[RISITAS] Il part refaire sa vie à l'étranger et finit SDF
SuppriméLe 16 janvier 2024 à 01:47:39 :
Tu souhaites créer une religion mais tu te prends pour qui ? T’es juste un mec perdu qui touche le RSA
Il faut quel pédigrée pour pouvoir prétendre à créer une philosophie de vie ?
Le 16 janvier 2024 à 01:47:39 :
Tu souhaites créer une religion mais tu te prends pour qui ? T’es juste un mec perdu qui touche le RSA
Il y a un fil conducteur depuis le début, mais pour diverses raisons (niveau de détail du récit notamment), il n'apparait pas clairement
Bon, j'ai envie de tout réécrire depuis le début avec le niveau de qualité détail du précédent chapitre
Si vous voulez tout savoir comment tout a commencé... un week end il y a 1 mois, j'ai eu une fulgurance et j'ai écrit 2 jours sans manger
Le dimanche soir, j'avais 7000 mots, en gros, quasiment 10 chapitres
J'avais pas prévu de m'embarquer dans un projet d'écriture, d'ailleurs, j'ai hésité à mettre de côté ce que j'avais écrit sans le partager ni le finir
Mais après une bonne marche réflexive, j'ai décidé d'aller au bout
J'ai donc vite rédigé le début et la fin qui manquait et retravaillé tout le reste en postant les chapitres ici une fois stickerisés
Et puis, il y a une semaine, j'ai refait une longue marche + bivouac (j'ai partagé les photos sur ce topic)
En vagabondant sous la neige pendant des heures, mon esprit s'est éclairci et j'ai eu une "révélation"
A la base, ce risitas devait se terminer sur un chapitre qui résumait ma vie entre février 2023 à aout 2023 en littéralement 8 lignes
Pourquoi avoir été aussi expéditif ?
Parce que j'avais toujours du mal à digérer et à assumer certains événements (vous comprendrez en lisant )
Mais après avoir chanté des chants militaires sous la neige seul au fin fond des montagnes, un truc s'est débloqué en moi
Et, quand je suis rentré, j'ai commencé à réécrire totalement le dernier chapitre
Puis, quand j'ai posté le chapitre "Hermite Dream", j'ai pris conscience que je venais de raconter 1 mois relativement "original" de ma vie en 5 lignes pourries
Je me suis naturellement senti un peu con, comme si je venais de bâcler l'histoire de ma vie
J'ai donc supprimé le chapitre "Hermite Dream" que je venais de poster et l'ai réécrit, avant de poster la nouvelle version
Depuis, je continue de (ré)écrire la fin (je poste une suite stickerisée aujourd'hui ou demain)
Je vais aussi surement réécrire le tout premier chapitre et ceux du milieu qui s'avèrent vraiment pas terribles...
Je vais aussi surement réécrire le tout premier chapitre et ceux du milieu qui s'avèrent vraiment pas terribles...
Bien sûr que si c’est terrible ! Continue !
Chapitre 13 : Ragnarök
Après 1 mois dans la forêt, je loue un Airbnb en ayant calé avec Eva de se revoir à la fin de la semaine
Sans perdre de temps, je vais courir pour me remettre dans le bain
Deux jours passent et je commence à avoir une légère douleur au mollet
Bon, c’est rien, ça va passer…
Mais les jours passent et la douleur empire…
Arrive alors le jour des retrouvailles avec Eva
À la base, je comptais l’emmener faire une superbe balade jusqu’à une petite chapelle dans les montagnes
Et j’avais prévu une couronne de galette des rois pour lui proposer de redevenir ma princesse en la couronnant
Problème : ma douleur au mollet est devenue tellement intense que je ne peux presque plus marcher
Donc, au lieu de relancer notre relation avec une belle histoire, on se pose juste sur un banc
Et puis, ce mois dans la forêt sans une nuit de sommeil complète m’a affecté…
En passant 1 mois à l’état sauvage, me voilà tel un animal en rut
Résultat, on parle 15 min, la tension monte très vite et, 10 min plus tard, on est nu dans mon lit
Je suis tellement concentré pendant l’acte que je ne me souviens de rien quand je finis
Elle, par contre, bien qu’elle ne m’ait pas embrassé, a l’air (très) satisfaite et s’exclame : “Il y a vraiment une alchimie sexuelle incroyable entre nous !”
