Topic de Le_grand_batman :

" L'URSS, il ont gagné la WW2 parce qu'ils étaient plus nombreux. "

Le 05 février 2024 à 00:28:48 Le_grand_batman a écrit :

Le 05 février 2024 à 00:25:17 :
L'URSS a tenu grâce à l'Amérique c tout ,
Les anglais idem, sans les US ils étaient asphyxiés par les U BOOT et auraient lâché l'Afrique

Evidemment sans l'URSS les Allemands auraient gagné sur le front ouest sans trop de soucis,

" L'URSS a tenu grâce à l'Amérique c tout , "

Comme si sans les US les Allemands auraient forcément gagnés en URSS alors que lors de la contre offensive de Moscou en décembre 1941, l'aide américaine ne se faisait que très petitement ressentir. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366209-risitas24.png

mais d'accord mais est-ce que ça veut dire que les Soviétiques auraient poussé à Berlin tout seul ? Nan je crois pas
Il y aurait eu une stabilisation du front , les Allemand aurait reculé au début ('ce qui s'est vraiment passé) puis un moment soit les soviets se seraient cassés les dents sur les défenses allemandes soit ces derniers auraient repris l'avantage un moment ou un autre .
Juste pour exemple, La bataille de Koursk a été interrompue par Hitler car il voulait envoyer des Tigres pour repousser le débarquement allié en Italie . Faut imaginer ce que serait le front est sans un seul soldat allemand à l'ouest, sans un seul avion allemand à l'ouest

aya mais l'allemagne c'était le camp pro-européen en fait ! https://image.noelshack.com/fichiers/2023/25/6/1687609901-z.png

Le matin du 12 janvier 1045, il y a 2,2 millions de soldats soviétiques dans les 1er Front de Biélorussie et d'Ukraine. A cela s'ajoute une masse de 6 460 blindés, soit les chars plus les canons automoteurs. Pour ce qui est des pièces d'artillerie, c'est à dire les canons et les mortiers lourds, il y en a pour 32 000 pièces. Sans oublier les plus de 4 700 avions. Face à eux, 520 000 allemands disposant de 800 blindés ainsi que de 2 000 pièces d'artillerie. Plus un millier de pièces antichars d'un calibre supérieur à 50 mm. Les Soviétiques eux, estiment le nombre de blindés allemands à plus de 1 200 ce qui est sans doute exagéré, le chiffre de 800 étant le plus proche de la réalité, selon Frieser, Glantz et Lakowski. C'est aussi le chiffre donné par l'OKH. Le confluent Vistule Narew est la limite entre le 1er Front de Biélorussie et le 2nd Front de Biélorussie, respectivement commandés par Joukvo et Rokossovski. 350 kilomètres au sud au pid de la cha^pine des Beskides, près de la frontière slovaque, on trouve la limite entre le 1er Front Ukrainien de Koniev et le 4ème Front Ukrainien dirigé par le colonel général Ivan Petrov, moins connu que les précédents cités. L'état major soviétique hésite entre franchir la Vistule et pousser depuis les têtes de pont. Franchir la Vistule offre l'avantage de prendre les Allemands par surprise mais lancer des dizaines de ponts veut dire que les Allemands pourraient avoir le temps de se ressaisir. L'opération de percée et rupture pourrait échouer. Du coup, on choisit la seconde option. Les deux têtes de ponts de Joukov sont celles de Pulawy et de Magnuszev.
Du nord au sud, côté soviétique, on trouve la 47ème Armée commandée par le général Perkhorovitch ainsi que la 1ère Armée polonaise de Stanislas Poplawski, qui gardent 100 kilomètres de front, au nord et au sud de Varsovie. Leur objectif est de prendre Varsovie. Pour tenir la garnison allemand de Varsovie le plus longtemps possible, l'idée est de retarder l'attaque d'une journée sur celle des autres armées du front. Derrière eux, la 3ème Armée de Choc est une armée de réserve. La 47ème Armée soviétique ainsi que la 1ère Armée polonaise pèsent 130 000 hommes et 240 blindés. Source :" Das Deutsche Reich " volume 10/1 page 505. Aussi " Symposium " de David Glantz page 516. Il est prévu que si la résistance à Varsovie est forte, Joukov encercle la ville en remontant vers le nord à partir du carrefour de Sochaczew. Ca c'est pour la tête de pont de Pulaway. Ensuite au sien de la tête de pont de Magnuszzv, au nord on trouve la 61ème Armée soviétique commandée par Belov avec derrière le second Corps de cavalerie de la Garde dirigé par le général Krioukov. Au sud de cette armée, la 8ème Armée de la Garde dirigée par le célèbre Tchouikov. A l'ouest de la 61ème Armée, on a la 5ème Armée de Choc commandée par Berzarine. Cette armée ne tient qu'un front de 12 kilomètres pour obtenir une percée de 6 kilomètres. Son 26ème Corps de fusiliers de la garde de l'état major général Firstov doit faire la percée.

En réserve de front, il y a le 7me Corps de cavalerie de la Garde commandé par le général Konstantinov. La 1er Front Biélorusse s'est fixé l'objectif de Lodz en premier, qui se trouve à 140 kilomètres de leur base de départ. Sachant que la ligne Bromberg Posen est censé être l'objectif final à 300 kilomètres de là. Ici doit se réaliser la liaison avec le 1er Front Ukrainien. Du côté de la tête de pont de Pulawy on retrouve la majeure partie de la 69ème Armée soviétique en plus d'une partie mineure de la 33ème Armée. Le 11ème Corps blindé ainsi que le 7ème Corps de cavalerie soutiennent la 69ème Armée tandis que du côté de la 33ème Armée, c'est le 9ème Corps blindé qui doit servir d'appui. L'ensemble fait 160 000 hommes pour 600 chars. Ils doivent foncer verss Radom puis Lodz. Au dessus d'eux, la 16ème Armée aérienne est censée servir de couverture. Soit près de 2 400 avions dont 2 000 de combat. En face de ce front, côté allemand on a la désormais connue 9ème Armée à ce moment là commandée par le général von Luttwitz. Cette armée garde un front de 222 kilomètres pour 4 divisions d'infanterie et 3 divisions de Volksgrenadier en tout. Ces divisions se répartissent en 3 Corps, à savoir le VIIIème, XXXXVIème et LVIème Panzerkorps. Le XXXXème Panzerkorps fait office de réserve au sud et sud ouest de la tête de pont de Magnuszev.
Au sein du XXXXème Panzerkorps on retrouve la 19ème Division Panzer ainsi que la 25ème Division Panzer. La première est autour de Radom tandis que la seconde est sur la Pilica à Bialobrzegi. Ce Panzerkorps fait 215 chars et canons automoteurs. Il s'agit pour cette unité de contre attaque les armées blindés soviétiques qui sortiront des têtes de pont de Pulaway et de Magnuszev. et d'aller si possible au sud devant Baranov où la majeure partie de la 20ème Panzergrenadier se trouvant autour de Starachowice, peut les rejoindre. Cette 20ème Panzergrenadier est dotée de 91 chars et canons automoteurs et dirigée par le lieutenant général Jauer. Les divisions d'infanterie de cette 9ème Armée ont plus de 10 500 hommes en moyenne. Un peu mieux qu'en 1944 mais les effectifs manquent malgré tout. Le total reste de près de 111 000 hommes pour l'infanterie quand même si on prend en compte les 6 900 hommes de la garnison de Varsovie et les 2 000 hommes de l'unité de barrage von Ahlfen, qui est un assemblage hétéroclite d'artilleurs et de pionniers. Parmi les 111 000 hommes, près de 58 000 sont de scombattants stricto sensu. A cela on peut ajouter 338 chars ou chasseurs de chars. Les divisions n'ont cependant pas le moral en berne contrairement à ce qu'on peut croire et surtout ils ne manquent ni de munitions ni de carburant.

Pour ce qui est du 1er Front d'Ukraine de Koniev, 90% des forces totales sont dans la tête de pont de Baranov. On y trouve la 6ème Armée commandée par le lieutenant général Glusdowski, la 3ème Armée de la Garde dirigée par le colonel général Gordov, lequel était un ancien commandant à Stalingrad ayant été rétrogradé puis fusillé avec le maréchal Koulik en 1950. Ensuite on trouve la 13ème Armée du colonel général Pukhov, la 52ème Armée commandée par le colonel général Korotejev ainsi que la 5ème Armée de la Garde du colonel général Chadoc. Du côté de la 3ème Armée de la Garde, c'est le 25ème Corps blindé qui l'aide à obtenir la rupture tandis que du côté de la 5ème Armée de la G arde, c'est le 31ème Corps blindé qui s'en charge. A l'est enfin on a la 60ème Armée commandée par le colonel général Kurochkine ainsi que les 2 armées de réserve de la tête de pont, à savoir la 59ème Armée du lieutenant général Korovnikov ainsi que la 21ème Armée du colonel général Gussev, lesquels sont assistés par le 4ème Corps blindé de la Garde et le 1er Corps de cavalerie de la Garde. Ces corps là sont censés aller vers la Haute Silésie ainsi que vers Cracovie 2 ou 3 jours après le début de l'offensive. Sokolovski est le chef d'état major de Koniev. C'est lui qui doit superviser le passage de 2 Armées de tanks au beau milieu de tout ce monde. En l'occurrence on parle d'une part de la 3ème Armée de tanks de la Garde dirigée par le colonel général Rybalko et d'autre part la 4ème Armée de tanks commandée, elle, par le colonel général Leliouchenko. La 3ème Armée de tanks est sans doute l'armée de tanks la plus puissante de l'Armée rouge à ce moment là puisqu'elle dispose de plus de 900 chars et canons automoteurs contre 750 pour la 4ème Armée de tanks.
Le total fait 10 Armée pour 750 000 combattants. Bien sûr, le chiffre dépasse le 1 million si on ajoute les services. A cela s'ajoute les 17 000 canons, lance roquettes multiples et mortiers ainsi que 3 660 chars et canons automoteurs. La 2ème Armée aérienne est affectée au 1er Front Ukrainien avec ses 2 580 avions au total. SOurce : " Jahr Funfundvierzig " Page 7. Ces chiffres viennent de Koniev lui même. Pour ce qui est de l'objectif, c'est Czestochowa se trouvant à 180 kilomètres de leur base de départ et ensuite Breslau pour ce qui est de l'objectif final à 350 kilomètres, sachant que cette ville est la capitale de la Silésie allemande. Autant le 1er Front Biélorusse a pour adversaire direct la 9ème Armée, autant le 1er Front Ukrainien doit lui affronter la 4ème Armée Panzer commandée par le général Graser. Cette armée a 2 Corps avec le XXXXIIème Panzerkorps du général Recknagel ainsi que le XXXXVIIIème Panzerkorps du général von Edelsheim. Cette armée tient 187 kilomètres de front. Au nord, l'armée s'appuie sur le massif de Lysa Gora et au sud, sur la Vistule. Soit 20 kilomètres par division à défendre et entre 3 et 4 kilomètres par bataillon. Sachant que chaque bataillon allemand dispose à ce moment là une moyenne de 300 hommes dans cette armée. Pour rappel, lors su succès défensif allemand de Rjev durant l'hiver 1942 - 1943, chaque division allemande avait un secteur à défendre faisant de 5 à 10 kilomètres. C'est la raison pour laquelle la quasi totalité des bataillons et régiments sont en première ligne.
Soit une compagnie de réserve par régiment pour la réserve et une dizaine ou douzaine de Sturmgeschutze par corps et un bataillon de grenadiers par division. La ligne de défense allemande c'est le HKL, qui contient chaque 300 mètres d'un point d'appui fortifié par une compagnie ou demi compagnie avec MG PAK et mortiers et un abri bétonné. Les points d'appui sont connectés par tranchées. Les points d'appui doivent se défendre à 360 degrés, battre l'espace intersticiel et se couvrir de façon mutuel. Bien sûr, il ne doit pas manquer d'installation radio, de moyens optiques modernes ainsi que d'un observateur d'artillerie. Entre 1 et 3 kilomètres derrière on a le GKL qui n'est occupée au début de l'offensive que par les détachements bataillonaires, soit une compagnie et une compagnie lourde. Il s'agit d'empêcher la percée adverse. Ca fait quand même peu de densités en hommes. Devant la tête de pont on a le XXIVème Panzerkorps dirigé par le général Nehring, qui contient plus de 300 chars répartis entre les 16ème et 17ème Division Panzer. Plus au nord, on trouve un groupe de combat détaché par la 10ème Panzergrenadier du colonel Vial. A cela s'ajoute des lances roquettes multiples, une brigade de Nebelwerfer ainsi qu'une brigade de Sturmdeschutze à 30 blindés, ce qui n'est pas rien. L'ensemble fait plus de 133 000 hommes dont plus de 50 000 combattants au sens strict. A cela s'ajoutent 635 chars et canons automoteurs. Source : " Das deutsche Reich ", 10/1. Page 504.

La 17ème Armée est dirigée par le général Schultz qui doit défendre la route de Cracovie avec ses 6 divisions dont 4 de Volksgrenadier. Le tout fait plus de 57 000 hommes dont 25 000 combattants et 149 blindés. A cela s'ajoute la 344ème Division se trouvant en réserve à Tarnow. Face aux presque 60 000 hommes de la faible 60ème Armée soviétique, on se dit que cette armée n'a pas été positionnée au bon endroit. Les têtes de pont de Baranov et de Magnuszev concentrent les 2 Schwerpunkt. Chaque tête de pont a 2 Armées de tanks. On voit que les Soviétiques ont mis leurs forces de manière à créer des rapports de force écrasants à l'échelle locale. Notamment quand on sait que seule une division de la 69ème Armée garde 50 kilomètres de fleuve tandis que les 5 autres divisions sont sur 12 kilomètres dans la tête de pont de Pulaway. Lorsque la 8ème Armée de la Garde attaque la 6ème DIvision de Volksgrenadier, le rapport de force au niveau de l'infanterie est quasiment de 15 voire 16 contre 1 alors que sur le champ de bataille en général, les soviétiques ont un rapport de force d'entre 5 et 6 contre 1 dans ce domaine précis au sein des têtes de pont. Côté allemand le problème de leurs 2 réserves de niveau tactique opératif, c'est qu'elles se divisent en 7 unités dispersées sur un front trop large, en l'occurrence 150 kilomètres. Soit c'est ça soit c'est qu'elles sont trop proches de la ligne de front, donc à 20 à 25 kilomètres. En revanche, il n'existe pas de réserve opérationnelle/stratégique entre la Vistule et l'Oder. Car oui, les 80 bataillons du Volkssturm ne peuvent pas être définies comme une réserve opérationnelle stratégique digne de ce nom.
Du côté du 4ème Front d'Ukraine, sa mission est de lier le 2nd Front Ukrainien au 1er Front Ukrainien de Koniev, sachant que le 2nd Front d'Ukraine se bat en Hongrie depuis octobre 1944. Ce 4ème Front d'Ukraine n'a que 3 Armées, la 1ère Armée de la Garde, la 18ème Armée ainsi que la 28ème Armée. Sa zone d'intervention se situe en Slovaquie orientale. De ce côté il s'agit juste d'attirer les forces allemands au sud de la Vistule. La percée est impossible avec aussi peu de forces et de moyens. En face il y a la 17ème Armée et la 1ère Armée Panzer du Groupe d'Armées Heinrici. Sachant que ce 4ème Front Ukrainien n 'a quasiment pas de chars ou presque. En parlant de la 17ème Armée allemande, celle ci dispose du LXIème Corps avec ses 359ème et 371ème Divisions d'infanterie ainsi que le XIème Corps SS avec ses 544ème et 545ème V. G. D. Ce corps a aussi la 78ème Division d'infanterie, la 320ème Division d'infanterie. En réserve on a la 344ème Division d'infanterie. Du côté de la 1ère Armée Panzer, c'est 13 divisions d'infanterie à elle seule auxquels s'ajoutent 2 brigades de Sturmgeschutze.

Pour bien comprendre ce champ de bataille, il faut savoir que l'espace attaqué correspond aux deux tiers occidentaux de la Pologne actuelle. Cette zone est un charodrome et plat. Cela facilite l'avancée soviétique même si côté allemand, les défenses sont préparées avec les villes de Lodz, Bromberg, Schneidemuhl, Bromberg, Posen et Breslau sans oublier la conurbation de Haute SIlésie. En plus de cela les forêts sont nombreuseses même si celles ci sont toutes aussi dangereuses pour les Allemands en Pologne à cause des partisans polonais. Puis on a les alignements de collines au sud de 200 à 1000 mètres. Notamment autour de Kielce, le massif de Lysa Gora ainsi que le Jura cracovien entre Haute Silésie et Tarnow, qui est prolongé par les Monts des géants et les Beskides à l'ouest. Enfin on peut évoquer les rivières et fleuves qui sont nombreux et souvent précédés de marécages. Que ce soit la Vistule, le Nida, la Pilica, la Warthe, la Prosna, la Neisse et bien sûr l'Oder. Bien sûr les soviétiques ont étudié ces obstacles. Ni les corps ni les armées ne doivent aller dans les villes et les zones urbaines. C'est à l'infanterie de réduire les poches ennemies. Berlin est disons le, l'exception. Les 2 Armées aériennes doivent effectuer 6 000 missions aériennes avant l'offensive. 80% des avions de la 16ème Armée aérienne sont pour la tête de pont de Magnuszev sachant que la 5ème Armée de Choc et la 8ème Armée de la Garde doit recevoir l'appui et le soutien d'un Corps de Sturmoviks et un Corps de chasseurs pour chacune de ces 2 Armées. A cela s'ajoute le soutien de 2 divisions de bombardiers. En ce qui concerne les 33ème, 61ème et 69ème Armées soviétiques, elles ne sont pas seules puisque qu'elles auront chacune une division de Sturmoviks et une division de chasseurs. Les tâches de couverture des concentrations et de suprématie aériennes sont dévolues au 3ème Corps de chasseurs, renforcé avec 2 divisions.
Bien sûr, les Armées de tanks sont concernées par le soutien aérien puisque chaque Armée de tanks doit être soutenue par 2 divisions de Sturmoviks et 2 Divisions de chasseurs. 2 fois moins pour ce qui est des Corps blindés et des Corps de cavalerie. Pour assurer la coordination, les PC des formations aériennes sont rattachées aux PC des Armées ou Corps blindés durant l'opération Vistule Oder, ce qui est fait pour les Armées combinées également. Ces PC ont des radios longue portée STR 399 pour rester en communication avec l'état major de l'Armée aérienne. Les premiers avions-relais hertziens sont expérimentés durant cette opération. La 2ème Armée aérienne est censée assurer 12 000 missions à elle seule rien que pour les 3 premiers jours de l'offensive notamment le premier jour pour frapper les 12 aérodromes de la Luftwaffe. Sachant que 200 Sturmoviks doivent d'attaquer aux postes d'observations, centres de communication et aux PC par groupes de 5. Cependant, les mauvaises conditions météo font que cela est annulé. Avec les Armées aériennes faisant 20% des missions prévues avant le 12 janvier. Le premier jour de l'offensive, ce sera 10% des missions prévues par la 2ème Armée aérienne contre à peine 4% des missions prévues par la 16ème Aérienne qui ne fait que 276 missions sur les 7 000 prévues initialement. L'avantage tout de même est que les bataillons de pionniers de l'air, des unités de camions citernes, de maintenances, de service, accompagnés par des half tracks sont amenés à l'intérieur des Armées de tanks. Ces unités doivent aménager et occuper le plus rapidement possible les aérodromes de la Luftwaffe en Pologne centrale pour assurer une couverture jusqu'à la Warthe aux brigades blindées.

