Du côté du 3ème Front de Biélorussie sous commandement de Tcherniakhovski, il faut savoir qu'en octobre 1944, ce front avait échoué dans la conquête de la Prusse Orientale. La contre attaque allemande les avait stoppé. A noter le manque de moyens donnés par la Stavka. Car contrairement à Joukov qui insistait pour prendre la Prusse Orientale dans la foulée de l'opération Bagration, Staline préférait encore en août septembre 1944 concentrer des forces considérables sur la Hongrie et les Balkans. Ce qui montre qu'il n'avait pas encore définitivement choisi Berlin comme poussée principale. En novembre, après l'échec d'octobre 1944, l'offensive est planifiée. A côté de l'offensive Vistule Oder, le 2nd Front de Biélorussie de Rokossovski ainsi que le 3ème Front de Biélorussie de Tcherniakhovski doivent isoler la Prusse Orientale du reste du Reich, prendre Konigsberg, prendre les ports de ravitaillements de la Courlande. A savoir Dantzig, Hela, Gotenhafen, Pillau, protéger l'aile droite du 1er Front de Biélorussie de Joukov et aussi détruire les 600 000 hommes de la 2ème Armée allemande, 3ème Armée Panzer et 4ème Armée allemande. Joukov et Rokossovski ne sont pas d'accord avec la dispersion des forces opérées par Staline entre le nord et l'ouest. Dans " Armaggedon " Page 275, l'historien Max Hastings qualifie cette décision de pire décision stratégique de la Stavka dans la phase finale de la guerre. Cela veut dire un arrêt des forces allant vers Berlin et la possibilité de l'Armée rouge d'aller à Berlin jusqu'à l'Elbe voire au delà est impossible.
Pourtant, il était possible d'aller au fond de l'Allemagne et de désarticuler les composantes de son système militaire totalement. Il se trouve que la Prusse orientale est long de 240 kilomètres et profond de 190 kilomètres, sachant que la Prusse Occidentale et la Poméranie prolongent tout cela de 200 kilomètres à l'ouest. On peut comprendre la volonté de prendre la Prusse Orientale étant donné qu'elle a servi de base d'attaque contre la Russie en 1914-1915 puis contre l'URSS en 1941. Cela supprimerait cette planche d'appel vers l'est. Churchill est d'ailleurs d'accord avec le partage polono russe de la région. A noter cependant, le nettoyage ethnique mise en place par Staline, qui fera tout pour que le caractère germanique de la région soit effacé, y compris en utilisant les procédés les plus brutaux. C'est la raison pour laquelle il y a autant d'investissement militaire de la part des soviétiques. Gehlen a d'ailleurs raison le 5 janvier 1945 lorsqu'il dit que Dantzig et la basse Vistule sont les axes principaux de la future offensive du 2nd Front de Biélorussie. Même s'il n'arrive pas à localiser la 11ème Armée de la Garde du 3ème Front de Biélorussie, bien dissimulée dans les forêts. En dépit de captures de prisonniers par les éléments de reconnaissances de la 5ème Division Panzer dans l'opération Flocon de neige des 5 et 6 janvier, rien n'est dit sur les réserves soviétiques. Pour cause, ils ne sont même pas au courant. Du côté du 2nd Front de Biélorussie, le renseignement allemand ne localise ni la 70ème Armée soviétique, ni 2 corps blindés sur les 3 existants. Sans oublier la 5ème Armée de tanks de la Garde, dirigée par Volsky. Le FHO pense que cette dernière est au sud de Riga. Cette armée de tanks a 580 chars et canons automoteurs.
Les défis côté soviétique sont énormes car ils doivent faire face à de nombreux retranchements et obstacles naturels. Sachant qu'il y a 6 lignes défensives et 3 Armées allemandes qui comptent bien résister jusqu'au bout. Sachant que ces Armées n'ont pas combattues depuis 2 mois. Pour ce qui est des obstacles naturels, il y a le Narew, Pregel, Inster, Wkra, Angerapp et Alle en tant que marais ou rivières. Plus les forêts. Sans oublier les villes comme Gumbinnen, Elbing, Insterburg, Konigsberg, Graudenz, Thorn, Dantzig. Sachant que la défense allemande se forme autour du triangle de Heilsberg long de 200 kilomètres protégeant Konigsberg plus un tiers de la province. L'ensemble fait 1 100 points d'appuie bétonnés et armés, bien cachés depuis la Première Guerre mondiale. En 1944, y sont ajoutés plusieurs champs de mines ainsi qu'un profond fossé antichar. Les soviétiques n'ont pas oublié les difficultés que la Russie tsariste a rencontré dans la région. Notamment à Tanneberg avec la défaite des troupes de Samsonov et Rennenkampf. A cela s'ajoute l'échec d'octobre 1944 de la Russie soviétique. Il faut s'élancer des têtes de ponts étroites que sont Rozan et Pultusk face à des défenses allemandes solidement aménagées. Au nord l'attaque ne peut que partir de la petite tête de pont d'Augustow ou de la zone Goldap Schirwindt dans l'axe Gumbinne Insterburg.
