La Révolution industrielle a mis fin à l’esclavage
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L'Arc de triomphe, 30 ans de construction sans pétrole
L'Arche de la Défense, 4 ans de construction grâce au pétrole, vous voyez la différence ?
Le Colisée de Rome, 10 ans de construction sans pétrole
Le stade de Tizi Ouzou en Algérie, pays producteur de pétrole, toujours en construction depuis 2010, vous voyez la différence ?
bof, y a encore pleins de métier qui ont besoin de la main de l'homme..
si les patron pouvait avoir une main ultra bon marché comme les esclaves ils se gêneraient pas
L'essor des productions et la division du travail industriel rendent indispensables la croissance et la spécialisation des services. Il faut répartir après avoir produit. La croissance du tertiaire est spectaculaire pour les commerçants, transporteurs et employés au XIXème siècle. En France ces derniers passent de 770 000 en 1876 à 1 800 000 en 1911 et représentent la catégorie socio professionnelle à développement le plus vif. Secteur d'avenir, son démarrage est brutal dès que la révolution industrielle est bien installée. Socialement ses membres s'insèrent dans ces couches nouvelles de la petite et moyenne bourgeoisie Certains peuvent s'échapper et, au prix d'efforts, passer au rang de la haut bourgeoisie gestionnaire ou créatrice. Pour la majorité par contre, le statut de cadres ou d'employés est fixé dans la hiérarchie sociale, sans grandes possibilités d'ascension. Cette classe moyenne des gestionnaires profite des miettes de la richesse. Le rentier modeste entre parfaitement dans son cadre. Sans contact direct avec le travail productif, sans contrôle sur les moyens de production, elle gonfle au gré des nécessités de la croissance et de la complexité de la vie des entreprises privées ou publiques. %ais son travail, salarié ou non, est de plus en plus nécessaire. Elle en prend conscience et joue vers 1900 un rôle fort important dans la vie politique des pays industriels. Premiers intermédiaires, indispensables, les commerçants, pendant la première du siècle, n'évolue pas. car le commerce itinérant des colporteurs subsiste. L'approvisionnement se fait souvent au centre industriel puis la vente lente mais quasi assurée, se dilue au gré des tournées dans les semaines qui suivent. Le grand lieu de renouvellement des stocks es cependant encore la foire locale. Quelques unes ont une audience internationale, à Beaucaire, à Leipzig, à Nijni Novgorod.
Mais en 1820, en Grande Bretagne, ce type d'activité est ralenti. Le gonflement de la production par la révolution industrielle bouleverse toutes les habitudes commerciales. Les halles, comme celle des toiles et du coton à Rouen, où se négociait la vente des produits des manufactures voisines, ne suffisent plus : risques des vols, énormes manutentions. Pour réduire les coûts, l'habitude se crée de prendre directement livraison d'un produit à l'usine. Les dépôts locaux sont supprimés et les commandes se passent sur catalogue. Des bourses de marchandises, aux mécanismes empruntés aux jeunes bourses de valeurs, se développent : A Liverpool ou à La Nouvelle Orléans pour le coton, à Winnipeg et à Melbourne pour le blé, à Londres et à Hambourg pour le café à Amsterdam pour les " épices ", dans toutes les grandes places internationales du marché des capitaux pour les produits industriels. Ces grands marchés, indifféremment situés sur le lieu de la production, de la consommation ou du crédit, donnent les cours mondiaux du produit, établis sur les indications de multiples courtiers. Puis l'acheminement de la marchandise est contrôlé par des ' commissionnaires " ou des grossistes " qui revendent aux détaillants. Ainsi, du producteur au consommateur, un circuit de distribution hiérarchisé et complexe destiné à répartir correctement le produit et à créer de nouveaux bénéfices, fixe le prix de vente et assure une ventilation de la production en fonction des impératifs internationaux du profit. Après 1850, la révolution ferroviaire permet d'étendre ce système à l'ensemble du marché tout en réduisant les stocks de départ et en accélérant l'écoulement de la production, ce qui rentabilise le capital engagé et allège les amortissement en matériel.