Du côté de la maintenance, à noter les progrès effectués par les soviétiques puisque les moteurs des chars russes avaient une espérance de vie faible comparés aux moteurs allemands. Sachant que le service d'entretien de la Wehrmacht a permis de maintenir un haut taux de disponibilité de ses engins à l'est. C'est quasiment la seule armée au monde à pouvoir rivaliser l'US Army au niveau des remorquages et des réparations. Il n'y a qu'à voir les désastres de 1942. Même en 1944, l'attrition mécanique coûte à la 3ème Armée de tanks 110 blindés en 3 semaines sachant qu'elle était parti le 5 mars 1944 avec 580 chars. Mais l'efficacité des dépanneuses et des ateliers a permi en très grande partie de combler ce retard au niveau de la maintenance. Durant la seconde partie de l'année 1944, des mesures sont prises en ce sens. Notamment par la stavka qui le 11 novembre de la même année, met tous les organismes de maintenance sous un commandement unifié. Christophe Duffy a évoqué une augmentation de leur productivité de 50% rien qu'avec cette mesure. Source : " Red Storm " page 349. Et puis les moyens de dépannage organiques sont envoyés aux Armées combinées. Avec 2 bases mobiles pour les blindés. Ces moyens se trouvent à peine à 30 kilomètres derrière les combats. De plus, les bataillons de maintenance des corps mobiles ( qui en ont un chacune ) deviennent des bases mobiles de réparation de chars et autres véhicules motorisés avec un doublement des moyens avec notamment un atelier d'artillerie mis en place, un autre pour les radios également. Le tout à 20 kilomètres du front. Même durant la percée, la compagnie de réparation de la brigade transporte de spièces de rechange et dispose de tracteurs de dépannage, voire réaliser sur place les réparations qui ne sont pas trop compliquées à effectuer.
Le seul problème cependant réside dans le manque de pièces détachés qui les oblige par moments à prendre que d'autres engins impossibles à réparer. Et ce dans près de la moitié des cas de figure. Lorsque ça devient plus difficile, ce sont les ateliers d'Armée ou de Front qui réparent. Durant les 2 premières semaines de l'opération, 2 tiers des engins touchés par de scoups ou des pannes sont réparés. Source : " De certaines questions ayant trait au support technique des chars au cours de l'opération Vistule Oder " de V. Syropyatov. 1 janvier 1985. Page 49. On cite même des cas de T 34 réparés à 3 reprises dans les ateliers au cours de cette opération. Les munitions et le carburant ont la priorité absolue ce qui fait que de ce côté ci, il n'y a généralement pas trop de problèmes. Ainsi, une Armée de tanks a besoin d'entre 600 et 700 tonnes. Donc entre 250 et 300 camions pour transporter tout cela dans la colonne. Le reste est largué par avions à moindre échelle certes. Il manque toujours aussi de moyens de transports. Du coup, les blessés restent dans des hôpitaux de campane en attendant l'arrivée de l'infanterie soviétique.

Bien évidemment on ne peut pas ne pas parler du génie. Toukhatchvski lui même avait parlé de son importance dans l'art opératif en 1936. On a vu les bataillons du génie à l'oeuvre à Koursk. Sauf que là il s'agit non pas de défendre mais d'attaquer. Et là aussi ils se montreront précieux avec des détachements d'obstacles mobile avec un détachement de chars et canons automoteurs autour d'un convoi de poseurs de mines émérites. Il y a aussi les détachements de soutien du mouvement avec les sapeurs, pontonniers, le génie routier, l'assaut de fortification, le déminage également. En dehors du combat urbain, l'autre point fort réside dans le minage et le déminage. Rien que le modèle DIM 186 soviétique opère 48 heures et débusque des engins à 75 centimètres de la surface. Ce n'est pas pour rien que la 3ème Armée de tanks se fait accompagner pour cette offensive par la 42ème Brigade motorisée du génie, elle même dotée de 20 camions transportant des mines. A cela s'ajoute la 4ème Armée de tanks qui est accompagnée par la 16ème Brigade du génie de combat. Le génie est aussi utilisée dans le siège de villes. La 33ème Brigade du génie motirisée est bien utilisée par la 5ème Armée de la Garde pour bloquer Elbing par exemple. En minant des dizaines de ponts et en posant 20 000 mines et en posant aussi plusieurs kilomètres de barbelés électrifiés pour empêcher les assiégés de partir.

L'opération Vistule Oder côté soviétique bat un record lorsqu'il s'agit d'utilisation d'untiés du génie. Pour cause, pour les 2 Fronts combinés, il y a 80 000 hommes du génie, soit une armée soviétique au complet. Du côté du 1er Front Biélorusse, quasiment tous sont devant à part quelques bataillons. Koniev garde de son côté 2 brigades de pontonniers pour les utiliser lorsque l'Oder est proche. Le génie est aussi utilisé pour la protection des flancs des Armées de tanks. La preuve avec Koniev qui utilise d'une part la 16ème Brigade d'assaut et d'autre part la 42ème Brigade motorisée au cours de l'opération. Du côté des Armées de Joukov, c'est la 2ème Brigade de la Garde du génie motorisée qui est grandement sollicitée. Grâce au déminage, aucun char soviétique n'est perdu à cause de mines durant les 3 premiers jours de l'opération. Le seul retard par rapport aux américains côté soviétique dans ce domaine réside dans les moyens techniques notamment pour les ponts métalliques transportés, DUCKW ou encore embarcations d'assaut blindées et motorisées. Mais son matériel de pontage est loin d'être ridicule. Les Soviétiques misent sur les gués et ponts intacts ou mal démolis. Une fois que cela est dit, il faut évoquer l'introduction des moyens mobiles censés détruire le système ennemi dans la profondeur. Pour faire simple si les Armées de tanks sont introduites trop tôt, donc avant la percée, cette Armée risque de devoir faire trop de combats pour faire la percée. Du coup, cela fera des pertes et cela entraînera un affaiblissement considèrable par rapport à son mission originelle. Si c'est trop tard, ce n'est pas mieux, au contraire. En effet, il y a le risque que les Allemands puissent se réorganiser en défense. Il faudrait remonter une opération de percée et de rupture.

De base, faire passer 60 000 hommes et 6 000 véhicules dans une zone minée, étroite au milieu d'une armée d'infanterie de 80 000 hommes avec ton artilleries, unités blindés, etc.... le tout sans accident ou embouteillages, et en quelques heures, c'est déjà hyper dur. Concernant l'attaque en elle même, elle se fait de manière échelonner dans le temps histoire que les Allemands ne puissent pas déplacer leurs réserves d'une partie à l'autre du front. Ainsi la 1er Front Ukrainien de Koniev commence son attaque le 12 janvier. Joukov débute lui 2 jours plus soit le 14 janvier, sachant que l'autre tenaille censée piéger Varsovie ne bouge que le 15 janvier. Sans oublier qu'au nord de la Narew, vers la Prusse Orientale, le 3ème Front de Biélorussie commandé par Tcherniakhovski part le 13 janvier tandis que le Rokossovski et son 2nd Front de Biélorussie doit s'élancer le 14 janvier. Contrairement à d'autres opérations, il n'y a pas l'intention de surprendre l'adversaire pour le coup puisque les Allemands savent qu'à mi janvier 1945, les Soviétiques attaqueraient probablement sur cette zone du front. Koniev donne toutefois ordre à ses biplans Po 2 de faire des comptes rendus par rapport à ce qu'il y a côté allemand. Malgré le fait que les troupes allemandes ne sont pas retirés de leurs premières lignes, les soviétiques font leur préparation d'artillerie dans la profondeur des défenses de la 4ème Armée Panzer. E le 11 janvier 1945, le XXXXVIIIème Panzerkorps affirme qu'une attaque est plus que probable. Notamment il y a le fait qu'un prisonnier capturé par les Allemands révèle la date exacte de l'attaque. Mais Harpe doute vu que les faux déserteurs est une pratique classique côté soviétique dans le cadre de la maskirovka. Surtout avec le brouillard, les chefs allemands doutent que les Soviétiques puissent ainsi renoncer à leur supériorité aérienne écrasante à ce stade de la guerre. Sachant que l'artillerie tirerait seulement sur la base de cartes.

Le 12 janvier à 5 heures du matin, 7 000 pièces d'artillerie du 1er Front d'Ukraine se mettent en action. Que ce soient les calibres 76, 107, 122 et 157 mm ou les gros tubes des régiments spéciaux de la réserve générale de la Stavka, à savoir 203, 210, 280 et 305 mm. Les positions du XXXXVIIIème Panzerkorps sont défoncées. Les bunkers explosent et la terre est retournée de partout, sans compter les routes dévastées. Le premier bombardement dure 27 minutes. Les fantassins allemands voient à la fin du bombardement des bataillons d'assaut soviétique lourdement armés, ces hommes étant regroupés autout de leur arme de protection que ce soit un char ou SU. Avec 20 à 30 hommes par blindé sachant qu'il y a 10 chars par bataillon d'infanterie. Ce sont des reconnaissances renforcées qui passent grâce au déminage. La première ligne de tranchées ainsi que la deuxième 500 mètres en arrière sont écrasées sous les chenilles des SU 76 et SU 85 et nettoyées au lance flamme, au pistolet mitrailleur ou à la grenade par une infanterie composée de pas mal de Strafbats, unités pénales. Les bataillons ont déjà fait parfois 800 mètres dans le dispositif allemand. A 10 heures, certains ont déjà fait 3 kilomètres. Ce qui fait qu'il est possible d'envoyer par radio les coordonnées précises des premiers points fortifiés qu'ils rencontrent. L'artillerie divisionnaire allemande donne à 9 heure 30 car croyant que c'est l'attaque principale en face. Mais les fantassins soviétiques se sont abrités derrière les tranchées conquises et le feu allemand a juste pour effet de dévoiler par le son leurs propres batteries.
C'est là que Koniev enclenche sa préparation d'artillerie principale. Celle ci dure 1 heure 47 toujours avec ces 7 000 canons. Les 15 premières minutes servent à pilonner la profondeur tactique des Allemands, que ce soit les PC, les routes, carrefours, lignes de défense, points d'appuie, villages, zones de concentrations des 16ème et 17ème Divisions Panzers. Ensuite 7 minutes durant, il s'agit de contre battre les canons allemands et les dépôts d'obus repérés. Ensuite, 30 minutes pour pillonner les 2ème et 3ème lignes de position allemandes. Les 15 dernières minutes servent à candence maximum à s'en prendre à la première ligne et les batteries d'artillerie. La 4ème Armée Panzer voit son QG détruit. Cette armée à perdu un quart de ses effectifs pour nombre de battaillons, plus un tiers des batteries. Sans oublier que sur 10 kilomètres de large, il n'y a plus de communication. Il n'y a plus de contact entre le XXIVème Panzerkorps, seule réserve à disposition, avec l'état major d'Armée ou avec l'état major du Groupe d'Armées A. Les 68ème et 168ème Division d'infanterie sont déjà en mauvais état tandis que les fantassins soviétiques se jettent contre eux, plus contre la 304ème Division d'infanterie allemande. Il est 11 heure 47 et à ce moment là un double barrage roulant s'abat devant les axes des troupes d'assaut ce qui permet à ces troupes de débuter leur progression à l'abri d'une muraille de feu avançant en même temps devant elles. Il y a 5 vagues en tout. 2 vagues de chars lourds IS 2 et canons automoteurs puis 2 vagues d'infanterie. Ils prennent des couloirs pré repérés et fonce droit vers les lignes de défense situées dans la HKL. Les bataillons d'infanterie et les bataillons de chars sont accompagnés par des groupes de correction de tir en laison radio constante avec l'artillerie. Source : " Red Army officers speak " Interview de MS Grichine. Page 3.

La HKL doit complètement être nettoyée par la cinquième vague, faite d'infanterie. Source : FHO en février 1945, reconstitution d'après les dires de survivants. Dans " Abwehrschlacht " Magenheimer, page 96. A 12 heures, les 11 corps d'infanterie soviétiques impliqués ont déjà fait jusqu'à 10 kilomètres entre Korczyn sur la Vistule et les contreforts sud du massif boisé de Lysa Gora soit 40 kilomètres. Après la HKL il y a la GKL qui est prise d'assaut. Malgré des points déppui détruisant ddes T 34 et SU d'accompagnement de l'infanterie, le mortier soviétique ainsi que l'infanterie prennent ces points d'appui d'assaut et le détruisent. Certains PAK 7,5 et 8,8 sont même détruits par éperonnage de chars. Source : Letzte Lorbeer " Page 84. G. Gunter. Le major général von Ahlfen estime que les deux tiers des pièces ont été perdues au corps à corps ce qui est rare. Source : Von Ahlfen " Der Kampf um Schlesien " Page 47. A presque 14 heures, confirmation est donnée par Koniev après demande de Leliouchenko que les armées blindés soviétiques peuvent s'engager dans la profondeur désormais. Rybalko peut aussi y aller. Ainsi que les 3 Corps blindés indépendants de Koniev, à savoir le 4ème de la Garde, le 25ème et la 31ème. Même si la percée n'est pas totalement obtenue. Au total il y a 27 brigades concentrées depuis novembre 1944 sur la rive est de la Vistule dans les forêts. Elles passent la Vistule l'une après l'autre début janvier 1945 pour aller sur la zone de rassemblement à 15 kilomètres du front. 3 ponts leur sont réservés. Le trafic est réglé par clignotement lumineux.

En 2 heures ils sont passés d'une rive à l'autre. Les traces de chenilles sont effacées et ensuite c'est silence radio, y compris en scellant les émetteurs. Pas de phase et de feux allumés 10 jours durant. Le 12 janvier, à la fin de la préparation d'artillerie, les 2 Armées de tanks reçoivent l'ordre de se préparer à marcher. La rivière Nida est passée par la 3ème Armée de tanks de Rybalko. Ensuite cette même Armée de tanks passe à travers les colonnes de la 52ème Armée soviétique tandis qu'à sa gauche le 31ème Corps blindé indépendant ainsi que le 4ème Corps blindé de la Garde font de même à travers la 5ème Armée de la Garde. De même à droite de la 3ème Armée de tanks, la 4ème Armée de tanks dépasse la 13ème Armée soviétique. La réserve du XXXXVIIIème Panzerkorps contre attaque avec la 3ème compagnie du 616ème Bataillon de chasseurs de chars et la 300ème Brigade de Stg donc 50 tubes dont une douzaine de Jagdpanthers. Les canons automoteurs allemands doivent décrocher à cause des soviétiques qui font le tour. En 3 heures, 20 kilomètres sont faits par les blindés soviétiques. Le tout sur un front de 45 kilomètres. Le sacrifice de certaines compagnies de fantassins allemands en retraite n'aura pas suffit. Les Panzerfaust n'étaient plus efficaces à cause des canons d'assaut disposés autour des T 34 85. Il s'agissait de maintenir l'infanterie allemande au delà de la portée destructrice du Panzerfaust. Source : Der Kampf um Schlesien ". Page 47. de von Ahlfen. Le pire étant que les brigades de tête des 3ème et 4ème Armées de tanks soviétique sont au contact de la réserve opérationnelle, soit le XXIVème Panzerkorps.

Et sont aussi proches de la ligne de défense A 1 sur la Nida où il n'y a quasiment personne. La nuit, pour faire place à ceux qui poussent derrière les chars roulent encore vers l'ouest. La percée est terminée à la fin de la journée. La 4ème Armée Panzer essaye de ramener des troupes sur la ligne A 1 ou A 2 voire les deux. Mais la rapidité des Soviétiques fait que des unités ne participent pas aux combats du XXXXVIIIème Panzerkorps. Notamment la 72ème Division d'infanterie. La 344ème Division d'infanterie du major général Kossmala au sud de la 17ème Armée Allemande, va depuis Tarnow vers le nord tout comme un groupe de combat formé par la 359ème Division d'infanterie allemande. Mais vu que ces unités arrivent à pied, impossible de rivaliser avec les blindés de Koniev. Ordre est donné par Schulz, chef de la 17ème Armée allemande, d'attaquer plein nord dans le flanc des soviétiques. Cela ne suffit pas. La 168ème Division d'infanterie en retraite rejoint aussi le XXVIème Panzerkorps. La 300ème Brigade de Stg reste tout de même combative avec à sa tête le major Herbert Martin, qui sauve 25 machines sur 45. Et perce vers l'ouest. Il rattrape le reste du XXXXVIIIème Panzerkorps en retraite. La 6ème Loftwotte de on Greim tente de faire des reconnaissances mais ça ne donne rien à part un char détruit de repéré.

Pour revenir au XXIVème Panzerkorps c'est une unité opérationnelle posée en réserve du Groupe d'Armées A derrière le XXXXIIème Corps et le XXXXVIIIème Panzerkorps, ce dernier n'ayant pas de char malgré le nom trompeur. C'est Walther Nehring qui commande la réserve opérationnelle. Ce dernier dispose des 16ème et 17ème PanzerDivisionen, respectivement commandées par von Muller et Brux. Ils sont respectivement au nord et au sud de Chielmnig au sud est de Kielce donc. Ensuite il y a la 20ème PanzerGrenadierDivisionen du lieutenant général Jauer mise à Ostrowiec. Enfin la 10ème PanzerGrenadierDivisionen à Skarzysko 35 kilomètres au nord est de Kielce avec le colonal Vial à sa tête. Sans oublier le Bataillonde Tigres 424 anciennement 501 et sous la direction du major von Legat. Les 16ème et 17ème Panzer ayant respectivement 114 et 113 chars, canons d'assaut ou chasseurs de chars, ce qui est pas mal considérant le contexte allemande, cela donne pour tout le XXIVème Panzerkorps 40 000 hommes pour 415 chars ou canon automoteurs dont 52 Tigres Royaux Allemands II. Plus une quarantaine de Jagdpanthers sans oublier une centaine de Panthers ( Panzer V ). Normalement il est sur le papier largement possible de bloquer ou du moins freiner considérablement une Armée de tanks soviétique entière. Sauf que cela ne se passe pas comme prévu à cause du fait que d'une part, les sous unités sont dispersées sur 80 kilomètres ce qui fait que la droite du Corps est derrière la 68ème Division d'infanterie et sa gauche derrière la 168ème Division d'infanterie. Soit 1 heure pour mettre tout ça en marche plus 2 heures pour faire la concentration nécessaire. Le tout en supposant que l'aviation soviétique les laissera tranquille.

Sans oublier le fait que ce Panzerkorps est entre 15 à 25 kilomètres de la ligne de front, soit trop proche. C'est Hitler qui, en dépit de l'avis de ses généraux, a imposé cela. Finalement ce Panzerkorps n'endigue pas le flot soviétique. Il ne peut qu'essayer de survivre. A cela s'ajoute le fait que ni Harpe, ni Nehring ni l'OKH n'avaient prévu que dès le premier jour de l'offensive, Koniev introduirait ses 2 Armées de tanks. Plus ce jour là, les communications entre Panzers et leur Corps sont détruits par les canons longue portée soviétique. La 68ème Division d'infanterie allemande est détruite tout comme la 168ème Division d'infanterie allemande à gauche. De plus, en dépit du mauvais temps, les bombardiers bi moteurs soviétiques entrent en action sans oublier les fameux Sturmoviks. Les Allemands en comptent 549 au total. Ca bombarde les colonnes et les PC d'unités en plus de retarder les rassemblements. Brux ne peut rien faire à cause de l'impossibilité de communiquer. A peine la communication rétablie que Brux donne l'ordre au bataillon de Tigres de se mettre en marche avant que des T 34 85 et des SU 100 le font prisonnier dans son propre PC ainsi que son état major. Le Bataillon 424 de Tigres Royaux allemands perd plusieurs blindés notamment parmi ceux des blindés en train de faire le plein ou de sortir de leurs garages. Von Legat meurt. Ordre est donné par le Groupe d'Armées A à Nehring de tenir autour de Kielce à 18 heures de la même journée du 13 janvier 1945. Sauf qu'à 20 kilomètres à l'est, on trouve déjà des blindés soviétiques. Harpe ne le sait pas. Le commandement allemand est dépassé par les événements. La 17ème Division panzer sort de Chmielnik cette même journée toutefois et arrive à gêner le flanc du 10ème Corps blindé de la Garde appartenant à la 4ème Armée de tanks qui s'étire sur 30 kilomètres.
A 20 kilomètres au nord, c'est la 16ème Division Panzer qui vient cogner contre le 6ème Corps mécanisé de la Garde de la 4ème Armée de tanks. Leluichenko choisit de faire en sorte que son Armée garde le cap vers l'ouest. Les Corps sous menace doivent se débrouilller avec les forces de second échelon. Cela montre l'agilité tactique et la confiance acquise en les Corps blindés soviétiques durant cette période de la guerre. La brigade de tête du 10ème Corps est toutefois obligé par la 17ème Division Panzer à se redéployer en formation de combat. Il s'agit de la 63ème Brigade de la Garde.Les 61ème et 63ème Brigades sont isolées tandis que la 16ème Division Panzer connait plus de difficultés face au 6ème Corps mécanisé de la Garde. En effet la 16ème Panzer se fait prendre en étau par 2 brigades tandis que le 4ème Corps de combardiers ainsi que le 2nd Corps de Sturmoviks arrivent et détruisent 2 bataillons de grandiers. L'unité recule de 10 kilomètres. La 17ème Division Panzer est du coup isolée. La 93ème Brigade blindée indpendante est introduite par Leliuchenko à droite du 10ème Corps. Au sud c'est le 6ème Corps blindé de la Garde de la 13ème Armée qui entre en action. La 10ème Corps ainsi soutenu peut passer à l'offensive avec les 3 régiments de katiouchas de second échelon et des dizaines de missions de la 2ème Armée aérienne qui effectue 400 missions cette journée du 13 janvier 1945. Des dizaines de Panzer sont détruits ou abandonnés tandis que le 424ème Bataillon de Tigres royaux allemand entre dans un piège à Lisow qui coûte des dizaines de Tigres, détruits. Le 14 janvier, à Wloszczowice, ce qui reste de la 17ème Division Panzer est encerclée.
Le 14 janvier, les Corps blindés sont dégagés hormis le 25ème qui se bat encore contre le XXIVème Panzerkorps vers Kielce. Pour rappel en face de la brigade de tête il y a côté soviétique des éléments de reconnaissance à partir de la route réservée à leur unité. C'est un bataillon inter armes. 20 chars emportent 300 fusiliers, une batterie de JSU 122 suivis par 8 à 10 camions chargés d'essence et de munitions. Le bataillon et sa patrouille de tête battent un espace de 10 kilomètres de largeur au maximum et 10 à 20 kilomètres devant la brigade de tête. Chaque 2 jours, le bataillon est remplacé par un autre. Derrière la brigade de tête, 3 autres brigades surviennent composant le Corps blindé. Le Corps s'étire sur 40 kilomètres voire près de 100 kilomètres si on compte les reconnaissances. Pour ce qui est de l'Armée de tanks et ses 3 Corps mécanisés ou blindés, elle s'allonge sur parfois 120 kilomètres.