Or le problème c'est que dans un assaut frontal, autant les soviétiques peuvent se permettre grâce à leur industrie des pertes de chars conséquentes, autant ce n'est pas le cas concernant l'infanterie, d'autant plus que les 2nd et 3ème Front Biélorusses ne sont pas prioritaire s'agissant des moyens alloués par la Stavka. Les divisions du 2nd Front de Biélorussie font de 3 000 à 4 000 hommes fin 1944. L'état major général doit prélever 20 000 hommes sur les services arrières pour attribuer les 12 000 hommes nécessaires aux unités. A ces 20 000 hommes s'ajoutent 39 000 convalescents et 60 000 de la conscription forcée des pays Baltes voire de la Biélorussie. Or, ces combattants ne peuvent pas être considérés comme étant parmi les meilleurs qui soit. Côté soviétique, on trouve du nord au sud, la 43ème Armée commandée par le général Belobododov alignée derrière le Niemen sur 90 kilomètres de long. Cette armée est dans le 1er Front de la Baltique. Ce dernier étant commandé par le colonel général Bagramian. L'objectif étant de contrôler l'espace entre le Groupe d'Armées Nord dirigée par le général Schorner, piégé en Courlande, et la Prusse Orientale. Ils n'interviennent que durant la deuxième phase de l'offensive. En revanche de Niemen à la tête de pont d'Aug
ustow excluse, la 3ème Front de Biélorussie compte du nord au sud la 39ème Armée du général Lioudnikov. Il y a dans cette armée 90 000 hommes. L'ensemble fait 3 corps d'infanterie. Avec un poing blindé tout à gauche, à savoir le 2nd Corps de la Garde du général Burdeiny avec 228 chars, Burdeiny qui se fait connaître à Nemmersdorf. Ensuite la 5ème Armée commandée par le général Krylov dispose de 3 corps d'infanterie pour 70 000 hommes. Le tout soutenu par le 1er Corps blindé dirigé par le général Boutkov qui dispose de 178 chars. Ensuite la 28ème Armée qui est commandée par le général Luchinski avec 3 corps d'infanterie pour 90 000 hommes. Plus au sud on trouve la 2ème Armée de la Garde dirigée cette fois par le général Chanchibadze, avec 3 corps également pour 80 000 hommes. Enfin, tout au sud il y a la 31ème Armée commandée par Chafronov qui s'étend sur 70 kilomètres avec cette fois seulement 50 000 hommes. Pour ce qui est de la réserve on compte derrière la 28ème Armée soviétique la 11ème Armée de la Garde dirigée par le général Galitsky. Cela fait en tout plus de 700 000 hommes rien que pour le 3ème Front de Biélorussie. Dont 480 000 combattants pour 836 chars et 762 canons automoteurs. L'artillerie est là en grand nombre également. A cela s'ajoute 55 bataillons de démineurs ou mineurs, pontonniers et génie de combat, donc 14 compagnies par kilomètre de front dans les secteurs de l'offensive. Au dessus de ce 3ème Front biélorusse, vole la 1ère Armée aérienne commandée par le général Krioukine avec à disposition plus de 1 500 avions dont 605 chasseurs, 449 Sturmoviks et 343 bombardiers. Ce sont les 39ème, 5ème et 28ème Armées qui constituent le centre de gravité de l'offensive avec la 11ème Armée de la Garde derrière. Voire la 2ème Armée de la Garde. L'objectif étant de foncer vers l'ouest et suivre l'axe Gumbinnen Insterburg vers Konigsberg qui se trouve à 120 kilomètres.