Parfois, pour s'adresser directement à sa clientèle, l'industriel engage des voyageurs et des représentants du commerce. Le client passe commande sur échantillon, ce qui diminue les risques latents de surproduction. La pratique nait en Angleterre dès la fin XVIIIème siècle et se généralise avant 1850. Le commis voyageur, volubile , acharné, sautant de diligence en coches d'eau, puis familier des chemins de fer, devient un personnage important de la vie provinciale, immortalisé par l'Illustre Gaudissart de Balzac. Mais après 1850, la tentative échoue. Le représentant triomphe, qui se contente d'harmoniser les rapports entre le producteur et les marchands en gros. Ces derniers peuvent à leur tour faire visiter les détaillants par des voyageurs devenus des employés comme les autres. Le circuit se perfectionne et son bien fondé ne peut être contesté. Entre la marchandise et son consommateur, un profit supplémentaire est perçu. En dehors des artisans traditionnels, comme les boulangers, les bouchers, les horlogers, les boutiques de détail étaient peu nombreuses avant l'âge industriel. Elles se multiplient, en ville d'abord puis dans les campagnes, répandant des marchandises les plus variées et achevant d'éliminer les derniers colporteurs. Après 1860, la suprématie est quasi absolue pour l'habillement et les étoffes. Pour l'alimentation, les concurrences des marchés hebdomadaires ou bi hebdomadaires dans les petites villes est plus forte avec une vente directe des denrées par les paysans du voisinage. Seul l'épicier au moment où la consommation de sucre et de café augmente partout, est vraiment individualisé et indispensable.
La naissance du grand magasin copie l'efficacité de la concentration industriel, pour se soumettre aux impératifs du rendement. Et passe parfois sous le contrôle des grandes banques. En groupant les produits dans un rayon spécialisé, en lançant des succursales, en profitant de rabais importants à l'achat chez le grossiste ou l'industriel en abaissant les prix de détail, il porte une rude concurrence au commerce ou l'individuel de la boutique, dans une lutte dont les épisodes ont été décrits par Zola dans " Au Bonheur des Dames ". Mais le phénomène reste encore marginal vers 1880, ne touche que quelques très grandes villes de Grande Bretagne et de France. Il faut garder en mémoire que les difficultés du XIXème siècle ne sont pas forcément les mêmes que celles du XXème siècle. La révolution commerciale liée à la révolution industrielle, consiste d'abord en la création d'un circuit complexe entre le produit et son acheteur, dans la multiplication de points de vente par un commerce de détail surtout en ville. Mais après 1850, quand le capitalisme industriel peut miser davantage sur la consommation du marché intérieur. Jusqu'au dernier revendeur, jusqu'au panier de la ménagère, les mécanismes fondamentaux de la croissance et du profit peuvent avoir leur application. Désormais, les emplois commerciaux, ceux des patrons détaillants comme des employés de boutique ou de grand magasin, sont en pleine expansion. En France vers 1990, les commerces d'alimentation emploient plus de 500 000 personnes, les débits de boisson plus de 150 000. En 20 ans, les chiffres ont triplé.
De nouveaux emplois ont été créés dans le domaine commercial. Il y a ceux qui distribuent et aussi ceux qui gèrent ou offrent des services qualifiés, notamment par leur culture universitaire. Les vieilles professions libérales ou les emplois de fonctionnaires s'élargissent et s'insèrent plus activement dans la société nouvelle. Dans les professions judiciaires par exemple, les magistrats n'évoluent guère et restent un peu effrayés par les nouveautés. Ils sont recrutés souvent dans les milieux de la noblesse en déclin qui trouve un refuse honorable, plus rarement dans ceux de la grande bourgeoisie, quelques fois des classes moyennes. Les conseillers juridiques des firmes industrielles sont habiles à exploiter le maquis des procédures, tandis que les avocats, techniciens de la parole, assurent les rencontres et influences. Ils sont présents au sein des partis politiques et des parlements européens. On peut parler de l'influence des profession médicales également, qui fait moins de bruit certes mais qui est plus profonde. Ouvriers et paysans échappent longtemps aux contrôle médical périodique malgré des dévouements industriels de médecins " sociaux " qui jouent modestement leur rôle dans la diffusion du progrès comme le Bénassis du " Médecin de campagne " de Balzac.