Certaines Armées combinées ont un Corps blindé. D'autres n'ont qu'une ou deux brigades blindées à l'image de la 5ème Armée de Choc du 1er Front de Biélorussie. Le détachement précurseur de la 5ème Armée de Choc, détachement constitué de la 220ème Brigade blindée indépendante, du 89ème Régiment blindé lourd indépendant et du 1006ème Régiment de fusiliers. C'est dans la profondeur du dispositif allemand que ls 5 Corps s'enfoncent ce 14 janvier 1945. Le 31ème Corps blindé est devant de 30 kilomètres par rapport aux 3 corps d'infanterie de la 5ème Armée de la Garde. Les 6ème et 7ème Corps blindés emmènent la 3ème Armée de tanks de la Garde et la 52ème Armée. Jedrzejow est dépassé, lequel est un carrefour ferroviaire important. La haute Pilica est abordée. C'est le dernier obstacle naturel avant Czestochowa. La prise de Jedrzejow est racontée par le colonel Dragunski. Source : " Godi v Bronie " Page 220 et 221. En 1986, ce même Dragunski dit qu'il n'y a aucune perte dans ce combat malgré 10 pertes de chars par accident à cause d'un fossé antichar sablonneux ou les canons de T 34 explosent à cause du sable. A 40 kilomètres au sud ouest, lel colonel Alexander Smirnov, chef d'état major de la 100ème Brigade blindée du 31ème Corps blindé, tente de passe la haute Pilica et doit se battre vigoureusement pour cela. Source : " Red Army officers speak " Pages 32 et 33.
Vu qu'à ce moment là, la 4ème Armée Panzer est grandement détruite, et les grands artères routières et ferroviaires reliant Cracovie à Varsovie sont coupées, beaucoup de dépôts sont saisis ainsi que des bases aériennes qui sont détruits. Le succès tactique se transforme en succès opératif. Harpe fait comprendre à l'OKH qu'il veut reprendre la position A 1 avec la 1ère Armée Panzer constituée des 75ème, 98ème et 208ème Division d'infanterie. Ainsi que le XXXXVIIIème Panzerkorps. Sauf que ce Panzerkorps n'existe plus. Sans oublier que la 1ère Armée Panzer se trouve à 200 kilomètres de là. On peut dire que Harpe est encore en retard. Koniev est simplement plus rapide. Les plans de contre attaque allemandes n'aboutissent pas. La 17ème Armée Allemande est toujours derrière la Wisloka pendant ce temps là. Ils attendant l'attaque soviétique qui n'arrive pas. Ces derniers allant sur leur gauche. Harpe donne l'ordre au nord d'amener des forces pour boucher le trou entre le XXIV Panzerkorps et le XXXXIIème Corps constitué des 72ème, 88ème et 291ème DIvisions d'infanterie.

Guderian demande à Hitler une décision stratégique. A savoir ramener de Hongrie le IVème SS Panzerkorps où il faut agir de manière défensif et jeter à l'est les réserves présentes à l'ouest. Hitler met en route 2 divisions d'infanterie, à savoir les 269ème et 712ème Divisions d'infanterie. La deuxième arrivant le 19 janvier en Silésie seulement. Le Groupe d'Armées A reçoit 32 bataillons du Volkssturm originaires du Wartheland, au titre de première levée et ce avant le 20 janvier 1945. Mais impossible d'arriver sur la position par manque de camions. A cela il faut ajouter la très grande rapidité de progression de l'Armée rouge. La même chose arrive aux 21 bataillons de Gneisenau levés dans la XXIème région militaire à Posen et envoyés sur la ligne de défense B1. Sauf que le 17 janvier, cette ligne de défense est percée par les forces de Joukov. Pas étonnant que les soviétiques affirment n'avoir rencontré personne sur les positions A 2 et B 1.

Le 15 janvier 1945 le XXIVème Pazerkorps est toujours repoussé au nord vers le massif boisé de Lysa Gora. Kielce est pris par les soviétiques.le flanc droit de Koniev est du coup sécurisé. Ce dernier peut donc lancer ses forces vers l'ouest dans leur intégralité. L'exploitation continue. La 3èm Armée de tanks de la Garde roule vers Czestochowa Radomko. La Pilica est passée à 2 endroits. Tout comme le 31ème Corps blindé indépendant au sud. La position A 2 est prise. Koniecpol, où se trouve la 10ème Panzergrenadier, est contourné au nord et au sud. Seule résistance notable, face aux 59ème et 60ème Armées soviétiques. Car face à eux arrivent 2 groupes de combats régimentaires venus de la 17ème Armée Allemande. Mais avec seulement quelques tubes de FLAK, le freinage est minime. A Miechow, ville pivot sur la ligne A 2 à 50 kilomètres au nord de Cracovie, la 344ème Compagnie de Stg perd 11 sur 12 blindés face au 4ème Corps blindé de la Garde le 14 janvier durant la nuit. La ville est prise par les Soviétiques. Au sud, des éléments de la 75ème Division d'infanterie, installés sur la ligne 1 2 depuis peu, doivent reculer encore vers la ligne B 1 cette fois, à 30 kilmètres de là. Cette unité vient de débarquer à Cracovie. Seul au dessus de la 75ème Division d'infanterie en retraite, les Allemands arrivent à avoir un succès avec le Fliegerkorps VIII revendiquant 13 chars détruits par les Focke Wulf F 8. Sans doute des carcasse s de l'avant garde du 1er Corps blindé de la Garde à 25 kilomètres de Cracovie.
L'avancée soviétique fait que la 17ème Armée allemande craint tout de même pour ses arrières. Les 40 bataillons du Volkststurn avec leurs 30 000 hommes des lignes A 2 et B 1 B2 ne sont plus. Certains ont 100% de pertes, donc tués, prisonniers ou blessés. Au lieu d'écouter Guderien qui lui demande d'amener plus de monde e Haute SIlésie, Hitler garde les SS en Hongrie et achemine l'unité la plus prsetigieuse, la Panzerkorps Grossdeutschland, vers la rive nord de la Pilica pour attaquer les Soviétiques de flanc. Cela ne change rien car ce corps ne peut pas arriver sur place avant le 19 janvier 1945. Surtout que Joukov a déjà passé la Pilica. Von Luttwiz de son côté, prend l'assaut de Joukov et de son 1er Front de Biélorussie et il le sait d'avance. Il demande au Groupe d'Armées A ou qu'il puisse faire en sorte que son LVIème Panzerkorps recule de 20 kilomètres pour contrer une éventuelle attaque venue du sud, voit qu'on lui subordonne l XXXXIIème Corps de la 4ème Armée Panzer pour ensuite disposer en potence avec son LVIème Panzerkorps. Contre la préparation d'artillerie soviétique qui arrive, il fait reculer sa réserve blindé, à savoir le XXXXème Panzerkorps, et concentre cette unité sur les arrières de la 6ème V.G.D. Face à la tête de pont de Pulaway, un groupe de combat de la 10ème PanzergrenadierDIvisionen du colonel VIal doit résister ainsi que 2 bataillons diviionnaires de Sturmgeschutze. Sachant que le XXXXème Panzerkorps doit se battre devant la tête de pont de Magnuszew. Les commandants de régiments et bataillons trouvent que la position HKL est bien conçue et qu'il ne faut pas l'abandonner. Le 13 janvier, Von luttwitz inspecte la jonction entre la 251ème Division d'infanterie et la 6ème V.G.D. car pour lui c'est le point faible. L'artillerie allemande débute sa préparation à minuit face à ce qu'on croit être des concentrations soviétiques.

Côté soviétique, les commissaires politiques tinnent leur meeting. On vérifie le matériel, les jauges, les magasins, etc... Le mauvais temps fait qu'il y aura bien moins de missions que prévues. 85 seulement au lieu des centaines prévues. Joukov dispose de 53 000 tonnes d'obus pour cette préparation d'artillerie au total. La coup principal part de Magnuswzev et le coup secondaire de Pulaway. Les deux têtes de ponts on respectivement 50 et 30 kilomètres de diamètre. Les 2 attaques ont lieu au même moment pour disperser la réserve allemande. A 8 heure 30 du 14 janvier 1945, la préparation d'artillerie commence. Ca c'est pour ce qui est de la tête de pont de Pulaway. A 10 heures 30, les brigades de chars de la 33ème et 69ème Armées attaquent, suivies de l'infanterie soviétique. Les premiers champs de mines disparaissent à cause des obus soviétiques. La 17ème Division du major général Sachsenheimer doit retraiter. La contre attaque de la 214ème Division d'infanterie allemande ne donne rien. L'artillerie soviétique fait des ravages. Le groupe de combat de la 10ème PanzergrenadierDivision éclate en plusieurs petits groupes sous le choc. Les défenses du LVIème Panzerkorps sont ruinées par les Corps d'infanterie soviétique. Du côté de Magnuszew, Joukov innove tout comme Koniev, sur conseiller du colonel général Kazakov, maître canonnier du 1er Front de Biélorussie. La solution trouvée c'est un assaut en deux temps. D'abord une violente et courte préparation d'artillerie après la reconnaissance en force de nuit. La deuxième c'est que si la résistance reste importante, il faut une deuxième préparation d'artillerie plus longue de 70 minutes. Si la résistance est faible, c'est l'assaut général avec le barrage roulant d'accompagnement. Les meilleurs éléments de l'infanterie de chaque division soviétique mène la reconnaissance.

1 à 2 bataillons lourdement armés avec lance flammes, mortiers de 82 mm et mitrailleuses accompagnées par des canons automoteurs ainsi que par des chars. Avant la préparation d'artillerie, ce sont des chansons populaires russes et des marches militaires. Les sapeurs déminent 800 passages pour l'infanterie avec 90 000 mines antichars et anti personnels dégagées. Toujours de la brume donc pas autant de missions aériennes que prévues. La 5ème Armée de Choc doit s'assurer des passages sur la rivière Pilica, zone d'attaque la plus difficile du 1er Front de Biélorussie. A 8 heures 30 du 14 janvier 1945, l'artillerie commence à donner. Et c'est encore pire que du côté de Koniev car concentrée sur les couloirs étroits qu'emprunteront les 22 bataillons soviétiques renforcées. Et le barrage se déroule sur 16 kilomètres jusqu'à une profondeur de 7 kilomètres. La durée du tir est de 25 minutes. 500 000 fusée et d'obus sont deservés. L'artillerie s'arrête à 8 heures 55. Les 22 bataillons et 25 compagnies d'assaut en profitent pour quitter leurs positions de départ. Les fusiliers repèrent les piquets de déminages et vont dans les allées. Les fantassins accrochés aux T 34 85, guettent les lueurs de départ des mitrailleuses allemandes et des pièces antichars suivantes. Ils guident le feu en retour. Les pièces automatiques encore en place sont muselées par les tirs tendus. 2 kilomètres derrière la ligne défensive, les Allemands sont sur la deuxième ligne. Dans les régiments de Volksgrenadier, les 6ème et 45èmen près de 20 000 hommes, ont eu 30% de pertes dans les régiments 18 et 37 de la 6ème V.G.D. Il faut bien comparer ça à 1941 et 1942 où l'artillerie soviétique était répartie de manière rigide en unités spécialisées dans l'appui infanterie, les frappes en profondeur, la contre batterie,e tc.…

Il faut attendre 1943 pour qu'une réorganisation redistribue les pièces d'artillerie entre des groupes placés au niveaux de l'Armée, du Corps, de la division, du régiment et aux ordres des commandants de ces unités. Ce qui fait que ces groupes peuvent désormais faire tout type de mission selon celui qui commande. A cela s'ajoute le nombre croissant de téléphones et de radio ce qui facilite la communication et la coordination. Pour revenir à la deuxième ligne allemande, on y retrouve 8 compagnies de PAK lourde, 91 pièces de 7,5 cm et 96 pièces de 8,8 cm. Malgré cela, grâce au bombardement, les lignes téléphoniques sont coupées sur 7 kilomètres de profondeur. Et les points d'appui ne peuvent pas se couvrir mutuellement. A la gare de Grabow, la 5ème Armée de Choc tombe sur un os mais Kosenko, commandant de l'artillerie de l'armée, avait prévu cela et un coup de téléphone plus tard, 3 brigades d'artillerie constituées de 180 pièces lancent 1 250 obus en 5 minutes sur le point fortifié qui est détruit. Sources : " Red Army Officers Speak, " page 12 et G Peredelskiy et G Korochilov " L'artillerie durant l'opération Vistule Oder " VIZh numéro 1, janvier 1985, page 32.

Il existe un témoignage intéressant aux pages 31 et 32 du même ouvrage sur l'artillerie durant l'opération Vistule Oder. La majeure partie du 6ème V.G.D. est détruit dès midi avec 200 hommes sur 2000 encore en vie au régiment 58 notamment. Sans oublier un régiment d'artillerie et de Nebelwerfer écrasés sous les chenilles de chars. La 61ème Armée soviétique et la 5ème Armée de Choc à gauche ont déjà pris des têtes de pont de l'autre côté de la Pilica et avancés de 12 kilomètres. L'action du XXXXème Panzerkorps reste le seul espoir de von Luttwitz. Pour revenir à la 5ème Armée de Choc, il faut savoir que l'assaut général est donné à 9 heures 45. Sa 94ème Division de fusiliers de la Garde du colonel CHostazki perce la HKL et avance de 3 kilomètres. Puis après midi c'est la 94ème Division qui entre en action sur le point fortifié de Boska Wola sur la GKL. Mais on y trouve des mitrailleuses et des PAK. Mais le berge est escaladée. Derrière le fossé antichar, une cinquantaine de SU 85 et IS 2 les couvrent en tirant cadence maximale sur le village. La cours d'eau de la Pilica finit par être atteinte. Mais là aussi on trouve une ligne de défense solide. Les Gardes du 283ème Régiment doivent élargir la tête de point. Ce qui est fait à 17 heures de la même journée avec un autre franchissement. Mais sans artillerie, Firstov donne l'ordre à Chostazki de s'enterrer pour la nuit. la 5ème Armée de Choc a avancé de presque 20 kilomètres sur 12 kilomètres de large. Près du village de Budy Michalovskié, à 16 heures, le 2ème batailon de la 220ème Brigade blindée, monté par une compagnie du 270ème Régiment de la Garde du lieutenant colonel Petrov, profite du bruit provoquée par l'artillerie soviétique longue portée pour prendre un chemin jusqu'à une colonne de véhicules allemands se dirigeant vers un pont de 60 tonnes.

L'attaque est décidée. Et le feu des chars et fusiliers protègent une section de pionniers qui fait 300 mètres à pied. Une partie va à l'entrée du pont et tue le soldat allemand censer faire détonner le pont. Les charges de démolition sont arrachées. Mais il faudra 40 minutes de combat et des dizaines de morts pour que le bataille soit finalement sauvé par le 270ème Régiment de la Garde qui fait reculer les Allemands. Le matériel est abandonné sauf les armes individuelles. Le 9ème COrps prend ensuite d'un pont de 20 tonnes à Biala Gora. Les 248ème et 301ème Divisions de fusiliers, la nuit,franchissent avec l'artillerie légère et les SU 76 derrière. Le 32ème Corps franchit aussi plus difficilement. Mais le matin à 9 heures 30, une contre attaque allemande a lieu. Mais des Sturmgeschutze sont détruits. Et les blindés soviétiques avancent jusqu'au carrefou de Goszczyn. La 25ème Division Panzer va sur les 2 rives de la Pilica et attaque de front les éléments de la 5ème Armée de Choc avant la nuit. C'est là que Joujov peut lancer la 2ème Armée de tanks de la Garde vers Kutno route Posen car la 5ème Armée de Choc a pris des passages de la Pilica. A journée plus tard, la 1ère Armée de tanks se met en marche, le temps que Tchouikov sécurise son flanc sud. La préparation d'artillerie à 11 heures du 14 janvier 1945 puis le 15 janvier achèvent la défense allemande et font que les éléments de la 19ème Division Panzer reculent. La 25ème Division Panzer s'engage finalement le 15 janvier par le sud face aux têtes de pont sur la Pilica. Mais l'artillerie soviétique met les blindés allemands ainsi que leurs canons automoteurs en difficulté. Plus des tirs d'obus de la division d'artillerie du général Kovalevski et ses 356 tubes. Sans oublier l'arrivée de Sturmoviks par la suite.
La Pilica est franchie avec le 9ème et 12ème Corps blindés de la Garde devant le 1er Corps mécanisé dirigé par Krivoschien. Soit 873 chars et canons d'assaut. Le 25ème Division Panzer est menacée d'être prise en tenaille. Du côté de Pulaway, l'introduction des armées blindées est plus rapide avec les 33ème et 69ème Armées soviétiques passées outre la défense allemande. Ce qui fait que l'après midi du 14 janvier, Joukov décide d'engager les 9ème et 11ème Corps blindés et de leur faire traverse rsepectivement l'infanterie de la 33ème Armée et celle de la 69ème Armée. Avant l'attaque chaque corps blindé se divise en deux colonnes marchant parallèlement le long de 2 itinéraires repérés. Le tout sans embouteillage et accident par rapport à l'infanterie. Il s'agit d'avancer rapidement mais pas trop pour qu'il y ait toujours un liens avec les unités voisines pour réagir efficacement face à une contre attaque allemande. L'ordre évite la dissociation observée souvent par le passé entre l'infanterie, l'artillerie et les chars, qui a fait que la Panzerwaffe a souvent été supérieure aux armées blindés soviétiques et ce jusqu'en été 1944. Pas étonnant qu'il y ait eu une avancée pareille. Et l'échelonnement permet grâce à l'intégration du génie, citernes et ateliers mobiles de progresser à allure modérée mais constante longtemps et sans érosion mécanique excessive.

Il faut bien comprendre que les Soviétiques eux mêmes ne s'attendaient pas à une avancée aussi rapide. Du coup, l'état major doit refaire les planning. De base l'objectif était Posen. Mais le 20 janvier, l'opération se transforme en Vistule Oder et non Vistule Posen. La première phase doit faire en sorte que le 1er Front Ukrainien arrive sur la ligne Cracovie Czestochowa pour le 19 janvier, tout comme à cette même date, Joukov doit avoir pris Lodz. Ensuite la deuxième phase a pour objectif respectivement la ligne Breslau Oder le 30 janvier pour Koniev et la ligne Bromberg Posen le 2 à 4 février au plus tard. Sauf qu'ils seront encore plus rapides que le calendrier remanié. Les Armées de tanks progressent selon les secteurs de 50 à 80 kilomètres par jour contre entre 25 et 30 kilomètres pour ce qui est des Armées combinées. hitler décide d'amener des unités de Slovaquie, Pursse Orient, Courlande et Hongrie pour défense la Haute Silésie. L'avancée rapide fait qu'il est possible de s'emparer de moteurs, d'avions neufs et d'essence en grande quantité. Au sud de Posen, la 1ère Armée de tanks de la Garde fait main basse sur 700 avions sur plusieurs aérodromes. Même si la Stavka a du mal à croire ce chiffre. La commission spéciale confirme cependant. Source : Christophe Duffy " Red Storm ". Page 101. Même si la majorité d'entre étaient des appareils cannibalisés en atteinte de réparations lourdes voire d'être dépecés. En parlant d'aviation allemande, il y a des pertes élevées à cause des jeunes pilotes inexpérimentés appelés à la hâte. Respectivement, 32 et 107 pertes d'avions le 19 et le 31 janvier 1945.