Ensuite, je la prends dans mes bras sous les draps et on discute
Quand elle me demande de lui raconter ce que j’ai fait ces derniers mois, je lui raconte tout, vraiment tout
Pendant que je la serre contre moi, je lui raconte, sans gêne, comment je baisais Sara en pleurant, tout en pensant à elle...
Quand on sort du lit, il y a un moment de flottement
On se regarde comme 2 étrangers
On se sourit, mais nos regards se dévisagent
Je la trouve toujours aussi belle, mais je ne la reconnais plus
“Il n’y a plus rien”, dira-t-elle plus tard à propos de ce moment
On sort alors se poser sur un banc et elle me refait la même scène qu’il y a 3 mois
Elle me dit qu’elle est paumée et que c’est encore fini entre nous avec l’idée latente : “Je t’aime, à Dieu”
Elle évoque aussi que, dans tous les cas, on est “les personnages principaux du film", nos destins sont liés (ce qui fait évidemment partie de toutes les belles histoires que je lui ai racontées en 8 mois de relation)
Face à cette nouvelle rupture, je lui dis que cette fois, je ne l’abandonnerais pas si facilement…
Mais je suis peu convaincant étant donné que je ne peux plus marcher et que je n’ai toujours pas trouvé d’appart
Quand elle part, il est 18h et je m'allonge dans mon lit
Je suis de nouveau anéanti, mais anéanti après un ascendeur émotionnel absolu
Il y a quelques heures, je faisais l’amour à celle que j’aime, confiant sur notre avenir en commun
Mais là, l’avenir s’est effondré, je suis de nouveau totalement brisé et seul dans l’univers
J’ai l’impression d’être frappé par la malédiction du Hollandais Volant, condamné à errer pour l’éternité, prisonnier d’une âme en lambeaux
Ce que je ressens est difficilement indescriptible
Ce n’est pas juste de la souffrance, je suis aussi totalement perdu dans l’espace temps…
Le passé, le présent, le futur, plus rien ne semble exister ou plutôt, j’ai l’impression que mon cerveau est incapable de les appréhender
C’est peut-être ça que ressent un tétraplégique…
Une impuissance totale, doublée de la conviction absolue qu’il n’y a plus d’espoir et que ça ne vaut pas le coup de continuer...
Je passe la nuit dans cet effroyable bad trip amoureux, avant de partir aux urgences au petit matin… en boitant
“Aux jours calamiteux,
Bannis et malchanceux,
Marchons, les gueux !”
Dans la salle d’attente, je prends une note dans mon carnet :
Transcription : Hier, j’étais dévasté. Aujourd’hui, je suis aux urgences à cause de mon mollet. Dans 2 jours, je dois rendre l’appart et je suis à la rue. C’est le fond du trou, mais le vrai. Enfin non, il y a toujours pire
Chapitre 13 : Ragnarök
Après 1 mois dans la forêt, je loue un Airbnb en ayant calé avec Eva de se revoir à la fin de la semaine
Sans perdre de temps, je vais courir pour me remettre dans le bain
Deux jours passent et je commence à avoir une légère douleur au mollet
Bon, c’est rien, ça va passer…
Mais les jours passent et la douleur empire…
Arrive alors le jour des retrouvailles avec Eva
À la base, je comptais l’emmener faire une superbe balade jusqu’à une petite chapelle dans les montagnes
Et j’avais prévu une couronne de galette des rois pour lui proposer de redevenir ma princesse en la couronnant
Problème : ma douleur au mollet est devenue tellement intense que je ne peux presque plus marcher
Donc, au lieu de relancer notre relation avec une belle histoire, on se pose juste sur un banc
Et puis, ce mois dans la forêt sans une nuit de sommeil complète m’a affecté…
En passant 1 mois à l’état sauvage, me voilà tel un animal en rut
Résultat, on parle 15 min, la tension monte très vite et, 10 min plus tard, on est nu dans mon lit
Je suis tellement concentré pendant l’acte que je ne me souviens de rien quand je finis
Elle, par contre, bien qu’elle ne m’ait pas embrassé, a l’air (très) satisfaite et s’exclame : “Il y a vraiment une alchimie sexuelle incroyable entre nous !”