Dans l'ensemble le recours à l'homme de l'art est moins rare qu'avant même si pour lui la vraie clientèle rentable reste la bourgeoisie et les classes moyennes urbaines. Il est souvent désormais face à la choléra touchant l'Europe entre 1831 et 1848. Puis, la gamme des médicaments s'étend, l'auscultation est plus sûre depuis Laennec et l'étude des réflexes mieux menée. La chimie allemande notamment avec Bayer et Duisberg, lance une pharmacie industrielle des produits simples et efficaces comme l'aspirine, découverte en 1870. Les pharmaciens passent de l'artisanat et l'herboristerie à une connaissance scientifique des remèdes chimiques. Les deuxièmes peuvent se lancer dans de spectaculaires opérations grâce à la morphine. Les chirurgiens peuvent se lancer dans des opérations grâce à la morphine, anesthésiques et la pratique de l'asepsie. Les effectifs de l'administration doublent entre 1840 et 1880 avec les progrès de la centralisation pour la France, Grande Bretagne et Allemagne et ceux du fédéralisme pour les USA. Hauts fonctionnaires, ambassadeurs, conseillers, maîtres de requêtes, chefs des grandes départements ministériels nommés par concours ou par patronage discrets, souvent très liés par leur famille ou relations, au monde des affaires et de l'industrie, souvent actionnaires de grandes sociétés, ils sont intégrés à la haute bourgeoisie qu'ils servent à travers des régimes et gouvernements. Mais la diffusion du savoir est la grande nouveauté.
L'économie américaine est la première au monde depuis le début du XXème siècle grâce au volume de sa production comme par la productivité de son industrie. Il faut savoir que le traité de Versailles a fait accéder les 13 colonies américaines anglaises au départ, à l'indépendance le 3 septembre 1783. La Constitution américaine voit le jour le 17 septembre 1787 via son adoption par la Convention de Philadelphie. George Washington et son gouvernement entraient en poste le 4 mars 1789. La population étasunienne était fait en partie de colons et immigrants. Les Etats Unis se sont consacrés à l'amélioration de la production et des techniques de production notamment. La population américaine était globalement jeune et les sources du sol Etats Uniens étaient énormes. Une partie de la population venait d'Angleterre mais aussi d'Allemagne, d'Europe du nord voir des Provinces Unies ou de la France. Des sociétés neuves sont nés. L'insécurité a fait que les forces internes ont commencé malgré le fait que ce soient des éléments disparates à former un nouveau peuple. C'était une société de pionniers dotés d'un fort esprit d'entreprise globalement. Il ne s'agissait pas tant de classes sociales ou d'oppositions séculaires de ces classes comme en Europe. D'ailleurs il n'y a pas eu de féodalité aux Etats Unis. La concentration dans les villes, les mouvements vers l'ouest américain ainsi que la forte croissance démographiques sont 3 caractéristiques majeurs du peuple américain à la fin du XIXème siècle. En 1790, les Etats Unis comptaient 4 millions d'habitants à peine contre 15 millions pour la Grande Bretagne et 25 millions pour la France. Finalement juste avant la guerre de récession, les chiffres américains donnent 32 millions d'habitants aux US. Entre 1860 et 1890 malgré un ralentissement somme toute léger est de 25% en moyenne, pour finalement être de 15% de 1910 à 1930.
