Topic de docyoyuyou :

Piketty: « Mieux vaut épouser un riche héritier que de travailler »

Le 12 octobre 2020 à 23:58:39 docyoyuyou a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:42 RhysMcKee a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:51:18 VENIVIDIVICl a écrit :
La très grande majorité des français de souche ont un héritage conséquent.

Pour les français qui ne sont pas de souche, c'est juste logique qu'ils aient pas d'héritage.

Les vagues d'immigré des années 70/80 ont largement eu le temps de devenir proprio avant la flambée des prix.

C’est plutôt le problème du nombre d’enfant aussi qui dilue l’héritage, c’est une catastrophe. C’est la mère de toutes les inégalités pour les enfants issus de l’immigration

La dilution de l'héritage n'est vraie que dans les pays socialistes qui fonctionnent par redistribution, et qui en effet sont face à un énorme problème de liquidités une fois que la balance démographique s'inverse. Dans un pays capitaliste où la retraite se fait par capitalisation, le fameux boomer investit pour sa pomme et n'extrait aucune rente de la génération suivante. Evidemment ça échappe au Prix Nobel/Prix Goncourt/Grand Prix de Monaco de F1 l'illustre Dr Piketty, puisqu'il ne faudrait quand même pas rappeler au lecteur crédule que la solution à trop de gouvernement est toujours plus de gouvernement, ça risquerait d'éveiller l'ombre d'un doute sur le bien fondé de son discours :)

Le 13 octobre 2020 à 00:02:45 docyoyuyou a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:00:26 5_B a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:12 docyoyuyou a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:52:55 5_B a écrit :
Piketty n'a de crédibilité que parce qu'on habite en France et qu'en France n'importe quel gignol avec un doctorat peut venir faire la leçon à la basse plèbe que nous sommes du haut des plateaux télés subventionnés par le Saint Etat qui l'invitent pour venir prêcher l'Evangile Socialiste, le tout bien sur en faisant la promotion de son livre sur lequel il se fourvoie en lui attribuant une qualité historique similaire à La Richesse des Nations ou Das Kapital alors qu'au mieux ça finit aux oubliettes de la mémoire collective dès que les plateaux télés passeront à autre chose.

On attend toujours à ce qu'il mette ses prédications à effet et qu'il offre son livre gratuitement à ses lecteurs au lieu de le vendre pour un un prix de 35€ que je ne trouve pas très économiquement inclusif https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469402389-smiley16.png https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845174-1473677661-raj2.jpg https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845187-1473677665-raj3.jpg

Il offre de nouvelles alternatives comme une taxe sur l’héritage ou le patrimoine plutôt que sur le travail. Je le trouve intéressant

Ses "analyses" qui n'ont d'économiquement analytique que le nom se fondent exclusivement sur l'idéologie et l'utopisme et non sur quelconque analyse macro ou micoéconomique des incitations des acteurs sous différents systèmes. Son livre est un simple aggrégat de postulats douteux et de propositions politiques charlatanesques dont les conséquences sont déjà connues et les procédés au mieux déjà essayés, et au pire immoraux et constitutionnellement illégaux de A à Z.

Il affirme lui même que c’est idées sont utopiques comme la taxation à 90% mais il dit que ces idées doivent etres semés très tôt pour un jour paraître crédible dans l’opinion publique. Tu trouves immoral de taxer l’héritage mais tout à fait moral de taxer à 50% le travail pour financer la protection sociale. Drôle de principe

A aucun moment je n'ai dit ça, bien au contraire, la taxe sur l'héritage est bien évidemment immorale, tout comme toute taxation excessive l'est. Ca ne se limite pas qu'à l'héritage. Le taux d'imposition en France est en effet de 50% environ, et c'est évidemment immoral, en plus d'être anticonstitutionnel (oui oui, même en France).

Le 13 octobre 2020 à 00:03:30 5_B a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:58:39 docyoyuyou a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:42 RhysMcKee a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:51:18 VENIVIDIVICl a écrit :
La très grande majorité des français de souche ont un héritage conséquent.

Pour les français qui ne sont pas de souche, c'est juste logique qu'ils aient pas d'héritage.

Les vagues d'immigré des années 70/80 ont largement eu le temps de devenir proprio avant la flambée des prix.

C’est plutôt le problème du nombre d’enfant aussi qui dilue l’héritage, c’est une catastrophe. C’est la mère de toutes les inégalités pour les enfants issus de l’immigration

La dilution de l'héritage n'est vraie que dans les pays socialistes qui fonctionnent par redistribution, et qui en effet sont face à un énorme problème de liquidités une fois que la balance démographique s'inverse. Dans un pays capitaliste où la retraite se fait par capitalisation, le fameux boomer investit pour sa pomme et n'extrait aucune rente de la génération suivante. Evidemment ça échappe au Prix Nobel/Prix Goncourt/Grand Prix de Monaco de F1 l'illustre Dr Piketty, puisqu'il ne faudrait quand même pas rappeler au lecteur crédule que la solution à trop de gouvernement est toujours plus de gouvernement, ça risquerai d'éveiller l'ombre d'un doute sur le bien fondé de son discours :)

