Topic de BornForHell5 :

Votre peintre allemand préféré ?

Delacroix
Un certain chancelier allemand
Un certain végétarien autrichien https://image.noelshack.com/fichiers/2017/15/1492216073-jesus-smile.png
Adolf Forbidden, il est pas très connu :noel:
Et le sondage c’est en option ? https://image.noelshack.com/fichiers/2020/19/7/1589112552-img-20200510-140700-removebg-preview.png

Le 17 novembre 2020 à 08:34:01 ViensOnDiscute a écrit :
Delacroix

Je DDB

C'est marrant, j'apprécie plein de peintres hollandais mais je saurais même pas citer un peintre allemand :(
Et en musique c'est le contraire

Edit : je croyais que Dürer était hollandais :hap:

Le 17 novembre 2020 à 08:34:16 CASSETARACE10 a écrit :
Anselm Kiefer

Je suis déjà allé chez lui :cool:

Le 17 novembre 2020 à 08:38:27 Karsh_Ban a écrit :

Le 17 novembre 2020 à 08:34:16 CASSETARACE10 a écrit :
Anselm Kiefer

Je suis déjà allé chez lui :cool:

Sérieusement ? Tu peux détailler ?

Le 17 novembre 2020 à 08:35:32 :
Albrecht Dürer :-)))

