[FEUILLETON] Faut que je vous raconte …

Le 12 juin 2018 à 15:57:24 King_Jus a écrit :
Je up, ça m'amuse (je me répète mais voilà)

Si t'as tout lu aujourd'hui va falloir prendre ton mal en patience après.
Généralement je suis sur un rythme d'environ 15 chapitres par semaine, sachant que je ne poste rien le week-end, ça peut prendre du temps à avancer par moment. C'est un topic exigeant pour lecteur de qualitay.

Le 12 juin 2018 à 15:59:11 CoriolisStorm a écrit :

Le 12 juin 2018 à 15:57:24 King_Jus a écrit :
Je up, ça m'amuse (je me répète mais voilà)

Si t'as tout lu aujourd'hui va falloir prendre ton mal en patience après.
Généralement je suis sur un rythme d'environ 15 chapitres par semaine, sachant que je ne poste rien le week-end, ça peut prendre du temps à avancer par moment. C'est un topic exigeant pour lecteur de qualitay.

Ouais, 'fin quinze chapitres par semaine c'est déjà violent

J'ai tout mon temps, t'inquiètes pas

Le 12 juin 2018 à 16:03:00 OuiPourquoiPas a écrit :
Sweet khey
continue comme ça j'aime bien ta façon de réciter ça change des risitas

Merci. C'est une remarque qui revient souvent ça.
Les risitas sont devenues la norme sur le forum, mais apparemment il reste un public pour autre chose.
Content de voir de nouveaux lecteurs en tout cas.
Mettez en fav pour suivre sur le long terme, il reste facilement plusieurs semaines je pense.

Chapitre #37 : Les années lycée – La grande soirée partie 1

Samedi 26 janvier 2008, le grand soir. C’est le cœur plein d’espoir que j’arrive au lieu de rendez-vous ou la fête doit avoir lieu. La salle se situe à trois ou quatre kilomètres de chez mes parents, je n’ai pas encore le permis, je suis donc venu à pied. Je suis sur place dans les premiers, il y a tout juste une dizaine de personnes de présent et la salle parait bien vide. Je traverse l’espace carrelé désert, me faufile entre les tables nappées de papier et rejoint la cuisine pour déposer ma bouteille de SoMint ON OFF, le Get27 made in Intermarché, au frais.

Petit à petit la salle se remplie, je connais tout le monde sur place. Je m’assois avec la même bande de potes avec qui je traine habituellement au lycée, et on commence à boire doucement. Les gâteaux d’apéros sont sortis et le punch est délicieux. A 21h00 tout le monde est arrivé, à l’exception de quelques invités dont Marie. Ses copines sont bien présentes, mais pas de traces d’elle à l’horizon.

L’ambiance monte peu à peu, les verres se succèdent et les joints commencent également à tourner L’alcool commence à marquer certains visages ainsi que certains carreaux de carrelage.

Aux alentours de 22h00, J’aperçois Marie par la grande vitre qui occupe tout le pan de mur avant de la salle. Elle entre, fait son tour pour saluer tout le monde et termine par moi. Elle s’approche et me demande de sortir discuter avec elle, comme convenu. Tous les espoirs sont de nouveau permis. On fait quelques pas dans le silence et la nuit pour s’installer à l’écart de la soirée. On s’arrête finalement, avec un lampadaire pour seul témoin.

« - Ahem. Ca va Marie ? »
« - Oui et toi ? »
« - Ouais ouais … »
…
« - Tu voulais me parler ? »
« - Hum. Oui. J’ai bien réfléchis… »
« - ? »
« - Ecoute, c’est plus possible entre nous, faut qu’on arrête définitivement. »
« - Comment ça ? Pourquoi ? »
« - Parce que c’est comme ça. »
« - Mais tu disais encore m’aimer … »
« - Oui … mais non … enfin c’est compliqué. »
« - Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne me dis pas tout. »
« - … »
« - T’as un mec c’est ça ? »
« - … Oui j’ai quelqu’un. »
« - C’est qui ? »
« - Laisse tomber. Tu ne le connais pas ! »
« - C’est ton ex c’est ça ? C’est lui ? »
« - Oui. »

PUTAIN. Je suis A-NE-AN-TI.