Et c’est un ponzi la retraite par capitalisation. Ça se base notamment sur une hausse continue des indices boursiers

Le 13 octobre 2020 à 00:05:38 5_B a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:02:45 docyoyuyou a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:00:26 5_B a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:12 docyoyuyou a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:52:55 5_B a écrit :
Piketty n'a de crédibilité que parce qu'on habite en France et qu'en France n'importe quel gignol avec un doctorat peut venir faire la leçon à la basse plèbe que nous sommes du haut des plateaux télés subventionnés par le Saint Etat qui l'invitent pour venir prêcher l'Evangile Socialiste, le tout bien sur en faisant la promotion de son livre sur lequel il se fourvoie en lui attribuant une qualité historique similaire à La Richesse des Nations ou Das Kapital alors qu'au mieux ça finit aux oubliettes de la mémoire collective dès que les plateaux télés passeront à autre chose.

On attend toujours à ce qu'il mette ses prédications à effet et qu'il offre son livre gratuitement à ses lecteurs au lieu de le vendre pour un un prix de 35€ que je ne trouve pas très économiquement inclusif https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469402389-smiley16.png https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845174-1473677661-raj2.jpg https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845187-1473677665-raj3.jpg

Il offre de nouvelles alternatives comme une taxe sur l’héritage ou le patrimoine plutôt que sur le travail. Je le trouve intéressant

Ses "analyses" qui n'ont d'économiquement analytique que le nom se fondent exclusivement sur l'idéologie et l'utopisme et non sur quelconque analyse macro ou micoéconomique des incitations des acteurs sous différents systèmes. Son livre est un simple aggrégat de postulats douteux et de propositions politiques charlatanesques dont les conséquences sont déjà connues et les procédés au mieux déjà essayés, et au pire immoraux et constitutionnellement illégaux de A à Z.

Il affirme lui même que c’est idées sont utopiques comme la taxation à 90% mais il dit que ces idées doivent etres semés très tôt pour un jour paraître crédible dans l’opinion publique. Tu trouves immoral de taxer l’héritage mais tout à fait moral de taxer à 50% le travail pour financer la protection sociale. Drôle de principe

A aucun moment je n'ai dit ça, bien au contraire, la taxe sur l'héritage est bien évidemment immorale, tout comme toute taxation excessive l'est. Ca ne se limite pas qu'à l'héritage. Le taux d'imposition en France est en effet de 50% environ, et c'est évidemment immoral, en plus d'être anticonstitutionnel (oui oui, même en France).

Non pour l’héritage c’est juste il n’y a aucun mérite, aucune fierté à être bien né. Ça me semble un meilleur compromis sur de taxer le travail

Le 13 octobre 2020 à 00:07:19 docyoyuyou a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:05:38 5_B a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:02:45 docyoyuyou a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:00:26 5_B a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:12 docyoyuyou a écrit :

> Le 12 octobre 2020 à 23:52:55 5_B a écrit :

>Piketty n'a de crédibilité que parce qu'on habite en France et qu'en France n'importe quel gignol avec un doctorat peut venir faire la leçon à la basse plèbe que nous sommes du haut des plateaux télés subventionnés par le Saint Etat qui l'invitent pour venir prêcher l'Evangile Socialiste, le tout bien sur en faisant la promotion de son livre sur lequel il se fourvoie en lui attribuant une qualité historique similaire à La Richesse des Nations ou Das Kapital alors qu'au mieux ça finit aux oubliettes de la mémoire collective dès que les plateaux télés passeront à autre chose.

>

> On attend toujours à ce qu'il mette ses prédications à effet et qu'il offre son livre gratuitement à ses lecteurs au lieu de le vendre pour un un prix de 35€ que je ne trouve pas très économiquement inclusif https://image.noelshack.com/fichiers/2016/30/1469402389-smiley16.png https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845174-1473677661-raj2.jpg https://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1481845187-1473677665-raj3.jpg

Il offre de nouvelles alternatives comme une taxe sur l’héritage ou le patrimoine plutôt que sur le travail. Je le trouve intéressant

Ses "analyses" qui n'ont d'économiquement analytique que le nom se fondent exclusivement sur l'idéologie et l'utopisme et non sur quelconque analyse macro ou micoéconomique des incitations des acteurs sous différents systèmes. Son livre est un simple aggrégat de postulats douteux et de propositions politiques charlatanesques dont les conséquences sont déjà connues et les procédés au mieux déjà essayés, et au pire immoraux et constitutionnellement illégaux de A à Z.

Il affirme lui même que c’est idées sont utopiques comme la taxation à 90% mais il dit que ces idées doivent etres semés très tôt pour un jour paraître crédible dans l’opinion publique. Tu trouves immoral de taxer l’héritage mais tout à fait moral de taxer à 50% le travail pour financer la protection sociale. Drôle de principe

A aucun moment je n'ai dit ça, bien au contraire, la taxe sur l'héritage est bien évidemment immorale, tout comme toute taxation excessive l'est. Ca ne se limite pas qu'à l'héritage. Le taux d'imposition en France est en effet de 50% environ, et c'est évidemment immoral, en plus d'être anticonstitutionnel (oui oui, même en France).

