Oops non autant pour moi il est ivoirien
Mort d'Aboubakar : un drame lié à des méthodes éducatives traditionnelles africaines
Saint-Germain-Laval (Seine-et-Marne), juin 2025. Le procès de Gouassouh, un Ivoirien de 40 ans en situation irrégulière, a révélé un drame humain et juridique marqué par des méthodes disciplinaires extrêmes. L’homme a été condamné à 18 ans de réclusion pour la mort d’Aboubakar, un enfant de 10 ans décédé en 2017 après des séances de correction à coups de ceinture[1][2].
Contexte d'un transfert contesté
Aboubakar, originaire de Bondy (Seine-Saint-Denis), avait été placé chez un couple sans lien familial, présenté comme « oncle et tante » par sa mère. Cette décision visait à le protéger d’un environnement jugé dangereux : l’enfant était exposé à des trafics de stupéfiants et menacé par un dealer. La mère aurait autorisé les corrections physiques, s’appuyant sur la pratique africaine du « chicotage » (coups de ceinture)[3][2][4].
Procès révélant des zones d’ombre
Procédure judiciaire :
- Accusation : Violences volontaires sans intention de tuer sur mineur, aggravées par le statut d’autorité de l’auteur.
- Aveux : L’accusé a reconnu avoir administré 6 à 8 coups de ceinture, qualifiés de « corrections ».
- Verdict : 18 ans de prison, prononcés le 27 juin 2025 après trois jours d’audience à Melun[1][2][5].
Questions non résolues :
1. Rôle de la mère : Bien que l’enfant ait été placé chez des tiers, l’accusé prétendait agir sur ses consignes.
2. Absence du père : Celui-ci n’a pas assisté au procès ni aux étapes judiciaires.
3. Origines culturelles : La défense a invoqué la « chicote » comme pratique éducative courante en Côte d’Ivoire, mais condamnée comme violence en France[2][6][4].
Enjeux socioculturels et juridiques
Ce cas soulève des questions complexes :
- Pratiques transnationales : La « chicote » est perçue comme un héritage culturel par certains défenseurs, mais condamnée comme violence en France.
- Responsabilités partagées : Les parents biologiques et le couple d’accueil pourraient être inquiétés, selon les avocats de la défense.
- Statistiques nationales : Selon un rapport de 2019, un enfant meurt tous les cinq jours en France dans son milieu familial[7][6].
Réactions et suites judiciaires
- Procédure de l’accusé : Gouassouh comparaissait libre depuis sa libération après 1 an de détention provisoire.
- Appel du parquet : Réservé pour le placement en centre éducatif fermé d’un adolescent condamné pour homicide dans un autre cas.
Conséquences médicales
L’autopsie a révélé des ecchymoses de 10 à 25 cm sur le corps d’Aboubakar, témoignant de la violence des séances de correction[2][5][4]. L’enfant est décédé le 6 septembre 2017 après s’être cogne la tête dans la salle de bain, des suites de ces violences[2][4].
Ce drame rappelle les défis de la protection de l’enfance, notamment lorsqu’elle se heurte à des normes éducatives transnationales. La peine de 18 ans cristallise les tensions entre répression pénale et compréhension culturelle[6][4].
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