Sauf qu'il y a quand même entre 12 et 15 lignes de fortifications à franchir, d'où le fait qu'il y ait énormément de tubes de tous les calibres. L'objectif est de traverser les défenses allemandes principales en 4 jours et 12 jours tout au plus pour atteindre Konigsberg. Concernant Rokossovski, ses forces vont de la tête de pont d'Augostow incluse à la tête de pont de Seok Pulutsk sur la Bug à 40 kilomètres au nord de Varsovie. Il y a 8 armées. Du nord au sud, la 50ème d'abord, le moins forte avec seulement 2 corps donc 45 000 hommes sur 120 kilomètres. Il s'agit d'occuper 45% du front pour fixer des troupes allemandes et les empêcher d'en envoyer vers le sud. Bolding dirige cette armée. Ensuite la 49ème Armée dirigée par Grichine avec 3 corps en sous effectif. L'ensemble fait 60 000 hommes et doit défendre 45 kilomètres. Puis la 3ème Armée de Gorbatov avec 90 000 hommes réparties en 3 corps. En réserve mobile, le 3ème Corps de cavalerie de la Garde Ensuite, plus au sud, on trouve la 48ème Armée soviétique qui doit coopérer avec le 8ème COrps mécanisé de Firtsovitch et ses 240 chars. Elle se trouve dans la tête de pont de Rozan aux côtés de la 3ème Armée et une partie de la 2nd Armée de Choc. En parlant de la 2nd Armée de Choc c'est l'armée la plus puissante du Front avec 11 divisions de 7 000 hommes chacune contre entre 4 000 et 5 000 pour les autres armées du Front. Sachant que derrière les 250 chars du 8ème Corps blindé de Popov sont là en soutien.
Ensuite, la 65ème Armée dirigée par Batov dispose de 3 corps le tout soutenus par le 1er Corps blindé de la Garde de Panov et ses 250 chars. Il s'agit pour ce dernier d'élargir la percée obtenue par l'infanterie soviétique devant puis de faire cette zone dans laquelle la 5ème Armée de tanks de la Garde pourra être introduite dans la profondeur. Cette 65ème Armée soviétique se trouve dans la tête de pont de Serok Pulutsk qui fait 18 kilomètres pour 12 kilomètres de profondeur seulement. A ses côté on trouve la 70ème Armée tout au sud ainsi qu'un des deux corps de la 2nd Armée de Choc. En arrière de tout cela on trouve à la jonction des 2nd Armée de Choc et de la 65ème Armée la 5ème Armées de tanks de la Garde de Volsky. L'ensemble dispose de 2 Corps blindé de 585 chars et canons automoteurs au total. Il s'agit du 10ème Corps blindé de la Garde ainsi que du 29ème Corps. Cette Armée de tanks reste un tier plus faible que les 4 premières Armées de tanks de Joukov et de Koniev mais quand même. Sa mission est à la 4ème journée de l'offensive passer au travers les Armées combinées soviétiques et dépasser les Corps mobiles pour aller exploiter dans le profondeur du dispositif ennemi jusqu'à Dantzig, qui est son objectif. L'ensemble du 2nd Front de Biélorussie fait plus de 880 000 hommes dont 670 000 combattants, 1 178 chars et 1 0 17 canons automoteurs. A cela s'ajoute 77 bataillons du génie soit 17 compagnies du génie par kilomètre de front. Au dessus du Front doit voler la 4ème Armée aérienne commandée par le général Verchinine qui dispose de 1 593 avions dont 652 chasseurs, 566 Sturmoviks et 316 bombardiers. Sans oublier les 59 avions de reconnaissances. Les 2ème Armée de Choc, 48ème et 65ème Armées reçoivent le centre de gravité de l'offensive à venir. L'axe de progression du Front est nord ouest vers les passages de la Basse Vistule entre Bromberg et Marienbourg et au delà du fleuve, vers Dantzig.
L'offensive du 3ème Front de Biélorussie commence le 13 janvier avec la veille des reconnaissances en force de la part des fusiliers. De l'autre côté, la 4ème Armée et la 3ème Armée Panzer déclenche une préparation d'artillerie là où les soviétiques sont censés se concentrer en nombre. La première ligne de défense est évacuée. Une partie des canons est déménagée la nuit sur des positions inconnues par l'adversaire. La 1ère Armée aérienne fait 740 missions de bombardement sur les défenses de la Goldap la nuit. A cause du brouillard du 13 janvier, les 1 500 missions prévues sont annulées. L'artillerie soviétique se fait entendre et les bataillons d'assaut s'élancent. Les tirs allemands font qu'il est impossible de passer outre la deuxième ligne de défense. La direction soviétique réorganise et les coordonés sont communiquées aux batteries. L'artillerie recommence à 9 heures avec une durée de 2 heures pour un total de 120 000 obys lâchés. Le XXIVèpme Panzerkorps est visé. A 11 heures l'infanterie entre en action avec les chars et canons automoteurs d'accompagnement; ENtre Scholssbert et le fleuve de Konigsberg se trouve le point dur de la défense allemande. Les chars le génie et l'artillerie doivent être coordonnés pour enlever chaque point d'appui allemand. Contre les blockhaus 490 mission aériennes soviétiques. Pour répliquer, 140 avions d'attaque au sol envoyés par la Luftflotte 6. 19 avions allemands abattus contre 4 avions soviétiques ç cause des Yak 3 et La 7. Les 5ème et 28ème Armées soviétiques font près de 10 kilomètres le premier jour malgré beaucoup de pertes. La ville fortifiée de Schlossberg près du front voit des combats de rue se dérouler. La 29ème Armée soviétique prend la moitié de la ville seulement la soirée. Le 22ème Infanterieregiment reprend côté allemand une partie de la ville lors de la nuit.