Non pour l’héritage c’est juste il n’y a aucun mérite, aucune fierté à être bien né. Ça me semble un meilleur compromis sur de taxer le travail

Tu te permets de considérer que la taxation de l'héritage (aussi connu d'un autre temps sous le terme "pillage de tombe") est moral sur quelle base exactement ? Ce n'est pas parce que le Saint Etat est le médiateur de la transaction que ça en fait un procédé moral. Il n'y a rien de moral à extorquer la propriété privée d'une famille à la mort d'un membre. Tout comme pour moi il n'y a rien de moral à ce que le super brut en France pour un Smicard soit de pratiquement 2700€ en amont, mais que le Smicard n'en touche que 1150€ en aval, socialisme oblige :)

De plus si on assume la logique : "C'est le rôle de l'Etat d'équilibrer les avantages à la naissance", il va falloir aussi légiférer les Usain Bolt et les Mike Tyson pour être nés avec un héritage génétique avantageux leur permettant un plus grand accès au capital aussi ? Où est la limite au Marxisme ? Question rhétorique bien sur puisqu'on sait tous qu'il n'y a aucune limite et que le Marxisme est une doctrine culturelle avant d'être une doctrine économique.

El famoso khey 5b qui détruit en live sur jvc.com le charlatan Thomas Piketty :ouch2:
que va répondre l'économiste reconnu mondialement face à ces arguments imparables étayés sur près de 300 mots ? :ouch:
Le sieur va t il se saisir des tribunaux afin de rétablir les droit constitutionnels bafoués des millions de français ? :nonnon:

La suite dans le prochain zepizode, la France et le monde trépignent :hap:

Le 13 octobre 2020 à 00:05:38 docyoyuyou a écrit :

Le 13 octobre 2020 à 00:03:30 5_B a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:58:39 docyoyuyou a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:56:42 RhysMcKee a écrit :

Le 12 octobre 2020 à 23:51:18 VENIVIDIVICl a écrit :
La très grande majorité des français de souche ont un héritage conséquent.

Pour les français qui ne sont pas de souche, c'est juste logique qu'ils aient pas d'héritage.

Les vagues d'immigré des années 70/80 ont largement eu le temps de devenir proprio avant la flambée des prix.

C’est plutôt le problème du nombre d’enfant aussi qui dilue l’héritage, c’est une catastrophe. C’est la mère de toutes les inégalités pour les enfants issus de l’immigration

La dilution de l'héritage n'est vraie que dans les pays socialistes qui fonctionnent par redistribution, et qui en effet sont face à un énorme problème de liquidités une fois que la balance démographique s'inverse. Dans un pays capitaliste où la retraite se fait par capitalisation, le fameux boomer investit pour sa pomme et n'extrait aucune rente de la génération suivante. Evidemment ça échappe au Prix Nobel/Prix Goncourt/Grand Prix de Monaco de F1 l'illustre Dr Piketty, puisqu'il ne faudrait quand même pas rappeler au lecteur crédule que la solution à trop de gouvernement est toujours plus de gouvernement, ça risquerai d'éveiller l'ombre d'un doute sur le bien fondé de son discours :)

Et c’est un ponzi la retraite par capitalisation. Ça se base notamment sur une hausse continue des indices boursiers

Du grand n'importe quoi + la capitalisation ne se manifeste pas que dans les "marchés boursiers", c'est de la responsabilité de chacun de définir l'usage de leur capital qui pourra leur assurer un revenu passif dans le futur. De toutes façons on sait déjà que l'Etat est inapte, et si ça ne t'a pas déjà fait tilter, le gouvernement Socialiste Français est en banqueroute effective et le système tout entier (incluant les retraites, qui est la source de dépense publique N°1) n'est tenu que par une inflation manufacturée de toutes pièces.

Ne t'inquiète pas, tu toucheras 2000€ par mois pour ta retraite, le Saint Etat ne t'a pas menti. Mais ce sera le jour où le kilo de pomme de terre coûtera 100€

Le 13 octobre 2020 à 00:14:29 NeuroShitical a écrit :
El famoso khey 5b qui détruit en live sur jvc.com le charlatan Thomas Piketty :ouch2:
que va répondre l'économiste reconnu mondialement face à ces arguments imparables étayés sur près de 300 mots ? :ouch:
Le sieur va t il se saisir des tribunaux afin de rétablir les droit constitutionnels bafoués des millions de français ? :nonnon:

La suite dans le prochain zepizode, la France et le monde trépignent :hap:

il est passé à la télé, conclusion il a raison https://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/7/1539530217-npc.png

C'est bien, gentil toutou, tu as bien avalé la propagande du PCF subventionné par l'Etat (non non, aucun conflit d'intérêt, circulez :)). N'oublie pas de payer le taux d'imposition de 50% de notre glorieux pays ULTRA CAPITALISTE qu'on vous dit :)

+ reconnu mondialement c'est presque encore plus gros que "Prix Nobel" pour ce no-name à l'international

« La France est ainsi devenue une société de rentiers plus ou moins riches, notamment grâce à l’envolée des biens immobiliers (lire page 14) »

Peut-être que si entreprendre était plus rentable que d'être rentier, ce serait différent.