Ensuite, je la prends dans mes bras sous les draps et on discute
Quand elle me demande de lui raconter ce que j’ai fait ces derniers mois, je lui raconte tout, vraiment tout
Pendant que je la serre contre moi, je lui raconte, sans gêne, comment je baisais Sara en pleurant, tout en pensant à elle...
Quand on sort du lit, il y a un moment de flottement
On se regarde comme 2 étrangers
On se sourit, mais nos regards se dévisagent
Je la trouve toujours aussi belle, mais je ne la reconnais plus
“Il n’y a plus rien”, dira-t-elle plus tard à propos de ce moment
On sort alors se poser sur un banc et elle me refait la même scène qu’il y a 3 mois
Elle me dit qu’elle est paumée et que c’est encore fini entre nous avec l’idée latente : “Je t’aime, à Dieu”
Elle évoque aussi que, dans tous les cas, on est “les personnages principaux du film", nos destins sont liés (ce qui fait évidemment partie de toutes les belles histoires que je lui ai racontées en 8 mois de relation)
Face à cette nouvelle rupture, je lui dis que cette fois, je ne l’abandonnerais pas si facilement…
Mais je suis peu convaincant étant donné que je ne peux plus marcher et que je n’ai toujours pas trouvé d’appart
Quand elle part, il est 18h et je m'allonge dans mon lit
Je suis de nouveau anéanti, mais anéanti après un ascendeur émotionnel absolu
Il y a quelques heures, je faisais l’amour à celle que j’aime, confiant sur notre avenir en commun
Mais là, l’avenir s’est effondré, je suis de nouveau totalement brisé et seul dans l’univers
J’ai l’impression d’être frappé par la malédiction du Hollandais Volant, condamné à errer pour l’éternité, prisonnier d’une âme en lambeaux
Ce que je ressens est difficilement indescriptible
Ce n’est pas juste de la souffrance, je suis aussi totalement perdu dans l’espace temps…
Le passé, le présent, le futur, plus rien ne semble exister ou plutôt, j’ai l’impression que mon cerveau est incapable de les appréhender
C’est peut-être ça que ressent un tétraplégique…
Une impuissance totale, doublée de la conviction absolue qu’il n’y a plus d’espoir et que ça ne vaut pas le coup de continuer...
Je passe la nuit dans cet effroyable bad trip amoureux, avant de partir aux urgences au petit matin… en boitant
“Aux jours calamiteux,
Bannis et malchanceux,
Marchons, les gueux !”
Dans la salle d’attente, je prends une note dans mon carnet :
Transcription : Hier, j’étais dévasté. Aujourd’hui, je suis aux urgences à cause de mon mollet. Dans 2 jours, je dois rendre l’appart et je suis à la rue. C’est le fond du trou, mais le vrai. Enfin non, il y a toujours pire
Chapitre 14 : FINEX
"Hier, j’étais dévasté. Aujourd’hui, je suis aux urgences à cause de mon mollet. Dans 2 jours, je dois rendre l’appart et je suis à la rue. C’est le fond du trou, mais le vrai. Enfin non, il y a toujours pire"
Après de longues heures d’attente, un médecin finit par me recevoir
Je lui explique que j’ai fait quelques recherches et que c’est certainement une thrombose
Il m’ausculte (très) rapidement et me dit que c’est simplement une déchirure musculaire
Sans perdre de temps, il commence à me prescrire des anti-inflammatoires en me disant d’arrêter de jouer la comédie et de remarcher normalement
Je lui rétorque qu’une déchirure musculaire, ça n’arrive pas 2 jours après l’effort et que c’est censée être douloureux quand on utilise le muscle, ce qui n’est pas le cas
Et puis je lui dis aussi que je ne fais pas semblant de boiter, j’ai vraiment la même douleur qu’une crampe au mollet quand je pose le pied par terre
Il a l’air de s’en foutre, mais j’insiste pour faire une échographie afin d’au moins vérifier que ce n’est pas une thrombose
Parce que, si c’est une thrombose, je risque de faire une embolie pulmonaire et de crever ! Rien que ça !
