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Votre peintre allemand préféré ?

Ainsi la tendance à la spécialisation se fait jour au XVIème siècle dans les pays du Nord qui s'affirme encore plus au XVIIème siècle. Certains peintures mineurs se b ornèrent de plus à répéter sans fin le même type de tableaux. Parfois avec leur spécialité ils atteignaient un forme de perfection admirable car c'étaient de vrais spécialistes. Les peintres de poissons savaient rendre l'éclat argenté des écailles mouillées avec une virtuosité que des peintres d'un talent plus universel pouvaient leur envier. Les peintres de marine s'ils excellaient à représenter le ciel et les vagues avaient aussi une telle science des navires et de leur gréement que leurs tableaux sont pour nous de véritables documents historiques de cette époque d'expansion navale de la Hollande et d'Angleterre. L'oeuvre ' Simon de Vlierger " Navire de guerre et différents vaisseaux dans la brise ", entre 1640 et 1645, est un des tableaux les plus anciens de ces peintres de marine. Ces artistes savaient exprimer l'atmosphère de la mer via des moyens très simples et discrets. C'est par eux que la beauté des ciels est entrée dans l'histoire de l'art. Ils ne recherchaient aucun effet dramatique ou spectaculaire. Ils se contentaient de peintre un aspect de la naturel tels qu'ils le voyaient et ils comprirent qu'une telle oeuvre pouvait être aussi attachante qu'une peinture à sujet. Jan Van Goyen ( 1596 - 1656 ), né à la Haye à peu près contemporain du paysagiste Claude Lorrain, appartient à ce groupe de novateurs. On peut confronter la sereine vision poétique de Lorrain avec le paysage simple et discret de van Goyen : " Moulin à vent près d'une rivière ", 1642, huile sur bois, Londres National Gallery.
Le contraste est frappant car les nobles ruines classiques cèdent place à un moulin familier; au lieu de mystérieuses échappées, on voit qu'une étendue uniforme de pleine hollandaise. Mais van Goyen avait l'art de transfigurer un paysage banal en une image de beauté paisable. Il emporte notre regard jusqu'à la brume des lointains et il nous semble vraiment dominer toute cette étendue baignant dans la lumière du soir. On a déjà dit que des anglais tombés sous le charme des paysages de Lorrain ont essayé de transformer des paysages de leurs pays jusqu'à le faire ressembler aux inventions du peintre. Un parc, un paysage faisant penser à Claude Lorrain, ils le considéraient comme " pittoresque ", comme participant aux prestiges de la peinture. Récémment on est habitués à qualifier non seulement des palais en ruine ou des couches de soleil héroiques mais aussi des bonnes choses toute simple comme un voilier ou un moulin à vent. A s'y regarder des peintres comme Vlieger ou van Goyen en sont sans doute la cause car ils nous ont appris à découvrir le pittoresque dans les choses les plus familières. Rembrandt van Dijn, né en 1606 et mort en 1669 est le plus grand des peintres hollandais et l'un des plus grands de l'histoire de la peinture. D'une génération plus jeune que Hals et Rubens il avait 7 ans de moins que van Dyck et Velazqquez. Rembradt contrairement à de Vinci et Durer nous a pas laissé des recueils de notes manuscrites; il n'était pas comme Michel Ange considéré comme un génie dont il importait de transmettre les dires à la postérité; il n'était pas comme Rubens diplomate et épistolier échangeant des idées avec les principaux érudits de son temps.
Il nous semble cependant le connaître plus intimement qu'aucun de ces grands maîtres et cela parce qu'il nous a laissé une extraordinaire série d'autoportraits qui s'échelonnent du temps de sa jeunesse et de ses succès à ses années de vieillse solitaire, à ces images grandioses reflétant à la fois un déclin tragique et la volonté intacte d'un très grand esprit. L'ensemble de ces portraits constitue une autobiographie telle qu'on n'en connait pas de semblable. " Autoportrait ", 1655 - 1658, huile sur bois, Vienne, Kunsthistoriches Museum. Rembrandt est fils de meunier aisé, né dans la ville universitaire de Leyde. Il commence ici ses études mais les interrompt pour se consacrer à la peinture. Ses premiers ouvrages lui valent les louanges des plus fins connaisseurs et à 25 ans il quitte sa petite ville pour Amsterdam. Travaillant sans relâche, il y fit une carrière rapide comme peintre de portraits, épousa une jeune fille fortunée, fit l'acquisition d'une maison où il réunit une collection d'objets d'at et de curiorités de toutes sortes. Sa femme mourur en 1642 lui laissant une fortune considérable mais son succès allait déclinant et il contracta des dettes. 14 ans plus tard ses créanciers mettent en vente sa maison et ses collections. Sa seconde femme et son fils le sauvèrent d'une ruine complète. Ils faisaient commerce d'objets d'art et il travailla pour eux par contrat. Dans ces conditions il peint ses derniers grands chefs d'oeuvre. Ses fidèles compagnons moururent avant lui et quand il meurt lui même en 1669 il ne laissait pour tout bien que quelques vieux vêtements et son attirail de meintre. Sur son autoportrait on peut voir qu'il s'étudiait dans un miroir avec une sincérité absolue et cette sincérité nous est infiniment plus précieuse que n'importe quelle beauté physique.
