Topic de LaDameuse :

La vie m’ennuie

1. Le progrès a tué le sens.

Autrefois, l’homme était encadré par la religion, la tradition, la tribu. Il ne savait pas tout, mais il savait pourquoi il vivait : pour Dieu, pour sa famille, pour l’honneur. Aujourd’hui, il sait tout mais il ne sait plus pourquoi.
On a remplacé les dieux par des algorithmes, les rituels par des routines, et les vocations par des “jobs”. Le progrès technique a offert le confort, mais en tuant le sacré, il a laissé un vide métaphysique.

2. La liberté absolue a broyé la volonté.

L’homme moderne est libre, oui. Trop libre.
Libre de tout, sauf de choisir un sens. Il n’a plus de direction imposée, mais il ne sait pas inventer la sienne. Il dérive. Il scrolle. Il s’étourdit. Il vit dans un monde où tout est possible, mais rien ne vaut vraiment la peine.
La liberté est devenue paralysie.

3. L’ennui est devenu structurel.

Nous vivons dans un monde où tout est disponible instantanément : nourriture, divertissement, sexe, information. Et pourtant, jamais l’ennui n’a été aussi profond. Pourquoi ? Parce qu’on a tué l’attente. L’effort. Le vide.
Or ce sont eux qui donnaient de la valeur aux choses.
L’homme saturé d’images, de sons, de stimulations, ne ressent plus rien. Il est anesthésié.

4. Le travail n’est plus une mission.

Le travail autrefois était dur, mais il avait un sens. C’était bâtir, transmettre, protéger. Aujourd’hui, c’est produire du chiffre, cliquer, traiter des données, obéir à des procédures absurdes. Beaucoup ne comprennent plus pourquoi ils se lèvent.
Ils sont épuisés non par la difficulté du travail, mais par son absurdité.

5. L’homme est devenu étranger à lui-même.

Il vit à travers des écrans, des avatars, des likes. Il ne sait plus s’écouter, il fuit le silence. Il n’est plus qu’un agrégat de réactions : une interface humaine dans une société algorithmique.
Et au fond de lui, il sent que quelque chose s’est perdu.

Conclusion : un mal existentiel, pas psychologique

Ce que beaucoup prennent pour de la dépression, du désintérêt ou un “problème personnel” est en réalité un effet systémique. C’est le symptôme d’un monde qui a perdu ses récits, ses héros, ses élans.
Nous vivons dans l’ère du vide, comme l’a dit Gilles Lipovetsky.
Pas parce que l’homme est trop faible, mais parce que tout autour de lui l’empêche de devenir grand.

Le 15 mai 2025 à 23:56:47 :
Asap4679 :d) Aya, c’est marrant que tu m’en parles, je comptais passer mon permis moto cette année :rire:

Fonce ça va reviver la flemme de la vie pdt au moins 2 ans :oui:

Le 15 mai 2025 à 23:55:13 :

Le 15 mai 2025 à 23:40:07 :
Bois de l'alcool, fume...

Une personne pleine de sagesse https://image.noelshack.com/fichiers/2024/48/6/1733005783-chat-asiat.png

+ Je te comprends je veux juste prendre ma voiture et me barrer loin tout recommencer mais je n'arriverais même pas à démarrer ce soir

C'est trippant comme idée, se barrer dans une autre ville, tout recommencer de zéro...
Mais c'est autre chose de se rendre compte que tu seras l'étranger là-bas, le "nouveau", que les gens ne te feront pas confiance, que tes nouveaux amis te considèreront moins que leurs proches de longue date.
De qui es-tu proche vraiment ?
Quand la réponse ne convient pas, c'est vraiment difficile de changer sa vie.
La solitude c'est quelque chose de cruel ; on croit l'apprécier, on en fait un trait de caractère a priori séduisant, puis on se rend compte trop tard que c'est une laideur qui nous colle à la peau.

ANIGMA-SGM :d) L’ère du vide, je l’avais lu ce bouquin. Très éclairant. T’as l’air de savoir pas mal de choses mon khey. En tout cas, ton post était vraiment très intéressant à lire :hap:

Le 15 mai 2025 à 23:59:19 :

Le 15 mai 2025 à 23:55:13 :

Le 15 mai 2025 à 23:40:07 :
Bois de l'alcool, fume...

Une personne pleine de sagesse https://image.noelshack.com/fichiers/2024/48/6/1733005783-chat-asiat.png

+ Je te comprends je veux juste prendre ma voiture et me barrer loin tout recommencer mais je n'arriverais même pas à démarrer ce soir

C'est trippant comme idée, se barrer dans une autre ville, tout recommencer de zéro...
Mais c'est autre chose de se rendre compte que tu seras l'étranger là-bas, le "nouveau", que les gens ne te feront pas confiance, que tes nouveaux amis te considèreront moins que leurs proches de longue date.
De qui es-tu proche vraiment ?
Quand la réponse ne convient pas, c'est vraiment difficile de changer sa vie.
La solitude c'est quelque chose de cruel ; on croit l'apprécier, on en fait un trait de caractère a priori séduisant, puis on se rend compte trop tard que c'est une laideur qui nous colle à la peau.