A noter que les soviétiques progressent mieux dans le secteur de Kattenau avec une percée permettant à la 28ème Armée soviétique de prendre la ville. La 349ème V.G.D perd la moitié de son effectif à cause de l'aviation. Le 14 janvier, la 5ème Division Panzer avec le soutien d'un bataillon de fusiliers lance la contre attaque. Des centaines d'obus antichars pleuvent sur les blindages allemands. Sur 30 Stug, 12 sont perdus côté Lippert et sa 5ème Panzer. Seulement 6 kilomètres d'avancée pour la 28ème Armée le 14 janvier en dépit de l'engagement de divisions soviétiques de second échelon et des assauts soutenus par l'artillerie. Côté allemand Hitler décide que le Panzerkorps Grossdeutschland formé de la Panzergrenadier Grossdeutschland et la Panzergrenadier Bradenburg est divisé en 2. La Brandenburg soutenu par la Hermann Goering va vers la Pologne centrale ce qui constitue le meilleur des réserves de Prusse. Lire : " Es Begann " Page 145 de J. Thorwald. Impossible de lancer les corps blindés le 15 janvier 1945. Pariel pour la 11ème Armée de la Garde. Kattenau est reprise aux russes puis re reprise par les russes avec un bataillon de chars lourds IS 2. Le XXVIème Panzerkorps finit par reculer. Le 16 janvier, le sud de la 28ème Armée fait 2,5 kilomètres. La 1ère Armée aérienne fait davantage peser son poids sur la bataille malgré la présence de la Luftflotte 6 en face. Les tentatives de ces dernières de tirer les T 34 à la roquette Panzerblitz sont interceptées par une centaine de La 5 et de La 7. Finalement 11 avions allemands détruits pour 0 chars soviétique détruit. Côté 5ème Armée de la Garde, Krylov tente quelque chose à la jonction entre la 1ère Division d'infanterie et la 349ème V.G.D, épuisés par 72 heures de combat. Sous la pression de Staline, le 2ème Corps blindé de la Garde est introduit.
Le 17 janvier, 250 chars attaquent pour une avancée de 4 kilomètres. Les brigades employées en soutien d'infanterie sont contre attaqués par les PAK et la 5ème Division Panzer. Pour un résultat de plus de 50 T 34 détruits. Malgré tout le corps blindé reste épaule par la 1ère Armée aérienne ce qui fait que 342 bombardiers pilonnent la zone, suivis d'une deuxième vague de 284. Une division de chasseurs, 3 divisions de Sturmoviks et 5 divisions de bombardiers appuyent l'attaque du corps blindé. Les officiers d'observation équipés de radio guident les appareils vers leurs cibles. Tcherniakhovski décide de diriger le 1er Corps blindé dirigé par le général Boutkov sur l'aile gauche de la 39ème Armée soviétique du général Lioudnikov. Car dans ce secteur, Raus a demandé l'évacuation du saillant de Schileklde qui est tenu par 3 divisions de l'aile droite du IXème Corps pour reccourcir la ligne de front. Hitler accepte que le saillant soit évacué le 16 janvier après un refus initial. La 56ème Division d'infanterie doit défendre l'axe de Gumbinnen. Quant à la 69ème Division d'infanterie et à la 561ème V.G.D, elles doivent aller vers l'ouest derrière la rivière Inster. Lioudnikov qui commande la 39ème Armée devine le décrochage et demande que ses unités continuent d'attaquer le secteur, au point que la retraite des 2 unités allemandes est ralenti par des attaques d'infanterie puis par des Yaks et des Sturmoviks le lendemain matin.
