Le 21 juillet 2025 à 23:09:22 :
Une fois que tu ne te retrouvais plus dans le genre "homme", est-ce que le "choix" du genre "femme" était pour toi une évidence ? Vu de loin, ça donne l'impression de sauter d'un bloc de stéréotypes à un autre, et que si cela émanait d'une réflexion et d'un choix plus profonds, on se dirigerait plus vers une abolition des genres. Mais j'imagine que tu n'as pas vraiment choisi quoi que ce soit, que l'adoption du genre femme t'a semblé naturelle..? En toute bienveillance !
Disons que j'ai toujours été plus à l'aise auprès des femmes et j'ai toujours pu mieux m'identifier à elles qu'à la masculinité donc "l'évidence" était un peu là dans la volonté de s'en rapprocher avant même que je conscientise ma transidentité. Ceci dit, pour le côté "passer d'un bloc de clichés à un autre" disons que comme je l'ai dit l'abolition du genre ça n'est pas pour demain, c'est un élément central à notre socialisation actuellement et les gens VEULENT nous mettre dans une boîte ou dans l'autre. Si l'on commence à dévier de celle à laquelle on nous assigne, à partir du moment où on nous met dans l'autre on reçoit tout simplement les mêmes injonctions que les personnes qui ont été nativement assignées à ce genre, typiquement on va me faire les mêmes remarques qu'aux femmes sur le sourire, la tenue vestimentaire, le maquillage etc, et à part à vivre vraiment exclusivement au sein de groupes marginaux / non conformes, le plus simple pour éviter ce genre d'ennuis constants c'est de faire preuve de conformité, parfois plus qu'on ne le voudrait. Exactement comme pour les personnes cis, à qui on va dire "sois un homme" ou ce genre de choses. C'est pas juste une expérience intérieure de transitionner, c'est un dialogue avec notre environnement et on n'a pas la main sur tout, être vraiment non conforme et dans l'entre deux boîtes c'est une situation qui est rendue très inconfortable par les gens.
Le 21 juillet 2025 à 23:28:14 :
Le 21 juillet 2025 à 23:05:43 :
Le 21 juillet 2025 à 22:35:07 :
Est-ce que tu souhaites faire une vaginoplastie ?
Si la réponse est non, comment se sentir femme tout en ayant des couilles et un pénis ?Non, c'est une opération lourde que je ne me sens pas de subir. Pour le comment : en ne croyant pas en la destiné biologique des corps, je ne pense pas que c'est le vagin qui fait la femme ou le pénis qui fait l'homme, et mon rapport au genre est avant tout social, je ne me balade pas avec les parties génitales exposées en société donc je m'en fiche un peu de ce qu'il y a à cet endroit.
Il y a une femme trans qui m'a dit au contraire que c'est la transformation la plus profonde qu'elle ait vécu et qu'elle s'est sentie réellement femme qu'à ce moment là.
Certaines femmes trans méprisent les femmes trans qui gardent un pénis. "Une femme avec un pénis, ça n'existe pas" m'a dit l'une d'entre elles.
Personnellement, si j'étais mal formé avec un vagin, j'aurais de la peine à me sentir homme. C'est un élément important du corps, pas comme certains éléments anatomiques qui diffèrent entre les 2 sexes mais qui relèvent pour le coup du détail.
Après l'argument de la lourdeur de l'opération peut être entendu.
L'argument de la lourdeur de l'opération se suffit à lui-même pour ne pas chercher à imposer ça à qui que ce soit qui ne le souhaite pas de lui-même à mes yeux. Ceci dit, la transidentité c'est une démarche que tout le monde ne vit pas exactement de la même manière, certaines personnes ont beaucoup de dysphorie génitale (détestation de ses parties génitales) parce qu'elles associent très profondément les parties génitales aux genre, et ont besoin de passer par là pour se sentir bien avec elles-mêmes, pour d'autres ça n'est juste pas le cas et ces opérations sont superflues parce qu'on peut intégrer le genre souhaité socialement sans y avoir recours. Je pense que c'est une mauvaise chose d'inciter à l'opération, tout comme de la refuser, chacun doit faire selon ses besoins personnels.
Le 21 juillet 2025 à 23:48:00 :
Considère tu qu'être trans et le revendiquer et une simple façon de chercher de l'attention ?
