Dans les religions abrahamiques, Dieu est souvent présenté comme bienveillant, souhaitant le bien de ses créatures. On le perçoit comme l'architecte de notre monde et de l'humanité. Cependant, quand on observe le monde de plus près, on s'aperçoit qu'il est empreint de chaos, de brutalité, et est source de nombreuses souffrances, inégalités et injustices. Certains individus sont même condamnés dès la naissance.
Il est difficile d'invoquer le libre arbitre comme argument. Certes, nous ne vivons pas dans un monde où tout est absolument déterminé. Néanmoins, un grand nombre de nos actions et de nos destins sont influencés, voire dominés, par des facteurs tels que l'environnement, la génétique ou le milieu social. En réalité, nous contrôlons bien moins de choses que nous pourrions le penser.
Alors, souvent, on fait référence au récit de la Genèse pour expliquer la nature humaine. On parle du fruit défendu, de la tentation par le serpent. Selon cette histoire, l'homme a mangé le fruit interdit et a ainsi acquis la connaissance du bien et du mal. Mais il y a deux points essentiels à considérer ici.
Premièrement, au moment où Adam et Ève mangent le fruit, ils sont dans un état d'innocence pure. Ils n'ont pas la pleine conscience des conséquences de leurs actes. Ils se laissent tromper, certes, mais de leur perspective, ils n'ont rien fait de mal intentionnellement. Alors, on peut se demander : pourquoi un Dieu bienveillant choisirait de punir des êtres fondamentalement innocents?
Deuxièmement, il y a cette notion de punition collective. Pourquoi Dieu punirait-il des milliards d'individus pour l'erreur d'un ou deux d'entre eux? C'est comme si dans une classe, un élève commet une faute, et tous les autres sont punis pour son acte. Pourquoi devrions-nous porter le fardeau des erreurs d'autrui?
Les actions et comportements du Dieu biblique entrent même en contradiction avec les enseignements christiques. Ces derniers prônent la compassion, le pardon et d'autres valeurs bienveillantes. À aucun moment, les enseignements du Christ ne nous invitent à la cruauté ou à la punition aveugle. Au contraire, on nous incite à pardonner, même à notre pire ennemi. Cela contraste fortement avec les actions d'un Dieu qui, dans certains récits, agit de manière opposée.
On peut comparer cela à l'éducation d'un enfant. Un enfant grandit et s'épanouit grâce à l'amour, au partage, à la communication et à l'apprentissage. Il n'est pas bénéfique de le guider à travers la vie avec des punitions sévères, surtout s'il est innocent ou n'a pas conscience de ses actes à un moment donné. Punir un innocent n'a pas de sens. Cependant, il peut être justifié de réprimander quelqu'un qui a agi en toute connaissance de cause.
On peut également évoquer l'idée d'un Dieu qui accepte le repentir. Dieu serait prêt à pardonner même les plus grands criminels, ceux qui ont commis des atrocités en toute connaissance de cause, s'ils se repentent et se tournent vers lui. Pourtant, si l'on se réfère à la Genèse, ce même Dieu condamne toute l'humanité, soit des milliards d'individus, pour un acte qui, premièrement, ne semble pas si grave, et deuxièmement, est commis sans pleine conscience ni compréhension des conséquences.
Ce contraste est profondément paradoxal et semble contradictoire avec l'idée d'un Dieu bienveillant. C'est également assez incohérent dans son ensemble.
Il est également notable que, Dieu puisse punir des innocents pour des fautes qu'ils n'ont jamais commises, et ce, sans même avoir eu connaissance des conséquences de leurs actes. Et que donc, une grande partie, voire la majorité, pourrait finir par souffrir éternellement dans un lac de feu.
Cela nous amène donc à une question cruciale : qui jugera ce Dieu au comportement de psychopathe ? Ne devrait-il pas lui-même être soumis à un jugement ? Il est facile de condamner autrui, de lui infliger des souffrances, ou de décider pour lui. Mais avant tout, ne devrait-on pas se remettre en question, se regarder dans le miroir et appliquer à soi-même les règles que l'on impose aux autres ?