C'est l'image authentique d'un homme. Pas de trace d'affection ni de vanité mais simplement le regard pénétrant d'un peintre interrogeant ses propres traits, toujours avide d'apprendre davantage des secrets du visage humain. Sans cette compréhension il n'aurait pas créé de portraits aussi admirables que celui de son mécène et ami Jan Six, auteur bourgmestre d'Amsterdame " Portrait de Jan Six ", 1654, huile sur toile, Amsterdam, Collectie Six. Il serait presque injuste de la comparer avec un portrait de Franc Hals car tandis que Hals donne un instantané plein de varité, Rembrandt semble toujours nous révéler la personne elle même. Comme Hals il joue de sa virtuosité, se son habileté à siggérer l'éclat des galons dorés ou les variations de la lumière sur le collet. Rembradt revendiquait pour l'artiste le droit de déclarer une peinture terminée quand sait il " il avait atteint son but ". Aussi laisse t il la main gangée à l'état d'esquisse. Mais avant tout cela ne fait qu'accentuer l'impression de vie émanant du personnage. On croit connaître cet homme mais même les plus grands maîtres nous font penser à des rôles de personnages de roman ou de théâtre. Ils sont véridiques et impressionnants mais on sent qu'ils montrent seulement un aspect d'un être complete. Même la Joconde ne devait pas toujours sourire. Mais avec Rembrandt, on est face à de véritables êtres humains, on perçoit leur chaleur, leur besoin de sympathie, leur solitude et leurs souffrances. ces regards pénétrants et sérieux qu'on connait bien par les autoportraits de Rembrandt devaient être capables de scruter directement le coeur humain. Bien sûr ces termes ont quelque chose d'un peu vague et d'un peu sentimental mais commet définir autrement cette connaissance de ce que les grecs appelaient " les effets de l'âme ". ?
Il semble avoir sondé la nature secrète des hommes et savoir avec certitude ce que devait être la création de chacun en des circonstances données. C'est ce qui rend les scènes bibliques de Rembrandt si paerticulières de ses prédécesseurs. Les épisodes représentés étaient pour lui des choses vivantes et il tentait de les sreconstituer tels qu'ils ont pu vraisemblablement se passer; Un dessin de Rembrandt " Le Parabole du débiteur impitoyable ", 1655, plume de roseau et encre brune sur papier, Paris, Musée du Louvre; illustre la parabole du débiteur impitoyable. La scène apparaît clairement : le jour de l'échéance, le maître réclame son dû; son intendant compulse un lourd registre et l'attitude du serviteur qui tête inclinée fouille dans sa poche, montre bien qu'il ne peut payer. Quelques traits de plume ont suffi à Rembrandt pour marquer les rapports entre ses personnages : l'intendant affairé, le maître hautain, le serviteur en faute. Par les moyens les plus sobres, il sait exprimer le sens profond de son sujet. Ses personnages ne gesticulent pas et la peinture " La réconciliation de David et d'Absalon ", 1642, huile sur bois, Saint Petersbourg, musée de l'Ermitage. Quand Rembrandt lisant l'Ancien Testament essayait de se représenter ses rois et patriarches, il pensait aux hommes d'Orient qu'il avait pu rencontrer près du port d'Amsterdam. Ainsi il a vêtu David comme un Hindou ou un Turc, tout enturbanné, et qu'il a fait porter à Absalon un sabre recourbé comme un cimeterre. Son oeil de peintre aimait la splendeur des costumes qui lui permettaient de faire jouer la lumière sur les tissus précieux, de faire étinceler l'or et les joyaux. Rembrandt était à l'égal de Rubens ou Velazquez un maître dans l'art d'évoquer l'éclat des matières précisues.
Pourtant il n'employait que rarement des couleurs éclatentes. A première vue la plupart de ses tableaux frappent par leur tonalité assez sombre om les bruns dominent. Mais ces tons sourds ne donennt que plus de puissance au contrats apporté par quelques touches de tons clairs et éclatants. Aussi certains tableaux de Rembrandt présentent ils un extraordinaire effet de scintillement. Mais le maître n'employait jamais pour elle même cette magie de la pénombre. Il accentuait par là l'effet dramaqitue de la scène. Quoi de plus émouvant que le geste du jeune prince, somptueseuement vêtu cachant son visage c ontre la poitrine de son père; quoi de plus noblre que l'expression douleureuse mais tranquille du roi acceptant la soumission de son fils? Les sentiments d'Absalon nous sont aussi clairs que si on voyaut ses traits. Le génie de Rembrandt et celui de Durer s'est exprimé tout autant dans la gravure. Il n'a pratiqué ni la gravure sur bois, ni la gravure au burin mais une technique qu'on nomme l'eauforte, permettant un travail plus libre et rapide. Le principe est d'au lieu d'entailler péniblement la surface de la planque de cuivre, l'artiste l'enduit uniformément de cire; sur cette préparation il exécute son dessin à l'aide d'une pointe spéciale. Partout où on passe la pointe elle pénètre la cire et dénude le cuivre. Il ne reste qu'à plonger la plaque dans un acide attaquant le métal aux endroits où il a été mis à nu. Le dessin s'inscrit ainsi en creux qur la plaque dont on peut alors tirer des épreuves comme dans le cas d'une gravure au burin.
L'eau forte ne se distingue du burin que par le caractère du trait car on perçoit facilement le contraste entre le travail lent et laborieux du burin et la libre aisance de la pointe. Son oeuvre " Le Christ prêchant " est un bel exemplaire d'ailleurs. Certains écoutent avec ferveur et d'autres méditent les paroles du Christ. D'autres encore comme le gros homme au second plan semblent désapprouver quelque attaque contre les Pharisiens. Quand on est habitué à la beauté régulière des personnes des peintres italiens on est parfois choqué par l'apparent mépris dans lequel Rembrandt tient la beauté et par sa tendance à représenter la laideur sans même l'atténuer.
Je préfère la peinture autrichienne.

