[Rando] 5,000 km de marche dans l'Himalaya et les Pyrénées
Le 26 mars 2020 à 13:00:33 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:57:58 Melrakki a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:45:23 ZabritoX a écrit :
Franchement je vous admire les garsmais comment vous ne mourrez pas de froid?
La génétique sûrement, je tiens facile les -30° en t-shirt et veste technique. Je suis en pls à 30°
El famoso -30 en t shirt et veste technique
à titre de comparaison au sommet d'un 8000 au printemps il fait en général entre moins 15 et moins 40, et pourtant ils sont trèèèèès bien converts et c'est pas les plus frileux
Veste technique, enfin, c'est ma veste de ski full gore tex qui peut affronter le grand froid canadien. Cimer les concours des marques qui filent du matos gratos 
Et c'était du -27º pour être précis. Par contre, j'avais le nez gelé, et je t'explique pas l'état de mes lèvres
Le 26 mars 2020 à 12:54:44 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:48:58 fileule a écrit :
Magnifique, je fais de la randonnée mais sur des parcours pas plus long de 30km, ça serait mon rêve de faire comme toi30 kilomètres ça commence à faire une sacrée journée
mais c'est à la portée de tout le monde de faire ce que je fais, faut juste le vouloir un peu
Le 26 mars 2020 à 12:48:53 Shad90 a écrit :
Hate de finir le confinement pour retourner randonnerPas trop fait de randonnées sur plusieurs jours par contre
Tu es d'où ?
Alpes maritimes !
Le 26 mars 2020 à 13:07:44 Melrakki a écrit :
Le 26 mars 2020 à 13:00:33 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:57:58 Melrakki a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:45:23 ZabritoX a écrit :
Franchement je vous admire les garsLa génétique sûrement, je tiens facile les -30° en t-shirt et veste technique. Je suis en pls à 30°
El famoso -30 en t shirt et veste technique
Veste technique, enfin, c'est ma veste de ski full gore tex qui peut affronter le grand froid canadien. Cimer les concours des marques qui filent du matos gratos
Et c'était du -27º pour être précis. Par contre, j'avais le nez gelé, et je t'explique pas l'état de mes lèvres
J'imagine bien, moins 27 ça commence à être bien froid (je passe 1h par jour dans des congelos à moins 22, 23 au boulot, ça m'habitue )
Le 26 mars 2020 à 13:12:16 Thunberg a écrit :
Ton avis sur Chamonix l’op ?
J’ai adoré ce village.
Jamais été dans les Alpes pour le moment, enfin si mais j'avais 7 ou 8 ans
Bon sang de bonsoir ça donne tellement envie l'op. 
Tu fais comment pour les billets d'avions et tout ? Ta pire expérience ? Ta meilleure ?
Le 26 mars 2020 à 13:45:29 Dr_Tamalou a écrit :
Bon sang de bonsoir ça donne tellement envie l'op.Tu fais comment pour les billets d'avions et tout ? Ta pire expérience ?
Ma chute dans un torrent glacé à 5000m, c'était le 31 mars 2018, bientôt 2 ans... Je m'en souviens comme si c'était hier
Ta meilleure ?
La soirée qui a suivi. Ma traversée clandestine du Dolpo, les nuits passés à la belle étoile, celles passées avec des bergers, paumés au milieu de nulle part, mon double passage du Kongma La, mon premier col a 5 000, en 2016...mon bivouac à la Brèche de Roland dans les Pyrénées... J'en ai tellement, mais si je devais n'en choisir qu'une ce serait le Dolpo.
Pour les billets je les prends souvent du jour au lendemain ou presque (une semaine maximum), à mon retour du Népal, je l'avais pris à prix cassé 2 jours avant
Salut les kheys.
Je reviens du Te Araroa, je n'ai parcouru que l'île du Nord, à cause d'une douleur au genou.
Si vous avez des questions sur cette section, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Sinon après l'île du Nord, j'ai continué à randonner dans l'île du Sud, mais sur des petites randos, de 3 jours maximum. Si vous avez des questions également, n'hésitez pas.