Il a un peu faux. Il y a plein d'endroits où l'immobilier se casse la gueule. Où tu trouves une maison pour moins de 100000 euros. Le truc, c'est qu'il n'y a pas d'emploi dans ces endroits. Quoiqu'il en soit, si tu travailles, tu n'a ccedes jamais à la propriété, et si tu ne travailles pas non plus. Il y a donc spéculation abusive car personne ne peut acheter de l'immobilier, et que donc logiquement les prix devraient baisser (ce qui n'est pas le cas, donc le marché spécule)

Bien vos grottes ?

La France est un pays de castes. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/41/5/1602195221-risichoquedl.png

On sait l'éducation et la technologie jouent un rôle crucial à long terme. Mais la technologie ne sait parfois pas utiliser les qualifications et investir dans la formation ne suffit pas toujours. La santé a pour objectif de fourni aux autres secteurs des travailleurs en bonne santé. Le secteur de l'éducation doit préparer à un métier dans les autres secteurs. Le principal problème de la théorie de la productivité marginale est qu'elle ne permet pas de rendre compte de la diversité des évolutions historiques et des expériences internationales. Pour comprendre la dynamique des inégalités salariales, il faut introduire un rôle pour les différentes institutions et règles qui dans toutes les sociétés caractérisent le fonctionnement du marché du travail n'est pas une abstraction mathématique dont le fonctionnement est déterminé entièrement par des mécanisme naturels et immuables. E par d'implacables forces technologiques. C'est une construction sociale faite de règles et de compromis spécifiques.

Aux Etats Unis, le salaire minimum fédéral a été introduit en 1933 soit près de 20 ans avant la France. Tout comme en France les mouvements du salaire minimum ont joué un rôle important dans l'évolution des inégalités américaines au niveau salarial. En terme de pouvoir d'achat, le niveau maximum du salaire minimum a été atteint il y a près d'un demi siècle en 1969, avec 1,60 dollar par heure soit 10,10 dollars en 2013 avec l'inflation entre 1968 et 2013. A une époque où le taux de chômage était inférieur à 4%. De 1980 à 1990, sous Reagan et Bush père, le salaire minimum fédéral est resté bloqué à 3,35 dollars d'où une baisse significative de pouvoir d'achat compte tenu de l'inflation. Puis il passe à 5,25 sou Clinton durant les années 1990 avant d'être gelé sous Bush fils et d'être relevé par Obama à partir de 2008. Au début de l'année 2013, il est de 7,25 dollars l'heure soit 6 euros à peine soit un tiers plus bas que le salaire minimum en France. Or c'était le contraire jusqu'au années 1980. L'écart entre les 10% des salaires les plus faibles et le salaire moyen a augmenté fortement durant les années 1990 avant de se réduire un peu durant les années 1990 puis d'augmenter encore à partir des années 2000. La part des 10% des salaires les plus élevés n'ont pas cessé d'augmenter durant toute la période. Le salaire minimum a un effet sur le bas de la distribution mais bien moins dans le haut. Les régulations du marché du travail dans chaque pays dépendent des perceptions, mentalités et normes de justice sociale dans la société.

Durant les années 1950 et 1960, le salaire minimum est utilisé par les Etats Unis pour augmenter les salaires modestes. A partir des années 1970 jusqu'au années 1980, cet outil est délaissé. En France c'était l'inverse avec le salaire minimum gelé durant les années 1950 et 1960 puis utilisé depuis les années 1970. Pour ce qui est du Royaume Uni, le salaire minimum nationale a été introduit en 1999. En 2013 il était de 6,19 livre par heure. La Suède et l'Allemagne ont choisi de ne pas avoir de salaires minimums au niveau national et de laisser aux syndicats la tâche de négocier avec les employeurs des salaires minima et le plus souvent des grilles salariales complètes au niveau de chaque branche d'activité. En pratique les minima dans ces 2 pays sont en 2013 supérieures à 10 euros par heure dans de nombreuses branches donc plus élevés que dans les pays ayant un salaire minimum national. Mais ils peuvent être inférieurs dans certains secteurs peu syndiqués ou régulés. Pour avoir un plancher minimum, l'Allemagne a introduit un salaire minimum national en 2015. Il faut voir suivant quels principes généraux on peut analyser ces institutions régulant dans tous les pays la formation des salaires. Difficile de savoir la productivité marginale d'un salarié donné. C'est évident dans le secteur public mais aussi dans le secteur privé car ce n'est pas facile de savoir au sein d'une organisation comportant plusieurs dizaines de salariés et parfois plusieurs dizaines de milliers de salariés, et parfois plusieurs dizaines de milliers de salariés, quelle est la contribution exacte d'un salarié individuel à la production d'ensemble. On peut avoir une estimation approximative pour les tâches duplicables donc pouvant être occupées par plusieurs salariés de manière identique ou presque.