Non. La revendication est un moyen d'accroître l'acceptation pour mieux vivre et d'obtenir des droits, en soi je me passerais de l'attention que ça m'attire j'aimerais pouvoir vivre normalement malgré ma transidentité.
Le 21 juillet 2025 à 23:58:38 :
Salut désolée si tu as répondu a certaines des questions avant mais j'ai la flemme il est tard
Je suis une fille et j'ai des questions d'ordre utilitaire si je puis dire, parce que je vais pas te mentir j'y connais rien
Donc concrètement si tu te faisait opérée, tu aurai tes règles ou pas et est ce que tu pourrais tomber enceinte ? (je précise y a vraiment 0 méchanceté juste de la curiosité)
et la t'as une copine mais du coup ca se passe comment si elle est lesbienne au lit ? (encore une fois je suis 100% pure juste curieuse x.x)
La prise d'hormones induit certains symptomes menstruels (typiquement des périodes, des douleurs) mais même avec l'opération il n'y a pas la totalité des effets qu'ont les règles sur une femme cis, car on n'a pas d'utérus (donc typiquement pas de saignement). Du coup, la réponse serait quelque chose comme "en partie".
Je n'aime pas spécialement décrire mes pratiques sexuelles en détail mais disons qu'on a des mains pour caresser, des bouches, des jouets, on peut faire autre chose que du sexe pénétratif même si ça peut arriver.
Le 22 juillet 2025 à 00:03:38 :
Pourquoi vous aimez aller dans les écoles parler aux petits enfants ?
Je n'ai pas mis un pied dans une école depuis la fin de ma scolarité, de même pour toutes les personnes trans que je connais sauf une parce qu'elle est prof d'histoire dans un lycée. C'est une panique morale.
J'aurais adoré go trans et je l'aurais fait 100% si ma famille avait été plus ouverte, je vais surement regretter toute ma vie et devoir cope pour pas me foutre en l'air ahi
Force à toi et soutien total
Tu viens de produire une sorte de bingo des paniques morales entourant la transidentité, ça va être assez long et chiant de produire une réponse sourcée et chiffrée donc j'invite qui veut vérifier les sources et chiffres autour de ces affirmations à faire la demande auprès de chat-GPT, pour ce qui est de renvoyer vers des sources l'IA est plutôt OK.
En même temps l'explosion du nombre de trans est liée à des phénomènes de mode et de raccolage communautaire/sectaire.
Le trans mal dans sa peau cliché gaucho matrixé pro-migrants pro-palestine etc c'est le profil que l'on rencontre le plus quand on croise des trans. C'est aussi le profil qui fait le plus de bruit pour rallier des gens à sa cause et créer de nouvelles victimes (une de mes ex en a fait les frais, elle est maintenant trans tsa queer etc etc)
Ce genre de choses met mal à l'aise et fait tiquer.
De même que le discours de complaisance relayé par les assos et les pôles culturels au nom du "bien" et qui forcent sur une vision choupi-géniale de la chose (sauf face aux méchants transphobes grou grou).
Aucune étude ne suggère qu'il existe une explosion du nombre de personnes trans qui serait liée à une forme de contagion sociale, en tout cas aucune étude sérieuse, cette idée vient d'une étude produite avec le cul en utilisant des parents anti-trans comme échantillon, donc avec un fort biais d'échantillonnage, et qui a été débunkée à de multiples reprises par la suite. On constate dans les faits des chiffres plutôt stables, avec une légère augmentation qui suggère que le nombre de personnes trans serait de l'ordre de 1,8% environ, soit pas grand chose, et l'explication qui fait le plus consensus pour expliquer la légère augmentation en question c'est qu'un meilleur accès à l'information, à l'organisation et une moindre stigmatisation permet à un peu plus de monde de se revendiquer trans et de le faire librement. Un peu la même chose que quand on a cessé d'interdire aux enfants d'écrire de la main gauche à l'école, on a vu une augmentation du nombre de gaucher quoi.
C'est cet embrigadement sectaire qui cause aussi l'explosion d'un marché très juteux autour de la transition avec des professionnels sans scrupules qui vont aider à fournir paperasse ou produits à tour de bras (argent facile, clients à vie pour certains médocs), ainsi que l'explosion du nombre de détransitionneurs qui regrettent d'avoir subi ledit embrigadement.
Mais ces aspects ne sont quasiment jamais abordés dans la cause trans, voire niés, et cela la dessert car ça renforce l'opinion sur le côté sectaire de la chose.