Le 26 mars 2020 à 14:05:42 OhRatigan a écrit :
Salut les kheys.Je reviens du Te Araroa, je n'ai parcouru que l'île du Nord, à cause d'une douleur au genou.
Si vous avez des questions sur cette section, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Sinon après l'île du Nord, j'ai continué à randonner dans l'île du Sud, mais sur des petites randos, de 3 jours maximum. Si vous avez des questions également, n'hésitez pas.
Je me souviens, c'était sympa ? Dommage pour l'île du sud, on m'a dit que la partie Nord était bien moins sauvage. Tu as des photos ?
Pas trop de monde ?
Le 26 mars 2020 à 14:05:42 OhRatigan a écrit :
Salut les kheys.Je reviens du Te Araroa, je n'ai parcouru que l'île du Nord, à cause d'une douleur au genou.
Si vous avez des questions sur cette section, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Sinon après l'île du Nord, j'ai continué à randonner dans l'île du Sud, mais sur des petites randos, de 3 jours maximum. Si vous avez des questions également, n'hésitez pas.
Tu t’es trop cru dans Skyrim khey
Se prendre une flèche dans le genou aaaaya
Le 26 mars 2020 à 14:17:58 OhRatigan a écrit :
Ce n'est que mon avis personnel qui suit.L'île du Nord est à 80% à chier.
Le Northland est sympa au niveau des sentiers côtiers, mais c'est pas non plus la folie. Ça t'oblige parfois à marcher plusieurs jours sur des plages (la fameuse 90 Miles Beach du début ... un vrai nid à ampoules). Sinon il y a pas mal de passage en forêt avec des Up and Down très raides, pour les genoux surtout.
Il y a régulièrement des passages dans des petites villes, ce qui permet de ne jamais marcher avec plus de 5 jours de bouffe.
Les chemins sont parfois extrêmement boueux, étroits et avec des racines. Sous la pluie, c'est vite une galère.L'arrivée sur Auckland est chiante, car tu marches sur de la route en banlieue. Et ça continue ensuite jusqu'à Hamilton. Plus de 600km de route (gravillon ou goudron) sur les 1600km de l'île du Nord. Ça fait mal aux articulations...
Après Hamilton, c'est souvent des passages en forêt dans des collines, avec chemins boueux également.
Il faut attendre le Tongariro (1 journée), la Whanganui River (7 jours de canoë) et les Tararuas (3-4 jours) pour vraiment en prendre plein les yeux.
Avant les Tararuas et après les Tararuas, c'est de la route également.
Il y a de plus en plus de monde. 500 il y a 2 ans enregistrés. 1100 l'année dernière. 2200 cette année. C'est exponentiellement. Ca ne m'a pas dérangé. Tu suis plus ou moins le même groupe de personne tout le long, en fonction de ta date d'arrivée. On va dire que j'ai régulièrement croisé entre 5 et 10 personnes. En tout, j'ai du voir une trentaine de randonneurs.
Je n'ai pas aimé l'état d'esprit de certains randonneurs. J'ai été étonné de voir le nombre de compétiteurs sur le trail, souvent à parler chrono, distance, record, et n'hésitant pas à te snober ou te juger si tu ne marches pas à leur manière. C'est un avis partagé par plusieurs autres randonneurs. Ce n'est pas l'ambiance conviviale que j'attendais.
L'île du Sud est bien mieux au niveau des paysages et du côté "isolement" en effet.
Rien ne m'étonne dans ce que tu me dis
J'espère que ça aura été une bonne expérience quand même, malgré les plus de 30% de roadwalks 
Le 26 mars 2020 à 14:09:01 LaPesteNoire a écrit :
Le 26 mars 2020 à 14:05:42 OhRatigan a écrit :
Salut les kheys.Je reviens du Te Araroa, je n'ai parcouru que l'île du Nord, à cause d'une douleur au genou.
Si vous avez des questions sur cette section, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Sinon après l'île du Nord, j'ai continué à randonner dans l'île du Sud, mais sur des petites randos, de 3 jours maximum. Si vous avez des questions également, n'hésitez pas.
