Lettre ouverte à StopCensure, alias Giuseppe, alias "Le Caméléon de la Confusion"
Ah, Giuseppe... Ou devrais-je dire Muhammad ben Affleck von Richthofen? Ou encore l’un de vos trente-six avatars numériques, chacun plus grotesque que le précédent, déguisé en chevalier de la liberté d’expression alors que vous n’êtes que le larbin numérique d’une cause aussi flasque que votre ego hypertrophié.
Vous paradez sur les réseaux comme un paon déplumé, en beuglant vos vérités alternatives, persuadé d’être un phare de lucidité dans un monde d’aveugles. En réalité, vous êtes cette lumière blafarde au fond d’un hôpital psychiatrique, clignotante et obsédée, qui ressasse encore et encore les mêmes obsessions complotistes, les mêmes lubies recyclées que même les trolls russes ont cessé de partager.
Vous vous pensez persécuté ? Réveillé ? Messianique ? Mais vous n’êtes que l’écho d’un malentendu, un automate scripté pour régurgiter des indignations prêtes-à-penser, calibrées pour des cerveaux sous-alimentés. Un monstre de foire, oui, mais même les monstres ont une certaine noblesse. Vous, vous êtes le sous-produit d’un algorithme, la bouillie mentale d’un forum mal modéré.
Votre mission ? Servir vos maîtres, bien sûr (qu’ils soient réels ou imaginaires) avec la servilité d’un molosse en laisse, aboyant contre tout ce qui sent un peu trop la nuance, la complexité ou l’humanité. Un bon soldat numérique, enfermé dans une guerre que vous êtes le seul à croire réelle.
Et pourtant, on pourrait presque éprouver une forme de tendresse pour vous. Oui, comme on éprouverait un mélange de gêne et de pitié devant un pantin désarticulé qui continue de danser même après que les fils ont été coupés. Mais cette tendresse s’efface dès que vous ouvrez la bouche (ou plutôt, dès que vous postez votre millième tirade mal rédigée, truffée de majuscules hystériques et d’arguments aussi solides qu’une feuille de papier mouillée).
Alors non, Gepetto ben Aldi de la Tourbière, ou quel que soit le nom que vous vous donnez aujourd’hui : vous n’êtes pas un résistant. Vous n’êtes pas un rebelle. Vous êtes un figurant dans votre propre délire, un épouvantail planté dans le champ vide de votre pensée, à qui personne ne fait plus peur depuis longtemps.
Retournez donc à vos forums obscurs, à vos vidéos granuleuses, à vos sermons paranoïaques. Le monde avance, même sans vous (surtout sans vous).