Ce Dieu semble être capricieux, narcissique et impulsif. Il dégage une volonté dominante de contrôler tout ce qui est en son pouvoir. Pire encore, il exige la soumission totale de ses créatures, sous peine de sanctions éternelles.
Pour résumer, il crée des êtres humains, les condamne pour des actes qu'ils n'ont pas commis, les fait souffrir toute leur vie et, pour couronner le tout, les destine à une éternité de tourments.
Ces individus n'ont jamais demandé à être créés. Ils n'ont pas choisi cette existence. Et pourtant, ils sont condamnés pour des faits qu'ils n'ont pas commis, après avoir enduré une vie pleine de souffrances. Ils pourraient même continuer à payer pour cela dans l'au-delà. Qui, alors, se chargera de juger ce Dieu?
Honnêtement, tout en respectant les croyances de chacun, il est difficile de ne pas relever certaines incohérences. Ce que je perçois, c'est un Dieu qui semble avoir une soif insatiable de contrôle sur chaque aspect de sa création. Loin d'être bienveillant envers ses créatures, son comportement évoque davantage celui d'un narcissique psychopathe. C'est troublant.
On pourrait même avancer qu'il ne désire pas réellement le bien-être de ses créatures. Au lieu de cela, il semble privilégier leur soumission absolue. Si elles lui obéissent, tout va bien. Mais si elles s'écartent de son autorité, indépendamment de la bonté ou des actions de l'individu, elles sont rejetées de son paradis. Cette attitude est à l'opposé total de la bienveillance et des enseignements du Christ.
Il existe indéniablement un aspect psychologique lié à la croyance en un être supérieur bienveillant. L'idée qu'un tel être nous protège, nous guide, et nous promet un paradis après la mort offre un sentiment de sécurité et de sérénité à de nombreuses personnes. C'est une sorte de refuge pour l'esprit.
À l'inverse, l'idée que notre planète pourrait être une sorte de prison pour nos âmes ou que nous pourrions être le produit de manipulations extraterrestres est déconcertante. Une telle vision engendrerait une grande détresse psychologique, de l'anxiété, et un sentiment de dépossession de sa propre existence.
L'uniformisation des croyances a certainement joué un rôle dans la cohésion sociale à travers les âges. Elle a offert un cadre commun de valeurs et de normes, et en ce sens, elle a contribué à la paix sociale. Mais d'un autre côté, elle a aussi été utilisée pour contrôler les masses, pour les maintenir dans l'ignorance et éviter toute remise en question du système en place.
L'idée que tout est déjà défini, que les grandes questions existentielles ont déjà reçu des réponses, offre un certain confort. Pour beaucoup, cela élimine le besoin de chercher, de questionner, et de douter. Cela offre une route toute tracée, un chemin bien balisé dans le vaste univers de l'inconnu.
La croyance en un Dieu ou en des doctrines religieuses apporte sans aucun doute un bien-être psychologique à de nombreuses personnes.
Le 17 octobre 2023 à 21:18:27 Donath a écrit :
J'aime beaucoup ton raisonnement
Merci khey, le but ici est surtout d'éveiller un peu les consciences et de remettre en question des dogmes complètement dépassés de fond en comble.
Le 17 octobre 2023 à 21:20:04 Pirum10 a écrit :
Personne ne va répondre à ton mille-feuille argumentatif (qui contient beaucoup d'erreurs d'ailleurs).
Je t'écoute.
Est-il vraiment question de morale ? Nous éprouvons des émotions, des sensations, des réactions cérébrales propres à la nature humaine, et cela s'applique à la plupart des êtres vivants. Lorsque l'on souffre, ce n'est pas une question de morale ou de philosophie. Si on te fait mal, tu ressens de la douleur, sans qu'il soit nécessaire de mentionner justice ou morale.