Tu t’es trop cru dans Skyrim khey
Se prendre une flèche dans le genou aaaaya
J'ai sans doute eu un syndrome rotulien. Je me suis fait ça en descendant du Tongariro, une brûlure intense au genou, autour de la rotule, qui réapparaissait dès que je descendais. Je l'ai traîné jusqu'à Wellington, mais j'avais peur de niquer mon genou.
J'ai été voir un kiné à Wellington, et il m'a ait un strap autour de la rotule qui a bizarrement marché. J'ai mis une genouillère par-dessus, et j'arrivais à faire des randos pas trop longue ensuite. Mais j'ai pas poursuivi sur le Te Araroa, trop demandeur (isolement, dénivelé) sur l'île du Sud pour mon genou.
Le 26 mars 2020 à 14:21:26 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 14:17:58 OhRatigan a écrit :
Ce n'est que mon avis personnel qui suit.L'île du Nord est à 80% à chier.
Le Northland est sympa au niveau des sentiers côtiers, mais c'est pas non plus la folie. Ça t'oblige parfois à marcher plusieurs jours sur des plages (la fameuse 90 Miles Beach du début ... un vrai nid à ampoules). Sinon il y a pas mal de passage en forêt avec des Up and Down très raides, pour les genoux surtout.
Il y a régulièrement des passages dans des petites villes, ce qui permet de ne jamais marcher avec plus de 5 jours de bouffe.
Les chemins sont parfois extrêmement boueux, étroits et avec des racines. Sous la pluie, c'est vite une galère.L'arrivée sur Auckland est chiante, car tu marches sur de la route en banlieue. Et ça continue ensuite jusqu'à Hamilton. Plus de 600km de route (gravillon ou goudron) sur les 1600km de l'île du Nord. Ça fait mal aux articulations...
Après Hamilton, c'est souvent des passages en forêt dans des collines, avec chemins boueux également.
Il faut attendre le Tongariro (1 journée), la Whanganui River (7 jours de canoë) et les Tararuas (3-4 jours) pour vraiment en prendre plein les yeux.
Avant les Tararuas et après les Tararuas, c'est de la route également.
Il y a de plus en plus de monde. 500 il y a 2 ans enregistrés. 1100 l'année dernière. 2200 cette année. C'est exponentiellement. Ca ne m'a pas dérangé. Tu suis plus ou moins le même groupe de personne tout le long, en fonction de ta date d'arrivée. On va dire que j'ai régulièrement croisé entre 5 et 10 personnes. En tout, j'ai du voir une trentaine de randonneurs.
Je n'ai pas aimé l'état d'esprit de certains randonneurs. J'ai été étonné de voir le nombre de compétiteurs sur le trail, souvent à parler chrono, distance, record, et n'hésitant pas à te snober ou te juger si tu ne marches pas à leur manière. C'est un avis partagé par plusieurs autres randonneurs. Ce n'est pas l'ambiance conviviale que j'attendais.
L'île du Sud est bien mieux au niveau des paysages et du côté "isolement" en effet.
Rien ne m'étonne dans ce que tu me dis
J'espère que ça aura été une bonne expérience quand même, malgré les plus de 30% de roadwalks
Oui très bonne expérience !
J'ai pris conscience de ce que je pouvais faire ou pas, et ce que j'aimais ou pas. La randonnée longue distance n'est pas quelque chose que j'apprécie. En tout cas, pas à en chier autant pour aussi peu de belles vues. Le ratio effort/plaisir était clairement pas au RDV.
Même sans douleur au genou, j'aurais sûrement arrêté pour me consacrer aux belles randos que j'ai faites dans le sud (et où le sentier ne passe pas...) en choisissant de bons créneaux météos, pour vraiment en profiter.
Marcher 40 bornes sous la pluie et dormir dégueulasse dans ma tente, je n'ai pas vraiment apprécié .
Clairement, une rando de ce type n'était pas faite pour moi, trop longue, trop inconfortable et pas assez de beaux paysages. Mais d'autres gens ont pris leur pied !