Le 16 janvier la nuit, la brigade de tête du 9ème Corps blindé de la Garde appartenant à la 2ème Armée de tanks de la Garde entre dans Sochaczew qui est une ville carrefour sur la Bzura 50 kilomètres à l'ouest de Varsovie par où passent la grand route et la voie ferrée à haut débit vers Posen. Varsovie est encerclée aux trois quarts. Bogdanov laisse une brigade blindée pour protéger les aviateurs qui décolleront de l'aérodrome de Sochaczew nouvellement prise pour le protéger jusqu'à Warthe. Des barbelés et un fossé antichar protégent Varsovie. La 337ème Division de Volksgrenadier recule comme la 251ème Division à sa droite, qui fait face à la 61ème Armée soviétique. La 1ère Armée polonaise est impliquée, elle qui attaque depuis Jozefow sur la rive orientale de la Vistule. Von Luttwiz demande la permission d'abandonner Varsovie car le XXXXVIème Panzerkorps risque d'être encerclé. Il demande que ses troupes reculent sur la position A 2. L'ordre d'évacuation de Varsovie est reçue à 20 heures 13 de la même journée. Le XXXXVIème Panzerkorps doit percer vers le nord ouest et faire la jonction avec l'aile sud du Groupe d'Armées Centre vers Wyszogrod sur le confluent Bzura Vistule. L'OKH confirme l'ordre de retraite. Mais Guderian raconte à Hitler que l'évacuation est en cours. Du coup il ordonne que l'ordre d'évacuation soit contremandé Ce contre ordre ne vient qu'à 23 heures. A ce moment là il est trop tard. Côté soviétique, un groupe de bombardiers Pe 2 détruise le pont carrefour d'Inowlodz sur la Pilica. 5 000 véhicules allemands sont bloqués dans leur fuite. Le génie tente de réparer. Mais les Sturmoviks et les Pe 2 détruisent 500 engins allemands. Cette chnique est répétée sur l'axe Skierniewice Tomaszow, Radom Opoczno et sur la route de Radomsko.

Harpe est renvoyé. C'est Schorner qui le remplace, lui qui dirigeait jusque là le Groupe d'Armées Nord. Les 3 plus proches collaborateurs de Guderian sont arrêtés. 2 sont mutés au front tandis que le troisième, von Bonin, va en camp de concentration. Les SS et la Gestapo interrogent Guderian 3 jours plus tard. Le haut commandement de l'Armée allemande est en phase de décomposition avancée. Les ordres ne sont plus indiscutées. Et les liaisons sont compliquées. Hitler et ses généraux continuent à ne pas être d'accord, etc... Même les généraux entre eux d'ailleurs ne partagent pas le même point de vue. Source : Warlimont " Im Haptquartier " A la page 532, on voit que le 21 janvier, Hitler publie sa directive qui met les chefs de groupe d'armées et d'armées totalement sous son contrôle. Le 16 janvier, la 1ère Armée de tanks de la Garde se trouve de l'autre côté de la Pilica avant de rouler 70 kilomètres le 17 janvier. Sa 65ème Brigade blindée est stoppée par des tirs venant de batteries camouflées sur la rivière Radomka à Przysucha. Suite à un appel radio des Sturmoviks viennent détruite les canons allemands. A leur droit, la 8ème Armée fait 30 kilomètres le 16 janvier et entre 35 et 40 kilomètres le 17. Rawa Pazowiecka est pris. Lodz à seulement 12 kilomètres. Cette ville est défendue par la 25ème Division Panzer, la PanzerDivisionen Hermann Goering et la PanzerFrenadier Brandenburg, le tout sous la direction du Panzerkorps Grossdeutschland du général van Saucken.
Il faut laisser le temps aux unités allemandes parties de la Vistule de les rejoindre. Sur la route entre Opoczno et Tomaszow, un pilote de Po 2 repère un embouteillage de plusieurs milliers de véhicules. Plus de 200 Sturmoviks et Pe 2 attaquent 4 heures durant en plusieurs vagues. Des milliers de véhicules sont détruits dont une quinzaine de chars. A Radom, 12 chars et 120 camions allemands sont détruits. La 25ème DIvision Panzer est largement réduite par les attaques aériennes soviétiques. 3 431 missions aériennes côté soviétique ce 16 janvier quand même. Et ce rien que pour la 16ème Armée aérienne qui vole au dessus des troupes de Koniev. Le VIIIème Fliegerkorps laisse 18 appareils. Des combats ont lieu entre Focke Wulf 190 F 8 d'un côté et des La 5 et Yak 9 de l'autre. Le lieutenant Otto Hulsch, 34 destructions de chars soviétiques, est tué. Pour revenir au Panzerkorps Deutschland, il est fait le 10 janvier 1945 constitué des PanzerGrenadierDIv Grossdeutschaldn et Brandeburg. Il va à Praschnitz en Prusse Orientale. La Brandenburg du côté de Lodz. Il s'agit de stopper les russes sur la ligne A 2. Le 13 janvier, la PanzerDivisionen Herman Goering est retirée de Prusse Orientale avant d'être le lendemain envoyée en Pologne par train tout comme la Brandenburg via Deutsch Eylar et Thorn. Les gares sont pleines de civils allemands qui fuient vers l'ouest. Les régiments de chars arrivent dans 3 gares différentes entre Lodz et Kutno. A Lodz des wagons remplis de matériels sont détruits par un raid aérien. Avec des centaines de civils morts côté allemand également sur les quais. Les KG freinent les T 34 mas les arrières sont coupées à partir du 16 janvier 1945.

La retraite du Panzerkorps GD avec les 19ème et 25ème Divisions Panzer se fait lentement. Kutno tombe le 18 et Lodz le 19 janvier. Malgré quelques coups de pattes allemands, l'avancée soviétique est inévitable. Les embuscades ne suffisent pas. Ils ne servent qu'à ralentir. A l'image de celui mis en place par Wolfgang Hartlet qui dissimule ses Panthers sous des abris de branchages de part et d'autre de la route prise par les Soviétiques. 4 heures de gagnées tout au plus. La PanzerDIvisionen HG peut reculer jusqu'à l'Oder. Le Panther de Hartlet est détruit lors d'un duel contre un IS 2. Concernant Lodz, a noter que sa chute montre que les Soviétiques ne veulent pas perdre de temps. La brigade de tête du 8ème Corps mécanisé attaque le faubourg de Zgiertz au nord ouest le 18 janvier, fait partir les défenseurs et coupe les communications vers l'ouest. Il faut couper les défenseurs de la ville des éléments du Panzerkorps GD du nord ouest derrière Kutno et au sud à Pietrikau. Pour prendre une ville on a besoin non pas de chars mais d'infanterie motorisée, le tout sécurisé par des canons d'assaut et des canons antichars. Berlin étant juste l'exception à la règle. Du coup la majeure partie de la brigade repart à l'ouest. Les Armées blindées soviétiques n'effectuent par des encerclements contrairement aux Allemands. Car il y a une différence entre l'objectif tactique et l'objectif opératif. La mission de l'Armée de tanks est justement de niveau opératif. Il faut s'enfoncer dans les profondeurs de l'ennemi et ravager ses possibilités de défense, et prendre toujours plus d'espace. Au sud de Lodz, les 9ème et 11ème Corps blindés font face aux éléments avancées de la HG et de la Brandenburg. A leur gauche, les 3 corps de la 4ème Armée de tanks. Devant Lodz, le 18 janvier, arrive la 8ème Armée de la Garde.

Mais à partir du 19 janvier, l'avancée soviétique devient encore plus rapide. En effet au nord, la 2ème Armée de tanks de la Garde flanc gardée par le 2nd Corps de cavalerie, atteint la source de la Netze sur le Notex, un affluent sur la Warthe. Les 47ème et 61ème Armées, la 5ème Armée de Choc se trouvent 50 kilomètres derrière. Cela les oblige à trouver des ressources mobiles pour former un détachement précurseur pour garder le contact avec les armées blindés. La 5ème Armée de Choc utilise pour cela la 1006ème Régiment porté de fusiliers de la 266ème Divisions ainsi que la 220ème Brigade blindée indépendante, plus le 360ème Bataillon indépendant de canons autopropulsés, et les IS 2 du 89ème Régiment blindé lourd indépendant. A cela s'ajoute un régiment de FLAK, un bataillon de mortiers lourds, le 507ème Régiment d'artillerie antichar ainsi qu'une compagnie du génie motorisée. Cela fait 500 fantassins, et 90 chars dont 21 chars lourds IS 2. Sur la route Varsovie Posen, la 1ère Armée de la Garde approche Kolo. Une partie de l'armée longe rive droite vers Posenet l'autre prépare à franchir pour aller à gauche. De l'autre côté de la Warthe il y a des unités du Volkssturn et des unités de l'opération Gneisenau. Le pont de Kolo a sauté. Pas celui de Chelmno. Le service de renseignement de la 5ème Armée de Choc exagère le résultat de la mission tout de même. Source : Red Army Officers Speak Page 97.

Concernant la 2ème Armée de tanks de la Garde, elle longe la rivière Notec vers la cité de Schneidemuhl, qui barre l'accès à la Poméranie. Le 23 elle se trouve devant la ville et le 24 les unités se regroupent. A droite, le 2nd Corps de cavalerie de la Garde est devant Bromberg, qui a 100 000 habitants. Une unité allemande défend la ville mais le 9ème Corps blindé les prend au dépourvu par l'ouest. A la fin du 24 janvier, la ville est aux mains des soviétiques. A gauche, la 1ère Armée de tanks de la Garde avance à 35 kilomètres de Posen. La population tente de s'échapper par trains. Le 21 janvier, Hitler déclare la ville " forteresse." . C'est le général de police Mattern qui doit la défendre. Le lendemain, la tentative de prendre la ville par un coup de main par la 1ère Armée de tanks de la Garde échoue à cause des 15 000 hommes des services arrières, police locale, Groupe d'Armées A et des bataillons de Jeunesses Hitlériennes. Sans oublier les 17 bataillons du Volkssturm. Finalement la 1ère Armée de tanks reçoit l'ordre de contourner la ville histoire que la 8ème Armée de la GArde et la 69ème Armée soviétique 80 kilomètres derrière, puissent s'en emparer. Le 24 janvier, la ligne Bromberg Posen est atteinte par le 1er Front de Biélorussie, une semaine plus tôt que les plannings prévues. Au point où Staline demande à Joukov s'ils ne vont pas trop vites. AInsi le 25 janvier, Tchouikov laisse son 29ème Corps avec son artillerie pour investir Posen. Les 2 autres foncent vers l'ouest pour soutenir la 1ère Armée de tanks de la Garde. Il ne faut pas qu'il y ait trop de distances entre les Armées de tanks et les Armées combinées derrière. Cela irait à l'encontre des préceptes de l'art opératif soviétique.

Le 24 janvier, la 2ème Armée de tanks passe la Notec au sud ouest de Schneidemuhl sur la PIla et commet un Corps pour tourner la cité. La 61ème Armée soviétique fait la même chose par l'est. Les 26 000 défenseurs de la cité sont piégés. Les 52 000 civils tentent de fuir. Mais Rybalko continue de foncer vers l'Oder. Czamiaku, carrefour important, tombe aux mains des Soviets le 26 janvier grâce à l'encerclement de 2 brigades. Le 27 janvier, Kreuz est dépssé. Les blindés s'arrêtent juste pour faire le plein ou détruire quelques obstacles gênants. Le 28 janvier, on se bat contre le groupe de combat Scherer approchant aux bois de Kreuz et à la rivière Dragge. Berlinchen chute le 29 janvier tandis que la même journée, Landsberg, ville de 50 000 habitants, est prise par l'Armée rouge également. C'est le 31 janvier que l'Oder est atteint. La tête de pont est bâtie au nord de la forteresse de Krustrin. Du côté de la 1ère Armée de tanks en revanche, les choses deviennent plus difficiles avec la ligne de Meseritz suivant en gros la frontière germano polonaise de 1939. C'est une zone défendue, faite de cours d'eau, lacs, glaciers et surveillée par des positions fortifiées et bétonnées. Les obstacles antichars sont là également. De quoi arrêter une Armée de tanks. Sans oublier les soldats allemands en retraite dans les bois. Selon un rapport remis à l'OKH le 16 janvier 1945, il y a 6 divisions d'effectif minimum que devrait compter la garnison.
Le 23 janvier, la Warthe est franchie par la 1ère Armée de tanks au sud de Posen. Elle fait la jonction avec le 11ème Corps blindé. Le 27 janvier, elle est devant la zone fortifiée. Les bataillons des 433ème et 463ème Divisions allemandes occupent la ligne de manière discontinue. Certains ponts et certaines barrières antichars sont ouverts. Ce qui n'est pas le cas partout. Notamment à Starpel à 10 kilomètres au sud ouest de Meseritz. On le voit notamment à la page 109 de l'ouvrage " Red Storm " de Christophe Duffy. Une autre source intéressante est A. Kh Babadjanian, " Dorogi Pobedy ". Pages 208 à 220. Et finalement, l'avancée soviétique peut reprendre le 30 janvier 1945. Le général Winter demande à ce que la priorité absolue soit la défense de Berlin, qu'importe le prix à payer en Hongrie ou à l'ouest. Mais Hitler refuse à cause de la présence en hongrie et Autriche des zones pétrolifères. Hitler pense encore qu'une guerre longue est possible. Les généraux de l'OKH eux, ne pensent plus qu'à sauver Berlin, peu importe que les alliés occidentaux puissent avancent tranquillement jusqu'en Allemagne. Hitler donne l'ordre de renforcer les ailes en Silésie au sud ou Prusse Poméranie au nord ce qui fait que la direction soviétique se demande s'il faut s'en inquiéter ou ignorer ce facteur et foncer sur Berlin malgré le risque pesé sur les flancs. Finalement, l'Armée rouge se décide à réduire les forces allemandes sur les ailes.

Autant Joukov y arrive relativement facilement, autant Koniev a plus de difficultés à aller sur l'Oder. Le 31ème Corps blindé entre dans ls faubourgs de Czestochowa le 16 janvier. Pendant ce temps, le 7ème Corps blindé de la Garde de la 3ème Armée de tanks de la Garde tourne vers le nord. A sa droite, dans les bois on trouve des soldats en retraite de la 4ème Armée Panzer détruite. A la fin de la journée du 17 janvier, Czestochowa est abordée par l'Armée rouge. Harpe ainsi que l'état major du Groupe d'Armées A parvient tout juste à s'enfuir et à se réfugier sur l'Oder, à Oppeln. La plupart des Gryppenfhurer n'ont pas d'expérience du combat. 1 sur 3 a moins de 17 ans et 1 sur 2 en a 50 ou plus. Sans oublier ceux qui sont malades. Source : Viktor Paschenda. Cité par Georg Gunter. " Letzter Lorbeer " Page 81. Cracovir est approchée par la 59ème Armée combinée soviétique avec le 4ème Corps blindé de la Garde. Le VIIIème Fliegerkorps et ses roquettes antichars Panzerblitz 1 tentent de freiner comme ils le peuvent. Mais 5 avions sont aabattus et 3 autres détruits pour une attaque du terrain de Glinik. Pour seulement 7 chars russes détruits. Ordre est donné par Himmer à Schulz de défendre la ville jusqu'au bout.La 13ème Brigade de la Garde du 4ème Corps blindé atteint la Vistule à l'ouest de Cracovie une fois la route et voie ferrée vers la SIlésie coupée. La ville chute aux mains des Soviets le 18 janvier. Les charges de démolition n'ont pas pu être activées. Les 18 et 19 janvier, la 3ème Armée de tanks de la Garde fait 110 kilomètres. Elle est la plus avancée des 4 Armées de tanks. La Warthe est franchie malgré la présence de troupes du Volkssturm. Pareil pour ce qui est de la Prosna. Malgré la fortification de cette dernière et les réseaux de barbelés plus les barrières anti chars.

Sauf que personne ou presque ne défend la ligne B 1. En suivant un bataillon d'infanterie allemand, les T 34 parviennent à passer la Warthe. Le 19 janvier 1945, le 7ème Corps blindé de la Garde se trouve devant Kreuzbourg à 30 kilomètres à l'intérieur de l'Allemagne. Avec Breslau à plus de 70 kilomètres seulement, la résistance devient de plus en plus farouche côté allemand. Paul Arnhold témoigne à cette occasion des horreurs qui ont eu lieu dans le territoire allemand et des exactions de l'Armée rouge. Source : " Der gnadenlose Weg " Page 188 à 190. Au nord et au sud de Breslau, le 1er Front d'Ukraine a 2 têtes de ponts. Au sud devant le village de Linden, le 32ème Corps de fusiliers de la GArde de la 5ème Armée de la Garde est devant le fleuve le 22 janvier. 3 bataillons vont sur la glace et entrent dans le village avant de pousser jusqu'à la route Brieg Ohlau. D'autres vont à l'ouest vers l'Autobahn Berlin Haute Silésie. Les groupes de combat de la Jeunesse Hitlérienne tentent de les bloquer puis la 208ème Division d'infanterie venant des Carpates. La tête de pont d'Ohlau atteint tout de même 80 kilomètres de longueur pour 25 kilomètres de profondeur. Le XXIVème Panzerkorps de son côté parvient à bloquer durant 2 jours l'avancée de la 4ème Armée de tanks. Elle est à Radomsko le 17 janvier, puis à Kepno le 20 janvier en passant par Piotrkow Trybunalski le 18 janvier.

Rawitsh est abordée par le 6ème Corps mécanisée de la 4ème Armée de tanks. Ils y trouvent un train avec une trentainde de Panthers. Le colonel Chourilov qui commande la 17ème Brigade mécanisée de la Garde du 6ème Corps mécanisé abandonne des chars après en avoir siphonné les réservoirs. Un détachement de 20 tanks est monté avec ça. Un demi bataillon de fusiliers grimpe dessus suivi d'un bataillon d'artillerie. L'autre demi bataillon de fusiliers est embarqué par les tracteurs du bataillon d'artillerie. Source : Témoignage du colonel Chourilov. " Red Army officers speak " Pages 80 à 84. La tête de pont gagnée par Chourilov à Koben s'élargit vers la ville de Steinau avec l'arrivée de la 13ème Armée soviétique. Ici arrivent des unités allemandes les empêchant d'aller sur la rive gauche à cause du fait que leur matériel lourd est bloqué à droite. La 13ème Armée tente de prendre les ponts de Steinau par un coup de main blindée. Mais les charges de démolition font sauter les ponts. A l'intérieur de la ville, 1 000 élèves sous officiers d'infanterie de l'école de Jauer du Wehrkreis VIII résistent malgré l'arrivée du 47ème Bataillon indépendant de lance flammes. Il faut attendre le 8 février avant de voir la ville tomber. En dépit de l'arrivée en renfort de la Panzerbrigade 103 du colonel Mummert côté allemand. Mais la traversée soviétique amphibie au sud de la ville a fait la différence. La tête de pont de Steinau fait désormais 70 kilomètres de long pour 30 kilomètres de profondeur jusqu'à Luben. Ordre est donné au Panzerkorps GD de rester sur la rive orientale et de prendre à revers les troupes soviétiques attaquant Steinau. Mais il est impossible à l'unité allemande de passer l'obstacle du Bautch Niederung au sud de Guhrau qui est un petit affluent de l'Oder. Von Saucken est viré.

Cependant, l'inquiétude ne se trouve pas seulement du côté des Allemands. La preuve avec le fait que la Stavka émet des inquiétudes étant donné que les 3 Armées su sud, à savoir les 21ème, 59ème et 60ème Armées connaissent une avancée plus lente. Schorner confie la défense de la Haute Silésie à la 17ème Armée allemande commandée par le général Schulz. Grâce à la Haute Silésie, l'Allemagne pouvait en tirer 95 millions de tonnes de charbon par an, 2,4 tonnes d'acier. Ca plus le carburant synthétique et l'usine de Kattowitz fournissant les tubes de 8,8 cm. La 17ème Armée allemande doit défendre un front de 200 kilomètres entre le nord tenu par la 4ème Panzerarmee et le sud tenu par la 1ère Panzerarmee. Les deux corps de cette dernière, soit les XIème SS et LXIème Corps étant attaqués par la 38ème Armée soviétique dirigée par Moskalenko le 15 janvier du 4ème Front d'Ukraine, commandé par Petrov. Il s'agit juste en fait de fixer les 7 divisions de Schulz. En l'occurence les 371ème, 320ème, 78ème, 544ème, 370ème, 359ème et 344ème Divisions d'infanterie du nord au sud. Le flanc gauche est en fait le plus menacé par les Armées du 1er Front d'Ukraine de Koniev. Car si la Haute Vistule est franchie, la 17ème Armée allemande risque d'être coupée de ses arrières.

