de réel

La vacuité bouddhiste commence à m'avoir

J'hésite encore entre Nagarjuna et Adi Shankara

Mais que l'Absolu soit réellement vide de lui-même, ou une plénitude seulement apophatiquement vide, le réel est incognoscible pour le seul intellect

C'est pour ça qu'on dit que la réalisation métaphysique est supra-rationnelle

Toute vérité intellectuelle n'est que relativement vraie, donc absolument fausse

N'hésite pas, suis simplement ta propre conscience (même si elle est indéniablement le fruit des expériences acquises et de l'inné)
Ces consciences extérieur ne sont en rien supérieur à la tiennent.
Surtout quand tu comprendra que seul la représentation du monde par notre "soi" compte réellement.

Exact pour le reste .

Philosophie = essayer de comprendre le monde tout en sachant que c'est impossible.

Comme un aveugle qui tente désespérément de voir.

Au final ça n'est pas plus profond que le chant d'un oiseau.

Tout est fiction utile. Le système de représentation, fut-il proche de la vérité, demeurera profondément éloigné du réel. Que ce soit la réalité nouménale kantienne, l'Idée platonicienne ou la métapsychologie jungienne. D'où la nécessité du langage allégorique pour s'en rapprocher, par abstraction.

Il y a d'autres pills à avaler, notamment sur la conception ésotérique à avoir concernant cette scientificité et ce progressisme moderne. Cet antagonisme spirituel entre la science sacrée et la profane.

Mais l'opax et toi réfléchissez de manière efficiente. C'est une bonne chose.

Je commence à douter de l'idée même de réel

La vacuité bouddhiste commence à m'avoir

J'hésite encore entre Nagarjuna et Adi Shankara

Mais que l'Absolu soit réellement vide de lui-même, ou une plénitude seulement apophatiquement vide, le réel est incognoscible pour le seul intellect

C'est pour ça qu'on dit que la réalisation métaphysique est supra-rationnelle

Toute vérité intellectuelle n'est que relativement vraie, donc absolument fausse

Si tu doutes du réel, c'est qu'il y a prise de conscience sur l'étendue du non-être et sur la vacuité du phénomène.

La perception du réel, si tant est qu'elle est ne serait-ce qu'envisageable, passera certainement par cette irréductibilité et cette non-délimitation. Donc effectivement, par l'apophatique. C'est ce que je conjecture également de plus en plus.

Le 08 janvier 2023 à 20:32:22 :

Le 08 janvier 2023 à 20:30:56 :
Philosophie = essayer de comprendre le monde tout en sachant que c'est impossible.

Comme un aveugle qui tente désespérément de voir.

Au final ça n'est pas plus profond que le chant d'un oiseau

C'est pour ça qu'une fois que tu as fracassé la raison contre elle-même, comme une pierre que tu détruis en la cognant contre une autre, et que tu as constaté son inanité radicale, il ne te reste que le silence dont parlait wittgenstein : la mystique

14. L'Univers est information et nous sommes stationnaires en lui, non tridimensionnels et non dans l'espace ou le temps. L'information reçue, nous la projetons comme hypostase dans le monde phénonménal

18. Le temps réel a pris fin en 70 de l'ère commune avec la destruction du temple de Jérusalem. Il a repris son cours en 1974 de l'ère commune. La période intermédiaire était une fausse et parfaite interpolation qui singeait la création de l'Esprit. "L'Empire n'a jamais pris fin", mais en 1974 une clé a été livrée pour signaler que l'âge de fer s'achevait ; cette clé tenait en deux mots : KING FELIX, référence au Souverain bienheureux (ou légitime).

44. Puisque l'univers est véritablement composé d'information, on peut dire que l'information sera notre salut. Telle est la gnose salvatrice que recherchaient les gnostiques. Il n'est pas d'autre route vers le salut. Toutefois, cette information ou plus précisément la faculté de la lire et de la comprendre ne peut être mise à notre disposition que par l'Esprit-Saint. Nous ne pouvons la découvrir par nous-mêmes. Ainsi a-t-on dit que nous sommes sauvés par la grâce divine et non par nos oeuvres, que la grâce tout entière appartient au Christ, qui est, je l'affirme, un médecin.

Chaud, Philip K.Dick avait tout compris

Le 08 janvier 2023 à 20:31:54 Mannendake a écrit :
Dommage que 4 page j'allais partager un autre pavé , m'enfin je ne le retrouve plus.

J'aurais du faire un topic tinder

Ce qui n’est pas ne peut pas ne pas être, car il est objet de conscience, donc le non-étant n’est pas ; mais l’étant n’est pas non plus. Car s’il est, Il n’est pas. Or, Il ne peut pas ne pas être, son essence est d’être l’Être, on lui exclut là l’impuissance de ne pas pouvoir être, donc Il est nécessairement. Ainsi, l’étant et le non-étant ne sont pas, et seul l’Être est.

S'Il est, et que nous ne sommes pas, le réel ne nous concerne pas. S'il ne nous concerne pas, il nous demeurera inintelligible.

Cependant, si de Lui nous sommes, si l'essence profonde de l'être est de l'Être, n'avons-nous pas en nous la possibilité, la puissance de nous comprendre ?

Cette prise de conscience de Soi, en dehors de toute intellection et de toute pensée, n'est-elle pas la voie du savoir véritable ?

Le 08 janvier 2023 à 20:42:27 Veniel a écrit :
Ce qui n’est pas ne peut pas ne pas être, car il est objet de conscience, donc le non-étant n’est pas ; mais l’étant n’est pas non plus. Car s’il est, Il n’est pas. Or, Il ne peut pas ne pas être, son essence est d’être l’Être, on lui exclut là l’impuissance de ne pas pouvoir être, donc Il est nécessairement. Ainsi, l’étant et le non-étant ne sont pas, et seul l’Être est.

S'Il est, et que nous ne sommes pas, le réel ne nous concerne pas. S'il ne nous concerne pas, il nous demeurera inintelligible.

Cependant, si de Lui nous sommes, si l'essence profonde de l'être est de l'Être, n'avons-nous pas en nous la possibilité, la puissance de nous comprendre ?

Cette prise de conscience de Soi, en dehors de toute intellection et de toute pensée, n'est-elle pas la voie du savoir véritable ?

La métaphysique d'Aristote ?

Le 08 janvier 2023 à 20:42:27 :
Ce qui n’est pas ne peut pas ne pas être, car il est objet de conscience, donc le non-étant n’est pas ; mais l’étant n’est pas non plus. Car s’il est, Il n’est pas. Or, Il ne peut pas ne pas être, son essence est d’être l’Être, on lui exclut là l’impuissance de ne pas pouvoir être, donc Il est nécessairement. Ainsi, l’étant et le non-étant ne sont pas, et seul l’Être est.

S'Il est, et que nous ne sommes pas, le réel ne nous concerne pas. S'il ne nous concerne pas, il nous demeurera inintelligible.

Cependant, si de Lui nous sommes, si l'essence profonde de l'être est de l'Être, n'avons-nous pas en nous la possibilité, la puissance de nous comprendre ?

Cette prise de conscience de Soi, en dehors de toute intellection et de toute pensée, n'est-elle pas la voie du savoir véritable ?

J'ai du mal avec la théorie shankaro-guénonienne du soi, à la fois pour des raisons bouddhistes et pour des raisons thomistes.

Mais comme le dit un proverbe tibétain :

"Si deux philosophes sont d'accord, l'un n'est pas un philosophe.
Si deux saints sont en désaccord, l'un n'est pas un saint."