Topic de DameAuChlamydia :

Ici on poste des beaux textes

✨ ✨ ✨ Je vous écris aujourd’hui, poussé par un besoin sentimental - un désir aigu et douloureux de vous parler. Comme on peut le déduire facilement, je n’ai rien à vous dire. Seulement ceci - que je me trouve aujourd’hui au fond d’une dépression sans fond. L’absurdité de l’expression parlera pour moi.

✨ ✨ ✨ Je suis dans un de ces jours où je n’ai jamais eu d’avenir. Il n’y a qu’un présent immobile, encerclé d’un mur d’angoisse. La rive d’en face du fleuve n’est jamais, puisqu’elle se trouve en face, la rive de ce côté-ci ; c’est là toute la raison de mes souffrances. Il est des bateaux qui aborderont à bien des ports, mais aucun n’abordera à celui où la vie cesse de faire souffrir, et il n’est pas de quai où l’on puisse oublier. Tout cela s’est passé voici bien longtemps, mais ma tristesse est plus ancienne encore.

Un texte qui a un rapport avec le topic ou peu importe ?

Le 02 mai 2023 à 23:04:16 :
Un texte qui a un rapport avec le topic ou peu importe ?

Tout ce que tu veux mon bon clé

J'aimerais bien avoir quelques contemporains
Quand l'insomnie creuse mes nuits, parfois, très tard ;
J'aimerais tellement rencontrer des regards,
Parler avec des gens comme on parle aux humains.

Muré dans ma méfiance et ma timidité,
La nuit semble si longue à mon cerveau malade
J'aimerais bien parfois avoir des camarades,
On me dit que je perds mes meilleures années.

Ah ! ces adolescentes que je n'ai pas aimées
Quand je prenais le train de
Crécy-la-Chapelle
Le samedi midi, revenant du lycée ;
Je les voyais bouger et je les trouvais belles.

Je sentais battre en moi un monde de désirs
Et le samedi soir je regardais ma gueule ;
Je n'osais pas danser, je n'osais pas partir,
Personne ne m'embrassait.
Je me sentais bien seul.

Je me méprisais tant que je voulais mourir,
Ou vivre des moments forts et exceptionnels ;
Aujourd'hui je m'efforce à ne pas trop souffrir,
J'approche de la fin.
Je rejoins le réel.

la vie c'est chelou jla baise ya pas de mystères

Le 02 mai 2023 à 23:12:12 :

Le 02 mai 2023 à 23:04:16 :
Un texte qui a un rapport avec le topic ou peu importe ?

Tout ce que tu veux mon bon clé

Je vais essayer de retrouver des vieux trucs que j'ai fait alors

Le 02 mai 2023 à 23:13:38 :
la vie c'est chelou jla baise ya pas de mystères

Où donc est Dieu, même s’il n’existe pas ? Je voudrais prier et pleurer, me repentir de crimes que je n’ai pas commis, et savourer le pardon comme une caresse qui ne serait pas vraiment maternelle.

Si seulement Dieu venait un jour me chercher et m’emmenait chez lui, pour me donner chaleur et affection... J’y pense parfois et je pleure de joie, à la seule pensée de pouvoir le penser... Mais le vent traîne dans les rues, les feuilles tombent sur le trottoir... Je lève les yeux et je vois les étoiles, qui n’ont aucun sens.

J’ai trop froid. Je suis si fatigué, si las de cette solitude. O vent, va chercher ma mère. Emmène-moi dans la Nuit vers la maison que je n’ai pas connue... Rends-moi, ô Silence, ma nourrice, mon berceau, et cette berceuse qui si doucement m’endormait

Je ne jalouse pas ces pompeux imbéciles
Qui s’extasient devant le terrier d’un lapin
Car la nature est laide, ennuyeuse et hostile ;
Elle n’a aucun message à transmettre aux humains.

Il est doux, au volant d’une puissante Mercedes,
De traverser des lieux solitaires et grandioses ;
Manoeuvrant subtilement le levier de vitesses
On domine les monts, les rivières et les choses.

Les forêts toutes proches glissent sous le soleil
Et semblent refléter d’anciennes connaissances ;
Au fond de leurs vallées on pressent des merveilles,
Au bout de quelques heures on est mis en confiance ;

On descend de voiture et les ennuis commencent.
On trébuche au milieu d’un fouillis répugnant,
D’un univers abject et dépourvu de sens
Fait de pierres et de ronces, de mouches et de serpents.

On regrette les parkings et les vapeurs d’essence,
L’éclat serein et doux des comptoirs de nickel ;
Il est trop tard. Il fait trop froid. La nuit commence.
La forêt vous étreint dans son rêve cruel.

Sois toujours avec moi... Prends n'importe quelle forme... Rends-moi fou ! Mais ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! Oh ! Dieu ! C'est indicible ! Je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux pas vivre sans mon âme ! :cute:

La rumeur disait vrai.
Mathilde n'avait plus quitté la maison de Port-Sauvant. Sa demeure se situait dans une impasse près des quais, un lieu où les rayons de soleils craignaient de se poser. De rachitiques touffes d'herbes naissaient dans les interstices du perron, sevrées du sein solaire, et poussaient avec cette colère mêlée de honte des êtres qui ne devraient pas naître.
Une fenêtre qui donnait sur la rue permettait parfois d'apercevoir Mathilde. Sous un étrange linteau en forme de paupière, on la voyait parfois boiter dans la cuisine, les bras ballants, le corps faussement occupé à déplacer des babioles d'une étagère à l'autre comme un pantin dirigé par un marionnettiste. Seul le rideau de dentelle, couleur suaire, la préservait de la rétine du monde.
Très tard dans la nuit, Mathilde fermait l’œil et le volet en même temps.