Les conséquences de la réforme affectaient surtout l'art des Pays Bas. Les Pays Bas méridionaux ( Belgique actuelle ) restèrent attachés au catholicisme; et on a vu Rubens à Anvers peindre de vastes compositions exaltant la puissance des princes de l'Eglise et des princes du siècle. Mais les provinces septentrionales adhèrent dans l'ensemble à la Réforme et se soulevèrent contre leurs maîtres catholiques, les Espagnols. Le goût dans les riches cités marchandes de ces provinces, différait fort de celui qui prévalait dans les provinces du Sud. Ces marchands protestants n'étaient pas sans rapport avec les puritains : c'étaient de grands travailleurs, dévots et économes qui pour la plupart réprouvaient le faste des provinces méridionales. A mesure que leur fortune grandissait et que leur sécurité se renforçait, ils avaient tendance à se montrer moins sévères mais jamais durant le XVIIème siècle, ces bourgeois hollandais n'acceptèrent vraiment le style baroque régnait en Europe catholique. Même en architecture leurs préférences allaient à une certaine sobriété, à une certaine réserve. Quand au milieu du siècle, à l'apogée de la fortune hollandaise, les citoyens d'Amsterdam décident de faire construire un hôtel imposant de ville digne de leur jeune patrie, leur choix s'arrêta sur un édifice qui malgré son air de grandeur est d'une parfaite sobriété de lignes et décoration. Dans le domaine de la peinture, les répercussions de la Réforme furent bien plus brutales au point que dans des pays comme l'Angleterre ou l'Allemagne, importants centres d'art au Moyen Age, la carrière de peintre ou de sculpteur cessa presque de susciter des vocations.
On a vu qu'aux Pays Bas, pays de fortes traditions artisanales, les peintres se cantonnaient dans certains genres, les seuls que leur permettaient les nouvelles idées religieuses. Le plus important des genres de peinture admis sans objections par le protestantisme était le portrait. De riches marchands voulaient laisser leur effigie à leurs héritiers, de dignes bourgeois élevés au rang d'échevin ou de bourgmestre désiraient être peints avec les insignes de leur magistrature. D'autre part des compagnies de gardes civiques, les dirigeants de certaines institutions, de certaines corporations jouaient un rôle important dans les vies des cités hollandaises aimaient à se faire peindre en groupe pour l'ornement de leurs salles de conseil ou de réunion. Un artiste susceptible de plaire à ce public pouvait raisonnablement compter sur une situation convenable m: mais s'il cessait d'être à la mode, il était perdu. Le premier en date des grandes peintres de la Hollande indépendante, Frans Hals ( 1580 - 1666 ) connut cette existence précaire de portraitiste à la mode. Il appartenait à la même génération que Rubens. Ses parents, avaient dû quitter les Pays Bas méridionaux et s'étaient fixés à Haarlam. De sa vie on ne connait que ses fréquentes dettes d'argent à son boulanger.
Dans sa vieillesse, il dépasse probablement 80 ans, l'hospice municipal dont il avait peint les régents lui alloua une maigre pension. L'oeuvre " Le banqyet des officiers de la compagnie de Saint Goerges ', 1616, qui date du début de sa carrière, témoigne du panage et de l'originalité avec lesquels il abordait ce genre de tâche. Les citoyens des villes indépendantes des Pays Bas étaient tenus de servir dans la milice généralement sous le commandement des habitants les plus prospères. Il était d'usage dans la vile de Haarlem d'honorer les officiers de ces unités une fois qu'ils s'étaient acquittés de leur devoir avec un somptueux banquet, et il était également devenu de commémorer ces heureux événements dans un grand tableau. Il n'était certainement pas facile pour le peintre d'insérer le portrait de tant d'hommes dans un seul cadre sans que le résultat paraisse rigide ou contraint, comme c'était toujours le cas auparavant. Hals comprit d'emblée comment rendre l'esprit de ce joyeux banquet et donner vie à ce groupe solennel sans négliger de montrer chacun des 12 membres présents de façon tellement convaincante qu'on a le sentiment de les avoir rencontés : du corppulent colonel présidant à l'extrêmité de la table levant son verre, au jeune enseigne du côté opposé, qui n'a pas eu droit à une chaise mais qui regarde fièrement vers l'extéiruer comme s'il voulait qu'on admirât son spelndide uniforme. Peut être admire t on encpre plus cette maîtrise quand on regarde un de ces portraits qui ont rapporté si peu d'argent à Hals et aux seins : ' Pieter van der Boecke ", vers 1633. Il est si vivant que comparé à des portraits plus anciens il pourrait presque faire penser à une photographie instantanée.
On croit l'avoir vraiment connu, ce Pieter, le type même du marchand aventurier du XVIIème siècle. Si on regarde le portrait de Sir Richard Southwell par Holbein, antérieur à moins d'un siècle, ou même les portraits contemporaines de Rubens, de van Dyck ou de Velâsquez, on sent toujours que si vivants et fidèles qu'ils soient, ils trahissent cependant le souci du peintre de souligner la dignité et le caractère aristocratie de son modèle. Les portraits de Hals nous donnent l'impression que le peintre a saisi son personnage sur le vif dans une attitude caractéristique et l'a transporté tel quel sur la toile. Pour les contemporaines ces portraits devaient parâitre extraordinaires d'audace et de naturel. La technique de Hals, la vivacité de sa touche montrent qu'il s'efforçait de fixer rapidement une impression fugitive. Avant, les portraits s'exécutaient via l'exercice d'une longue patience, et ils en portent la marque; on sent que le modèle s'est soumis à de nombreuses séances de pose au cours desquelles le peintre a soigneusement exécuté détail après détail. Hals ne laissait jamais à son modèle le temps de se fatiguer ou de se figer. Il nous semble assister au travail leste et rapide de son pinceau, faisant apparaître en quelque touches de clair et de nsombre, ici une chevelure embroussaillée, là une manche froissée. Evidemment cette impression que Hals nous donne d'être témoins fortuits d'un instant particulièrement saisissant de la vie de son modèle n'est obtenue que par un travail munitieusement concerté. Ce qu'on pourrait d'abord vouloir attribuer à une heurese improvisation est en fait le fruit d'une délicate élaboration. Le portrait avec Hals échappe à toute tradition de symétrie mais il n'est pas déséquilibré pour autant. Comme tant d'autres maîtres baroques, Hals savait donner une impression d'équilibre sans laisser transparaître l'observation de règle.
Les peintres hollandais qui ne se sentaient pas attirés par le portrait ne pouvaient pas compter sur des commandes singulières. Contrairement aux maîtres du Moyen Age et de la Renaissance il leur fallait peindre d'abord leurs tableaux et tâcher ensuite de trouver preneur. Cet état de choses nous semble aujourd'hui si normal qu'il nous est difficile de saisir toute i'importance de ca changement. En un sens c'était un avantage pour l'ariste d'être ainsi libéré de l'autorité de des sautes d'humeur d'un patron, mais cette liberté était chèrement acquise. C'était échapper à la tyrannie d'un seul pour pouvoir subir celle de tout un public. L'artiste devait choisir entre fair ele colporteur, aller dans les foires ou sur la place du marché, ou laisser ce soin à des intermédiaires, à des marchands de tableaux, qui prenaient part importante au bénéfice. De plus la concurrence était dure, chaque ville hollandaise comptait quantité de peintres et pour les talents de secon ordre la seule chance d'atteindre une certaine réputation était de se spécialiser dans un genre particulier. Comme aujourd'hui les clients aimaient les classifications simplistes. Du moment qu'un peintre s'était fait un nom avec des scènes de bataille c'est ce genre de tableau qu'il avait le plus de chances de vendre. S'il avait eu du succès avec des paysages au clair de lune, il était préférable pour lui de s'y tenir.

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BornForHell5
Date de création
17 novembre 2020 à 06:59:29
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