Tous mes rêves volent en éclats, mon cœur explose. C’est trop pour moi. Je ne peux plus lui faire face. Je prends la fuite, je fais demi-tour et retourne vers la salle. Un grand coup de poing dans la baie vitrée. Tous les yeux sont tournés vers moi quand je foule le seuil. Rien à foutre. Je me précipite au frigo récupérer ma bouteille et je m’assois à ma place. J’ai vidé un quart de la bouteille avant de réussir à dire un mot. Un autre quart aura suivi avant que je n'ai raconté notre échange à ceux qui m'entourent. Au total la bouteille ne durera pas plus de 30 minutes. Dans mon état psychologique, l’alcool me tient debout.

Et la soirée est loin d’être finie.

Chapitre #38 : Les années lycée – La grande soirée partie 2

Il est à peine 23h00 et je suis fin saoul. Je ne suis pas le seul dans ce cas cela dit, la soirée est montée d’un cran très rapidement, comme c’est souvent le cas dans ce genre de beuveries adolescentes. Malgré tout je tiens debout, j’ai beau enchainer verres et joints je reste debout. Même les soufflettes ne parviennent pas à me mettre à terre.

Peu après minuit, Marie est également saoule et l’alcool aidant nous revenons l’un vers l’autre. Je suis toujours très énervé après elle. Je m’approche donc d’elle avec dans l’idée de connaitre le fin mot de l’histoire. Je veux tout savoir.

Est-elle avec ce mec depuis longtemps ? Et donc me fait –elle tourner en bourrique depuis un moment ? Est-ce que c’est sérieux ? Avait-elle ça dans l’idée depuis la Guadeloupe ? Depuis avant ? Depuis toujours ?

Je n’aurais que de vagues réponses, nos échanges sont flous, notre état respectif ne permet pas grand-chose de plus. Et encore une fois nous pleurons. Quand au bout d’un moment, pour la première fois depuis plus de 2 mois, nous nous embrassons.
C’est un baiser d’alcool, ça ne veut normalement pas dire grand-chose, mais pour moi embrasser Marie veut forcément dire quelque chose, cela veut dire beaucoup même.

C’est à ce moment précis que son téléphone se met à sonner.
Elle regarde son écran. Elle me regarde. Elle regarde son écran. Je regarde son écran.
C’est lui. C’est son ex, enfin son mec, c’est moi son ex.

Elle lui répond tandis que je vocifère des saloperies derrière Marie. A tel point qu’elle finit par céder et me passe son téléphone. Je me retrouve à parler avec mon pire ennemi, celui qui vient de me voler ma petite amie, à 1h00 du mat’, complètement saoul. Autant dire que je suis peu respectueux de sa petite personne. Je commence par lui expliquer clairement que je viens d’embrasser Marie. Les mots fleuris volent entre nous. Maire tente de récupérer son téléphone mais je ne suis pas prêt à lâcher l’affaire. Au bout du compte il est convenu qu’il vienne à la soirée pour que nous ayons une petite explication.

Quand je raccroche Marie me saute dessus, elle est enragée vis-à-vis de ma conduite. Elle m’insulte, elle me griffe et elle me crache dessus. S’en est trop pour moi et je lui saute dessus à mon tour, je l’attrape par le cou et je la repousse.

Des amis à elle viennent nous séparer.

J’ai encore besoin de boire. La soirée n’est toujours pas terminée…

Je me créé un compte pour te faire par du plaisir que j'ai eu à te lire khey, j'adore ta manière d'écrire ... J'ai encore le souvenir de cette phrase avec "cette cruche que je ne remplierais pas"

Enfin bon, n'abandonne pas et ne t'en fait pas si tu à peur de trop t’attarder ce n'est pas le cas

Merci de votre soutien.

J'ai été occupé depuis ce matin donc j'ai pas pu avancer, mais je vais essayer d'enchainer quelques chapitres maintenant.

Chapitre #39 : Les années lycée – Le petit matin

« BIP BIP BIP »
…

…
« C’est quoi ce bordel ? Je n’ai jamais eu aussi mal au crâne … »

…

Ah oui … la soirée d’hier …
Je suis dans mon lit. J’ai dû réussir à rentrer chez moi d’une façon ou d’une autre.
A en croire la cuvette au pied de mon lit et son contenu, mon ventre a déjà rendu l’âme.
Je ne me souviens de rien après mon embrouille avec Marie. Mais comme je suis entier j’en déduis que son mec s’est dégonflé et n’est jamais venu.

« BIP BIP BIP »

Ah oui, ce bruit …

« 1 nouveau message de Marie »

« jSpR ke t conten 2 toa pr iR soir … retourne embrassé ta meuf avec la tete de poisson »

Mais qu’est-ce qu’elle me chante maintenant ? Quelle meuf j’ai embrassé ? Une tête de poisson ?