Dans la nature, dans les chaînes alimentaires, la vie s'embler s'appuyer sur le concept de causer du mal pour obtenir du bien. Prenons l'exemple d'un lion chassant une gazelle pour se nourrir. Pour la gazelle, être chassée est une torture, elle ressent de la peur, de l'anxiété et d'autres émotions négatives. Pour le lion, c'est une nécessité pour se nourrir et assurer sa survie. C'est donc un mal pour un bien.
L'homme, en tant qu'espèce la plus avancée technologiquement de la planète, occupe une position unique, à la fois en tant qu'acteur et observateur. Cette position nous donne une perspective singulière. La douleur est universelle, qu'on soit une proie, un humain ou n'importe quel autre être vivant. En tant qu'humains, nous observons, analysons et tirons des conclusions. Bien sûr, le simple fait qu'une théorie soit humaine ne la rend ni vraie ni fausse. Cependant, les notions de bien et de mal, de souffrance et de plaisir existent indépendamment de nous. Ce que nous, en tant qu'humains, pouvons faire, c'est mettre des mots sur ces concepts, les explorer et les comprendre mieux que n'importe quelle autre espèce. En tant qu'espèce dominante sur cette planète, nous avons la responsabilité de son devenir.
Prétendre que la morale et la justice ne peuvent exister sans la religion, c'est être gravement dans l'erreur. L'histoire elle-même est un témoin du fait que des codes moraux et des systèmes de justice ont préexisté aux religions organisées. Les sociétés anciennes, comme les Sumériens avec leur Code de Hammurabi, avaient déjà établi des principes fondamentaux de justice bien avant que les religions abrahamiques ne prennent racine.
Affirmer que la morale provient uniquement de la religion, c'est ignorer délibérément la richesse et la complexité de l'évolution culturelle et sociale de l'humanité. Les êtres humains, en tant qu'espèce sociale, ont naturellement développé des codes de conduite pour garantir la cohésion et la survie du groupe. La religion n'est qu'un des nombreux véhicules utilisés pour transmettre ces codes.
Là où la religion devient problématique, c'est lorsqu'elle est utilisée comme un outil de contrôle. En monopolisant le discours spirituel, certaines institutions religieuses ont pu manipuler les croyances et les comportements des masses à des fins politiques ou économiques. En contrôlant la spiritualité, on contrôle l'âme des gens, et par extension, leur esprit. C'est un pouvoir immense et inévitablement dangereux.
Si quelqu'un pense que la société ne peut fonctionner sans la religion comme pilier moral, il doit revoir ses bases. Les principes moraux sont intrinsèques à notre nature humaine, et non le monopole de quelconque doctrine religieuse. Il est temps d'utiliser notre cerveau, de penser de manière critique et d'examiner comment et pourquoi certaines croyances ont été imposées à nous.
Le 17 octobre 2023 à 21:18:36 :
Il existe indéniablement un aspect psychologique lié à la croyance en un être supérieur bienveillant. L'idée qu'un tel être nous protège, nous guide, et nous promet un paradis après la mort offre un sentiment de sécurité et de sérénité à de nombreuses personnes. C'est une sorte de refuge pour l'esprit.À l'inverse, l'idée que notre planète pourrait être une sorte de prison pour nos âmes ou que nous pourrions être le produit de manipulations extraterrestres est déconcertante. Une telle vision engendrerait une grande détresse psychologique, de l'anxiété, et un sentiment de dépossession de sa propre existence.
L'uniformisation des croyances a certainement joué un rôle dans la cohésion sociale à travers les âges. Elle a offert un cadre commun de valeurs et de normes, et en ce sens, elle a contribué à la paix sociale. Mais d'un autre côté, elle a aussi été utilisée pour contrôler les masses, pour les maintenir dans l'ignorance et éviter toute remise en question du système en place.