A l'avenir, si mon genou va bien, je serais intéressé par des randos d'un mois ou deux maximum dans des zones moins humides (colorado trail, arizona trail, ou GR en France).
Je mettrai des photos bientôt pour illustrer un peu le trail sur l'île du Nord.
T'en es où Himalayas dans tes préparatifs de randos ?
Le 26 mars 2020 à 14:59:30 Himalayas a écrit :
Bordel j'avais écrit un pavé et je me suis tape une page d'erreur, bon plus qu'à tout ré-ecrire j'ai la haine
Le 26 mars 2020 à 12:54:44 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 12:48:58 fileule a écrit :
Magnifique, je fais de la randonnée mais sur des parcours pas plus long de 30km, ça serait mon rêve de faire comme toi30 kilomètres ça commence à faire une sacrée journée
Le 26 mars 2020 à 12:48:53 Shad90 a écrit :
Hate de finir le confinement pour retourner randonnerPas trop fait de randonnées sur plusieurs jours par contre
Tu es d'où ?
pas le temps de partir aussi longtemps 
Le 26 mars 2020 à 14:30:46 Melrakki a écrit :
Le 26 mars 2020 à 14:00:50 Himalayas a écrit :
Ta meilleure ?
La soirée qui a suivi. Ma traversée clandestine du Dolpo, les nuits passés à la belle étoile, celles passées avec des bergers, paumés au milieu de nulle part, mon double passage du Kongma La, mon premier col a 5 000, en 2016...mon bivouac à la Brèche de Roland dans les Pyrénées... J'en ai tellement, mais si je devais n'en choisir qu'une ce serait le Dolpo.
Pour les billets je les prends souvent du jour au lendemain ou presque (une semaine maximum), à mon retour du Népal, je l'avais pris à prix cassé 2 jours avant
Racontes un peu la traversée clandestine kheyou, histoire de nous faire évader du confinement.
Et tu faisais quoi avec les bergers?à part enculer les moutons et sacrebleuer leurs fillesTu ne parles pas leur langue, ils t'ont pris pour un blanc fou? C'est pas trop dur de tenir un semblant de conversation, que tu sois yeslife ou full Célestin ?
Pour remettre un peu dans le contexte, le Dolpo est la région la plus reculée du Népal et l'une des plus reculée de l'Himalaya
C'est LE challenge des gens qui font le GHT (une poignée de personnes tous les ans)
Pendant 2 mois on m'a dit (guides anglophones et Nepalais, trekkeurs, les soit disant experts du Népal du routard, lonelyplanet etc) que c'était impossible de traverser le Dolpo en solo ; trop dur, trop reculé, trop paumatoire et qu'il fallait un guide, porteurs, cuisinier, mules etc bref une belle petite expé pour tous ceux qui y vont faire un trek
Mais surtout parce que la region est interdite aux trekkeurs individuels (à cause de la proximité avec le Tibet)
Le permis coute 50 euros par jour sans compter le guide, porteur etc on peut facilement tabler sur du 100 à 150 euros journalier
Donc malgré les avertissements, après 2 mois de trek, je partais début Mai 2018 de la ville de Jomsom, à la fin du tour des Annapurnas, direction plein ouest, jusqu'a un double col à 5600m, qui signe l'entrée dans la mystérieuse vallée du Dolpo
J'arrive au col 3 jours plus tard (après quelques cols à 4000 et 2 bivouacs à la belle étoile, les premiers de ma vie), a 13h après 9h de marche, le prochain village est à 27 kilomètres de moi (rappel je suis à 4500-5500m pendant toute ma traversée), j'y arriverai dans la nuit à 20h30 après 16h d'effort et une tempête de neige en fin d'après midi (mon corps expérimente pour la deuxième fois les joies de l'instinct de survie, ou malgré la fatigue et la faim on se transforme en Killian Jornet).