On peut prendre l'exemple d'un ouvrier sur une chaîne de montage ou d'un serveur d'un restaurant McDonald's avec l'entreprise qui peut calculer combien en terme de chiffres d'affaires supplémentaires, le fait d'avoir un ouvrier ou un serveur en plus lui rapporterait . Mais ce serait une estimation approximative, d'un intervalle de productivité et pas une certitude absolue. Certains argumentent que laisser au chef d'entreprise le pouvoir absolu de fixer chaque mois ou jour le salaire de chaque employé peut signifier des décisions arbitraires et injustes mais aussi inefficaces pour l'entreprise globalement. Faire que les salaires soient relativement stables dans le temps peut être efficace collectivement. Et qu'ils ne varient pas sans cesse selon les aléas des ventes de l'entreprise. Les dirigeants d'entreprise et propriétaires ont des patrimoines et revenus plus élevés de beaucoup que leurs salariés. Ils peuvent donc amortir les chocs de revenus de court terme plus facilement. Il peut être dans l'intérêt général que le contrat sociale a une dimension assurantielle avec un salaire garanti dans le temps et soit quasiment le même chaque mois. Ce qui n'exclut ni les bonus ni les primes. C'est la mensualisation des salaires qui a finit par se normaliser durant le XXème siècle dans les pays développés que ce soit dans les loi ou dans les négociations entre employeurs et employés. Le salaire journalier était la norme durant le XIXème siècle. Mais fixer les salaires à l'avance a des limites car si les ventes s'effondrent d'un seul coup, maintenir salaires et emplois au même niveau qu'avant peut mener à la faillite dans certains cas.Le fait que les salaires bas et moyens soient globalement bien plus stables que les profits et les salaires très élevés absorbent le gros de la volatilité de court terme, est une bonne chose mais la rigidité salariale absolue est à éviter.

Un autre argument favorable aux salaires minimum et des grilles salariales concerne les investissements spécifiques. Les tâches particulières devant être remplies dans une entreprise donnée exigent souvent de la part des salariés des investissements spécifiques à l'entreprise. Si les chefs d'entreprises fixent les salaires, ou si le salaire est fixé unilatéralement en général, modifiable à tout moment sans que les salariés ne sachent rien concernent leur rémunération, ils peuvent ne pas s'investir autant qu'ils le devraient. Si un petit groupe d'employeurs est en situation de monopsone sur un marché du travail local, c'est à dire qu'ils sont les seuls ou presque à pouvoir offrir du travail du fait de la mobilité réduite de la main d'oeuvre, ils essayeront probablement d'exploiter cet avantage au maximum pour baisser les salaires autant qu'ils le peuvent en dessous de la production marginale des salariés. Avoir un salaire minimum est non seulement juste mais efficace puisqu'une augmentation du minimum légal peut approcher l'économie de l'équilibre concurrentiel et augmenter le niveau d'emploi. Ce modèle théorique à base de concurrence imparfaite constitue la justification la plus évidente pour l'existence d'un salaire minimum : il s'agit de faire en sorte qu'aucun employeur ne puise exploiter trop cet avantage concurrentiel. Mais la limite d'un salaire minimum ne peut pas être fixé dans l'absolue indépendamment de l'état général des qualifications et de la productivité d'une société. Card et Krueger ont mené des études aux Etats Unis entre les années 1980 et 2000. Ils montrent que le salaire minimum américain est tombé à un niveau tellement bas que son relèvement permet d'augmenter les bas salaires sans perdre d'emplois ou même e augmentant le niveau d'emploi suivant le plus pur modèle du monopsone. Source : " Myth and Measurement : The New Economics of the Minimum Xage. "

Mais quand on continue d'augmenter le salaire minimum, au bout d'un moment, les effets négatifs sur le niveau d'emploi finissent par se voir et par l'emporter sur le positif. Difficile d'avoir un relèvement fort du salaire minimum dans un pays comme le France par exemple contrairement aux Etats Unis. Autant utiliser d'autres outils pour augmenter le pouvoir d'achat en France, notamment l'amélioration des qualifications ou la réforme fiscale, les deux étant complémentaires. Cela ne signifie pas que le salaire minimum doit être gelé de façon excessive. Car s'il est difficile de faire augmenter les salaires aussi vite que la production, augmenter les salaires ou une partie importante d'entre eux, moins vite que la production est tout aussi malsain. Au delà du salaire minimum, l'éducation et la technologie jouent un rôle plus important concernant les salaires.