…

Aude.
C’est Aude que j’ai embrassé, ça me revient maintenant.
C'est une amie de Camille, ma camarade de classe. Elles sont toujours toutes les deux, avec une autre copine à elles, Amélie. Elles étaient là hier soir. J’ai embrassé Aude, en plein milieu de la salle, c’est ça.
Mais elle n’a pas une tête de poisson … elle est plutôt jolie en plus de ça, fine mais nibardée, blonde. Bon elle a le visage un peu pincé, mais c’est loin d’être une honte. Et puis elle peut parler Marie … c’est elle qui me largue pour son ex mais c’est moi qui devrai m’en vouloir d’embrasser une autre fille.

Aller, une réponse pour l’envoyer se faire foutre et je me recouche.

Chapitre #40 : Les années lycée – Liens coupés

Avec Marie c’est définitivement () terminé. Le mois de février s’est passé sans le moindre contact entre nous, même les regards au lycée on les évite. Je ne sais pas ce qu’elle fait de sa vie, et je ne veux pas le savoir. Je pourrai me renseigner, on a tellement d’amis en commun que je pourrai facilement tout savoir d’elle, de ses relations et surement de la qualité de son transit même. Mais je n’en ferai rien. Il faut que je passe à autre chose. Je souffre déjà suffisamment de la voir de loin au lycée, je dois me guérir d’elle.

En tout cas c’est officiel, Thomas, 18 ans, est de retour dans le jeu.

Depuis cette sale soirée, j’ai continué à me rapprocher de Camille, on se voit maintenant en dehors du lycée également. Avec mes potes, Mathieu, Damien et Ronan on traine de temps en temps avec elle et ses copines, Aude et Amélie. Ca a bien été un peu bizarre avec Aude au départ, forcément. Mais la tension est redescendue assez rapidement. Ni elle ni moi ne voulions que ça aille plus loin que la salade de langue de fin janvier. Et puis ça ne voulait rien dire, j’ai embrassé Marie à cette même soirée et Aude avait embrassé Kylian en plus de moi.

En mars, Amélie choisit de fêter son anniversaire en organisant une petite fête dans le garage de ses parents. Ca ne sera pas la soirée de la démesure comme celle de Kylian, mais ça peut être sympa. Nous sommes bien sûr tous invités, sauf la copine de Ronan. En fait depuis quelques mois il sort avec une nana plus jeune que nous de 3 ou 4 ans, elle est sympa, elle est très bien foutue, mais elle est jeune et Ronan s’enferme un peu avec elle. Enfin avec elle et ses autres potes un peu branleurs que je ne peux pas supporter. Depuis qu’il ne va plus à l’école, il prend un mauvais tournant. Les conneries qu’on faisait quand on était plus jeune, il continu de les faire, en XXL. Il s’est d’ailleurs fait chopper récemment par les flics pour des cambriolages, des vols et pas mal d’autres larcins. Je l’adore ce mec, je lui dois beaucoup, mais j’ai comme l’impression qu’il n’évolue plus beaucoup. Bon d’accord on n’est pas des Pokémons, mais quand même … On est majeur maintenant, il s’agirait de grandir. Moi je m’apprête à passer mon BAC, lui il prend de la prison avec sursis.

Et donc pour l’anniversaire d’Amélie, il est invité mais sans sa copine, et ça n’a pas l’air de lui plaire du tout. Il dit que dans ses conditions il n’ira pas. Pire, il veut que nous n’y allions pas non plus. Mais rien à foutre, j’ai une soirée cool en approche, je ne vais pas m’en priver pour sa gonzesse.
Ca fait de nous des lâcheurs ? Selon moi non, selon lui ça ne fait aucun doute.
En fait je ne sais pas trop pourquoi, mais c’est surtout à Mathieu et à Damien qu’il semble en vouloir. Moi il m’épargne un peu dans ses remarques.

Chapitre #41 : Les années lycée – La honte

La soirée d’anniversaire d’Amélie se sera bien passée, mais il n’y a aucun moment vraiment marquant à en retenir. Son plus gros impact c’est d’avoir fait éclater complètement ma bande de potes. Ronan est trop fier pour revenir sur certains mots qu’il a pu avoir envers Mathieu et Damien, ces deux-là sont trop vexés par les paroles de Ronan pour encore vouloir entendre parler de lui, et moi je suis le cul entre deux chaises. Tantôt avec les uns, tantôt avec l’autre. Et des deux côtés j’entends juste des critiques sur le camp opposé. Je ne vais pas pouvoir rester très longtemps dans cette situation et il va bien falloir que je choisisse de quel côté de je veux être. Je n’ai pas envie de choisir moi, ces mecs-là sont avec moi depuis la maternelle et le primaire, j’ai plus de souvenirs avec eux qu’avec mon propre frère. Je n’ai pas envie d’en perdre un seul. J’ai déjà perdu ma copine en plus.