Le 05 février 2024 à 00:25:17 :
L'URSS a tenu grâce à l'Amérique c tout ,
Les anglais idem, sans les US ils étaient asphyxiés par les U BOOT et auraient lâché l'Afrique

Evidemment sans l'URSS les Allemands auraient gagné sur le front ouest sans trop de soucis,

Ou comment l'ouvrir pour ne dire que des conneries https://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png

Du côté du 3ème Front de Biélorussie sous commandement de Tcherniakhovski, il faut savoir qu'en octobre 1944, ce front avait échoué dans la conquête de la Prusse Orientale. La contre attaque allemande les avait stoppé. A noter le manque de moyens donnés par la Stavka. Car contrairement à Joukov qui insistait pour prendre la Prusse Orientale dans la foulée de l'opération Bagration, Staline préférait encore en août septembre 1944 concentrer des forces considérables sur la Hongrie et les Balkans. Ce qui montre qu'il n'avait pas encore définitivement choisi Berlin comme poussée principale. En novembre, après l'échec d'octobre 1944, l'offensive est planifiée. A côté de l'offensive Vistule Oder, le 2nd Front de Biélorussie de Rokossovski ainsi que le 3ème Front de Biélorussie de Tcherniakhovski doivent isoler la Prusse Orientale du reste du Reich, prendre Konigsberg, prendre les ports de ravitaillements de la Courlande. A savoir Dantzig, Hela, Gotenhafen, Pillau, protéger l'aile droite du 1er Front de Biélorussie de Joukov et aussi détruire les 600 000 hommes de la 2ème Armée allemande, 3ème Armée Panzer et 4ème Armée allemande. Joukov et Rokossovski ne sont pas d'accord avec la dispersion des forces opérées par Staline entre le nord et l'ouest. Dans " Armaggedon " Page 275, l'historien Max Hastings qualifie cette décision de pire décision stratégique de la Stavka dans la phase finale de la guerre. Cela veut dire un arrêt des forces allant vers Berlin et la possibilité de l'Armée rouge d'aller à Berlin jusqu'à l'Elbe voire au delà est impossible.

Pourtant, il était possible d'aller au fond de l'Allemagne et de désarticuler les composantes de son système militaire totalement. Il se trouve que la Prusse orientale est long de 240 kilomètres et profond de 190 kilomètres, sachant que la Prusse Occidentale et la Poméranie prolongent tout cela de 200 kilomètres à l'ouest. On peut comprendre la volonté de prendre la Prusse Orientale étant donné qu'elle a servi de base d'attaque contre la Russie en 1914-1915 puis contre l'URSS en 1941. Cela supprimerait cette planche d'appel vers l'est. Churchill est d'ailleurs d'accord avec le partage polono russe de la région. A noter cependant, le nettoyage ethnique mise en place par Staline, qui fera tout pour que le caractère germanique de la région soit effacé, y compris en utilisant les procédés les plus brutaux. C'est la raison pour laquelle il y a autant d'investissement militaire de la part des soviétiques. Gehlen a d'ailleurs raison le 5 janvier 1945 lorsqu'il dit que Dantzig et la basse Vistule sont les axes principaux de la future offensive du 2nd Front de Biélorussie. Même s'il n'arrive pas à localiser la 11ème Armée de la Garde du 3ème Front de Biélorussie, bien dissimulée dans les forêts. En dépit de captures de prisonniers par les éléments de reconnaissances de la 5ème Division Panzer dans l'opération Flocon de neige des 5 et 6 janvier, rien n'est dit sur les réserves soviétiques. Pour cause, ils ne sont même pas au courant. Du côté du 2nd Front de Biélorussie, le renseignement allemand ne localise ni la 70ème Armée soviétique, ni 2 corps blindés sur les 3 existants. Sans oublier la 5ème Armée de tanks de la Garde, dirigée par Volsky. Le FHO pense que cette dernière est au sud de Riga. Cette armée de tanks a 580 chars et canons automoteurs.

Les défis côté soviétique sont énormes car ils doivent faire face à de nombreux retranchements et obstacles naturels. Sachant qu'il y a 6 lignes défensives et 3 Armées allemandes qui comptent bien résister jusqu'au bout. Sachant que ces Armées n'ont pas combattues depuis 2 mois. Pour ce qui est des obstacles naturels, il y a le Narew, Pregel, Inster, Wkra, Angerapp et Alle en tant que marais ou rivières. Plus les forêts. Sans oublier les villes comme Gumbinnen, Elbing, Insterburg, Konigsberg, Graudenz, Thorn, Dantzig. Sachant que la défense allemande se forme autour du triangle de Heilsberg long de 200 kilomètres protégeant Konigsberg plus un tiers de la province. L'ensemble fait 1 100 points d'appuie bétonnés et armés, bien cachés depuis la Première Guerre mondiale. En 1944, y sont ajoutés plusieurs champs de mines ainsi qu'un profond fossé antichar. Les soviétiques n'ont pas oublié les difficultés que la Russie tsariste a rencontré dans la région. Notamment à Tanneberg avec la défaite des troupes de Samsonov et Rennenkampf. A cela s'ajoute l'échec d'octobre 1944 de la Russie soviétique. Il faut s'élancer des têtes de ponts étroites que sont Rozan et Pultusk face à des défenses allemandes solidement aménagées. Au nord l'attaque ne peut que partir de la petite tête de pont d'Augustow ou de la zone Goldap Schirwindt dans l'axe Gumbinne Insterburg.

Or le problème c'est que dans un assaut frontal, autant les soviétiques peuvent se permettre grâce à leur industrie des pertes de chars conséquentes, autant ce n'est pas le cas concernant l'infanterie, d'autant plus que les 2nd et 3ème Front Biélorusses ne sont pas prioritaire s'agissant des moyens alloués par la Stavka. Les divisions du 2nd Front de Biélorussie font de 3 000 à 4 000 hommes fin 1944. L'état major général doit prélever 20 000 hommes sur les services arrières pour attribuer les 12 000 hommes nécessaires aux unités. A ces 20 000 hommes s'ajoutent 39 000 convalescents et 60 000 de la conscription forcée des pays Baltes voire de la Biélorussie. Or, ces combattants ne peuvent pas être considérés comme étant parmi les meilleurs qui soit. Côté soviétique, on trouve du nord au sud, la 43ème Armée commandée par le général Belobododov alignée derrière le Niemen sur 90 kilomètres de long. Cette armée est dans le 1er Front de la Baltique. Ce dernier étant commandé par le colonel général Bagramian. L'objectif étant de contrôler l'espace entre le Groupe d'Armées Nord dirigée par le général Schorner, piégé en Courlande, et la Prusse Orientale. Ils n'interviennent que durant la deuxième phase de l'offensive. En revanche de Niemen à la tête de pont d'Aug
ustow excluse, la 3ème Front de Biélorussie compte du nord au sud la 39ème Armée du général Lioudnikov. Il y a dans cette armée 90 000 hommes. L'ensemble fait 3 corps d'infanterie. Avec un poing blindé tout à gauche, à savoir le 2nd Corps de la Garde du général Burdeiny avec 228 chars, Burdeiny qui se fait connaître à Nemmersdorf. Ensuite la 5ème Armée commandée par le général Krylov dispose de 3 corps d'infanterie pour 70 000 hommes. Le tout soutenu par le 1er Corps blindé dirigé par le général Boutkov qui dispose de 178 chars. Ensuite la 28ème Armée qui est commandée par le général Luchinski avec 3 corps d'infanterie pour 90 000 hommes. Plus au sud on trouve la 2ème Armée de la Garde dirigée cette fois par le général Chanchibadze, avec 3 corps également pour 80 000 hommes. Enfin, tout au sud il y a la 31ème Armée commandée par Chafronov qui s'étend sur 70 kilomètres avec cette fois seulement 50 000 hommes. Pour ce qui est de la réserve on compte derrière la 28ème Armée soviétique la 11ème Armée de la Garde dirigée par le général Galitsky. Cela fait en tout plus de 700 000 hommes rien que pour le 3ème Front de Biélorussie. Dont 480 000 combattants pour 836 chars et 762 canons automoteurs. L'artillerie est là en grand nombre également. A cela s'ajoute 55 bataillons de démineurs ou mineurs, pontonniers et génie de combat, donc 14 compagnies par kilomètre de front dans les secteurs de l'offensive. Au dessus de ce 3ème Front biélorusse, vole la 1ère Armée aérienne commandée par le général Krioukine avec à disposition plus de 1 500 avions dont 605 chasseurs, 449 Sturmoviks et 343 bombardiers. Ce sont les 39ème, 5ème et 28ème Armées qui constituent le centre de gravité de l'offensive avec la 11ème Armée de la Garde derrière. Voire la 2ème Armée de la Garde. L'objectif étant de foncer vers l'ouest et suivre l'axe Gumbinnen Insterburg vers Konigsberg qui se trouve à 120 kilomètres.

Sauf qu'il y a quand même entre 12 et 15 lignes de fortifications à franchir, d'où le fait qu'il y ait énormément de tubes de tous les calibres. L'objectif est de traverser les défenses allemandes principales en 4 jours et 12 jours tout au plus pour atteindre Konigsberg. Concernant Rokossovski, ses forces vont de la tête de pont d'Augostow incluse à la tête de pont de Seok Pulutsk sur la Bug à 40 kilomètres au nord de Varsovie. Il y a 8 armées. Du nord au sud, la 50ème d'abord, le moins forte avec seulement 2 corps donc 45 000 hommes sur 120 kilomètres. Il s'agit d'occuper 45% du front pour fixer des troupes allemandes et les empêcher d'en envoyer vers le sud. Bolding dirige cette armée. Ensuite la 49ème Armée dirigée par Grichine avec 3 corps en sous effectif. L'ensemble fait 60 000 hommes et doit défendre 45 kilomètres. Puis la 3ème Armée de Gorbatov avec 90 000 hommes réparties en 3 corps. En réserve mobile, le 3ème Corps de cavalerie de la Garde Ensuite, plus au sud, on trouve la 48ème Armée soviétique qui doit coopérer avec le 8ème COrps mécanisé de Firtsovitch et ses 240 chars. Elle se trouve dans la tête de pont de Rozan aux côtés de la 3ème Armée et une partie de la 2nd Armée de Choc. En parlant de la 2nd Armée de Choc c'est l'armée la plus puissante du Front avec 11 divisions de 7 000 hommes chacune contre entre 4 000 et 5 000 pour les autres armées du Front. Sachant que derrière les 250 chars du 8ème Corps blindé de Popov sont là en soutien.

Ensuite, la 65ème Armée dirigée par Batov dispose de 3 corps le tout soutenus par le 1er Corps blindé de la Garde de Panov et ses 250 chars. Il s'agit pour ce dernier d'élargir la percée obtenue par l'infanterie soviétique devant puis de faire cette zone dans laquelle la 5ème Armée de tanks de la Garde pourra être introduite dans la profondeur. Cette 65ème Armée soviétique se trouve dans la tête de pont de Serok Pulutsk qui fait 18 kilomètres pour 12 kilomètres de profondeur seulement. A ses côté on trouve la 70ème Armée tout au sud ainsi qu'un des deux corps de la 2nd Armée de Choc. En arrière de tout cela on trouve à la jonction des 2nd Armée de Choc et de la 65ème Armée la 5ème Armées de tanks de la Garde de Volsky. L'ensemble dispose de 2 Corps blindé de 585 chars et canons automoteurs au total. Il s'agit du 10ème Corps blindé de la Garde ainsi que du 29ème Corps. Cette Armée de tanks reste un tier plus faible que les 4 premières Armées de tanks de Joukov et de Koniev mais quand même. Sa mission est à la 4ème journée de l'offensive passer au travers les Armées combinées soviétiques et dépasser les Corps mobiles pour aller exploiter dans le profondeur du dispositif ennemi jusqu'à Dantzig, qui est son objectif. L'ensemble du 2nd Front de Biélorussie fait plus de 880 000 hommes dont 670 000 combattants, 1 178 chars et 1 0 17 canons automoteurs. A cela s'ajoute 77 bataillons du génie soit 17 compagnies du génie par kilomètre de front. Au dessus du Front doit voler la 4ème Armée aérienne commandée par le général Verchinine qui dispose de 1 593 avions dont 652 chasseurs, 566 Sturmoviks et 316 bombardiers. Sans oublier les 59 avions de reconnaissances. Les 2ème Armée de Choc, 48ème et 65ème Armées reçoivent le centre de gravité de l'offensive à venir. L'axe de progression du Front est nord ouest vers les passages de la Basse Vistule entre Bromberg et Marienbourg et au delà du fleuve, vers Dantzig.

L'offensive du 3ème Front de Biélorussie commence le 13 janvier avec la veille des reconnaissances en force de la part des fusiliers. De l'autre côté, la 4ème Armée et la 3ème Armée Panzer déclenche une préparation d'artillerie là où les soviétiques sont censés se concentrer en nombre. La première ligne de défense est évacuée. Une partie des canons est déménagée la nuit sur des positions inconnues par l'adversaire. La 1ère Armée aérienne fait 740 missions de bombardement sur les défenses de la Goldap la nuit. A cause du brouillard du 13 janvier, les 1 500 missions prévues sont annulées. L'artillerie soviétique se fait entendre et les bataillons d'assaut s'élancent. Les tirs allemands font qu'il est impossible de passer outre la deuxième ligne de défense. La direction soviétique réorganise et les coordonés sont communiquées aux batteries. L'artillerie recommence à 9 heures avec une durée de 2 heures pour un total de 120 000 obys lâchés. Le XXIVèpme Panzerkorps est visé. A 11 heures l'infanterie entre en action avec les chars et canons automoteurs d'accompagnement; ENtre Scholssbert et le fleuve de Konigsberg se trouve le point dur de la défense allemande. Les chars le génie et l'artillerie doivent être coordonnés pour enlever chaque point d'appui allemand. Contre les blockhaus 490 mission aériennes soviétiques. Pour répliquer, 140 avions d'attaque au sol envoyés par la Luftflotte 6. 19 avions allemands abattus contre 4 avions soviétiques ç cause des Yak 3 et La 7. Les 5ème et 28ème Armées soviétiques font près de 10 kilomètres le premier jour malgré beaucoup de pertes. La ville fortifiée de Schlossberg près du front voit des combats de rue se dérouler. La 29ème Armée soviétique prend la moitié de la ville seulement la soirée. Le 22ème Infanterieregiment reprend côté allemand une partie de la ville lors de la nuit.

A noter que les soviétiques progressent mieux dans le secteur de Kattenau avec une percée permettant à la 28ème Armée soviétique de prendre la ville. La 349ème V.G.D perd la moitié de son effectif à cause de l'aviation. Le 14 janvier, la 5ème Division Panzer avec le soutien d'un bataillon de fusiliers lance la contre attaque. Des centaines d'obus antichars pleuvent sur les blindages allemands. Sur 30 Stug, 12 sont perdus côté Lippert et sa 5ème Panzer. Seulement 6 kilomètres d'avancée pour la 28ème Armée le 14 janvier en dépit de l'engagement de divisions soviétiques de second échelon et des assauts soutenus par l'artillerie. Côté allemand Hitler décide que le Panzerkorps Grossdeutschland formé de la Panzergrenadier Grossdeutschland et la Panzergrenadier Bradenburg est divisé en 2. La Brandenburg soutenu par la Hermann Goering va vers la Pologne centrale ce qui constitue le meilleur des réserves de Prusse. Lire : " Es Begann " Page 145 de J. Thorwald. Impossible de lancer les corps blindés le 15 janvier 1945. Pariel pour la 11ème Armée de la Garde. Kattenau est reprise aux russes puis re reprise par les russes avec un bataillon de chars lourds IS 2. Le XXVIème Panzerkorps finit par reculer. Le 16 janvier, le sud de la 28ème Armée fait 2,5 kilomètres. La 1ère Armée aérienne fait davantage peser son poids sur la bataille malgré la présence de la Luftflotte 6 en face. Les tentatives de ces dernières de tirer les T 34 à la roquette Panzerblitz sont interceptées par une centaine de La 5 et de La 7. Finalement 11 avions allemands détruits pour 0 chars soviétique détruit. Côté 5ème Armée de la Garde, Krylov tente quelque chose à la jonction entre la 1ère Division d'infanterie et la 349ème V.G.D, épuisés par 72 heures de combat. Sous la pression de Staline, le 2ème Corps blindé de la Garde est introduit.
Le 17 janvier, 250 chars attaquent pour une avancée de 4 kilomètres. Les brigades employées en soutien d'infanterie sont contre attaqués par les PAK et la 5ème Division Panzer. Pour un résultat de plus de 50 T 34 détruits. Malgré tout le corps blindé reste épaule par la 1ère Armée aérienne ce qui fait que 342 bombardiers pilonnent la zone, suivis d'une deuxième vague de 284. Une division de chasseurs, 3 divisions de Sturmoviks et 5 divisions de bombardiers appuyent l'attaque du corps blindé. Les officiers d'observation équipés de radio guident les appareils vers leurs cibles. Tcherniakhovski décide de diriger le 1er Corps blindé dirigé par le général Boutkov sur l'aile gauche de la 39ème Armée soviétique du général Lioudnikov. Car dans ce secteur, Raus a demandé l'évacuation du saillant de Schileklde qui est tenu par 3 divisions de l'aile droite du IXème Corps pour reccourcir la ligne de front. Hitler accepte que le saillant soit évacué le 16 janvier après un refus initial. La 56ème Division d'infanterie doit défendre l'axe de Gumbinnen. Quant à la 69ème Division d'infanterie et à la 561ème V.G.D, elles doivent aller vers l'ouest derrière la rivière Inster. Lioudnikov qui commande la 39ème Armée devine le décrochage et demande que ses unités continuent d'attaquer le secteur, au point que la retraite des 2 unités allemandes est ralenti par des attaques d'infanterie puis par des Yaks et des Sturmoviks le lendemain matin.

Tcherniakhovski renforce sa victoire après que la 39ème Armée ait fait une avancée de 50 kilomètres les 16 et 17 janvier 1945. Avec en plus une nombreuse artillerie capturée et des prisonniers allemands. Le 18 janvier ainsi, il lance la 11ème Armée de la Garde dans le secteur de la 39ème Armée et le 1er Corps blindé devant la même 39ème Armée. Gumbinnen est bombardée 4 heures durant par la 1ère Armée aérienne soviétique, et 300 de ses bombardiers. 130 autres s'occupent de la gare de triage d'Insterburg car cette dernière étant la plaque tournante logistique de la 3ème Armée Panzer. La 561ème V.G.D. tente de rejoindre la 69ème Division d'infanterie et la 548ème V.G.D. pour résister à la pression adverse et la Luftflotte 6 lance ses avions par formation de 20 à 50 avions pour briser l'élan adverse. Mais les La 7 du 9ème G.I.A.P. soviétique cause de nombreux problèmes aux Allemands. La première vague entraîne 5 pertes allemandes dont de 4 à cause de l'as soviétique Golovachiov. Le 18 janvier, le 1er Corps blindé prend un passage sur l'Inster à breitensein et met son artillerie dans la tête de pont. A droite c'est la 11ème Armée de la Garde qui prend un couloir de 12 kilomètres de large au nord de l'Inster avec le 2nd Corps blindé de la Garde.
Le soir du 19 janvier, Reinhardt saisit la maneuvre soviétique. Le 1er Corps blidné soviétique continue de foncer vers le nord ouest, fait 15 kilomètres, prend Schillen la nuit durant, disperse les bouchons de Volkssturm tandis que le 2ème Corps blindé de la Garde soutenu par 3 corps d'infanterie fonce au sud ouest vers les arrières d'Insterburg pour couper le retraite des 5 divisions allemandes protégeant Humbinnen par le nord. Les Allemands finissent par abandonner leurs lignes défensives au nord de Gumbinnen pour un recul de 15 kilomètres sur la ligne forêt d'Eichwald Inster rivière de Memel pour fuir l'encerclement. La 5ème Division Panzer se désengage de Gumbinnen pour marcher face au 2nd Corps blindé de la Garde au nord. A Aulenbach, des combats acharnés permettent d'empêcher les T 34 de couper la voie ferrée Konigserg Gumbinnen, pour un coût de plus de 20 Panzers détruits. Du côté de Rokossovski, les choses sont moins dures globalement et ce malgré le fait que depuis le 13 janvier après midi, les Allemands sont en état d'alerte. Cependant contrairement au 3ème Front de Biélorussie, il n'y a pas autant d'anciennes fortifications modernisées ou encore d'obstacles naturels. Pour autant le système défensif allemand faisant face au 2nd Front de Biélorussie consiste en 4 lignes de défenses. La première ayant 3 tranchées parallèles interconnectées sur une profondeur de 1,5 à 2 kilomètres. 2 kilomètres plus loin la deuxième ligne compte l'artillerie, des points fortifiés avec PAK et M.G. Puis 7 à 8 kilomètres derrière la troisième ligne suivi d'un fossé antichar. 4 kilomètres plus loin enfin, on retrouve la 4ème et dernière ligne avant la rivière Wkra. C'est un déserteur qui prévient de l'attaque selon le général allemand Grossman, qui dirige le VIème Corps; Source : Dieckert et Grossman, " Der Kampf um Ostpreussen " page 98.