Les jours qui suivront se ressembleront : de longues montées jusqu'à des cols bien au dessus de 5 000m, avec toujours la peur au ventre de tomber sur un checkpoint, la peur d'être sur le mauvais chemin, le manque de nourriture et l'hypoglycémie, la fatigue due à l'altitude, les dizaines de rivières à 3 degrés qu'il fauttraverser à gué (très peu de ponts au Dolpo !)... Jamais je n'ai été aussi fatigué qu'au Dolpo
Entre 2 cols à 5 000, le 4eme jour je me suis écroulé de fatigue et ai chialé comme une merde pendant une bonne heure il était 17h30 et je m'attendais à passer une nuit dans le vent et le froid, mais par miracle je suis tombé 20 minutes plus tard sur une famille de Tibétains et lzurs centaines de chèvres, qui m'ont naturellement invité à manger de la tsampa (farine d'orge, une des seules du Dolpo) etboire l'alcool local (ils n'ont ni fruit ni légume, mais pas de soucis pour l'alcool !). Festin et nuit de rêve dans cette tente de 3m sur 3 pour 4 personnes, paumée à 4800m. Magique
Le lendemain le père me montra le chemin jusqu'au col du Chan La, que je franchissais non sans mal quelques heures plus tard, avant une longue descente jusqu'à Dho Tarap, où je devais arriver de nuit pour éviter au mieux la police, que je savais présente. Il n'y a pas beaucoup de gens au Dolpo, mais je devais les éviter un maximum par mesure de sécurité, et dans le même temps sans eux je n'aurais jamais trouvé à manger et une place ou dormir, drôle d'alchimie
Panorama des jours à venir, depuis le Chan La, la civilisation est loin, très loin... 
Après 10j de ce régime j'arrivais à Dunai, qui signe la fin de la traversée du Dolpo. Mais je voulais plus, alors au lieu de continuer ma route vers l'ouest dans des régions plus habitées, autorisées et où il est relativement simple d'avancer, je suis reparti vers le nord, au delà du lac Phoksundo et suis entre de nouveau dans le Haut Dolpo, s'en suivi 2 semaines de cols à 5000, de tsampa et de nuits à la belle étoile ou chez des Dolpopas. Je suis revenu à Dunai fin mai, après 1 mois à plus de 4500m complètement épuisé, souffrant de sévères carences en vitamine (rien bouffer d'autres que de la tsampa et des nouilles chinoises depuis un mois ; pas de fruits au Dolpo).
Jetais un zombie et ne tenais plus debout, après 3j de repos je me suis traîné entre 2 chiasse et 2 vomis à la route la plus proche, à une journée de Dunai. 48 heures de jeep/bus Nepalais sur des routes boueuses, défoncées de l'ouest Nepalais, jusqu'à Pokhara, où je me suis pris un mois de repos bien mérité. Je pesais 60 kilos pour 1m89, soit 10 kilos de moins qu'au début du mois... Au bout du rouleau mais tellement content et fier d'avoir su traverser (et retraverser) le mythique Dolpo
C'était intense sur tous les aspects imaginables et ça m'a énormément appris pour appréhender les régions reculées de l'Himalaya indien, que j'ai pu traverser facilement grâce à l'expérience acquise au Dolpo. Les 30 jours les plus éprouvants de ma vie, physiquement comme mentalement. La HRP a côté, c'est de la pisse. Mais aussi les 30 plus beaux jours de ma vie...
Certains berger baragouinent un peu d'anglais. Mais sinon les conversations sont très brèves, on essaye de communiquer avec les quelques mots qu'on connaît, avec les mains, des signes etc. On ne parle pas beaucoup, en fait souvent la plupart faisait comme si je n'étais pas là, comme si c'était complètement normal, comme si j'étais un berger Nepalais, indien... Qui s'est fait surprendre par la nuit et qui cherche où dormir. La simplicité à l'état pure.
Le 26 mars 2020 à 14:32:04 OhRatigan a écrit :
Le 26 mars 2020 à 14:21:26 Himalayas a écrit :
Le 26 mars 2020 à 14:17:58 OhRatigan a écrit :
Ce n'est que mon avis personnel qui suit.L'île du Nord est à 80% à chier.