Malgré la dépression ayant entraîné une baisse de la croissance démographique, la population augmentera encore de 15% par décennie durant l'après seconde guerre mondiale. Pour finalement atteindre 50 millions en 1880, soit le pays le plus peuplé au sein du monde occidentale. 100 millions d'habitants peuple les Etats Unis enfin durant la fin de la guerre de 1914 1918 pour atteindre les 150 millions la veille des années 1950. Au vu de l'immensité du territoire la densité de la population est restée relativement faible malgré tout. La natalité a été la première cause de ce phénomène démographique largement devant l'afflux d'étrangers d'ailleurs contrairement à ce que l'on pourrait croire. En effet, le taux de natalité est de 45% environ durant la première décennie du XIXème siècle pour finalement passer à 30% en 1890 en passant par 38% entre 1860 et 1870. A côté de cela, le taux de mortalité est resté inférieur au taux de natalité puisqu'il est passé de 25% durant la première décennie du XIXème siècle à 17% au début du XXème siècle puis 13% durant la première guerre mondiale avant de tomber sous les 10% après la fin de la seconde guerre mondiale. A noter tout de même la venue de 36 millions d'immigrants sur 100 ans aux Etats Unis entre 1820 et 1920, dont plus de 11 millions repartirent laissant ainsi 25 millions d'habitants supplémentaires au total. Or la natalité dans les zones et centres urbains était moins forte que dans les zones rurales. Or c'était dans ces centres urbains que les immigrants allaient dans la grande majorité des cas. Il faut savoir que la majorité des immigrés venaient d'Angleterre et d'Allemagne avant 1870 dans le cadre de ce qui est appelé le premier courant d'immigration du XIXème siècle en Amérique alors qu'après 1870, la composition des immigrés commença à se modifier pour inclure de plus en plus de personnes venant de l'Europe latine et méditerranéenne voire de l'Europe de l'Est.
Puis un troisième courant nordique entre 1890 et la début de la première guerre mondial quoique moins important que le courant précédent. En soit la proportion des étrangers ou d'Américains nés à l'étranger ne dépassait jamais les 14% entre 1850 et la fin de la première guerre mondiale. Au total il y a eu 4 vagues. Entre 1847 et 1855 d'abord avec un moyenne de 300 000 par an au niveau des nouveaux arrivants. Puis la seconde entre 1865 et 1873 avec à peine plus, à savoir 350 000 par an en moyenne pour un maximum de 460 000 en 1873. Et justement de 1879 à 1885, la moyenne est de 600 000 pour 789 000 rien que pour l'année 1882. La dernière vague fut la plus massive avec 1 millions de nouveaux arrivants en moyenne entre 1903 et 1914. Un des motifs était le fait de fuir l'oppression et la misère. Notamment les Polonais, les Autrichiens voir les Russes arrivant à la fin du XIXème siècle. Aussi la famine en Irlande entre 1845 et 1946 a accrue la migration de cette zone vers les Etats Unis tandis que les révolutions en Europe durant l'année 1848 n'ont pas arrangé la chose. Au contraire, les paniques bancaires américaines et les crises, notamment celle de 1837 entraîna une réduction des flux d'immigration de plus de moitié. A l'inverse encore une fois, la découverte d'or en Californie en 1848 fut une cause qui s'ajouta à celle des révolutions de 1848 en Europe pour accroître les flux migratoires. Il y a eu tout de même des oppositions à l'immigration vers 1880 notamment de la part des syndicats ouvriers. A l'inverse, les employeurs étaient favorables à l'arrivée de nouveaux immigrés car cela créait plus de concurrence sur le marché du travail déjà à l'époque. En 1882 et 1885 finalement des lois furent voter pour contrôler l'immigration. La main d'oeuvre chinoise en fut la première victime. A cela s'ajoute un système de quota mis en place après 1918.