Heureusement du côté du lycée ça se passe bien mieux. En dehors du fait que je risque de croiser mon ex à chaque coin de couloir bien entendu. Avec mes potes de ce côté-là, une nouvelle soirée est programmée en avril. Ça sera chez Noémie, une fille de la bande. Apparemment ça sera une soirée à la cool, ce n’est pas loin de chez moi, ça sera majoritairement avec des gens que je connais bien. Tranquille.

Du coup j’y vais relax, je ne me prépare pas vraiment, je file à la soirée directement après un tour en ville avec Mathieu et Damien. Je n’ai même pas pris ma douche, je suis avec un vieux t-shirt 2High et mon bas de jogging Lacoste vert. Je fais mon entrée une bouteille de Martini sous le bras.

« Et merde ! C’est quoi ce bordel ? »

J’ai à peine passé la porte que j’aperçois un groupe de gonzesses que je ne connais pas sur le canapé. Elles sont au moins une dizaine, toutes plus mignonnes les unes que les autres. Apprêtées comme pour un gala, super lookées, super chic. Et moi qui débarque avec ma dégaine de racaille des campagnes. Mais pourquoi on ne m’a pas prévenu ?

Je fais un grand salut général à toute cette bande et je file rapidement dans le jardin ou j’ai aperçu plusieurs de mes potes. J’attrape une Kro et j’explique mon malaise. Ça les fait bien marrer ces enfoirés. J’apprends que les gonzesses sont des copines de Noémie, notre hôte. Elles font partie du même club d’équitation, ça explique le côté chic. En tout cas une chose est claire, ce n’est pas ce soir que je vais remonter en selle. Je termine ma bière et je décapite la suivante. Autant se saouler.

Chapitre #42 : Les années lycée – Challenge accepted

Cette fois je gère ma cuite. Je n’ai pas de raisons de me mettre dans le même état que la dernière fois, et puis j’ai déjà eu suffisamment honte en arrivant à cette soirée pour ne pas attirer les regards sur moi une seconde fois. Du coup je bois et je fume, mais avec un peu plus de retenue qu’à l’accoutumé.

L’alcool aidant les groupes se mélangent un peu. Apparemment certains de mes potes présents connaissent les filles. Ils ont déjà fait des soirées ensemble, et les groupes se sont déjà plus que mélangés … Moi je n‘en connais aucune, mais je participe aux conversations. Je ne suis pas d’un naturel timide, j’ai bien gagné en expérience grâce à ma relation avec Marie, j’ai fait le plein de confiance en moi.

Sur l’une des copines de Noémie, mon jogging semble faire son petit effet. Elle me jette de ces regards … Ouah. C’est une petite blonde aux yeux bleus, elle un visage angélique, on lui donnerait le bon Dieu sans confessions. Je me renseigne un peu autour de moi. Elle s’appelle Marine, et elle a la réputation d’être une allumeuse. Apparemment Kylian et un autre pote serait déjà sur l’affaire.

Après encore quelques regards et sourires échangés je la vois se lever et se diriger vers moi.

« - Salut, tu veux danser ? »

Danser … Bordel c’est vraiment pas mon truc. Mais on ne dit pas non à une nana comme ça.

« - Euh … ouais si tu veux. »

Pendant que je danse je vois les regards se tourner vers moi et ma cavalière. Surtout ceux de Kylian et de l’autre prétendant de Marine. Ils me jalousent. Bah ouais les mecs, chacun son tour. Tant que je reste accroché à la croupe de ma cavalière j’arrive à maitriser la situation. D’autant qu’elle sait y faire, elle se frotte à moi comme une chatte en chaleur. Doucement, je suis en jogging merde, ça va se voir. Une dizaine de minutes plus tard on s’éloigne en direction du jardin pour échanger nos salives. Encore quelques temps à ce rythme et je la prend par la main, on traverse le salon direction l’étage pour espérer mettre la main sur une chambre libre.

Je n’ai pas mis un pied sur la première marche de l’escalier que je sens quelqu’un m’attraper le poignet. Marine part devant et moi je me retourne sur Kylian qui me retient et me lance d’un sourire :

« - T’arriveras pas à te la faire. C’est impossible. »

Challenge accepted !