Selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs américains, l’eau en bouteille contient encore plus de microplastiques et de nanoplastiques que prévu.
Il est notoire que l’eau en bouteille contient plus de microplastiques que l’eau du robinet, que ce soit à cause des bouteilles ou du traitement de l’eau. Mais une étude publiée cette semaine (lien plus bas) a utilisé une technologie plus récente pour trouver 10 à 100 fois plus de microplastiques que les précédentes estimations.
Image d’entête : les chercheurs ont dirigé deux lasers sur de l’eau en bouteille pour détecter le nombre de particules de plastique qu’elle contenait. (Naixin Qian/ Columbia Climate School)
Ces fragments de plastique, dont la taille est inférieure à 5 mm, sont généralement comptés à la main, ce qui rend leur détection laborieuse. Les nanoplastiques, dont la taille est inférieure à un micromètre, soit l’épaisseur d’un globule rouge humain, sont encore plus difficiles à repérer. Les chercheurs ont ainsi mis au point une technique appelée microscopie à diffusion Raman stimulée qui, associée à des algorithmes informatiques, leur a permis d’identifier les microplastiques plus rapidement.
Après avoir testé trois marques d’eau en bouteille vendues dans le commerce, ils ont constaté qu’un litre d’eau en bouteille contenait en moyenne 240 000 fragments de plastique. Les concentrations varient de 110 000 à 370 000 fragments par litre. La plupart de ces fragments (90 %) étaient des nanoplastiques, les 10 % restants étant des microplastiques.
Selon l’auteur principal, Naixin Qian, étudiant en chimie à l’université Columbia (États-Unis) :
Il n’est pas totalement inattendu de trouver autant de ces substances. L’idée est que plus les choses sont petites, plus il y en a.
Les effets sur la santé des microplastiques, et en particulier des nanoplastiques, sont mal connus car ces derniers sont difficiles à repérer.
Selon le Dr Beizhan Yan, chimiste de l’environnement à l’université de Columbia et coauteur de l’étude :
Auparavant, il s’agissait d’une zone obscure, inexplorée. Les études de toxicité ne faisaient que deviner ce qu’il y avait là-dedans. Cela ouvre une fenêtre qui nous permet d’examiner un monde qui ne nous était pas accessible auparavant.
Leur nouvelle méthode, qui consiste à envoyer des lasers dans l’eau pour recueillir des signatures lumineuses, a permis de rechercher sept types de plastique courants. Le polyamide est le plastique le plus répandu dans l’eau. Selon Yan, ce plastique provient probablement, ironie du sort, des filtres utilisés pour purifier l’eau en bouteille. Le PET (polyéthylène téréphtalate), dont sont faites la plupart des bouteilles, est un autre type de plastique courant.
La plupart des fragments repérés dans l’eau n’appartenaient à aucun de ces sept types de plastique. En fait, les chercheurs ont trouvé des concentrations de fragments de plus d’un million de parties par litre, les plastiques identifiés ne représentant que 10 % de ces fragments. Ceux qui n’ont pas été identifiés pourraient être des plastiques, mais il est également possible qu’il s’agisse de matières organiques.
Les chercheurs ont l’intention d’étudier les micro et nanoplastiques dans l’eau du robinet, ainsi que les effets de ces minuscules particules sur la santé.
source :
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2300582121
https://news.climate.columbia.edu/2024/01/08/bottled-water-can-contain-hundreds-of-thousands-of-previously-uncounted-tiny-plastic-bits-study-finds/
Le 14 janvier 2024 à 16:38:43 :
Solution ou cancer
eau du robinet poluée par les médicaments et œstrogènes
Le 14 janvier 2024 à 16:39:50 Ellesse a écrit :
Le 14 janvier 2024 à 16:38:43 :
Solution ou cancereau du robinet poluée par les médicaments et œstrogènes
la boucle
Les recherches sont effectivement encore limitées, mais certaines études ont déjà montré des effets néfastes, par exemple sur le système reproductif.
Muriel Mercier-Bonin et ses collaborateurs ont également mis en évidence, pour la première fois, des effets néfastes de l'exposition à des microplastiques sur le microbiote intestinal humain. Pour cela, elles ont reproduit l'écosystème intestinal humain et ont suivi son évolution lors d'une exposition à des microparticules de polyéthylène.
Le 14 janvier 2024 à 16:38:43 :
Solution ou cancer
Le 14 janvier 2024 à 16:38:43 :
Solution ou cancer
Non + les oestrogènes dans l'eau du robinet
La solution "parfaite", c'est d'habiter en montagne
Edit : ah ok une source américaine aya, très pertinent
En outre, les nanoplastiques, plutôt petits que les micro, "ont une aptitude accrue à franchir la barrière intestinale" et cela pourrait avoir d'autres conséquences néfastes. Ces particules sont susceptibles de traverser les barrières naturelles du corps, donc d'entrer dans le sang et d'aller jusqu'aux organes, comme le cerveau.
De plus, ces nanoplastiques "peuvent se charger avec d'autres polluants", explique Muriel Mercier-Bonin. En se fractionnant, ces minuscules bouts de plastiques augmentent leur surface spécifique et peuvent ainsi devenir vecteurs d'autres polluants.
"On peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes", indique au Monde le toxicologue Nicolas Cabaton, qui précise que les "connaissances manquent encore" sur le sujet.
Le 14 janvier 2024 à 16:42:43 Ellesse a écrit :
En outre, les nanoplastiques, plutôt petits que les micro, "ont une aptitude accrue à franchir la barrière intestinale" et cela pourrait avoir d'autres conséquences néfastes. Ces particules sont susceptibles de traverser les barrières naturelles du corps, donc d'entrer dans le sang et d'aller jusqu'aux organes, comme le cerveau.De plus, ces nanoplastiques "peuvent se charger avec d'autres polluants", explique Muriel Mercier-Bonin. En se fractionnant, ces minuscules bouts de plastiques augmentent leur surface spécifique et peuvent ainsi devenir vecteurs d'autres polluants.
"On peut d’ores et déjà redouter que les substances toxiques transportées par ces micro et nanoparticules, comme des bisphénols par exemple, n’ajoutent des effets délétères à la toxicité intrinsèque des fragments de plastique eux-mêmes", indique au Monde le toxicologue Nicolas Cabaton, qui précise que les "connaissances manquent encore" sur le sujet.
Ok on a compris on va crever mais FAUT FAIRE QUOI BORDEL
JvArchive compagnon