Il faut noter l'importance des choix démographiques et des règles de transmission.. Car moins les riches ont d'enfants, plus la concentration patrimoniale est forte. La primogéniture est une des caractéristiques de nombre de sociétés aristocratiques. Avec le fils aîné ayant la grande majorité si ce n'est pas quasi totalité de l'héritage, de façon à éviter l'émiètemment du patrimoine parental et préserver si ce n'est augmenter la fortune familiale. Le domaine terrien principal est notamment un privilège accordé au fils aîné. L'héritier ne peut dilapider le bien et doit se contenter de consommer les revenus du capital qui est ensuite transmis à l'héritier suivant dans l'ordre de succession. En droit britannique c'est le système des entails. Ou la substitution héréditaire dans l'Ancien Régime en France. Dans " Le Coeur et la raison ", le domaine de Norland passe directement de leur père à leur demi frère John Dashwood qui après avoir réfléchi avec sa femme Fanny décide finalement de ne rien leur laisser. Dans " Persuation ", le patrimoine de Sir Walter passe à son neveu directement au détriment de ses 3 filles. La Révolution française et le Code Civil ont connus l'abolition des substitutions héréditaires et l'abolition de la primogéniture. Avec une affirmation de principes comme la division égale des biens entre frères et soeurs. C'est le cas depui 1804 en France avec lq quotité disponible, soit la part du patrimoine dont les parents peuvent disposer librement par testament qui ne représente plus qu'un quart des biens pour les parents de 3 enfants ou plus. Seuls des circonstances particulières peuvent permettre de déroger à cette règle comme par exemple si les enfants ont assassiné votre nouveau conjoint. Au delà du principe d'égalité, il y a un principe d'efficacité économique.
La libre circulation des biens et la possibilité de réallouer en permanence vers le meilleur usage possible en fonction de la génération suivante sont ce que voulaient notamment Voltaire, Monstesquieu et Rousseau. La Révolution américaine a abouti à des résultats à peu près similaires.

A Paris le code civil de Napoléon s'applique depuis 1904 le centile supérieur de la hiérarchie des fortunes détient plus de 70% du patrimoine total en 1913 soit plus qu'au Royaume Uni. Certains dessins animés dont les aristochats sont même allés jusqu'à peindre cette réalité.
Le taux de croissance est passé d'à peine 0,2% par an au XVIIème siècle à 0,5% au XVIIIème siècle puis 1% au XIXème siècle. Par comparaison à un taux de rendement de l'ordre de 5%, cela ne change pas grand chose. Plus, la révolution industrielle a accrut légèrement le rendement de capital car les estimations du rendement pur du capital doivent être considérées comme des bornes minimales.

A partir des années 1910-1920, il existe des statistiques successorales utilisées par les chercheurs notamment Kopczuk, Lampman et Saez. Mais le faible pourcentage de la population concerné par l'impôt fédéral fait que ces statistiques ont leur limite. Ces estimations peuvent être complétées par des enquêtes détaillées sur les patrimoines réalisées par la FED américaine depuis les années 1960 exploitées par Wolff et Kennickell. Et par des estimations plus limitées portant sur la période allant de 1810 à 1870 se fondant sur des inventaires au décès et un recensement des patrimoines exploités respectivement par Jones et Soltow. Entre l'Europe et l'Amérique on voit que l'inégalité des patrimoines aux USA au début du XIXème siècle n'était pas beaucoup plus élevé qu'en Suède durant les années 1970 et 1980. S'agissant d'un pays neuf composé d'une population de migrants arrivés au Nouveau Monde sans patrimoine ou du moins pour certains avec un capital limité, ce n'est pas étonnant. Car le processus d'accumulation et de concentration des fortunes ne peut pas vraiment se mettre en place en si peu de temps. Les données sont imparfaites et varient selon qu'on enquête sur les états du nord ou les états du sud. Au nord des estimations indiquent que les inégalités sont inférieurs à la Suède des années 1970 et 1980. Au sud, les inégalités sont plus proches des pays européens durant la même période. En effet certaines estimations font apparaître des parts du centile supérieure inférieures à 15% du patrimoine total pour l'ensemble des USA autour de 1800. Cela est du au fait de se concentrer sur les personnes libres, choix discutable. De plus il y a bien eu croissance de la concentration des patrimoines américaines durant le XIXème siècle. Même si les inégalités de patrimoine restent en 1910 plus faibles qu'en Europe avec 80% du patrimoine totale pour le décile supérieur soit les 10% les plus riches. Le tout pour environ 45% du patrimoine total pour les 1% les plus riches.

Il y a eu un processus de rattrapage américain des inégalités par rapport à l'Europe ce qui avait déjà à l'époque inquiété certains économistes du pays. Wilford King a fait la première étude sur la répartition des richesses aux Etats Unis en 1915. Du moins la première étude d'ensemble sur la question. Son ouvrage s'intitule :" The Wealth and income of the People of the United States ". King était professeur de statistiques et d'économie à l'université du Wisconsin. Il a rassemblé des données et les a comparé aux estimations européennes issues notamment des statistiques fiscales prussiennes de l'époque. Il y trouve des écarts plus réduits à ce qu'il imaginait. Tout cela peut surprendre étant donné qu'on a l'habitude à ce que les Etats Unis soient un pays globalement plus inégalitaire que les pays européens. Au XIXème siècle, le Nouveau Monde était par nature moins inégalitaire que le vieille Europe. Et il s'agissait d'une fierté américaine pour les américains eux mêmes. Mais à la fin du XIXème siècle lors de lé période du Gilded Age, des fortunes monstrueuses s'accumulent et allant dans les poches d'industriels et de financiers comme Carnegie, J P Morgan ou Rockefeller. Il y avait cette peur de la part de certains en Amérique que le pays ne suive la trajectoire de l'Europe. Ce qui peut expliquer en partie l'invention d'une fiscalité lourdement progressive sur les grosses successions et sur les revenus jugés excessifs. L'inégalité américaine des patrimoines diminue durant les années 1910 jusqu'aux années 1950 tout comme l'inégalité des revenus quoique bien moins fortement qu'en Europe. Même si elle part de moins haut et que les chocs causés par les guerres ont été moins violents pour les américains que pour les européens.

