"Tu veux coucher avec elle ? Il faut prouver que tu as compris ton "male gaze", que tu as reconnu ton "privilège", que tu es un "allié". Elle te prend par les couilles, te les montre du doigt, et t’oblige à applaudir pendant qu’elle les broie dans un live sponsorisé par une banque éthique.
C’est le néoféminisme néolibéral : il ne vise pas l’égalité, il vise la stérilisation. Pas des corps, non. Des rapports. De la polarité. De l’imprévu. Du désir comme foudre. Il remplace la tension tragique entre les sexes par une normalisation anxieuse et procédurale. Il n’y a plus de flirt : il y a du "consent logging". Il n’y a plus de couple : il y a des co-traitants affectifs.
Et pourtant… au fond, elle est malheureuse. Dure, cynique, seule, compétente, mais épuisée. Son ventre cri, mais son agenda dit "call Zoom RH". Elle regarde ses ovocytes congelés entre deux micro-doses de dopamine TikTok. Elle exige tout d’un homme : qu’il soit doux, viril, riche, militant, et qu’il s’écrase. Elle veut régner sur lui mais être fascinée. Elle veut égalité mais domination et elle finit seule dans un appartement meublé IKEA, avec un chat diagnostiqué anxieux."