Après avoir légèrement insisté, il finit par me faire une ordonnance en me disant que, dans tous les cas, c’est dimanche et que l’attente est tellement longue qu’il vaut mieux que je revienne le lendemain
L’ordonnance en main, je rentre donc chez moi
Et là, je fais ce que j’attendais de pouvoir faire depuis des mois : je lance le premier live du Commando Underground (enfin, je reprends les lives plus exactement)
Pourquoi maintenant précisément ?
Parce que je viens d’accepter que tout ne rentrerait probablement jamais dans l’ordre avec Eva et dans ma vie en général
Ma vie sera peut-être toujours un bordel sans nom et, si j’attends d’être dans une position confortable pour lancer ce projet, je risque de mourir avant de l’avoir réalisé
Le live n’est pas un grand succès, mais j’ai globalement 5 spectateurs tout le long, c’est un début
Le lendemain matin, je passe acheter des béquilles à la pharmacie parce que la douleur a encore empiré, chaque “pas” me fait l’effet d’une crampe au mollet insoutenable…
À un moment, j'ai même l’impression que la douleur va réussir à me décrocher une larme
Quoi qu'il en soit, équipé de mes béquilles, j’obtiens un bonus de +1 PM, ce qui me permet de me rendre directement dans le centre d’imagerie médicale le plus proche
Arrivé au centre, quelle ne fut pas ma surprise quand l’accueil m’envoie chier parce que l’ordonnance du médecin n’est pas “urgente”
Mais : “j’ai de la place dans 1 mois si vous voulez”
Dépité, incompris et livré à moi-même, je sors en béquilles du bâtiment et m’assois sur les escaliers du parvis
Je suis seul, j’ai le cœur brisé, une douleur terrible à la jambe qui peut potentiellement me tuer à tout instant et, demain, je suis de nouveau à la rue
Concrètement, je ne peux plus fuir
Je ne peux plus aller courir ou frapper un sac de frappe jusqu’au sang
Je ne peux plus aller chanter des chants militaires en gueulant dans la forêt
Je ne peux plus trouver une fille en urgence pour squatter son appart, son cul et son cœur
Je ne peux même plus m’apitoyer sur mon sort comme un chien battu parce que, si je n’agis pas rapidement, je risque tout bonnement de mourir
La seule chose que je peux faire, c’est de retourner aux urgences, donc je retourne aux urgences
Après encore des heures d’attente avec la douleur toujours plus présente (pendant lesquelles j’ai réservé quelques jours de plus mon Airbnb), je finis par voir un médecin
Médecin qui me fait le même coup que l’autre : “Non, mais c’est juste une déchirure musculaire”
Je dois donc ré-insister lourdement, jusqu’à ce qu’il cède et accepte de me faire passer une échographie
Après encore quelques heures d’attente, soit presque 2 jours de galère au total, je passe enfin cette putain d’échographie
Et là, après 10 sec d’auscultation, le phlébologue annonce sans moindre émotion : “thrombose”
Note : 3 doses (que j’ai acceptées pour rentrer à l’armée), une thrombose, le hasard ? Ou peut-être que le fait de se réveiller avec les pieds gelés pendant 1 mois dans la forêt a joué ?