Le Northland est sympa au niveau des sentiers côtiers, mais c'est pas non plus la folie. Ça t'oblige parfois à marcher plusieurs jours sur des plages (la fameuse 90 Miles Beach du début ... un vrai nid à ampoules). Sinon il y a pas mal de passage en forêt avec des Up and Down très raides, pour les genoux surtout.
Il y a régulièrement des passages dans des petites villes, ce qui permet de ne jamais marcher avec plus de 5 jours de bouffe.
Les chemins sont parfois extrêmement boueux, étroits et avec des racines. Sous la pluie, c'est vite une galère.L'arrivée sur Auckland est chiante, car tu marches sur de la route en banlieue. Et ça continue ensuite jusqu'à Hamilton. Plus de 600km de route (gravillon ou goudron) sur les 1600km de l'île du Nord. Ça fait mal aux articulations...
Après Hamilton, c'est souvent des passages en forêt dans des collines, avec chemins boueux également.
Il faut attendre le Tongariro (1 journée), la Whanganui River (7 jours de canoë) et les Tararuas (3-4 jours) pour vraiment en prendre plein les yeux.
Avant les Tararuas et après les Tararuas, c'est de la route également.
Il y a de plus en plus de monde. 500 il y a 2 ans enregistrés. 1100 l'année dernière. 2200 cette année. C'est exponentiellement. Ca ne m'a pas dérangé. Tu suis plus ou moins le même groupe de personne tout le long, en fonction de ta date d'arrivée. On va dire que j'ai régulièrement croisé entre 5 et 10 personnes. En tout, j'ai du voir une trentaine de randonneurs.
Je n'ai pas aimé l'état d'esprit de certains randonneurs. J'ai été étonné de voir le nombre de compétiteurs sur le trail, souvent à parler chrono, distance, record, et n'hésitant pas à te snober ou te juger si tu ne marches pas à leur manière. C'est un avis partagé par plusieurs autres randonneurs. Ce n'est pas l'ambiance conviviale que j'attendais.
L'île du Sud est bien mieux au niveau des paysages et du côté "isolement" en effet.
Rien ne m'étonne dans ce que tu me dis
J'espère que ça aura été une bonne expérience quand même, malgré les plus de 30% de roadwalks
Oui très bonne expérience !
J'ai pris conscience de ce que je pouvais faire ou pas, et ce que j'aimais ou pas. La randonnée longue distance n'est pas quelque chose que j'apprécie. En tout cas, pas à en chier autant pour aussi peu de belles vues. Le ratio effort/plaisir était clairement pas au RDV.
Même sans douleur au genou, j'aurais sûrement arrêté pour me consacrer aux belles randos que j'ai faites dans le sud (et où le sentier ne passe pas...) en choisissant de bons créneaux météos, pour vraiment en profiter.
Marcher 40 bornes sous la pluie et dormir dégueulasse dans ma tente, je n'ai pas vraiment appréciéClairement, une rando de ce type n'était pas faite pour moi, trop longue, trop inconfortable et pas assez de beaux paysages. Mais d'autres gens ont pris leur pied !
A l'avenir, si mon genou va bien, je serais intéressé par des randos d'un mois ou deux maximum dans des zones moins humides (colorado trail, arizona trail, ou GR en France).
Je mettrai des photos bientôt pour illustrer un peu le trail sur l'île du Nord.
T'en es où Himalayas dans tes préparatifs de randos ?
Un peu en stand-by actuellement, a cause du Corona mes couilles. On verra comment la suite se présente. J'avais prévu de repartir dans l'Himalaya en septembre, mais je vais peut être devoir repousser si la situation ne s'améliore pas. Auquel cas je serai sur les GRs pendant quelques mois, cet automne, hiver et printemps. L'avenir nous le dira. Ne tous cas en Juin, retour dans les Pyrénées pour une nouvelle HRP !
Données du topic
- Auteur
- Himalayas
- Date de création
- 15 octobre 2019 à 02:29:22
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