Après l'indépendance, à noter que 3 facteurs ont freiné l'industrialisation des Etats Unis. A savoir le manque de voies de communications, la domination anglaise sur le plan économique ainsi que la rareté au niveau de la main d'oeuvre. La Nouvelle Angleterre avait été un moyen de freiner le développement industriel de ses colonies car les élites anglaises voulaient conserver cette division du travail entre d'un côté la métropole fournissant des produits manufacturés et d'un autre les colonies exportant les produits alimentaires ainsi que les matières premières car cette division se faisait au profit des colons anglais. Ce n'est pas pour rien qu'un rapport annuel sur l'évolution des manufactures dans la colonie était demandé chaque année par le gouvernement de Londres aux gouverneurs an Amérique. Les colons avaient développé la fabrication du textile et de la chaussure. Lord Cornbury qui est le gouverneur de New York entre 1701 et 1708 s'est inquiété d'ailleurs quant au développement de la fabrication de lainages à Long ISland ainsi que dans le Connecticut. Il s'agissait de faire de l'Amérique une basse cour et une source d'approvisionnement pour les Anglais. Et même l'Amérique du Nord en général. Les Actes de Navigation de 1651 interdisant l'importation de marchandises par des bateaux étrangers en Grande Bretagne avait été instauré ainsi qu'une loi en 1663 mettant en place des droits de douanes particulièrement élevés sur les produits importés dans les colonies américains et ne provenant pas d'Angleterre. Cela concernant même les marchandises transportés sur des bateaux étrangers. Par la suite, le contrôle du commerce colonial avait été mis en place par une législation entre le milieu du XVIIème siècle et la fin du XVIIIème siècle. Les produits coloniaux comme le coton, le tabac, l'indigo et le sucre ont été interdit d'exportations par l'Angleterre et en Angleterre.
Les échanges entre colonies ont été interdit pour ce qui était de certains produits manufacturés et notamment les chapeaux et les lainages en 1699. Plus de 3 décennies plus tard en 1733 ce fut le sugar act qui imposa des droits prohibitifs concernant l'importation des mélasses qui provenaient des Antilles et qui servaient à fabriquer du rhum. Bien sûr, cela ne concernait pas les Antilles anglaises pour des raisons évidentes. Les tarifs douaniers furent augmentés par les gouvernements britanniques jusqu'au début de la révolte de Boson du 16 décembre 1773 durant laquelle la cargaison de thé des bateaux anglais ancrés dans le port de Boston furent jetés à la mer par les colons. Et bien sûr passer du stade de colonisé à indépendant ne signifie pas forcément prospérité du moins dans l'immédiat car l'industrialisation fut plus ou moins freiné voir bloqué plusieurs décennies durant. Tout cela fut encore plus aggravé par les guerres napoléoniennes ainsi que la guerre contre l'Angleterre entre 1812 et 1815. Il fallait plus de moyens de transport digne de ce nom ainsi que plus de main d'oeuvre d'un point de vu qualitatif comme d'un point de vue qualitatif. A cela s'ajoute une épargne productive insuffisante. La dépendance par rapport aux banquiers et producteurs anglais était une des conséquences majeurs de cet état de faits. Dans le Massachusetts, le Connecticut et le New Jersey néanmoins, des fabriques de textiles furent construites respectivement en 1787, 1788 et 1801. Les 2 dernières n'ont pas pu commencer à produire à cause d'une main d'oeuvre insuffisante tandis que la première a été contrainte à la faillite à cause de l'embargo de 1807 notamment. En d'autres termes, si les Etats Unis n'arrivèrent pas pour le moment à sortir de la dépendance financière, ils arrivaient au moins à sortie en partie de la dépendance industrielle anglaise.
Histoire économique des Etats Unis. Ecrit par S. B. Clough. Economic History of the United States. Ecrit par C . W. Wright. American Economic Development. Ecrit par H. E. Kroos. American Economic History. Ecrit par D. L. Kemmerer et C. C. Jones. SEconomic Growth in the United States. Ecrit par S. H. Slichter. American and Brithish Technology in the nineteenth Century. Ecrit par H. J. Habakkuk. The growth of reproductible wealth of the us. Ecit par R. Goldsmith. La frontière dans l'histoire des Etats Unis. Ecrit par F. J. Turner. Trends in the American Economy in the Nineteenth Century. Ouvrage collectif.