Un peu après, je revois le médecin qui passe évidemment pour un con et se trouve limite paniqué
Il m’explique que je risque de crever sur le chemin entre l’hôpital et la pharmacie
Et là, c’est moi qui commence à stresser
Après 5 min de marche en béquilles, j’arrive à l’arrêt de bus (il n’y a pas de pharmacie à proximité de l’hôpital)
Il est 15h, je suis en plein soleil et totalement déshydraté (je n’ai pas bu depuis la veille)
Et puis, quand je pense à ce que vient de me dire le médecin, je stresse sérieusement : “Attends, mais il m’a vraiment laissé partir alors que je risque de crever comme une merde d’un moment à l’autre ?!!”
Le prochain bus n’arrive pas avant 30 min, je décide de retourner à l’hôpital
Arrivé à l’accueil, je fais part de mes “angoisses” à une charmante infirmière, qui me rassure…
Non, c’est bon, je ne devrais pas crever dans les prochaines heures, je retourne donc “apaisé” à l’arrêt de bus
Finalement, je récupère mes médocs à la pharmacie et retrouve mon Airbnb sans encombre (hormis les 3 étages à monter en béquilles avec ma douleur toujours aussi intense au mollet)
À moitié allongé sur le matelas, je ne peux plus fuir les sensations qui me déchirent le cœur, les entrailles et le mollet…
Bordel, médecins qui t'auraient laissé crever
Tu as tellement bien fait de remettre en question leur avis qui fait autorité mais combien de personnes acceptent une analyse bâclée et meurent comme des cons.
Le 21 janvier 2024 à 19:41:21 :
Bordel, médecins qui t'auraient laissé creverTu as tellement bien fait de remettre en question leur avis qui fait autorité mais combien de personnes acceptent une analyse bâclée et meurent comme des cons.
Après, si j'ai insisté, c'est simplement qu'avant d'aller aux urgences, j'avais fait des tests pour voir si c'était musculaire et mon ressenti était clair : la douleur était indépendante de tout effort musculaire
Donc exit la potentielle déchirure
Et puis j'avais vu que le seul autre diagnostique qui correspondait, c'était la thrombose et qu'elle était potentiellement mortelle
Mais ça n'empêche que quand j'attendais aux urgences la 2e fois, j'avais la désagréable impression d'être un imposteur qui prend la place de gens réellement malades (sensation confortée par le regard des femmes à l'accueil qui m'avait reçu plus tôt)
Mais bon, vu que je risquais réellement de crever, je n'avais pas vraiment le choix que d'insister
Le 21 janvier 2024 à 20:05:28 :
Le 21 janvier 2024 à 19:41:21 :
Bordel, médecins qui t'auraient laissé creverTu as tellement bien fait de remettre en question leur avis qui fait autorité mais combien de personnes acceptent une analyse bâclée et meurent comme des cons.
Après, si j'ai insisté, c'est simplement qu'avant d'aller aux urgences, j'avais fait des tests pour voir si c'était musculaire et mon ressenti était clair : la douleur était indépendante de tout effort musculaire
Donc exit la potentielle déchirure
Et puis j'avais vu que le seul autre diagnostique qui correspondait, c'était la thrombose et qu'elle était potentiellement mortelle
Mais ça n'empêche que quand j'attendais aux urgences la 2e fois, j'avais la désagréable impression d'être un imposteur qui prend la place de gens réellement malades (sensation confortée par le regard des femmes à l'accueil qui m'avait reçu plus tôt)
Mais bon, vu que je risquais réellement de crever, je n'avais pas vraiment le choix que d'insister
Oui société assez incroyable où des femmes qui s'arrêtent car la nature les fait saigner tous les mois, regardent mal un homme qui vient prendre la place de quelqu'un d'autre au lieu de bien vouloir crever de sa thrombose seul dans son coin.

Tu pourras me le mp ?

Le 24 janvier 2024 à 20:00:57 :
Chaud
Tu pourras me le mp ?