Le 21 décembre 2024 à 01:17:37 :
Je préfère la peinture autrichienne.

Pareil, tonton H était un artiste https://image.noelshack.com/fichiers/2022/36/1/1662411606-ahi-risitas-el-tison-2-1-1.png

Le 21 décembre 2024 à 01:18:28 :

Le 21 décembre 2024 à 01:17:37 :
Je préfère la peinture autrichienne.

Pareil, tonton H était un artiste https://image.noelshack.com/fichiers/2022/36/1/1662411606-ahi-risitas-el-tison-2-1-1.png

Le plus grand de tous, a n’en pas douter :(

Je sais pas comment vous faites pour vous cultiver en peinture, moi je regarde les peintures mais je retiens jamais l'auteur de l'œuvre

Le 17 novembre 2020 à 08:37:31 :
C'est marrant, j'apprécie plein de peintres hollandais mais je saurais même pas citer un peintre allemand :(
Et en musique c'est le contraire

Edit : je croyais que Dürer était hollandais :hap:

C’est fou tout ce que l’Allemagne a produit musicalement. Le génie allemand qui a illuminé le monde contemporain était déjà présent chez les grecs qui étaient des envahisseurs venus du Nord et qui donnèrent à Homère son idéal du Héros aux cheveux blonds.

D’ailleurs après que la Grèce fut remplacée racialement par des proche orientaux et des turques, cette dernière resta muette et stérile culturellement

Le H il peignait uniquement avec la couleur moutarde mais je me souviens plus du procédé

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Auteur
BornForHell5
Date de création
17 novembre 2020 à 06:59:29
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