L'ère népoléonienne a contribué à la fin des structures féodales et donc à l'activité économique. En effet, les ressources minières de l'Allemagne intéressent les ingénieurs et les fonctionnaires français. Une école de mines fut d'ailleurs fondé à Geislautern en 1802. Les français et les Belges durant les années 1830 ont investis des sommes d'argent importantes dans les mines allemandes. A Aachen se trouve la première compagnie d'assurance fondée en 1824 par Hansemann sur le modèle de la Compagnie française d'Assurances générales. Des ouvriers français, belges et anglais furent d'ailleurs employés par les premiers fourneaux situés dans la Ruhr. L'aide extérieur ainsi que l'arrivée de capitaux ont contribué au démarrage de l'ère industrielle allemande. Malgré le retard, l'Allemagne devient le premier pays industriel en Europe à partir du XIXème siècle et un rival sérieux pour l'Angleterre. Bien évidemment, la réunion au sein de l'Empire Allemand des 39 Etats confédérés en 1871 contribuera à cet essor industriel. Avant cela cependant, la mise en place du Zollverein, une union douanière, a à partir de 1834 permis la libre circulations des hommes et des capitaux entre tous les Etats allemands. L'unité économique a donc été réalisé avant l'union politique.
De plus, les gouvernements prussiens à partir de 1815 tentèrent de moderniser leur industrie et de développer leur commerce. Pour cela, 2 emprunts furent effectués en 1919 puis 1822 sur la place de Londres pour rétablir les finances publiques allemandes. Une partie des terres de la Couronne fut vendue par Motz qui était le ministre des Finances.La construction des routes fut incitée et la fiscalité fut modifiée. La promotion de la technique et de sa connaissance, elle, se fit à travers l'Institut technique fondé à Berlin ainsi que l'Association pour la promotion de la connaissance technique. Des chemins de fers furent construits massivement entre 1840 et 1859 avc l'appuie du gouvernement prussien. Un nouveau tarif douanier simplifié fut par la suite mis en place en Prusse à partir de 1818. Il y avait un droit de 10% pour certains produits manufacturés. Il s'agissait d'un système de libre échange somme tout relatif et limité tout de même. Une union douanière fut décidée entre le Wurtemberg et la Bavière le 18 janvier 1828 avant qu'un accord similaire fut conclu et signé entre le Hesse Darmstadt et la Prusse presque 4 semaines plus tard le 14 février 1828.
Les grand propriétaires de l'Est allemand retardèrent l'inévitable jusque durant les années 1850. En effet, à l'ouest, les lois d'émancipation furent votés en 1783 dans l'Etat de Bade tandis que la Prusse en adopte en 1807. Puis ce fut le tour de la Bavière l'année suivante en 1808. Enfin, au Wurtemberg en 1819. Durant les années 1820 et 1830, l'Allemagne de l'Ouest avait déjà terminée sa transition. Le système des jachères a été mis de côté également puisqu'alors que le quart su sol cultivé étaient le fait de jachères, le chiffre tombe à 16 voire 17% en 1860 pour finalement atteindre les 1%. Entre 1810 et 1865 la première phase a vu un taux de croissance de moins de 2% par an en moyenne notamment grâce à l'augmentation de la surface cultivée et la hausse du niveau de la productivité. Ensuite, entre 1865 et 1890 il y a une une période de stagnation qui fait que le taux de croissance était tombé à 0,7% mais seule l'augmentation de la productivité en a été la cause étant donné que la hausse des surfaces cultivées était terminée. Enfin, la troisième phase a duré une vingtaine d'années entre 1890 et 1913 vu que l'augmentation du niveau de productivité a entraîné une croissance annuel de plus de 2% en moyenne. A peine mieux que la première phase. Et ce notamment du fait de l'usage des engrais ayant eu pour effet une hausse du rendement agricole.