Il n'y a pas d'explosion du nombre de "détransitionneurs". Les taux de regrets sont extrêmement faibles même par rapport à d'autres procédures médicales, et la majorité des détransitions se font à cause de pressions extérieures, notamment de l'entourage, ou du monde professionnel. Fournir un accès aux méthodes de transition c'est aussi le meilleur moyen de permettre à ceux qui regrettent de détransitionner, puisque une détransition s'effectue par les mêmes biais. Les détransitions ça existe, oui, mais il ne faut pas exagérer le phénomène et il faut qu'elles puissent se faire dans de bonnes conditions aussi.
Quant au marché juteux, non pas spécialement, on est une proportion infime de la population, et le milieu médical a plus tendance à nous gatekeep l'accès aux soins en nous demandant de passer par des validations psychologiques qui peuvent prendre des années et en nous faisant batailler avec des démarches administratives infinies plutôt qu'à nous distribuer ce qu'on veut comme des bonbons.
Je pensais aussi que côté accompagnement on expliquait proprement aux trans les effets des médicaments qu'ils prennent (entre autres l'irréversibilité de la majorité des effets) mais en fait pas tant que ça. J'ai vu plusieurs trans dire qu'on leur avaig garanti que les bloqueurs de puberté ou que la mammectomie c'était réversible tranquillou, c'est abject bordel.
Si ça arrive, c'est un problème d'éthique médicale, mais c'est pas ce qu'on constate dans les faits, les médecins ont tendance à être clairs sur les effets de ce qu'ils prescrivent. C'est aussi faux de dire que la majorité des effets d'une THS sont irréversibles, certains le sont, plutôt ceux qui sont les plus tardifs à arriver, mais beaucoup sont tout à fait réversibles il ne faut pas non-plus mentir, pour qu'une transition se passe bien il faut que l'information soit claire et factuelle et ce n'est pas ce que tu fais. Concernant les bloqueurs de puberté, ils sont actuellement plus faciles à obtenir pour des enfants cis (ex : quand on estime qu'une petite fille commence à avoir des seins trop tôt et qu'on veut pas que ses camarades se moquent) que quand il s'agit de transidentité, donc si c'est un problème il faut le penser dans son ensemble et pas juste de manière ciblée sur les personnes trans.
Il y a aussi une certaine hypocrisie sur la prise en charge des traitements.
Les trans militants ne veulent pas être reconnus comme "malades" et pourtant les soins sont pris en charge si les personnes sont declarées malades et que lesdits soins vont améliorer leur état de santé (pour les chirurgies de transition c'est pris en charge en France si on est reconnu en ALD, Affection Longue Durée, à cause de cela).
Pas d'hypocrisie de ce côté là, la transidentité elle-même n'est pas pathologique, mais elle peut induire des problèmes comme la dysphorie de genre qui nécessitent un traitement médical comme une prise d'hormone pour être atténuées. Si c'est couvert, c'est parce qu'il y a consensus sur le fait que c'est un net bénéfice pour la santé des personnes.
Il y a aussi beaucoup d'hypocrisie dans le sport, sur la sexualité, sur les fonctions biologiques, où la partie sectaire des trans (et certains trans opportunistes voire des non trans opportunistes) vont jouer sur les mots et crier au loup tout le temps. Cela donne des résultats sportifs controversés qui jettent le discrédit sur les trans et sur leur reconnaissance.
Je connais mal le sujet du sport.
Le fait que le nombre de trans/dysphoriques au cours des années soit totalement asymétrique (à nouveau à cause d'effets de pression sociale/secraire) contribue aussi au fait que l'on associe les trans à des gens qui ont une maladie mentale. Les témoignages de personnes travaillant en centre d'écoute/de prise en charge pour ados mal dans leur peau/en dysphorie sont assez éloquents sur le sujet.
Les problèmes de santé mentale sont effectivement plus courants chez les personnes trans que dans la population générale, mais la cause de ça c'est la transphobie. Oui, on est plus facilement en dépression quand on est en rupture familiale parce que nos parents refusent qu'on soit trans et préfèrent nous voir morts que transitionner, quand on subit du harcèlement scolaire, au travail, par l'extrême droite à longueur de journée, quand on a des difficultés à s'insérer dans la société et à trouver du travail à cause de notre identité et qu'on est poussé à la précarité, etc. Les personnes trans sont plus à risque de subir des viols, des agressions dans la rue, des meurtres que toutes les autres catégories de personnes, femmes cis inclues. Evidemment que vivre dans un tel contexte induit facilement de la peine et des troubles au niveau de la santé mentale, le problème ne vient pas d'une secte ou je ne sais quoi.