L'offensive du 3ème Front de Biélorussie commence le 13 janvier avec la veille des reconnaissances en force de la part des fusiliers. De l'autre côté, la 4ème Armée et la 3ème Armée Panzer déclenche une préparation d'artillerie là où les soviétiques sont censés se concentrer en nombre. La première ligne de défense est évacuée. Une partie des canons est déménagée la nuit sur des positions inconnues par l'adversaire. La 1ère Armée aérienne fait 740 missions de bombardement sur les défenses de la Goldap la nuit. A cause du brouillard du 13 janvier, les 1 500 missions prévues sont annulées. L'artillerie soviétique se fait entendre et les bataillons d'assaut s'élancent. Les tirs allemands font qu'il est impossible de passer outre la deuxième ligne de défense. La direction soviétique réorganise et les coordonés sont communiquées aux batteries. L'artillerie recommence à 9 heures avec une durée de 2 heures pour un total de 120 000 obys lâchés. Le XXIVèpme Panzerkorps est visé. A 11 heures l'infanterie entre en action avec les chars et canons automoteurs d'accompagnement; ENtre Scholssbert et le fleuve de Konigsberg se trouve le point dur de la défense allemande. Les chars le génie et l'artillerie doivent être coordonnés pour enlever chaque point d'appui allemand. Contre les blockhaus 490 mission aériennes soviétiques. Pour répliquer, 140 avions d'attaque au sol envoyés par la Luftflotte 6. 19 avions allemands abattus contre 4 avions soviétiques ç cause des Yak 3 et La 7. Les 5ème et 28ème Armées soviétiques font près de 10 kilomètres le premier jour malgré beaucoup de pertes. La ville fortifiée de Schlossberg près du front voit des combats de rue se dérouler. La 29ème Armée soviétique prend la moitié de la ville seulement la soirée. Le 22ème Infanterieregiment reprend côté allemand une partie de la ville lors de la nuit.
A noter que les soviétiques progressent mieux dans le secteur de Kattenau avec une percée permettant à la 28ème Armée soviétique de prendre la ville. La 349ème V.G.D perd la moitié de son effectif à cause de l'aviation. Le 14 janvier, la 5ème Division Panzer avec le soutien d'un bataillon de fusiliers lance la contre attaque. Des centaines d'obus antichars pleuvent sur les blindages allemands. Sur 30 Stug, 12 sont perdus côté Lippert et sa 5ème Panzer. Seulement 6 kilomètres d'avancée pour la 28ème Armée le 14 janvier en dépit de l'engagement de divisions soviétiques de second échelon et des assauts soutenus par l'artillerie. Côté allemand Hitler décide que le Panzerkorps Grossdeutschland formé de la Panzergrenadier Grossdeutschland et la Panzergrenadier Bradenburg est divisé en 2. La Brandenburg soutenu par la Hermann Goering va vers la Pologne centrale ce qui constitue le meilleur des réserves de Prusse. Lire : " Es Begann " Page 145 de J. Thorwald. Impossible de lancer les corps blindés le 15 janvier 1945. Pariel pour la 11ème Armée de la Garde. Kattenau est reprise aux russes puis re reprise par les russes avec un bataillon de chars lourds IS 2. Le XXVIème Panzerkorps finit par reculer. Le 16 janvier, le sud de la 28ème Armée fait 2,5 kilomètres. La 1ère Armée aérienne fait davantage peser son poids sur la bataille malgré la présence de la Luftflotte 6 en face. Les tentatives de ces dernières de tirer les T 34 à la roquette Panzerblitz sont interceptées par une centaine de La 5 et de La 7. Finalement 11 avions allemands détruits pour 0 chars soviétique détruit. Côté 5ème Armée de la Garde, Krylov tente quelque chose à la jonction entre la 1ère Division d'infanterie et la 349ème V.G.D, épuisés par 72 heures de combat. Sous la pression de Staline, le 2ème Corps blindé de la Garde est introduit.