Ordre est donné le 20 janvier 1945 par la Stavka que les 4 Armées de la gauche de Rokossovski, soit les 3ème, 48ème Armées soviétiques, plus la 2ème Armée de Choc et la 5ème Armée de tanks de la Garde puissent aller vers le nord et le nord est pour participer à la destruction des 3 Armées allemandes de Prusse Orientale. Rokossovski n'est pas d'accord car il sait que son rôle historique dans la défaite de l'Allemagne nazie se situe dans l'opération Vistule Oder plus que dans la prise de la Prusse Orientale. La majeure partie des forces de Rokossovski vont le 21 janvier vers l'enveloppement des troupes allemande de Prusse Orientale. Avec les 65ème et 70ème Armées soviétiques continuant d'avancer vers la Vistule, attendant le renfort de la 19ème Armée qui est en train d'embarquer en Finlande. Pour passer la Vistuler, entrer en Poméranie et aller plein ouest, il n'y a qu'un seul corps blindé pour 150 000 hommes. Le 2nd Front de Biélorussie devait faire la jonction à Bromberg avec le 1er Front de Biélorussie mais à cause de la maneuvre, il faudra que ce dernier poursuive en direction de l'Oder avec le danger pesant sur son flanc. Rokossovski ne peut plus également prendre Dantzig. Une meilleure solution aurait sans doute consisté à ce que Rokossovski envoie 3 Armées combinées à Tcherniakhovski pour faire face aux contre attaques de la 4ème Armée Panzer tandis que le 2nd Front Biélorusse de Rokossovski puisse aller en Poméranie Orientale avec ses 3 Armées combinées restantes plus la 5ème Armée de tanks de la Garde, ce qui représente 75% de ses moyens. A noter que le 21 janvier 1945, la 5ème Armée de tanks de la Garde fait 50 kilomètres vers le nord. Deutsch Eylau et Osterode sont prises. Puis c'est au tour de Frodenau, lieu où Hindenburg avait son PC en 1914, lors de la défaite russe de Tannenberg.
Au sud, les 65ème et 70ème Armées soviétiques sont freinées par 6 divisions, les 35ème, 252ème Divisions d'infanterie, la 542ème V.G.D plus les 73ème, 251ème et 337ème Divisions d'infanterie allemandes appartenant au XXXXVIème Panzerkorps ayant fait face aux troupes de Joukov plus au nord quelques jours avant. Le 22 janvier, le 10ème Corps blindé de la Garde et le 29ème Corps blindé avancent de 40 kilomètres tandis que le 3ème Corps de cavalerie de la Garde s'empare du carrefour routier et ferroviaire qu'est Allenstein. Malgré la résistance des Panthers et d'un bataillon de la Grossdeutschland, l'arrivée de la brigade rapide éclairant la 48ème Armée soviétique fait que les troupes d'Oslikovski prennent la ville. Elbing est abordée par le 29ème Corps blindé le 23 janvier
L'arrivée des soviétiques à Elbing représente une réduction du trafic de la 3ème Armée Panzer et de la 4ème Armée allemande du fait du rôle important de la ville du point de vue logistique.

Le soir du 18 janvier, le 7ème Corps blindé de la 3ème Armée de tanks de la Garde et le 31ème Corps blindé de la 5ème Armée de tanks de la Garde entrent en Silésie qui couvre 45 000 km 2. Il y a la Basse Silésie avec Breslau comme capitale et la Haute Silésie avec Kattowitz. L'objectif de Koniev est de prendre la Haute Silésie et border l'Oder de Rothenberg à Ratibor. Il doit affronter Ferdinand Schorner, nommé le 18 janvier 1945 à la direction du Groupe d'Armées A renommée Groupe d'Armées Centre. A l'origine il doit sauver la Haute Silésie. Sauf que Wolfdietriech von Xylander lui fait savoir le 20 janvier que c'est trop tard pour le faire. En parlant de Schorner, c'était un type ayant été dans les unités de montagnes avant en 1943 de commander un Panzerkorps. Il est ensuite nommé à la tête de l'état major national socialiste de l'armée le 1er février 1944. Il prend ensuite la direction du Groupe d'Armées Sud Ukraine en mars 1944 avant de prendre en charge le Groupe d'Armées Nord en juillet 1944. Son style plait à Hitler qui le fait l'avant dernier Feldmarschal de l'histoire allemande le 5 avril 1945. Sachant que le dernier Generalfeldmarschal sera Robert Von Greim le 25 avril 1945, lui qui a commandé la Luftwaffe. La 17ème Armée aligne 4 divisions tenant 150 kilomètres de front entre Cosel et Cracovie. Or pour espérer bloquer l'avancée soviétique, il fallait espérer l'équivalent de 12 divisions allemandes soit 3 fois plus. Les 4 divisions consistent en les 75ème, 97ème, 371ème et 712ème Divisions d'infanterie sachant que la deuxième et la dernière sont à demi puissances. Au nord autour d'Oppeln également il y a le VIIIème Corps du général Hartmann commandant à un rassemblement hétéroclite de bataillos du Volkssturm, de la gendarmerie, de compagnies de persmissionaires et de police. Plus des personnels d'instructions. Voire quelques bataillons de Jagdpanzers et de Stg.
Koniev quant à lui se méfie des combats urbains à cause du souvenir de la bataille coûteuse de Stalingrad en hommes, en moyens et en temps. Son plan est d'envelopper la 17ème Armée allemande sur 3 côtés, lui faire sentir le danger d'encerclement et le forcer à reculer vers le sud en abandonnant les usines et les mines. Sauf qu'Hitler a donné l'ordre de détruire 100% du potentiel industriel alors qu'il n'y a en fait pas assez de pionniers et d'explosifs pour éxécuter cet ordre. La 59ème et 60ème Armées soviétiques doivent presser la 17ème Armée allemande par l'est tandis que la 21ème Armée soviétique est le deuxième côté de l'encerclement allant du nord vers le sud. Pour aller d'ouest en est et former le troisième côté de l'encerclement, il n'y a que la 3ème Armée de tanks de la Garde de disponible alors que sa mission originelle est d'avancer dans l'axe de Breslau. Finalement, en accord avec Staline le 29 janvier, Koniev renonce à aller marcher en force sur l'axe de Breslau pour conquérir la Haute Silésie d'abord. En attendant de servir d'appui à Joukov, les reconnaissances aériennes soviétiques montrent que le gros des forces allemandes est devant la région industrielle au sud alors que l'axe d'Oppeln est plus dégarni. Le plan est de faire croire que Breslau est l'objectif de ses blindés et puis de faire tourner son Armée de 90 degrés vers le sud pour prendre les Allemands par surprise. Enfin prendre Oppeln qui est un point de passage important sur l'Oder. Le 6ème Corps blindé vise l'Oder au nord d'Oppeln, le 7ème Corps blindé de la Garde au sud de la ville tandis que le 9ème Corps mécanisé reste en second échelon à cause du manque d'essence. C'est le 31ème Corps blindé qui marche vers Oppeln devant la 21ème Armée soviétique. Il doit être soutenu ensuite par d'autres corps blindés ou de cavaleries. Au nord, la 4ème Armées de tanks se concentre sur la Basse Silésie.

Évidemment que le nombre compte et c'est toujours vrai avec la guerre en Ukraine où les russes malgré la faiblesse évidente de son armée,progresse même en tenant compte des lourdes pertes infligés par l'armée ukrainienne

Le matin du 12 janvier 1045, il y a 2,2 millions de soldats soviétiques dans les 1er Front de Biélorussie et d'Ukraine. A cela s'ajoute une masse de 6 460 blindés, soit les chars plus les canons automoteurs. Pour ce qui est des pièces d'artillerie, c'est à dire les canons et les mortiers lourds, il y en a pour 32 000 pièces. Sans oublier les plus de 4 700 avions. Face à eux, 520 000 allemands disposant de 800 blindés ainsi que de 2 000 pièces d'artillerie. Plus un millier de pièces antichars d'un calibre supérieur à 50 mm. Les Soviétiques eux, estiment le nombre de blindés allemands à plus de 1 200 ce qui est sans doute exagéré, le chiffre de 800 étant le plus proche de la réalité, selon Frieser, Glantz et Lakowski. C'est aussi le chiffre donné par l'OKH. Le confluent Vistule Narew est la limite entre le 1er Front de Biélorussie et le 2nd Front de Biélorussie, respectivement commandés par Joukvo et Rokossovski. 350 kilomètres au sud au pid de la cha^pine des Beskides, près de la frontière slovaque, on trouve la limite entre le 1er Front Ukrainien de Koniev et le 4ème Front Ukrainien dirigé par le colonel général Ivan Petrov, moins connu que les précédents cités. L'état major soviétique hésite entre franchir la Vistule et pousser depuis les têtes de pont. Franchir la Vistule offre l'avantage de prendre les Allemands par surprise mais lancer des dizaines de ponts veut dire que les Allemands pourraient avoir le temps de se ressaisir. L'opération de percée et rupture pourrait échouer. Du coup, on choisit la seconde option. Les deux têtes de ponts de Joukov sont celles de Pulawy et de Magnuszev.
Du nord au sud, côté soviétique, on trouve la 47ème Armée commandée par le général Perkhorovitch ainsi que la 1ère Armée polonaise de Stanislas Poplawski, qui gardent 100 kilomètres de front, au nord et au sud de Varsovie. Leur objectif est de prendre Varsovie. Pour tenir la garnison allemand de Varsovie le plus longtemps possible, l'idée est de retarder l'attaque d'une journée sur celle des autres armées du front. Derrière eux, la 3ème Armée de Choc est une armée de réserve. La 47ème Armée soviétique ainsi que la 1ère Armée polonaise pèsent 130 000 hommes et 240 blindés. Source :" Das Deutsche Reich " volume 10/1 page 505. Aussi " Symposium " de David Glantz page 516. Il est prévu que si la résistance à Varsovie est forte, Joukov encercle la ville en remontant vers le nord à partir du carrefour de Sochaczew. Ca c'est pour la tête de pont de Pulaway. Ensuite au sien de la tête de pont de Magnuszzv, au nord on trouve la 61ème Armée soviétique commandée par Belov avec derrière le second Corps de cavalerie de la Garde dirigé par le général Krioukov. Au sud de cette armée, la 8ème Armée de la Garde dirigée par le célèbre Tchouikov. A l'ouest de la 61ème Armée, on a la 5ème Armée de Choc commandée par Berzarine. Cette armée ne tient qu'un front de 12 kilomètres pour obtenir une percée de 6 kilomètres. Son 26ème Corps de fusiliers de la garde de l'état major général Firstov doit faire la percée.

En réserve de front, il y a le 7me Corps de cavalerie de la Garde commandé par le général Konstantinov. La 1er Front Biélorusse s'est fixé l'objectif de Lodz en premier, qui se trouve à 140 kilomètres de leur base de départ. Sachant que la ligne Bromberg Posen est censé être l'objectif final à 300 kilomètres de là. Ici doit se réaliser la liaison avec le 1er Front Ukrainien. Du côté de la tête de pont de Pulawy on retrouve la majeure partie de la 69ème Armée soviétique en plus d'une partie mineure de la 33ème Armée. Le 11ème Corps blindé ainsi que le 7ème Corps de cavalerie soutiennent la 69ème Armée tandis que du côté de la 33ème Armée, c'est le 9ème Corps blindé qui doit servir d'appui. L'ensemble fait 160 000 hommes pour 600 chars. Ils doivent foncer verss Radom puis Lodz. Au dessus d'eux, la 16ème Armée aérienne est censée servir de couverture. Soit près de 2 400 avions dont 2 000 de combat. En face de ce front, côté allemand on a la désormais connue 9ème Armée à ce moment là commandée par le général von Luttwitz. Cette armée garde un front de 222 kilomètres pour 4 divisions d'infanterie et 3 divisions de Volksgrenadier en tout. Ces divisions se répartissent en 3 Corps, à savoir le VIIIème, XXXXVIème et LVIème Panzerkorps. Le XXXXème Panzerkorps fait office de réserve au sud et sud ouest de la tête de pont de Magnuszev.
Au sein du XXXXème Panzerkorps on retrouve la 19ème Division Panzer ainsi que la 25ème Division Panzer. La première est autour de Radom tandis que la seconde est sur la Pilica à Bialobrzegi. Ce Panzerkorps fait 215 chars et canons automoteurs. Il s'agit pour cette unité de contre attaque les armées blindés soviétiques qui sortiront des têtes de pont de Pulaway et de Magnuszev. et d'aller si possible au sud devant Baranov où la majeure partie de la 20ème Panzergrenadier se trouvant autour de Starachowice, peut les rejoindre. Cette 20ème Panzergrenadier est dotée de 91 chars et canons automoteurs et dirigée par le lieutenant général Jauer. Les divisions d'infanterie de cette 9ème Armée ont plus de 10 500 hommes en moyenne. Un peu mieux qu'en 1944 mais les effectifs manquent malgré tout. Le total reste de près de 111 000 hommes pour l'infanterie quand même si on prend en compte les 6 900 hommes de la garnison de Varsovie et les 2 000 hommes de l'unité de barrage von Ahlfen, qui est un assemblage hétéroclite d'artilleurs et de pionniers. Parmi les 111 000 hommes, près de 58 000 sont de scombattants stricto sensu. A cela on peut ajouter 338 chars ou chasseurs de chars. Les divisions n'ont cependant pas le moral en berne contrairement à ce qu'on peut croire et surtout ils ne manquent ni de munitions ni de carburant.

Pour ce qui est du 1er Front d'Ukraine de Koniev, 90% des forces totales sont dans la tête de pont de Baranov. On y trouve la 6ème Armée commandée par le lieutenant général Glusdowski, la 3ème Armée de la Garde dirigée par le colonel général Gordov, lequel était un ancien commandant à Stalingrad ayant été rétrogradé puis fusillé avec le maréchal Koulik en 1950. Ensuite on trouve la 13ème Armée du colonel général Pukhov, la 52ème Armée commandée par le colonel général Korotejev ainsi que la 5ème Armée de la Garde du colonel général Chadoc. Du côté de la 3ème Armée de la Garde, c'est le 25ème Corps blindé qui l'aide à obtenir la rupture tandis que du côté de la 5ème Armée de la G arde, c'est le 31ème Corps blindé qui s'en charge. A l'est enfin on a la 60ème Armée commandée par le colonel général Kurochkine ainsi que les 2 armées de réserve de la tête de pont, à savoir la 59ème Armée du lieutenant général Korovnikov ainsi que la 21ème Armée du colonel général Gussev, lesquels sont assistés par le 4ème Corps blindé de la Garde et le 1er Corps de cavalerie de la Garde. Ces corps là sont censés aller vers la Haute Silésie ainsi que vers Cracovie 2 ou 3 jours après le début de l'offensive. Sokolovski est le chef d'état major de Koniev. C'est lui qui doit superviser le passage de 2 Armées de tanks au beau milieu de tout ce monde. En l'occurrence on parle d'une part de la 3ème Armée de tanks de la Garde dirigée par le colonel général Rybalko et d'autre part la 4ème Armée de tanks commandée, elle, par le colonel général Leliouchenko. La 3ème Armée de tanks est sans doute l'armée de tanks la plus puissante de l'Armée rouge à ce moment là puisqu'elle dispose de plus de 900 chars et canons automoteurs contre 750 pour la 4ème Armée de tanks.
Le total fait 10 Armée pour 750 000 combattants. Bien sûr, le chiffre dépasse le 1 million si on ajoute les services. A cela s'ajoute les 17 000 canons, lance roquettes multiples et mortiers ainsi que 3 660 chars et canons automoteurs. La 2ème Armée aérienne est affectée au 1er Front Ukrainien avec ses 2 580 avions au total. SOurce : " Jahr Funfundvierzig " Page 7. Ces chiffres viennent de Koniev lui même. Pour ce qui est de l'objectif, c'est Czestochowa se trouvant à 180 kilomètres de leur base de départ et ensuite Breslau pour ce qui est de l'objectif final à 350 kilomètres, sachant que cette ville est la capitale de la Silésie allemande. Autant le 1er Front Biélorusse a pour adversaire direct la 9ème Armée, autant le 1er Front Ukrainien doit lui affronter la 4ème Armée Panzer commandée par le général Graser. Cette armée a 2 Corps avec le XXXXIIème Panzerkorps du général Recknagel ainsi que le XXXXVIIIème Panzerkorps du général von Edelsheim. Cette armée tient 187 kilomètres de front. Au nord, l'armée s'appuie sur le massif de Lysa Gora et au sud, sur la Vistule. Soit 20 kilomètres par division à défendre et entre 3 et 4 kilomètres par bataillon. Sachant que chaque bataillon allemand dispose à ce moment là une moyenne de 300 hommes dans cette armée. Pour rappel, lors su succès défensif allemand de Rjev durant l'hiver 1942 - 1943, chaque division allemande avait un secteur à défendre faisant de 5 à 10 kilomètres. C'est la raison pour laquelle la quasi totalité des bataillons et régiments sont en première ligne.
Soit une compagnie de réserve par régiment pour la réserve et une dizaine ou douzaine de Sturmgeschutze par corps et un bataillon de grenadiers par division. La ligne de défense allemande c'est le HKL, qui contient chaque 300 mètres d'un point d'appui fortifié par une compagnie ou demi compagnie avec MG PAK et mortiers et un abri bétonné. Les points d'appui sont connectés par tranchées. Les points d'appui doivent se défendre à 360 degrés, battre l'espace intersticiel et se couvrir de façon mutuel. Bien sûr, il ne doit pas manquer d'installation radio, de moyens optiques modernes ainsi que d'un observateur d'artillerie. Entre 1 et 3 kilomètres derrière on a le GKL qui n'est occupée au début de l'offensive que par les détachements bataillonaires, soit une compagnie et une compagnie lourde. Il s'agit d'empêcher la percée adverse. Ca fait quand même peu de densités en hommes. Devant la tête de pont on a le XXIVème Panzerkorps dirigé par le général Nehring, qui contient plus de 300 chars répartis entre les 16ème et 17ème Division Panzer. Plus au nord, on trouve un groupe de combat détaché par la 10ème Panzergrenadier du colonel Vial. A cela s'ajoute des lances roquettes multiples, une brigade de Nebelwerfer ainsi qu'une brigade de Sturmdeschutze à 30 blindés, ce qui n'est pas rien. L'ensemble fait plus de 133 000 hommes dont plus de 50 000 combattants au sens strict. A cela s'ajoutent 635 chars et canons automoteurs. Source : " Das deutsche Reich ", 10/1. Page 504.

Et sont aussi proches de la ligne de défense A 1 sur la Nida où il n'y a quasiment personne. La nuit, pour faire place à ceux qui poussent derrière les chars roulent encore vers l'ouest. La percée est terminée à la fin de la journée. La 4ème Armée Panzer essaye de ramener des troupes sur la ligne A 1 ou A 2 voire les deux. Mais la rapidité des Soviétiques fait que des unités ne participent pas aux combats du XXXXVIIIème Panzerkorps. Notamment la 72ème Division d'infanterie. La 344ème Division d'infanterie du major général Kossmala au sud de la 17ème Armée Allemande, va depuis Tarnow vers le nord tout comme un groupe de combat formé par la 359ème Division d'infanterie allemande. Mais vu que ces unités arrivent à pied, impossible de rivaliser avec les blindés de Koniev. Ordre est donné par Schulz, chef de la 17ème Armée allemande, d'attaquer plein nord dans le flanc des soviétiques. Cela ne suffit pas. La 168ème Division d'infanterie en retraite rejoint aussi le XXVIème Panzerkorps. La 300ème Brigade de Stg reste tout de même combative avec à sa tête le major Herbert Martin, qui sauve 25 machines sur 45. Et perce vers l'ouest. Il rattrape le reste du XXXXVIIIème Panzerkorps en retraite. La 6ème Loftwotte de on Greim tente de faire des reconnaissances mais ça ne donne rien à part un char détruit de repéré.

Pour revenir au XXIVème Panzerkorps c'est une unité opérationnelle posée en réserve du Groupe d'Armées A derrière le XXXXIIème Corps et le XXXXVIIIème Panzerkorps, ce dernier n'ayant pas de char malgré le nom trompeur. C'est Walther Nehring qui commande la réserve opérationnelle. Ce dernier dispose des 16ème et 17ème PanzerDivisionen, respectivement commandées par von Muller et Brux. Ils sont respectivement au nord et au sud de Chielmnig au sud est de Kielce donc. Ensuite il y a la 20ème PanzerGrenadierDivisionen du lieutenant général Jauer mise à Ostrowiec. Enfin la 10ème PanzerGrenadierDivisionen à Skarzysko 35 kilomètres au nord est de Kielce avec le colonal Vial à sa tête. Sans oublier le Bataillonde Tigres 424 anciennement 501 et sous la direction du major von Legat. Les 16ème et 17ème Panzer ayant respectivement 114 et 113 chars, canons d'assaut ou chasseurs de chars, ce qui est pas mal considérant le contexte allemande, cela donne pour tout le XXIVème Panzerkorps 40 000 hommes pour 415 chars ou canon automoteurs dont 52 Tigres Royaux Allemands II. Plus une quarantaine de Jagdpanthers sans oublier une centaine de Panthers ( Panzer V ). Normalement il est sur le papier largement possible de bloquer ou du moins freiner considérablement une Armée de tanks soviétique entière. Sauf que cela ne se passe pas comme prévu à cause du fait que d'une part, les sous unités sont dispersées sur 80 kilomètres ce qui fait que la droite du Corps est derrière la 68ème Division d'infanterie et sa gauche derrière la 168ème Division d'infanterie. Soit 1 heure pour mettre tout ça en marche plus 2 heures pour faire la concentration nécessaire. Le tout en supposant que l'aviation soviétique les laissera tranquille.