Au début des années 2010, la part du décile supérieur dépasse les 70% du patrimoine total et celle du centile supérieure est proche des 35%. Ces niveaux, issus des enquêtes officielles de la FED, peuvent être sous estimés cela dit compte tenu des difficultés d'estimations des plus grandes fortunes du pays. La part du centile avait probablement atteint les 40%. Pour ce qui est de l'Europe, les inégalités étaient tout aussi fortes la veille de la Première Guerre mondiale que sous l'Ancien Régime, si ce n'est plus. Puis la tendance s'est inversé après la guerre avec la moitié de la population ayant pu accéder à un minimum de patrimoine et accéder à une part du capital national non négligeable. C'est bien plus le cas après la Seconde Guerre mondiale avec l'élan des Trente Glorieuses. Même si après l'optimisme ayant marqué cette période, la marche en avant vers le progrès social se soit vu enrayé durant les années. Pour revenir aux Etats Unis, il y avait une classe moyenne patrimoniale au début du XIXème siècle. Mais le Gilded Age l'a mise à mal avant de s'en remettre au début du XXème siècle et avant de connaître à nouveau des difficultés durant les années 1970 et 1980. Il n'y a pas eu aux Etats Unis de grand bond en avant au niveau de la justice sociale au cours du XXème siècle.

On peut également en parlant de ce sujet évoquer Corrado Gini, un italien qui a mit au point un indicateur visant à résumer les inégalités d'un pays. On peut ausi parler de Vilfredo Pareto sont les travaux principaux ont été publiés entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle. Notamment la loi de Pareto. A noter que durant l'entre deux guerres, les fascistes italiens avaient fait de Pareto et sa théorie des élites un de leurs économistes officiels, avec une certaine volonté de récupération certes. Pareto qui avait salué l'arrivée de Mussolini au pouvoir peu avant sa mort en 1923. Il faut dire que les thèses de Pareto, sur l'implacable stabilité des inégalités, qu'il serait illusoire de vouloir réduire, avait de quoi séduire. A noter également qu'il n'avait aucune donnée susceptible de conclure à cette stabilité.Vers 1900 Pareto a utilisé des tabulations fiscales disponibles à son époque issues des impôts sur le revenus appliqués en Saxe et en Prusse et dans quelques villes italiennes et suisses des années 1880 et 1890. Ce sont des données éparses portant sur une dizaine d'année maximum. Elles indiquent globalement une légère hausse des inégalités ce que Pareto tente de dissimuler. Impossible avec si peu de données de conclure par rapport aux tendances de long terme ou encore sur la stabilité des inégalités dans l'histoire globale. Pareto se méfiait des socialistes et de ce qu'il voyait comme étant des illusions étatiques et redistributrices. A l'image de Lory Beaulieu, qu'il appréciait. En voulant étudier à quelle vitesse le nombre de contribuables diminue quand on s'élève dans la hiérarchie des revenus, Pareto constate que ce rythme de décroissance peut être approximé par une loi mathématique qu'il appellera par la suite loi de Pareto.

C'est une fonction de puissance : power law. Mais utiliser ce genre de courbes mathématiques n'est utile que pour étudier le sommet de ces répartitions. En plus de cela, c'est juste une relation approximative, valable localement.

A noter que entre le début de la WW1 et la fin de la WW2, il y a eu plusieurs redistributions ayant touché plus fortement les hauts patrimoines notamment les actionnaires des grandes sociétés industrielles. Plus que les patrimoines moyens et modestes. On peut évoquer les cas des nationalisations de la régie Renaut en France après la libération notamment. Ou à l'impôt de solidarité nationale instituée en 1945. Cet impôt exceptionnel et progressif prélevé à la fois sur le capital et sur les enrichissements survenus lors de l'Occupation ne fut prélevé qu'une fois mais ses taux très élevés ont constitué un choc supplémentaire lourd pour les personnes concernées. L'impôt de solidarité nationale mis en place le 15 août 1945 comprenait un prélèvement exceptionnel sur la valeur de tous patrimoines estimée au 4 juin 1945, à des taux allant jusqu'à 20% pour les patrimoines les plus élevés et un prélèvement exceptionnel pesant sur tous les enrichissements nominaux de patrimoine survenus entre 1940 et 1945, à des taux allant jusqu'à 100% pour les enrichissements les plus importants. En pratique compte tenu de la très forte inflation avec le triplement des prix voire plus entre 1940 et 1945, ce prélèvement revient en fait à taxer à 100% tous ceux ne s'étant pas suffisamment appauvris, ce que reconnaîtra d'ailleurs André Philip, membre SFIO du gouvernement provisoire du général De Gaulle, qui explique qu'il étant inévitable que le prélèvement pèse également sur ceux qui ne se sont pas enrichis et peut être même sur ceux qui, monétairement, se sont appauvris en ce sens que leur fortune ne s'est pas accrue dans la même proportion que la hausse général des prix, mais qui ont pu conserver leur fortune globale, alors qu'il y a tant de français qui ont tout perdu. Source : " L'année politique 1945 ", Page 159.