L'idée que tout est déjà défini, que les grandes questions existentielles ont déjà reçu des réponses, offre un certain confort. Pour beaucoup, cela élimine le besoin de chercher, de questionner, et de douter. Cela offre une route toute tracée, un chemin bien balisé dans le vaste univers de l'inconnu.
La croyance en un Dieu ou en des doctrines religieuses apporte sans aucun doute un bien-être psychologique à de nombreuses personnes.
je pense que Dieu n'est ni bon ni mauvais, il fais une experience avec sa plus belle création " l'humain " et nous qualifie en tant qu'observateur. Les bonnes créatures iront au paradis, les mauvaises créatures qui se corrigent ( comme des bugs en fait ) iront aussi au paradis. Celles qui veulent rester des bugs, des déchets iront en enfer. A la manière d'un créateur de jeux vidéo qui développe son jeu et qui corrige des bugs pour que les joueurs apprécient ou non
Le 17 octobre 2023 à 21:20:39 :
Le 17 octobre 2023 à 21:20:04 Pirum10 a écrit :
Personne ne va répondre à ton mille-feuille argumentatif (qui contient beaucoup d'erreurs d'ailleurs).Je t'écoute.
J'ai lu le début et j'affirme que tu ne connais pas Dieu quand tu dis qu'il peut punir gratuitement.
Et le fait que l'Homme soit sur Terre n'est pas une punition.
Ton pavé est bien sympa mais ça pourrait aussi être plus simple que ça...
Comment sait-on que Dieu est bon ? Parce qu'il a dit qu'il l'était... Comment sait-on que Dieu nous dit la vérité ?
Je dirais même, quelle obligation aurait un être divin d'être bon et de dire la vérité ?
On a aucun moyen de savoir si l'être le plus puissant du monde nous ment. Et pour ceux ceux qui sortent le pari de Pascal, ça serait drôle si le vrai test de Dieu serait en réalité de juger les êtres les plus raisonnés qui ont conclus que les "preuves" et textes religieux sont insuffisants pour déduire son existence (donc paradis pour les athées) et que croire aveuglément sans aucune preuve concrète n'est pas raisonnable (donc enfer pour les croyants)
Le 17 octobre 2023 à 21:28:22 Pirum10 a écrit :
Le 17 octobre 2023 à 21:20:39 :
Le 17 octobre 2023 à 21:20:04 Pirum10 a écrit :
Personne ne va répondre à ton mille-feuille argumentatif (qui contient beaucoup d'erreurs d'ailleurs).Je t'écoute.
J'ai lu le début et j'affirme que tu ne connais pas Dieu quand tu dis qu'il peut punir gratuitement.
Et le fait que l'Homme soit sur Terre n'est pas une punition.
C'est donc ça tes "arguments"?
Tu rationalises trop, n'oublies pas que t'as un cerveau très limité et plein de biais. Si Dieu existe, alors le comprendre dépasse de loin notre entendement. C'est exactement la même chose pour ceux qui font mumuse avec les démons et qui pensent pouvoir sortir gagnants. D'ailleurs c'est ton orgueil qui parle
Pour le reste, tout repose sur la question du libre arbitre (tant pour les hommes que pour les anges), c'est un point fondamental. C'est facile d'imaginer que tout est déterminé, et je me méfie des choses trop faciles. Mon ressenti c'est qu'encore une fois, on est complètement dépassés
Ce qui m'aide aussi à comprendre que Dieu est bon, c'est que j'ai assez remué la question de l'occulte pour voir le démon qui s'y cache, j'ai voyagé, vu différents lieux dits "spirituels" qui sont des putains d'antres de satan (le bouddhisme)
Et celui qui s'oppose à ces forces maléfiques, c'est Dieu, et pour le savoir il faut le ressentir. Je t'avoue que j'ai toujours des doutes cependant, j'ai encore du chemin à parcourir
JvArchive compagnon