Le 17 janvier, 250 chars attaquent pour une avancée de 4 kilomètres. Les brigades employées en soutien d'infanterie sont contre attaqués par les PAK et la 5ème Division Panzer. Pour un résultat de plus de 50 T 34 détruits. Malgré tout le corps blindé reste épaule par la 1ère Armée aérienne ce qui fait que 342 bombardiers pilonnent la zone, suivis d'une deuxième vague de 284. Une division de chasseurs, 3 divisions de Sturmoviks et 5 divisions de bombardiers appuyent l'attaque du corps blindé. Les officiers d'observation équipés de radio guident les appareils vers leurs cibles. Tcherniakhovski décide de diriger le 1er Corps blindé dirigé par le général Boutkov sur l'aile gauche de la 39ème Armée soviétique du général Lioudnikov. Car dans ce secteur, Raus a demandé l'évacuation du saillant de Schileklde qui est tenu par 3 divisions de l'aile droite du IXème Corps pour reccourcir la ligne de front. Hitler accepte que le saillant soit évacué le 16 janvier après un refus initial. La 56ème Division d'infanterie doit défendre l'axe de Gumbinnen. Quant à la 69ème Division d'infanterie et à la 561ème V.G.D, elles doivent aller vers l'ouest derrière la rivière Inster. Lioudnikov qui commande la 39ème Armée devine le décrochage et demande que ses unités continuent d'attaquer le secteur, au point que la retraite des 2 unités allemandes est ralenti par des attaques d'infanterie puis par des Yaks et des Sturmoviks le lendemain matin.
Tcherniakhovski renforce sa victoire après que la 39ème Armée ait fait une avancée de 50 kilomètres les 16 et 17 janvier 1945. Avec en plus une nombreuse artillerie capturée et des prisonniers allemands. Le 18 janvier ainsi, il lance la 11ème Armée de la Garde dans le secteur de la 39ème Armée et le 1er Corps blindé devant la même 39ème Armée. Gumbinnen est bombardée 4 heures durant par la 1ère Armée aérienne soviétique, et 300 de ses bombardiers. 130 autres s'occupent de la gare de triage d'Insterburg car cette dernière étant la plaque tournante logistique de la 3ème Armée Panzer. La 561ème V.G.D. tente de rejoindre la 69ème Division d'infanterie et la 548ème V.G.D. pour résister à la pression adverse et la Luftflotte 6 lance ses avions par formation de 20 à 50 avions pour briser l'élan adverse. Mais les La 7 du 9ème G.I.A.P. soviétique cause de nombreux problèmes aux Allemands. La première vague entraîne 5 pertes allemandes dont de 4 à cause de l'as soviétique Golovachiov. Le 18 janvier, le 1er Corps blindé prend un passage sur l'Inster à breitensein et met son artillerie dans la tête de pont. A droite c'est la 11ème Armée de la Garde qui prend un couloir de 12 kilomètres de large au nord de l'Inster avec le 2nd Corps blindé de la Garde.
Le soir du 19 janvier, Reinhardt saisit la maneuvre soviétique. Le 1er Corps blidné soviétique continue de foncer vers le nord ouest, fait 15 kilomètres, prend Schillen la nuit durant, disperse les bouchons de Volkssturm tandis que le 2ème Corps blindé de la Garde soutenu par 3 corps d'infanterie fonce au sud ouest vers les arrières d'Insterburg pour couper le retraite des 5 divisions allemandes protégeant Humbinnen par le nord. Les Allemands finissent par abandonner leurs lignes défensives au nord de Gumbinnen pour un recul de 15 kilomètres sur la ligne forêt d'Eichwald Inster rivière de Memel pour fuir l'encerclement. La 5ème Division Panzer se désengage de Gumbinnen pour marcher face au 2nd Corps blindé de la Garde au nord. A Aulenbach, des combats acharnés permettent d'empêcher les T 34 de couper la voie ferrée Konigserg Gumbinnen, pour un coût de plus de 20 Panzers détruits. Du côté de Rokossovski, les choses sont moins dures globalement et ce malgré le fait que depuis le 13 janvier après midi, les Allemands sont en état d'alerte. Cependant contrairement au 3ème Front de Biélorussie, il n'y a pas autant d'anciennes fortifications modernisées ou encore d'obstacles naturels. Pour autant le système défensif allemand faisant face au 2nd Front de Biélorussie consiste en 4 lignes de défenses. La première ayant 3 tranchées parallèles interconnectées sur une profondeur de 1,5 à 2 kilomètres. 2 kilomètres plus loin la deuxième ligne compte l'artillerie, des points fortifiés avec PAK et M.G. Puis 7 à 8 kilomètres derrière la troisième ligne suivi d'un fossé antichar. 4 kilomètres plus loin enfin, on retrouve la 4ème et dernière ligne avant la rivière Wkra. C'est un déserteur qui prévient de l'attaque selon le général allemand Grossman, qui dirige le VIème Corps; Source : Dieckert et Grossman, " Der Kampf um Ostpreussen " page 98.
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