Je dois d'abord l'éprouver suffisamment
Le dernier chapitre est cocasse
Petites musiques du soir pour votre plus grand plaisir
https://www.youtube.com/watch?v=8jYK5WhSHf8
https://www.youtube.com/watch?v=pMXz6K5D8v8&list=PLgie3FkmizRUu9RH3AXmMZKU4bEn0HaVB
Chapitre 15-1 : Dans la gova avec mon poto Charon
À moitié couché sur mon lit, je ne peux plus fuir les sensations qui me déchirent le cœur, les entrailles et le mollet...
Et là, je me réveille au lit avec Eva !
Elle me prend dans ces bras en voyant ma détresse...
Et me caresse la joue en me disant : "ce n'était qu'un mauvais rêve, je suis là, je t'aime..."
Et nous vécûmes heureux et eûmes beaucoup d’enfants…
Je suis bien là, tout seul dans un Airbnb (que je dois rendre 3 jours plus tard, sans nulle part où aller), avec le cœur brisé et une douleur à la jambe qui peut me tuer à tout instant
Et là, alors que je touche le fond, au lieu de partir dans tous les sens ou d’encaisser la souffrance en attendant que ça passe, je suis obligé de me maitriser
Principalement parce que si je ne me maitrise pas, je pars en crise de panique face au risque d’embolie pulmonaire qui pourrait m’emporter pendant la nuit !
Et, pour réussir à me maitriser, je me mets sérieusement à la méditation et au stoïcisme
J’arrive à m’apaiser, mais ça ne change pas le fait que je suis dans une impasse
Je n’ai plus aucun plan et, surtout, je ne sais plus qui je suis
Je ne sais pas si c'était très clair, mais quand Eva m’a quitté, je me suis effondré psychologiquement, ni plus, ni moins
Après les 4 mois d’armée, j’étais déjà salement amoché intellectuellement, mais quand elle est partie, j’ai eu l’impression qu’on m’arrachait la moitié de mon être
Complètement déchiré intérieurement depuis, mon cerveau déconne, surtout ma mémoire, à tel point que j’ai l’impression que mes souvenirs ne sont plus les miens
Et puis, cet épisode thrombotique signifie que je ne pourrai plus jamais être un militaire opérationnel (G5 au SIGYCOP)
Je passe donc d’un ubermensch, certes, pas très épais, mais avec un bon cardio et qui tire plutôt bien…
À un untermensch qui tri le courrier dans une base arrière
Mon idéal d’un esprit sain dans un corps sain se trouve violemment bafoué…
D’ailleurs, là, je ne peux même plus marcher et la douleur a encore empiré
Le simple fait d’être debout ou juste assis (quand le sang descend dans ma jambe) me fait l’effet d’une crampe au mollet abominable
Tout ça mis bout à bout, le gamin qui avait quitté ses parents pour refaire sa vie à l’étranger a perdu de sa conviction
D’ailleurs, après les avoir revus quelques mois plus tôt, j’avais plus ou moins accepté qu’on garde contact pour les événements significatifs, comme les décès ou les maladies graves
Mais à aucun moment, je n’imaginais que je serais la victime…
“Ça n’arrive pas qu’aux autres”, m’avait dit mon grand-père, quelques mois avant de mourir (d’un accident de voiture, après avoir grillé un stop, tel l’ancien para bourru qu’il était)
Bref, me voilà au fond du trou, recontactant mes parents pour profiter de leur hospitalité tel un cafard quelqu’un d’apaisé
Est-ce que j’ai été faible ? Oui.