Je ne parlais pas d'être seule, juste de changer de profession et se refaire un cercle social. Recommencer mais ailleurs. Devenir pêcheurs de crabe sur un bateau pourquoi pas https://image.noelshack.com/fichiers/2024/48/6/1733005783-chat-asiat.png
Trippant effectivement t'as raison :oui:

Le 15 mai 2025 à 23:57:32 ANIGMA-SGM a écrit :
1. Le progrès a tué le sens.

Autrefois, l’homme était encadré par la religion, la tradition, la tribu. Il ne savait pas tout, mais il savait pourquoi il vivait : pour Dieu, pour sa famille, pour l’honneur. Aujourd’hui, il sait tout mais il ne sait plus pourquoi.
On a remplacé les dieux par des algorithmes, les rituels par des routines, et les vocations par des “jobs”. Le progrès technique a offert le confort, mais en tuant le sacré, il a laissé un vide métaphysique.

2. La liberté absolue a broyé la volonté.

L’homme moderne est libre, oui. Trop libre.
Libre de tout, sauf de choisir un sens. Il n’a plus de direction imposée, mais il ne sait pas inventer la sienne. Il dérive. Il scrolle. Il s’étourdit. Il vit dans un monde où tout est possible, mais rien ne vaut vraiment la peine.
La liberté est devenue paralysie.

3. L’ennui est devenu structurel.

Nous vivons dans un monde où tout est disponible instantanément : nourriture, divertissement, sexe, information. Et pourtant, jamais l’ennui n’a été aussi profond. Pourquoi ? Parce qu’on a tué l’attente. L’effort. Le vide.
Or ce sont eux qui donnaient de la valeur aux choses.
L’homme saturé d’images, de sons, de stimulations, ne ressent plus rien. Il est anesthésié.

4. Le travail n’est plus une mission.

Le travail autrefois était dur, mais il avait un sens. C’était bâtir, transmettre, protéger. Aujourd’hui, c’est produire du chiffre, cliquer, traiter des données, obéir à des procédures absurdes. Beaucoup ne comprennent plus pourquoi ils se lèvent.
Ils sont épuisés non par la difficulté du travail, mais par son absurdité.

5. L’homme est devenu étranger à lui-même.

Il vit à travers des écrans, des avatars, des likes. Il ne sait plus s’écouter, il fuit le silence. Il n’est plus qu’un agrégat de réactions : une interface humaine dans une société algorithmique.
Et au fond de lui, il sent que quelque chose s’est perdu.

Conclusion : un mal existentiel, pas psychologique

Ce que beaucoup prennent pour de la dépression, du désintérêt ou un “problème personnel” est en réalité un effet systémique. C’est le symptôme d’un monde qui a perdu ses récits, ses héros, ses élans.
Nous vivons dans l’ère du vide, comme l’a dit Gilles Lipovetsky.
Pas parce que l’homme est trop faible, mais parce que tout autour de lui l’empêche de devenir grand.

tes points sont tirés de l'ère du vide de lipovetsky du coup ou pas ? un autre livre ?

Le 16 mai 2025 à 00:15:48 :

Le 15 mai 2025 à 23:59:19 :

Le 15 mai 2025 à 23:55:13 :

Le 15 mai 2025 à 23:40:07 :
Bois de l'alcool, fume...

Une personne pleine de sagesse https://image.noelshack.com/fichiers/2024/48/6/1733005783-chat-asiat.png

+ Je te comprends je veux juste prendre ma voiture et me barrer loin tout recommencer mais je n'arriverais même pas à démarrer ce soir

C'est trippant comme idée, se barrer dans une autre ville, tout recommencer de zéro...
Mais c'est autre chose de se rendre compte que tu seras l'étranger là-bas, le "nouveau", que les gens ne te feront pas confiance, que tes nouveaux amis te considèreront moins que leurs proches de longue date.
De qui es-tu proche vraiment ?
Quand la réponse ne convient pas, c'est vraiment difficile de changer sa vie.
La solitude c'est quelque chose de cruel ; on croit l'apprécier, on en fait un trait de caractère a priori séduisant, puis on se rend compte trop tard que c'est une laideur qui nous colle à la peau.

Je ne parlais pas d'être seule, juste de changer de profession et se refaire un cercle social. Recommencer mais ailleurs. Devenir pêcheurs de crabe sur un bateau pourquoi pas https://image.noelshack.com/fichiers/2024/48/6/1733005783-chat-asiat.png

Toujours plus simple à imaginer qu'à vivre.
Rendez-vous compte que vous fantasmer la pauvreté, sans parler des conditions sociales dans lesquelles vivent les "pêcheurs de crabe" dont tu parles...
Bon, après, faites ce qui vous chante hein ! Si quelque chose vous fait envie, alors déjà vous n'êtes plus la cible du topic, je me trompe ?

Données du topic

Auteur
LaDameuse
Date de création
15 mai 2025 à 23:34:09
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