La forte réduction des inégalités patrimoniales suite au début de la WW1 s'explique par les chocs dus aux guerres et aux politiques résultant de la guerre, conduisant à un effondrement du rapport capital/revenu. Mais cette réduction n'a pas frappé de manière égale tous les patrimoines de manière proportionnel. Car les patrimoines n'ont pas tous les mêmes origines et le même fonctions. En haut de la hiérarchie, le patrimoine est souvent le fruit d'une accumulation venant de plusieurs générations. Et reconstituer des fortunes aussi importantes prend du temps, plus de temps que d'accumuler un patrimoine modeste et moyen. De plus, les hauts patrimoines servent à financer un niveau de vie. Or les archives successorales montrent que durant l'entre deux guerres, nombre de rentiers n'ont pas réduit leur train de vie très vite après les chocs subis par leurs patrimoines et leurs revenus suite à la WW1 et aux crises des années 1920 et 1930. Du coup ils ont du progressivement amputer leur capital pour financer leurs dépenses courantes et par conséquent à transmettre un patrimoine sensiblement plus faible que celui qu'ils avaient reçu, et ne permettant en aucun cas de prolonger l'équilibre social d'avant. Les données de Paris démontrent que les 1% des héritiers parisiens les plus riches avant un patrimoine leur permettant de financer un niveau de vie de l'ordre de 80 voire 100 fois plus élevés que le salaire moyen de l'époque tout en réinvestissant une petit partir du rendement du capital. Cela correspond au niveau de vie d'entre 2 et 2,5 millions d'euros annuels dans un monde où le salaire moyen est de l'ordre de 24 000 euros par an soit 2 000 euros par mois.

Ce système parait équilibré entre 1872 et 1912 avec un accroissement tendanciel de la concentration des fortunes. Mais durant entredeux guerres, les 1% des héritiers parisiens les plus riches continuent de vivre approximativement comme par le passé, mais ce qu'ils laissent à la génération suivante permet de financer un niveau de vie d'à peine 30 à 40 fois le salaire moyen de l'époque, voire 20 fois à la fin des années 1930. Pour les rentiers c'est le début de la fin. C'est sans doute le mécanisme le plus important expliquant la déconcentration des patrimoines observées dans tous les pays européen voire aux Etats Unis dans une moindre mesure suite aux chocs ayant survenu entre 1914 et 1945. La composition des plus hauts patrimoines les exposait plus massivement en moyenne aux pertes en capital entraînées par les 2 guerres mondiales. Notamment les données sur la composition des portefeuilles disponibles dans les archives successorales montrent que les actifs étrangers représentaient jusqu'à un quart des patrimoines les plus importants à la veille de la Première Guerre mondiale, dont près de la moitié pour les obligations publiques émises par les états étrangers notamment par la Russie, qui s'apprêtait à faire défaut. Même si on n'a pas de données similaires du Royaume Uni, il est quasiment sûr que les actifs étrangers ont joué un rôle au moins aussi important pour les hauts patrimoines britanniques. Or que ce soit au Royaume Uni ou en France, les actifs étrangers ont quasiment disparu après les 2 guerres mondiales. Mais ce facteur ne doit pas être surestimé car les détenteurs ds patrimoines les plus élevés sont parfois les plus à même de procéder aux réallocations de portefeuille les plus profitables au bon moment.

De plus, les niveaux de patrimoine et pas seulement les plus élevés, comprenaient à la veille de la WW1, des quantités non négligeable d'actifs étrangers. Généralement quand on voit la structure des patrimoines parisiens à la fin du XIXème siècle et lors de la Belle Epoque, on voit que ces portefeuilles sont diversifiés. Les biens immobiliers avant WW1 représentent à peine plus du tiers des actifs dont environ les deux tiers pour des biens immobiliers parisiens et à peine un tiers pour les biens provinciaux dont une petit quantité de terres agricoles.

Données du topic

Auteur
docyoyuyou
Date de création
12 octobre 2020 à 23:47:36
Nb. messages archivés
33
Nb. messages JVC
33
Voir le topic sur JVC

Afficher uniquement les messages de l'auteur du topic

En ligne sur JvArchive

JvArchive compagnon

Découvrez JvArchive compagnon , l'userscript combattant la censure abusive sur le 18-25 !