Après un court échange, mon père décide de venir me chercher en voiture le lendemain
Le lendemain, je ne pourrai pas supporter qu'il me retrouve sous des airs de clochard, donc je vais me doucher et me raser
Seulement, comme je l’ai dit, debout ou même juste à genoux, ma douleur au mollet n’est pas supportable…
Je dois donc ramper jusqu’à la douche dans laquelle je me lave, assis sur le sol avec les jambes allongées qui dépassent en dehors
Quand mon père arrive, je suis propre, peigné et j’ai mis ma seule chemise
L’ambiance est lourde, comme deux victimes du destin face à face…
Mais il n’y a pas un mot plus haut que l’autre, les tensions restent sourdes
Après 4h de route, je retrouve le pays natal que j’avais quitté pour ne jamais revenir…
Sur la route, je reçois un message d’un ami d’enfance à qui j’avais fait mes adieux 1 an plus tôt
Il n’avait aucune nouvelle de moi depuis plus d’un an et il ne savait pas que je rentrais, mais, coïncidence surprenante, il décide de me recontacter pile à ce moment-là
Il est de passage dans le coin et me propose de se revoir dans les jours qui suivent, ce que j’accepte
Les retrouvailles sont… insignifiantes, je ne ressens rien, comme d’habitude, victime, sans doute, d’un “désintérêt profond pour les relations interpersonnelles”
Mais, évidemment, non, la réalité est plus complexe
Si j’ai coupé les ponts avec tous les gens que je connaissais 1 an plus tôt (et notamment avec cet ami), c’est parce qu’aucune relation ne me satisfaisait
Cet ami est sympa, loyal, rigoureux, relativement intelligent, l’archétype du parfait artisan en somme
Mais j’ai toujours été profondément frustré intellectuellement dans notre relation et, sans connexion intellectuelle, bas, il n’y a pas vraiment de connexion tout court
Malheureusement, au fin fond de la campagne (surtout quand on n’a pas vraiment internet), le choix des relations est (très) limité
Si j’avais grandi à Paris ou que j’avais simplement eu une connexion internet potable, absolument tout aurait été différent…
Mais ça n’a pas été le cas et j’ai décidé de m’extraire de la gravité de mon déterminisme en coupant les ponts avec mon passé 1 an plus tôt
Bref, néanmoins, la discussion avec cet ami se passe bien et on finit même la soirée autour d’une pizza
Notre discussion me donne une idée : faire un crédit pour acheter un bout de forêt sur lequel vivre (crédit que je devrais pouvoir rembourser avec le RSA, étant donné que j’ai bientôt 25 ans)
Ouais, passer 1 mois dans la forêt en plein hiver ne m’a pas refroidi à l'idée de vivre en hermite…
Donc, toujours confiant sur la suite de la relation avec Eva, je commence à regarder sérieusement les terrains sur Leboncoin à côté de là où elle vit avec son père
À côté de ça, depuis que je suis arrivé chez mes parents, je me suis remis à bosser avec la même obsession que lorsque je vivais dans un bureau après l’armée
À la différence près que je médite tous les jours maintenant (et je lis tous les soirs des livres sur la méditation et le stoïcisme)
Alors, certes, j’ai toujours le cœur meurtri et parfois la tristesse me donne l’impression d’avoir les tripes à l’air, mais la méditation m’apaise totalement et me permet d’être réellement heureux au quotidien
Globalement, tout semble aller pour le mieux
D’ailleurs, au début, avec mes parents, tout se passe étonnamment bien, on pourrait presque avoir l’air d’une famille unie et heureuse…
Mais un soir, avant la fin de la deuxième semaine, une tension qui était restée sourde jusque-là éclate… avant de retourner couver au cœur du volcan
“Je n’imaginais pas rester longtemps, mais il va vraiment vite falloir que je me barre.” me dis-je alors
Problème, mon avenir est toujours chevillé à ma relation avec Eva…
Alors, certes, quand j’explique la situation avec Eva à mes parents, je leur dis qu’il y a effectivement 93 % de chance que ça soit définitivement mort
Mais peu importe, même si les probabilités sont infimes, j’irai jusqu’au bout
Données du topic
- Auteur
- SDFtoElysium
- Date de création
- 6 décembre 2023 à 21:38:19
- Date de suppression
- 14 avril 2024 à 13:34:00
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