Sans oublier le fait que ce Panzerkorps est entre 15 à 25 kilomètres de la ligne de front, soit trop proche. C'est Hitler qui, en dépit de l'avis de ses généraux, a imposé cela. Finalement ce Panzerkorps n'endigue pas le flot soviétique. Il ne peut qu'essayer de survivre. A cela s'ajoute le fait que ni Harpe, ni Nehring ni l'OKH n'avaient prévu que dès le premier jour de l'offensive, Koniev introduirait ses 2 Armées de tanks. Plus ce jour là, les communications entre Panzers et leur Corps sont détruits par les canons longue portée soviétique. La 68ème Division d'infanterie allemande est détruite tout comme la 168ème Division d'infanterie allemande à gauche. De plus, en dépit du mauvais temps, les bombardiers bi moteurs soviétiques entrent en action sans oublier les fameux Sturmoviks. Les Allemands en comptent 549 au total. Ca bombarde les colonnes et les PC d'unités en plus de retarder les rassemblements. Brux ne peut rien faire à cause de l'impossibilité de communiquer. A peine la communication rétablie que Brux donne l'ordre au bataillon de Tigres de se mettre en marche avant que des T 34 85 et des SU 100 le font prisonnier dans son propre PC ainsi que son état major. Le Bataillon 424 de Tigres Royaux allemands perd plusieurs blindés notamment parmi ceux des blindés en train de faire le plein ou de sortir de leurs garages. Von Legat meurt. Ordre est donné par le Groupe d'Armées A à Nehring de tenir autour de Kielce à 18 heures de la même journée du 13 janvier 1945. Sauf qu'à 20 kilomètres à l'est, on trouve déjà des blindés soviétiques. Harpe ne le sait pas. Le commandement allemand est dépassé par les événements. La 17ème Division panzer sort de Chmielnik cette même journée toutefois et arrive à gêner le flanc du 10ème Corps blindé de la Garde appartenant à la 4ème Armée de tanks qui s'étire sur 30 kilomètres.
A 20 kilomètres au nord, c'est la 16ème Division Panzer qui vient cogner contre le 6ème Corps mécanisé de la Garde de la 4ème Armée de tanks. Leluichenko choisit de faire en sorte que son Armée garde le cap vers l'ouest. Les Corps sous menace doivent se débrouilller avec les forces de second échelon. Cela montre l'agilité tactique et la confiance acquise en les Corps blindés soviétiques durant cette période de la guerre. La brigade de tête du 10ème Corps est toutefois obligé par la 17ème Division Panzer à se redéployer en formation de combat. Il s'agit de la 63ème Brigade de la Garde.Les 61ème et 63ème Brigades sont isolées tandis que la 16ème Division Panzer connait plus de difficultés face au 6ème Corps mécanisé de la Garde. En effet la 16ème Panzer se fait prendre en étau par 2 brigades tandis que le 4ème Corps de combardiers ainsi que le 2nd Corps de Sturmoviks arrivent et détruisent 2 bataillons de grandiers. L'unité recule de 10 kilomètres. La 17ème Division Panzer est du coup isolée. La 93ème Brigade blindée indpendante est introduite par Leliuchenko à droite du 10ème Corps. Au sud c'est le 6ème Corps blindé de la Garde de la 13ème Armée qui entre en action. La 10ème Corps ainsi soutenu peut passer à l'offensive avec les 3 régiments de katiouchas de second échelon et des dizaines de missions de la 2ème Armée aérienne qui effectue 400 missions cette journée du 13 janvier 1945. Des dizaines de Panzer sont détruits ou abandonnés tandis que le 424ème Bataillon de Tigres royaux allemand entre dans un piège à Lisow qui coûte des dizaines de Tigres, détruits. Le 14 janvier, à Wloszczowice, ce qui reste de la 17ème Division Panzer est encerclée.
Le 14 janvier, les Corps blindés sont dégagés hormis le 25ème qui se bat encore contre le XXIVème Panzerkorps vers Kielce. Pour rappel en face de la brigade de tête il y a côté soviétique des éléments de reconnaissance à partir de la route réservée à leur unité. C'est un bataillon inter armes. 20 chars emportent 300 fusiliers, une batterie de JSU 122 suivis par 8 à 10 camions chargés d'essence et de munitions. Le bataillon et sa patrouille de tête battent un espace de 10 kilomètres de largeur au maximum et 10 à 20 kilomètres devant la brigade de tête. Chaque 2 jours, le bataillon est remplacé par un autre. Derrière la brigade de tête, 3 autres brigades surviennent composant le Corps blindé. Le Corps s'étire sur 40 kilomètres voire près de 100 kilomètres si on compte les reconnaissances. Pour ce qui est de l'Armée de tanks et ses 3 Corps mécanisés ou blindés, elle s'allonge sur parfois 120 kilomètres.

Certaines Armées combinées ont un Corps blindé. D'autres n'ont qu'une ou deux brigades blindées à l'image de la 5ème Armée de Choc du 1er Front de Biélorussie. Le détachement précurseur de la 5ème Armée de Choc, détachement constitué de la 220ème Brigade blindée indépendante, du 89ème Régiment blindé lourd indépendant et du 1006ème Régiment de fusiliers. C'est dans la profondeur du dispositif allemand que ls 5 Corps s'enfoncent ce 14 janvier 1945. Le 31ème Corps blindé est devant de 30 kilomètres par rapport aux 3 corps d'infanterie de la 5ème Armée de la Garde. Les 6ème et 7ème Corps blindés emmènent la 3ème Armée de tanks de la Garde et la 52ème Armée. Jedrzejow est dépassé, lequel est un carrefour ferroviaire important. La haute Pilica est abordée. C'est le dernier obstacle naturel avant Czestochowa. La prise de Jedrzejow est racontée par le colonel Dragunski. Source : " Godi v Bronie " Page 220 et 221. En 1986, ce même Dragunski dit qu'il n'y a aucune perte dans ce combat malgré 10 pertes de chars par accident à cause d'un fossé antichar sablonneux ou les canons de T 34 explosent à cause du sable. A 40 kilomètres au sud ouest, lel colonel Alexander Smirnov, chef d'état major de la 100ème Brigade blindée du 31ème Corps blindé, tente de passe la haute Pilica et doit se battre vigoureusement pour cela. Source : " Red Army officers speak " Pages 32 et 33.
Vu qu'à ce moment là, la 4ème Armée Panzer est grandement détruite, et les grands artères routières et ferroviaires reliant Cracovie à Varsovie sont coupées, beaucoup de dépôts sont saisis ainsi que des bases aériennes qui sont détruits. Le succès tactique se transforme en succès opératif. Harpe fait comprendre à l'OKH qu'il veut reprendre la position A 1 avec la 1ère Armée Panzer constituée des 75ème, 98ème et 208ème Division d'infanterie. Ainsi que le XXXXVIIIème Panzerkorps. Sauf que ce Panzerkorps n'existe plus. Sans oublier que la 1ère Armée Panzer se trouve à 200 kilomètres de là. On peut dire que Harpe est encore en retard. Koniev est simplement plus rapide. Les plans de contre attaque allemandes n'aboutissent pas. La 17ème Armée Allemande est toujours derrière la Wisloka pendant ce temps là. Ils attendant l'attaque soviétique qui n'arrive pas. Ces derniers allant sur leur gauche. Harpe donne l'ordre au nord d'amener des forces pour boucher le trou entre le XXIV Panzerkorps et le XXXXIIème Corps constitué des 72ème, 88ème et 291ème DIvisions d'infanterie.

Guderian demande à Hitler une décision stratégique. A savoir ramener de Hongrie le IVème SS Panzerkorps où il faut agir de manière défensif et jeter à l'est les réserves présentes à l'ouest. Hitler met en route 2 divisions d'infanterie, à savoir les 269ème et 712ème Divisions d'infanterie. La deuxième arrivant le 19 janvier en Silésie seulement. Le Groupe d'Armées A reçoit 32 bataillons du Volkssturm originaires du Wartheland, au titre de première levée et ce avant le 20 janvier 1945. Mais impossible d'arriver sur la position par manque de camions. A cela il faut ajouter la très grande rapidité de progression de l'Armée rouge. La même chose arrive aux 21 bataillons de Gneisenau levés dans la XXIème région militaire à Posen et envoyés sur la ligne de défense B1. Sauf que le 17 janvier, cette ligne de défense est percée par les forces de Joukov. Pas étonnant que les soviétiques affirment n'avoir rencontré personne sur les positions A 2 et B 1.

Le 15 janvier 1945 le XXIVème Pazerkorps est toujours repoussé au nord vers le massif boisé de Lysa Gora. Kielce est pris par les soviétiques.le flanc droit de Koniev est du coup sécurisé. Ce dernier peut donc lancer ses forces vers l'ouest dans leur intégralité. L'exploitation continue. La 3èm Armée de tanks de la Garde roule vers Czestochowa Radomko. La Pilica est passée à 2 endroits. Tout comme le 31ème Corps blindé indépendant au sud. La position A 2 est prise. Koniecpol, où se trouve la 10ème Panzergrenadier, est contourné au nord et au sud. Seule résistance notable, face aux 59ème et 60ème Armées soviétiques. Car face à eux arrivent 2 groupes de combats régimentaires venus de la 17ème Armée Allemande. Mais avec seulement quelques tubes de FLAK, le freinage est minime. A Miechow, ville pivot sur la ligne A 2 à 50 kilomètres au nord de Cracovie, la 344ème Compagnie de Stg perd 11 sur 12 blindés face au 4ème Corps blindé de la Garde le 14 janvier durant la nuit. La ville est prise par les Soviétiques. Au sud, des éléments de la 75ème Division d'infanterie, installés sur la ligne 1 2 depuis peu, doivent reculer encore vers la ligne B 1 cette fois, à 30 kilmètres de là. Cette unité vient de débarquer à Cracovie. Seul au dessus de la 75ème Division d'infanterie en retraite, les Allemands arrivent à avoir un succès avec le Fliegerkorps VIII revendiquant 13 chars détruits par les Focke Wulf F 8. Sans doute des carcasse s de l'avant garde du 1er Corps blindé de la Garde à 25 kilomètres de Cracovie.
L'avancée soviétique fait que la 17ème Armée allemande craint tout de même pour ses arrières. Les 40 bataillons du Volkststurn avec leurs 30 000 hommes des lignes A 2 et B 1 B2 ne sont plus. Certains ont 100% de pertes, donc tués, prisonniers ou blessés. Au lieu d'écouter Guderien qui lui demande d'amener plus de monde e Haute SIlésie, Hitler garde les SS en Hongrie et achemine l'unité la plus prsetigieuse, la Panzerkorps Grossdeutschland, vers la rive nord de la Pilica pour attaquer les Soviétiques de flanc. Cela ne change rien car ce corps ne peut pas arriver sur place avant le 19 janvier 1945. Surtout que Joukov a déjà passé la Pilica. Von Luttwiz de son côté, prend l'assaut de Joukov et de son 1er Front de Biélorussie et il le sait d'avance. Il demande au Groupe d'Armées A ou qu'il puisse faire en sorte que son LVIème Panzerkorps recule de 20 kilomètres pour contrer une éventuelle attaque venue du sud, voit qu'on lui subordonne l XXXXIIème Corps de la 4ème Armée Panzer pour ensuite disposer en potence avec son LVIème Panzerkorps. Contre la préparation d'artillerie soviétique qui arrive, il fait reculer sa réserve blindé, à savoir le XXXXème Panzerkorps, et concentre cette unité sur les arrières de la 6ème V.G.D. Face à la tête de pont de Pulaway, un groupe de combat de la 10ème PanzergrenadierDIvisionen du colonel VIal doit résister ainsi que 2 bataillons diviionnaires de Sturmgeschutze. Sachant que le XXXXème Panzerkorps doit se battre devant la tête de pont de Magnuszew. Les commandants de régiments et bataillons trouvent que la position HKL est bien conçue et qu'il ne faut pas l'abandonner. Le 13 janvier, Von luttwitz inspecte la jonction entre la 251ème Division d'infanterie et la 6ème V.G.D. car pour lui c'est le point faible. L'artillerie allemande débute sa préparation à minuit face à ce qu'on croit être des concentrations soviétiques.

Côté soviétique, les commissaires politiques tinnent leur meeting. On vérifie le matériel, les jauges, les magasins, etc... Le mauvais temps fait qu'il y aura bien moins de missions que prévues. 85 seulement au lieu des centaines prévues. Joukov dispose de 53 000 tonnes d'obus pour cette préparation d'artillerie au total. La coup principal part de Magnuswzev et le coup secondaire de Pulaway. Les deux têtes de ponts on respectivement 50 et 30 kilomètres de diamètre. Les 2 attaques ont lieu au même moment pour disperser la réserve allemande. A 8 heure 30 du 14 janvier 1945, la préparation d'artillerie commence. Ca c'est pour ce qui est de la tête de pont de Pulaway. A 10 heures 30, les brigades de chars de la 33ème et 69ème Armées attaquent, suivies de l'infanterie soviétique. Les premiers champs de mines disparaissent à cause des obus soviétiques. La 17ème Division du major général Sachsenheimer doit retraiter. La contre attaque de la 214ème Division d'infanterie allemande ne donne rien. L'artillerie soviétique fait des ravages. Le groupe de combat de la 10ème PanzergrenadierDivision éclate en plusieurs petits groupes sous le choc. Les défenses du LVIème Panzerkorps sont ruinées par les Corps d'infanterie soviétique. Du côté de Magnuszew, Joukov innove tout comme Koniev, sur conseiller du colonel général Kazakov, maître canonnier du 1er Front de Biélorussie. La solution trouvée c'est un assaut en deux temps. D'abord une violente et courte préparation d'artillerie après la reconnaissance en force de nuit. La deuxième c'est que si la résistance reste importante, il faut une deuxième préparation d'artillerie plus longue de 70 minutes. Si la résistance est faible, c'est l'assaut général avec le barrage roulant d'accompagnement. Les meilleurs éléments de l'infanterie de chaque division soviétique mène la reconnaissance.

1 à 2 bataillons lourdement armés avec lance flammes, mortiers de 82 mm et mitrailleuses accompagnées par des canons automoteurs ainsi que par des chars. Avant la préparation d'artillerie, ce sont des chansons populaires russes et des marches militaires. Les sapeurs déminent 800 passages pour l'infanterie avec 90 000 mines antichars et anti personnels dégagées. Toujours de la brume donc pas autant de missions aériennes que prévues. La 5ème Armée de Choc doit s'assurer des passages sur la rivière Pilica, zone d'attaque la plus difficile du 1er Front de Biélorussie. A 8 heures 30 du 14 janvier 1945, l'artillerie commence à donner. Et c'est encore pire que du côté de Koniev car concentrée sur les couloirs étroits qu'emprunteront les 22 bataillons soviétiques renforcées. Et le barrage se déroule sur 16 kilomètres jusqu'à une profondeur de 7 kilomètres. La durée du tir est de 25 minutes. 500 000 fusée et d'obus sont deservés. L'artillerie s'arrête à 8 heures 55. Les 22 bataillons et 25 compagnies d'assaut en profitent pour quitter leurs positions de départ. Les fusiliers repèrent les piquets de déminages et vont dans les allées. Les fantassins accrochés aux T 34 85, guettent les lueurs de départ des mitrailleuses allemandes et des pièces antichars suivantes. Ils guident le feu en retour. Les pièces automatiques encore en place sont muselées par les tirs tendus. 2 kilomètres derrière la ligne défensive, les Allemands sont sur la deuxième ligne. Dans les régiments de Volksgrenadier, les 6ème et 45èmen près de 20 000 hommes, ont eu 30% de pertes dans les régiments 18 et 37 de la 6ème V.G.D. Il faut bien comparer ça à 1941 et 1942 où l'artillerie soviétique était répartie de manière rigide en unités spécialisées dans l'appui infanterie, les frappes en profondeur, la contre batterie,etc.…

Il faut attendre 1943 pour qu'une réorganisation redistribue les pièces d'artillerie entre des groupes placés au niveaux de l'Armée, du Corps, de la division, du régiment et aux ordres des commandants de ces unités. Ce qui fait que ces groupes peuvent désormais faire tout type de mission selon celui qui commande. A cela s'ajoute le nombre croissant de téléphones et de radio ce qui facilite la communication et la coordination. Pour revenir à la deuxième ligne allemande, on y retrouve 8 compagnies de PAK lourde, 91 pièces de 7,5 cm et 96 pièces de 8,8 cm. Malgré cela, grâce au bombardement, les lignes téléphoniques sont coupées sur 7 kilomètres de profondeur. Et les points d'appui ne peuvent pas se couvrir mutuellement. A la gare de Grabow, la 5ème Armée de Choc tombe sur un os mais Kosenko, commandant de l'artillerie de l'armée, avait prévu cela et un coup de téléphone plus tard, 3 brigades d'artillerie constituées de 180 pièces lancent 1 250 obus en 5 minutes sur le point fortifié qui est détruit. Sources : " Red Army Officers Speak, " page 12 et G Peredelskiy et G Korochilov " L'artillerie durant l'opération Vistule Oder " VIZh numéro 1, janvier 1985, page 32.

Il existe un témoignage intéressant aux pages 31 et 32 du même ouvrage sur l'artillerie durant l'opération Vistule Oder. La majeure partie du 6ème V.G.D. est détruit dès midi avec 200 hommes sur 2000 encore en vie au régiment 58 notamment. Sans oublier un régiment d'artillerie et de Nebelwerfer écrasés sous les chenilles de chars. La 61ème Armée soviétique et la 5ème Armée de Choc à gauche ont déjà pris des têtes de pont de l'autre côté de la Pilica et avancés de 12 kilomètres. L'action du XXXXème Panzerkorps reste le seul espoir de von Luttwitz. Pour revenir à la 5ème Armée de Choc, il faut savoir que l'assaut général est donné à 9 heures 45. Sa 94ème Division de fusiliers de la Garde du colonel CHostazki perce la HKL et avance de 3 kilomètres. Puis après midi c'est la 94ème Division qui entre en action sur le point fortifié de Boska Wola sur la GKL. Mais on y trouve des mitrailleuses et des PAK. Mais le berge est escaladée. Derrière le fossé antichar, une cinquantaine de SU 85 et IS 2 les couvrent en tirant cadence maximale sur le village. La cours d'eau de la Pilica finit par être atteinte. Mais là aussi on trouve une ligne de défense solide. Les Gardes du 283ème Régiment doivent élargir la tête de point. Ce qui est fait à 17 heures de la même journée avec un autre franchissement. Mais sans artillerie, Firstov donne l'ordre à Chostazki de s'enterrer pour la nuit. la 5ème Armée de Choc a avancé de presque 20 kilomètres sur 12 kilomètres de large. Près du village de Budy Michalovskié, à 16 heures, le 2ème batailon de la 220ème Brigade blindée, monté par une compagnie du 270ème Régiment de la Garde du lieutenant colonel Petrov, profite du bruit provoquée par l'artillerie soviétique longue portée pour prendre un chemin jusqu'à une colonne de véhicules allemands se dirigeant vers un pont de 60 tonnes.