La construction de chemins de fer a été un facteur déterminant en Allemagne également. L'équipement ferroviaire a été grandement stimulé du fait de l'augmentation de la demande. L'augmentation de la production de charbon de fer et d'acier sont des conséquences. La production de biens d'équipements augmentait au même rythme que la construction des chemins de fer. A noter que la production de charbon et de fer avait tout de même été poussé par les gouvernements prussiens à partir de la fin du XVIIIème siècle pour la fabrication d'armement ou de biens de productions notamment. Le XIXème siècle marque en résumé le passage de l'économie allemande vers une économie tournée résolument vers l'industrie lourde. La grande phase d'industrialisation et de décollage a bien eu lieu entre les années 1830 et les années 1860. D'ailleurs cela s'est traduit par la mise en place de la première voie ferrée entre Furth en Bavière et la ville de Nuremberg dès 1835 ainsi que la ligne Dresde Leipzig 4 années plus tard en 1839. De plus, cela s'est également traduit par une croissance de plus de 6% au niveau de l'augmentation annuel de la production de biens d'équipement entre 1834 et 1860. Le bilan fut un total de près de 6 000 kilomètres de voies de chemin de fer en 1850 alors qu'au même moment, l'Angleterre en avait plus de 10 500 kilomètres contre seulement 3 000 kilomètres pour la France, faisant ainsi l'Allemagne le premier pays d'Europe continentale et le second pays européen tout pays confondus derrière l'Angleterre. Alors que des techniciens britanniques étaient souvent appelés, à partir des années 1840 et notamment 1841, les premières locomotives furent construites et mises en services en Allemagne. Pour cela, des ingénieurs furent envoyés en Angleterre pour apprendre des méthodes de fabrication anglaises. Dès 1820, la production de charbon atteignait 1 millions de tonnes sur l'ensemble de l'Allemagne pour une multiplication par 6 plus de 50 ans après. Avec plus de 6 millions de tonnes cette année de 1850. La fonte fut également concernée par cet essor avec un passage de 46 000 de production de tonnes en 1810 à 529 000 tonnes en 1850. Enfin, l'industrialisation navale pris un grand ampleur également puisque, bénéficiant des progrès techniques de la France et de l'Angleterre notamment, et également de part la prise d'initiative des gouvernements prussiens, le Mairne marchande bondit de 276 000 tonneaux à 534 000 tonneaux puis à 812 000 tonneaux pour finalement atteindre le chiffre impressionnant de 1 millions de tonneaux en 1870. Source : W. G. Hoffmann dans son ouvrage intitulé : ' The Take off in Germany '.
Pour ce qui est de la Russie, son industrialisation a également été tardive. Encore plus que l'Allemagne vu qu'elle a eu lieu à partir de la seconde partie du XIXème siècle. Cela s'explique par une longue conservation du système féodal malgré sa disparition en Europe Occidentale. Malgré tout, certaines caractéristiques sont intéressants à plusieurs égards. D'abord pour comprendre le contexte il faut savoir que l'émancipation des paysans a eu lieu en 1861 et que la réforme agraire s'est produit durant la même année. Soit une émancipation qui s'est faite 1 décennie après l'Allemagne. Mais la productivité agricole n'a pas été grandement impacté par cette réforme et donc sur le pouvoir d'achat de l'agriculture. Or, il faut une agriculture forte pour stimuler la demande intérieure dans le cadre d'une économique pré industrielle comme celle de la Russie. Le positionnement géographique de la Russie n'arrangeait pas forcément les choses également. Malgré tout, la démographie russe connue également à l'instar de l'Europe occidentale une forte poussée qui l'a fit passer de 13 millions d'habitants au début du XVIIIème siècle durant sa première décennie à plus de 37 millions dès le début du XIXème siècle. Sa population dépassa carrément plus de 110 millions au début du XXème siècle an passant par 60 millions en 1850. Malgré cela, et pour des raisons évidentes et comme les Etats Unis, la densité habitant par mètre carré était faible. Pour revenir au processus d'industrialisation russe, ce n'est que suite à la défaite de Crimée qui fit comprendre aux élites russe qu'ils avaient un retard non négligeable d'un point de vue économique. Le servage fut ainsi libéré de la Couronne après qu'Alexandre II prit l'initiative de s'occuper du problème. Pour rappel, il y avait plus de 20 millions de paysans de la Couronne pour 1,5 millions de gens de maison et 5 millions de gens travaillant dans les fabriques et les mines. A cela s'ajoutait les 21 millions de personnes travaillant à l'intérieur des domaines des grands propriétaires fonciers. L'émancipation devint effective à partir du 3 mar 1861 une fois les résistances de la noblesse vaincues. Malgré cela, la réforme agraire n'entraîna pas l'amélioration des techniques de production. On l'explique notamment par les idemnités demandées aux paysans pour acquérir les terres qui leur étaient alloués par décision du mir. Pour rappel, un mir en Russie impériale à l'époque, c'était était une communauté paysanne locale autonome. Les serfs obtenaient une liberté personnelle et pouvaient obtenir moyennant une redevance, et en tout ou partie, la terre qu'ils cultivaient jusque là pour le compte du seigneur. Ensuite, l'Etat versait au seigneur le prix d'achat tout en se faisant rembourser par les paysans en 49 ans. Même il existait certaines limites et réglementations car les propriétaires pouvaient bien refuser de vendre une partie des terres exploitées par les serfs. Les serfs ne bénéficiaient pas des même privilèges puisqu'en plus de n'avoir que très peu de terres par comparaison, ils étaient pris comme domestiques. Même s'ils pouvaient recevoir plus de terres au moment de l'accession à la propriété. Les terres fertiles étaient possédés par les seigneurs en Ukraine notamment pour prendre un exemple et dans certaines parties de la Russie européenne. Finalement sur la plan technique comme politique, la réforme agraire n'eut pas l'effet escompté. Les paysans qui voulaient être libres propriétaires de leurs terres, ont vu leur colère augmenter puisqu'ils ne voulaient pas être écrasé par des dettes à l'égard de l'Etat ou même de leurs anciens seigneurs.