Sans compter aussi les soucis de prédation sexuelle associés à tout cela car les trans sectaires pensent qu'il faut dès le plus jeune âge sensibiliser les enfants au fait qu'ils pourraient être trans et qu'on pourrait les foutre sous médocs pour les faire transitionner irrémédiablement.
ça c'est juste la théorie du complot la plus vieille du monde quand il s'agit de personnes LGBT, déjà on appelait les hommes homosexuels "pd" en référence à la pédérastie dans l'idée qu'ils se "reproduisaient" sur un mode vampirique en prédatant sur des mineurs. On reporte juste ces tropes réactionnaires sur nous à l'époque moderne parce que c'est socialement accepté alors que ça ne l'est plus sur eux, et non, mais désolée c'est faux. Statistiquement, l'écrasante majorité des faits de pédocriminalités sont pratiqués par des hommes cisgenres, dans le cercle familial ou proche, pas par des personnes trans dans des écoles. On ne souhaite pas non plus faire transitionner les enfants, on s'en fiche, juste faire diminuer les discriminations qu'on subit et permettre un accès aux soins dont on a besoin.
On pensera aussi aux célébrités qui mystérieusement ont tous leurs enfants trans les uns à la suite des autres (de la même façon qu'il y a quelques décennies des célébrités avaient fes enfants hpi les uns à la suite des autres), accentuant le fait qu'il peut très facilement s'agir d'un phénomène imposé à la personne par un groupe.
Panique morale, tu extrapoles deux trois cas (qui relèvent sans doute plus de parents qui essaient une éducation non genrée que de transidentité à proprement parler) en faisant comme si c'était un phénomène massif.
Le 22 juillet 2025 à 16:37:49 :
J'ai jamais rien compris à la théorie du genre, d'un côté on nous dit que ça n'existe pas et que c'est une construction sociale mais d'un autre côté ces mêmes gens vont nous dire qu'ils s'identifient à un genre ou un autre
Une construction sociale ça n'est pas quelque chose qui n'existe pas, c'est plutôt quelque chose qui existe au sein d'une société par convention collective tacite et pas de manière naturelle et spontanée. L'argent par exemple c'est une convention sociale, ça ne te viendrait pas à l'idée de dire que ton billet de 20€ n'existe pas et que tu dois amener des pommes à échanger contre ta baguette à la boulangerie parce que l'argent est construit socialement pourtant. C'est pareil avec le genre.
Le 22 juillet 2025 à 16:42:00 :
Comment tu te sens aujourd'hui ?
Bien merci.
Le 22 juillet 2025 à 16:44:37 :
J'aurais adoré go trans et je l'aurais fait 100% si ma famille avait été plus ouverte, je vais surement regretter toute ma vie et devoir cope pour pas me foutre en l'air ahiForce à toi et soutien total
Merci, ma famille était transphobe aussi. Si tu veux discuter tu peux passer en MP. Force à toi en tout cas.
Le 22 juillet 2025 à 21:10:17 :
- Ton amie trans prof n'a pas été cramée par les élèves ?
C'est pas un secret.
- Pour la majorité des trans MtF ça se voit clairement, non ? (taille, épaisseur, traits du visage, ...) ou est-ce une impression due au fait qu'on ne repère que ceux qui ont un mauvais passing ?
Pas forcément non. Le passing s'améliore beaucoup au fur et à mesure de la transition chez la plupart. Ceci dit oui celles qui ont moins de passing sont celles que vous allez identifier comme trans, les autres pas forcément. Certaines personnes cis qui ont des traits qu'on associe typiquement à l'autre genre sont parfois prises pour trans.
- Tu fais quoi dans la vie ?
Je ne suis pas sûre qu'il y ait beaucoup de personnes trans dans ma ligne et je vois pas mal de monde dans le cadre de mon travail donc je ne vais pas répondre, pour être sûre de ne pas risquer d'être identifiée.
Le 23 juillet 2025 à 18:36:06 :
Bah tes un homme efféminé quoi
Une fee est un adulte de sexe féminin et le sexe chez les humains est immuable .
Une femme*
JvArchive compagnon