Issu d'un de mes vieux textes, j'aimais bien cette description

Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime; et cela, non parce qu'il est beau, […] mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles.

Le 02 mai 2023 à 23:20:54 :
Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime; et cela, non parce qu'il est beau, […] mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles.

:oui: je ne l'ai jamais lu mais ça donne envie, merci cléyette pour le partage

Le 02 mai 2023 à 23:24:54 :

Le 02 mai 2023 à 23:20:54 :
Aussi ne saura-t-il jamais comme je l'aime; et cela, non parce qu'il est beau, […] mais parce qu'il est plus moi-même que je ne le suis. De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles.

:oui: je ne l'ai jamais lu mais ça donne envie, merci cléyette pour le partage

Avec plaisir, il est sublime :cute:

Le 02 mai 2023 à 23:20:09 :
La rumeur disait vrai.
Mathilde n'avait plus quitté la maison de Port-Sauvant. Sa demeure se situait dans une impasse près des quais, un lieu où les rayons de soleils craignaient de se poser. De rachitiques touffes d'herbes naissaient dans les interstices du perron, sevrées du sein solaire, et poussaient avec cette colère mêlée de honte des êtres qui ne devraient pas naître.
Une fenêtre qui donnait sur la rue permettait parfois d'apercevoir Mathilde. Sous un étrange linteau en forme de paupière, on la voyait parfois boiter dans la cuisine, les bras ballants, le corps faussement occupé à déplacer des babioles d'une étagère à l'autre comme un pantin dirigé par un marionnettiste. Seul le rideau de dentelle, couleur suaire, la préservait de la rétine du monde.
Très tard dans la nuit, Mathilde fermait l’œil et le volet en même temps.

Issu d'un de mes vieux textes, j'aimais bien cette description

Tu es doué clé, gg, merci d'avoir partagé ça avec nous :oui:
Tu continues toujours à écrire ? C'est beau

Sur le chemin de ma passion
Se dresse, haut et fort.
Un silence de mort.

Pour obtenir la guérison,
Garder et rythme et diapason,
Sans vue, ni route ni rien.

Au-delà de moi-même,
Se trouve des sentiers
Plein de beaux paysages,
Et de rêves insensés.

Mais je ne les vois pas,
Je ne peux imaginer,
Ce que la bas, mon âme.
Pourrait bien inventer.

Retracer les schémas,
Tresser sans fin le fil,
Du rasoir affuté.
Ou je me trouve, fragile.

Regrets sur quoi l’enfer se fonde
Qu’un ciel d’oubli s’ouvre à mes vœux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre

Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s’éloigne
Avec celle que j’ai perdue
L’année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus

Ses regards laissaient une traîne
D’étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines

Mais en vérité je l’attends
Avec mon cœur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t’en
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content

Obéis y moi, mon corps
Obéis à toi-même
Que la discipline
Sois ta vertu nouvelle.

Territoire vaste,
Jamais conquis.
Desseins cachés.

Je veux conquérir mon âme,
Régner en maître sur moi-même,
Qu'a ma volonté, je cède.

Le 02 mai 2023 à 23:26:50 :

Le 02 mai 2023 à 23:20:09 :
La rumeur disait vrai.
Mathilde n'avait plus quitté la maison de Port-Sauvant. Sa demeure se situait dans une impasse près des quais, un lieu où les rayons de soleils craignaient de se poser. De rachitiques touffes d'herbes naissaient dans les interstices du perron, sevrées du sein solaire, et poussaient avec cette colère mêlée de honte des êtres qui ne devraient pas naître.
Une fenêtre qui donnait sur la rue permettait parfois d'apercevoir Mathilde. Sous un étrange linteau en forme de paupière, on la voyait parfois boiter dans la cuisine, les bras ballants, le corps faussement occupé à déplacer des babioles d'une étagère à l'autre comme un pantin dirigé par un marionnettiste. Seul le rideau de dentelle, couleur suaire, la préservait de la rétine du monde.
Très tard dans la nuit, Mathilde fermait l’œil et le volet en même temps.

Issu d'un de mes vieux textes, j'aimais bien cette description

Tu es doué clé, gg, merci d'avoir partagé ça avec nous :oui:
Tu continues toujours à écrire ? C'est beau

Cimer
Vite fait oui, après je finis rien vu que je suis rarement satisfait, j'ai trop de lacune pour le moment pour écrire un truc valable mais un jour peut-être

Sinon les variations sur Marilou par Gainsbourg :

Pupilles absente, iris absinthe, baby doll
Écoute ses idoles, Jimi Hendrix, Elvis Presley, T-Rex, Alice Cooper
Lou Reed, Les Rolling Stones elle en est folle
Là d'ssus cette narcisse se plonge avec délice
Dans la nuit bleue pétrole de sa paire de "Levi's"
Elle arrive au pubis et très cool au menthol
Elle se self control son petit orifice
Enfin poussant le vice jusqu'au bord du calice
D'un doigt sex-symbol s'écartant la corolle
Sur fond de rock and roll s'égare mon Alice
Aux pays des malices de Lewis Carroll

Données du topic

Auteur
DameAuChlamydia
Date de création
2 mai 2023 à 23:02:47
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