L'industrialisation du pays devient une nécessité pour l'Etat russe. Lui qui n'en avait pourtant pas vu les raisons durant les années 1850 et 1860 alors que la plupart des pays européens avaient déjà démarré leur processus d'industrialisation. L'économie russe reposait en partie sur l'exportation de produits agricoles et celle de céréales en particulier. Mais la chute des prix mondiaux sur les marchés des céréales à partir de 1870 fit effet d'électrochoc. Le famines de 1891 1892 ainsi que celle de 1902 fit que des réformes vers la modernisation durent être entrepris. La défaite de la Russie contre le Japon a aggravé la chose en augmentant le nombre de mécontents et en entraînant des soulèvements dans le pays. Ainsi plus de 2,5 millions de paysans sont devenus libres du mir entre 1907 et 1915. De nouvelles terres furent petit à petit exploité dans la partie asiatique de la Russie. Ces réformes furent finalement interrompus par la guerre de 1914 1918 avant que la sortie de la guerre de la Russie en 1917 et que le communisme ne prennent le pouvoir avec la révolution rouge mené par Lénine. L'autre problème de la Russie était que les nobles ayant reçu des indemnités en compensation des terres cédées à leurs anciens serfs ne se sont pas tournés vers le développement agricole et industriel. Pas plus qu'il ne s'intéressèrent à de quelconque forme d'investissement productif qui auraient été favorable à eux comme à l'économie nationale. Au début, nombre de grandes entreprises en Russie avait été fondé grâce aux entrepreneurs et aux capitaux étrangers. Notamment on peut citer l'exemple de Zvorykin qui était un ingénieur ayant inventé un système de découpage des métaux. Mais son invention ne fut pas utilisé par les producteurs russes car ils n'avaient pas compris son importance. Cela ne changera que 4 décennies plus tard. Finalement, l'Etat russe commence à intervenir massivement dans l'économie, dans le cadre d'une tradition qui existe depuis l'ère de Pierre le Grand. Que ce soit dans les secteurs du chemin de fer, de l'industrie su sucre, de la vente de vodka, du bois de construction ou encore de la banque. Le take off aura donc lieu durant la dernière décennie du XIXème siècle soit durant les années 1890. Et malgré le retard initial des russe, leur gouvernement a fait sa révolution industriel et l'a promu. Tout cela fit que l'accroissement de la demande intérieure des produits manufacturées de la part des paysans devint moins importante. C'est le remplacement de la demande inférieur ayant échoué par une politique budgétaire de la part de l'Etat. Alexander Gerschenkron l'a d'ailleurs bien expliqué en allant même jusqu'à dire que la réduction de la consommation paysanne permettrait d'augmenter la part du produit national disponible pour l'investissement. Et que cette réduction permettrait aussi d'accroître les exportations, de stabiliser la monnaie, d'augmenter ainsi les chances d'emprunts à l'étranger et l'approvisionnement en devises étrangères pour le service de le dette extérieure.
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