L'attaque est décidée. Et le feu des chars et fusiliers protègent une section de pionniers qui fait 300 mètres à pied. Une partie va à l'entrée du pont et tue le soldat allemand censer faire détonner le pont. Les charges de démolition sont arrachées. Mais il faudra 40 minutes de combat et des dizaines de morts pour que le bataille soit finalement sauvé par le 270ème Régiment de la Garde qui fait reculer les Allemands. Le matériel est abandonné sauf les armes individuelles. Le 9ème COrps prend ensuite d'un pont de 20 tonnes à Biala Gora. Les 248ème et 301ème Divisions de fusiliers, la nuit,franchissent avec l'artillerie légère et les SU 76 derrière. Le 32ème Corps franchit aussi plus difficilement. Mais le matin à 9 heures 30, une contre attaque allemande a lieu. Mais des Sturmgeschutze sont détruits. Et les blindés soviétiques avancent jusqu'au carrefou de Goszczyn. La 25ème Division Panzer va sur les 2 rives de la Pilica et attaque de front les éléments de la 5ème Armée de Choc avant la nuit. C'est là que Joujov peut lancer la 2ème Armée de tanks de la Garde vers Kutno route Posen car la 5ème Armée de Choc a pris des passages de la Pilica. A journée plus tard, la 1ère Armée de tanks se met en marche, le temps que Tchouikov sécurise son flanc sud. La préparation d'artillerie à 11 heures du 14 janvier 1945 puis le 15 janvier achèvent la défense allemande et font que les éléments de la 19ème Division Panzer reculent. La 25ème Division Panzer s'engage finalement le 15 janvier par le sud face aux têtes de pont sur la Pilica. Mais l'artillerie soviétique met les blindés allemands ainsi que leurs canons automoteurs en difficulté. Plus des tirs d'obus de la division d'artillerie du général Kovalevski et ses 356 tubes. Sans oublier l'arrivée de Sturmoviks par la suite.
La Pilica est franchie avec le 9ème et 12ème Corps blindés de la Garde devant le 1er Corps mécanisé dirigé par Krivoschien. Soit 873 chars et canons d'assaut. Le 25ème Division Panzer est menacée d'être prise en tenaille. Du côté de Pulaway, l'introduction des armées blindées est plus rapide avec les 33ème et 69ème Armées soviétiques passées outre la défense allemande. Ce qui fait que l'après midi du 14 janvier, Joukov décide d'engager les 9ème et 11ème Corps blindés et de leur faire traverse rsepectivement l'infanterie de la 33ème Armée et celle de la 69ème Armée. Avant l'attaque chaque corps blindé se divise en deux colonnes marchant parallèlement le long de 2 itinéraires repérés. Le tout sans embouteillage et accident par rapport à l'infanterie. Il s'agit d'avancer rapidement mais pas trop pour qu'il y ait toujours un liens avec les unités voisines pour réagir efficacement face à une contre attaque allemande. L'ordre évite la dissociation observée souvent par le passé entre l'infanterie, l'artillerie et les chars, qui a fait que la Panzerwaffe a souvent été supérieure aux armées blindés soviétiques et ce jusqu'en été 1944. Pas étonnant qu'il y ait eu une avancée pareille. Et l'échelonnement permet grâce à l'intégration du génie, citernes et ateliers mobiles de progresser à allure modérée mais constante longtemps et sans érosion mécanique excessive.

Il faut bien comprendre que les Soviétiques eux mêmes ne s'attendaient pas à une avancée aussi rapide. Du coup, l'état major doit refaire les planning. De base l'objectif était Posen. Mais le 20 janvier, l'opération se transforme en Vistule Oder et non Vistule Posen. La première phase doit faire en sorte que le 1er Front Ukrainien arrive sur la ligne Cracovie Czestochowa pour le 19 janvier, tout comme à cette même date, Joukov doit avoir pris Lodz. Ensuite la deuxième phase a pour objectif respectivement la ligne Breslau Oder le 30 janvier pour Koniev et la ligne Bromberg Posen le 2 à 4 février au plus tard. Sauf qu'ils seront encore plus rapides que le calendrier remanié. Les Armées de tanks progressent selon les secteurs de 50 à 80 kilomètres par jour contre entre 25 et 30 kilomètres pour ce qui est des Armées combinées. hitler décide d'amener des unités de Slovaquie, Pursse Orient, Courlande et Hongrie pour défense la Haute Silésie. L'avancée rapide fait qu'il est possible de s'emparer de moteurs, d'avions neufs et d'essence en grande quantité. Au sud de Posen, la 1ère Armée de tanks de la Garde fait main basse sur 700 avions sur plusieurs aérodromes. Même si la Stavka a du mal à croire ce chiffre. La commission spéciale confirme cependant. Source : Christophe Duffy " Red Storm ". Page 101. Même si la majorité d'entre étaient des appareils cannibalisés en atteinte de réparations lourdes voire d'être dépecés. En parlant d'aviation allemande, il y a des pertes élevées à cause des jeunes pilotes inexpérimentés appelés à la hâte. Respectivement, 32 et 107 pertes d'avions le 19 et le 31 janvier 1945.

Le 16 janvier la nuit, la brigade de tête du 9ème Corps blindé de la Garde appartenant à la 2ème Armée de tanks de la Garde entre dans Sochaczew qui est une ville carrefour sur la Bzura 50 kilomètres à l'ouest de Varsovie par où passent la grand route et la voie ferrée à haut débit vers Posen. Varsovie est encerclée aux trois quarts. Bogdanov laisse une brigade blindée pour protéger les aviateurs qui décolleront de l'aérodrome de Sochaczew nouvellement prise pour le protéger jusqu'à Warthe. Des barbelés et un fossé antichar protégent Varsovie. La 337ème Division de Volksgrenadier recule comme la 251ème Division à sa droite, qui fait face à la 61ème Armée soviétique. La 1ère Armée polonaise est impliquée, elle qui attaque depuis Jozefow sur la rive orientale de la Vistule. Von Luttwiz demande la permission d'abandonner Varsovie car le XXXXVIème Panzerkorps risque d'être encerclé. Il demande que ses troupes reculent sur la position A 2. L'ordre d'évacuation de Varsovie est reçue à 20 heures 13 de la même journée. Le XXXXVIème Panzerkorps doit percer vers le nord ouest et faire la jonction avec l'aile sud du Groupe d'Armées Centre vers Wyszogrod sur le confluent Bzura Vistule. L'OKH confirme l'ordre de retraite. Mais Guderian raconte à Hitler que l'évacuation est en cours. Du coup il ordonne que l'ordre d'évacuation soit contremandé Ce contre ordre ne vient qu'à 23 heures. A ce moment là il est trop tard. Côté soviétique, un groupe de bombardiers Pe 2 détruise le pont carrefour d'Inowlodz sur la Pilica. 5 000 véhicules allemands sont bloqués dans leur fuite. Le génie tente de réparer. Mais les Sturmoviks et les Pe 2 détruisent 500 engins allemands. Cette chnique est répétée sur l'axe Skierniewice Tomaszow, Radom Opoczno et sur la route de Radomsko.

Harpe est renvoyé. C'est Schorner qui le remplace, lui qui dirigeait jusque là le Groupe d'Armées Nord. Les 3 plus proches collaborateurs de Guderian sont arrêtés. 2 sont mutés au front tandis que le troisième, von Bonin, va en camp de concentration. Les SS et la Gestapo interrogent Guderian 3 jours plus tard. Le haut commandement de l'Armée allemande est en phase de décomposition avancée. Les ordres ne sont plus indiscutées. Et les liaisons sont compliquées. Hitler et ses généraux continuent à ne pas être d'accord, etc... Même les généraux entre eux d'ailleurs ne partagent pas le même point de vue. Source : Warlimont " Im Haptquartier " A la page 532, on voit que le 21 janvier, Hitler publie sa directive qui met les chefs de groupe d'armées et d'armées totalement sous son contrôle. Le 16 janvier, la 1ère Armée de tanks de la Garde se trouve de l'autre côté de la Pilica avant de rouler 70 kilomètres le 17 janvier. Sa 65ème Brigade blindée est stoppée par des tirs venant de batteries camouflées sur la rivière Radomka à Przysucha. Suite à un appel radio des Sturmoviks viennent détruite les canons allemands. A leur droit, la 8ème Armée fait 30 kilomètres le 16 janvier et entre 35 et 40 kilomètres le 17. Rawa Pazowiecka est pris. Lodz à seulement 12 kilomètres. Cette ville est défendue par la 25ème Division Panzer, la PanzerDivisionen Hermann Goering et la PanzerFrenadier Brandenburg, le tout sous la direction du Panzerkorps Grossdeutschland du général van Saucken.
Il faut laisser le temps aux unités allemandes parties de la Vistule de les rejoindre. Sur la route entre Opoczno et Tomaszow, un pilote de Po 2 repère un embouteillage de plusieurs milliers de véhicules. Plus de 200 Sturmoviks et Pe 2 attaquent 4 heures durant en plusieurs vagues. Des milliers de véhicules sont détruits dont une quinzaine de chars. A Radom, 12 chars et 120 camions allemands sont détruits. La 25ème DIvision Panzer est largement réduite par les attaques aériennes soviétiques. 3 431 missions aériennes côté soviétique ce 16 janvier quand même. Et ce rien que pour la 16ème Armée aérienne qui vole au dessus des troupes de Koniev. Le VIIIème Fliegerkorps laisse 18 appareils. Des combats ont lieu entre Focke Wulf 190 F 8 d'un côté et des La 5 et Yak 9 de l'autre. Le lieutenant Otto Hulsch, 34 destructions de chars soviétiques, est tué. Pour revenir au Panzerkorps Deutschland, il est fait le 10 janvier 1945 constitué des PanzerGrenadierDIv Grossdeutschaldn et Brandeburg. Il va à Praschnitz en Prusse Orientale. La Brandenburg du côté de Lodz. Il s'agit de stopper les russes sur la ligne A 2. Le 13 janvier, la PanzerDivisionen Herman Goering est retirée de Prusse Orientale avant d'être le lendemain envoyée en Pologne par train tout comme la Brandenburg via Deutsch Eylar et Thorn. Les gares sont pleines de civils allemands qui fuient vers l'ouest. Les régiments de chars arrivent dans 3 gares différentes entre Lodz et Kutno. A Lodz des wagons remplis de matériels sont détruits par un raid aérien. Avec des centaines de civils morts côté allemand également sur les quais. Les KG freinent les T 34 mas les arrières sont coupées à partir du 16 janvier 1945.

La vérité c'est que les allemands étaient foutus bien avant l'échec de Barbarossa.
Contrairement à la croyance populaire, la majorité de l'armée Allemande était ni motorisée ni mécanisée. Durant le 1er été sur le front de l'est les pertes étaient déjà graves mais surtout les hommes usés par les marches forcées car au moins 1 millions d'homme étaient en retard sur les chars et les unités mécanisées.

Après Kursk c'est de la lutte pour leur survie, mais les allemands n'avaient aucune chance de conquérir l'URSS.

La retraite du Panzerkorps GD avec les 19ème et 25ème Divisions Panzer se fait lentement. Kutno tombe le 18 et Lodz le 19 janvier. Malgré quelques coups de pattes allemands, l'avancée soviétique est inévitable. Les embuscades ne suffisent pas. Ils ne servent qu'à ralentir. A l'image de celui mis en place par Wolfgang Hartlet qui dissimule ses Panthers sous des abris de branchages de part et d'autre de la route prise par les Soviétiques. 4 heures de gagnées tout au plus. La PanzerDIvisionen HG peut reculer jusqu'à l'Oder. Le Panther de Hartlet est détruit lors d'un duel contre un IS 2. Concernant Lodz, a noter que sa chute montre que les Soviétiques ne veulent pas perdre de temps. La brigade de tête du 8ème Corps mécanisé attaque le faubourg de Zgiertz au nord ouest le 18 janvier, fait partir les défenseurs et coupe les communications vers l'ouest. Il faut couper les défenseurs de la ville des éléments du Panzerkorps GD du nord ouest derrière Kutno et au sud à Pietrikau. Pour prendre une ville on a besoin non pas de chars mais d'infanterie motorisée, le tout sécurisé par des canons d'assaut et des canons antichars. Berlin étant juste l'exception à la règle. Du coup la majeure partie de la brigade repart à l'ouest. Les Armées blindées soviétiques n'effectuent par des encerclements contrairement aux Allemands. Car il y a une différence entre l'objectif tactique et l'objectif opératif. La mission de l'Armée de tanks est justement de niveau opératif. Il faut s'enfoncer dans les profondeurs de l'ennemi et ravager ses possibilités de défense, et prendre toujours plus d'espace. Au sud de Lodz, les 9ème et 11ème Corps blindés font face aux éléments avancées de la HG et de la Brandenburg. A leur gauche, les 3 corps de la 4ème Armée de tanks. Devant Lodz, le 18 janvier, arrive la 8ème Armée de la Garde.

Mais à partir du 19 janvier, l'avancée soviétique devient encore plus rapide. En effet au nord, la 2ème Armée de tanks de la Garde flanc gardée par le 2nd Corps de cavalerie, atteint la source de la Netze sur le Notex, un affluent sur la Warthe. Les 47ème et 61ème Armées, la 5ème Armée de Choc se trouvent 50 kilomètres derrière. Cela les oblige à trouver des ressources mobiles pour former un détachement précurseur pour garder le contact avec les armées blindés. La 5ème Armée de Choc utilise pour cela la 1006ème Régiment porté de fusiliers de la 266ème Divisions ainsi que la 220ème Brigade blindée indépendante, plus le 360ème Bataillon indépendant de canons autopropulsés, et les IS 2 du 89ème Régiment blindé lourd indépendant. A cela s'ajoute un régiment de FLAK, un bataillon de mortiers lourds, le 507ème Régiment d'artillerie antichar ainsi qu'une compagnie du génie motorisée. Cela fait 500 fantassins, et 90 chars dont 21 chars lourds IS 2. Sur la route Varsovie Posen, la 1ère Armée de la Garde approche Kolo. Une partie de l'armée longe rive droite vers Posenet l'autre prépare à franchir pour aller à gauche. De l'autre côté de la Warthe il y a des unités du Volkssturn et des unités de l'opération Gneisenau. Le pont de Kolo a sauté. Pas celui de Chelmno. Le service de renseignement de la 5ème Armée de Choc exagère le résultat de la mission tout de même. Source : Red Army Officers Speak Page 97.

Concernant la 2ème Armée de tanks de la Garde, elle longe la rivière Notec vers la cité de Schneidemuhl, qui barre l'accès à la Poméranie. Le 23 elle se trouve devant la ville et le 24 les unités se regroupent. A droite, le 2nd Corps de cavalerie de la Garde est devant Bromberg, qui a 100 000 habitants. Une unité allemande défend la ville mais le 9ème Corps blindé les prend au dépourvu par l'ouest. A la fin du 24 janvier, la ville est aux mains des soviétiques. A gauche, la 1ère Armée de tanks de la Garde avance à 35 kilomètres de Posen. La population tente de s'échapper par trains. Le 21 janvier, Hitler déclare la ville " forteresse." . C'est le général de police Mattern qui doit la défendre. Le lendemain, la tentative de prendre la ville par un coup de main par la 1ère Armée de tanks de la Garde échoue à cause des 15 000 hommes des services arrières, police locale, Groupe d'Armées A et des bataillons de Jeunesses Hitlériennes. Sans oublier les 17 bataillons du Volkssturm. Finalement la 1ère Armée de tanks reçoit l'ordre de contourner la ville histoire que la 8ème Armée de la GArde et la 69ème Armée soviétique 80 kilomètres derrière, puissent s'en emparer. Le 24 janvier, la ligne Bromberg Posen est atteinte par le 1er Front de Biélorussie, une semaine plus tôt que les plannings prévues. Au point où Staline demande à Joukov s'ils ne vont pas trop vites. AInsi le 25 janvier, Tchouikov laisse son 29ème Corps avec son artillerie pour investir Posen. Les 2 autres foncent vers l'ouest pour soutenir la 1ère Armée de tanks de la Garde. Il ne faut pas qu'il y ait trop de distances entre les Armées de tanks et les Armées combinées derrière. Cela irait à l'encontre des préceptes de l'art opératif soviétique.

Le 24 janvier, la 2ème Armée de tanks passe la Notec au sud ouest de Schneidemuhl sur la PIla et commet un Corps pour tourner la cité. La 61ème Armée soviétique fait la même chose par l'est. Les 26 000 défenseurs de la cité sont piégés. Les 52 000 civils tentent de fuir. Mais Rybalko continue de foncer vers l'Oder. Czamiaku, carrefour important, tombe aux mains des Soviets le 26 janvier grâce à l'encerclement de 2 brigades. Le 27 janvier, Kreuz est dépssé. Les blindés s'arrêtent juste pour faire le plein ou détruire quelques obstacles gênants. Le 28 janvier, on se bat contre le groupe de combat Scherer approchant aux bois de Kreuz et à la rivière Dragge. Berlinchen chute le 29 janvier tandis que la même journée, Landsberg, ville de 50 000 habitants, est prise par l'Armée rouge également. C'est le 31 janvier que l'Oder est atteint. La tête de pont est bâtie au nord de la forteresse de Krustrin. Du côté de la 1ère Armée de tanks en revanche, les choses deviennent plus difficiles avec la ligne de Meseritz suivant en gros la frontière germano polonaise de 1939. C'est une zone défendue, faite de cours d'eau, lacs, glaciers et surveillée par des positions fortifiées et bétonnées. Les obstacles antichars sont là également. De quoi arrêter une Armée de tanks. Sans oublier les soldats allemands en retraite dans les bois. Selon un rapport remis à l'OKH le 16 janvier 1945, il y a 6 divisions d'effectif minimum que devrait compter la garnison.
Le 23 janvier, la Warthe est franchie par la 1ère Armée de tanks au sud de Posen. Elle fait la jonction avec le 11ème Corps blindé. Le 27 janvier, elle est devant la zone fortifiée. Les bataillons des 433ème et 463ème Divisions allemandes occupent la ligne de manière discontinue. Certains ponts et certaines barrières antichars sont ouverts. Ce qui n'est pas le cas partout. Notamment à Starpel à 10 kilomètres au sud ouest de Meseritz. On le voit notamment à la page 109 de l'ouvrage " Red Storm " de Christophe Duffy. Une autre source intéressante est A. Kh Babadjanian, " Dorogi Pobedy ". Pages 208 à 220. Et finalement, l'avancée soviétique peut reprendre le 30 janvier 1945. Le général Winter demande à ce que la priorité absolue soit la défense de Berlin, qu'importe le prix à payer en Hongrie ou à l'ouest. Mais Hitler refuse à cause de la présence en hongrie et Autriche des zones pétrolifères. Hitler pense encore qu'une guerre longue est possible. Les généraux de l'OKH eux, ne pensent plus qu'à sauver Berlin, peu importe que les alliés occidentaux puissent avancent tranquillement jusqu'en Allemagne. Hitler donne l'ordre de renforcer les ailes en Silésie au sud ou Prusse Poméranie au nord ce qui fait que la direction soviétique se demande s'il faut s'en inquiéter ou ignorer ce facteur et foncer sur Berlin malgré le risque pesé sur les flancs. Finalement, l'Armée rouge se décide à réduire les forces allemandes sur les ailes.

Autant Joukov y arrive relativement facilement, autant Koniev a plus de difficultés à aller sur l'Oder. Le 31ème Corps blindé entre dans ls faubourgs de Czestochowa le 16 janvier. Pendant ce temps, le 7ème Corps blindé de la Garde de la 3ème Armée de tanks de la Garde tourne vers le nord. A sa droite, dans les bois on trouve des soldats en retraite de la 4ème Armée Panzer détruite. A la fin de la journée du 17 janvier, Czestochowa est abordée par l'Armée rouge. Harpe ainsi que l'état major du Groupe d'Armées A parvient tout juste à s'enfuir et à se réfugier sur l'Oder, à Oppeln. La plupart des Gryppenfhurer n'ont pas d'expérience du combat. 1 sur 3 a moins de 17 ans et 1 sur 2 en a 50 ou plus. Sans oublier ceux qui sont malades. Source : Viktor Paschenda. Cité par Georg Gunter. " Letzter Lorbeer " Page 81. Cracovir est approchée par la 59ème Armée combinée soviétique avec le 4ème Corps blindé de la Garde. Le VIIIème Fliegerkorps et ses roquettes antichars Panzerblitz 1 tentent de freiner comme ils le peuvent. Mais 5 avions sont aabattus et 3 autres détruits pour une attaque du terrain de Glinik. Pour seulement 7 chars russes détruits. Ordre est donné par Himmer à Schulz de défendre la ville jusqu'au bout.La 13ème Brigade de la Garde du 4ème Corps blindé atteint la Vistule à l'ouest de Cracovie une fois la route et voie ferrée vers la SIlésie coupée. La ville chute aux mains des Soviets le 18 janvier. Les charges de démolition n'ont pas pu être activées. Les 18 et 19 janvier, la 3ème Armée de tanks de la Garde fait 110 kilomètres. Elle est la plus avancée des 4 Armées de tanks. La Warthe est franchie malgré la présence de troupes du Volkssturm. Pareil pour ce qui est de la Prosna. Malgré la fortification de cette dernière et les réseaux de barbelés plus les barrières anti chars.

Le 05 février 2024 à 00:28:48 :

Le 05 février 2024 à 00:25:17 :
L'URSS a tenu grâce à l'Amérique c tout ,
Les anglais idem, sans les US ils étaient asphyxiés par les U BOOT et auraient lâché l'Afrique

Evidemment sans l'URSS les Allemands auraient gagné sur le front ouest sans trop de soucis,

" L'URSS a tenu grâce à l'Amérique c tout , "

Comme si sans les US les Allemands auraient forcément gagnés en URSS alors que lors de la contre offensive de Moscou en décembre 1941, l'aide américaine ne se faisait que très petitement ressentir. https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366209-risitas24.png

elle n'était pas arrivée du tout

Données du topic

Auteur
Le_grand_batman
Date de création
4 février 2024 à 23:55:19
Nb. messages archivés
64
Nb. messages JVC
47
Voir le topic sur JVC

Afficher uniquement les messages de l'auteur du topic

En ligne sur JvArchive

JvArchive compagnon

Découvrez JvArchive compagnon , l'userscript combattant la censure abusive sur le 18-25 !