J'étais bon élève au collège et au lycée, sans être premier de la classe, j'étais plutôt motivé pour travailler. J'ai longtemps pensé que le cadre scolaire était le seul qui permettait d'apprendre et que tous les élèves recevaient plus ou moins les même enseignements ; et ainsi que l'apprentissage était quelque chose d'automatique quand on suit le programme scolaire
Seulement voilà, par la suite, j'ai observé de loin de un individu qui surpassait les élèves lambdas parce qu'il s'amusait à faire plus que ce le programme (aux olympiades de maths notamment), ou encore un autre qui étaient passé par un collège/lycée privé parisien "d'excellence" où les professeurs challengeaient leurs élèves. Déjà au lycée, certains élèves bénéficient d'un capital culturel qui constitue le point de départ de leur excellence académique
J'ai pris conscience de cet état de fait relativement tard. Le capital culturel que j'avais n'était pas pauvre non plus mais résultait essentiellement de mes distractions, et il manquait peut-être de profondeur. Et surtout, je regrette un peu qu'il ait été totalement absent de disciplines, alors que j'aurais pu y découvrir des choses avec enthousiasme
Aucun professeur de maths ne m'a dit "tiens, tu aimes résoudre des problèmes avec élégance ? Prends ce livre d'entraînement aux olympiades - Tu peux aussi aller sur le site XX ". La philosophie même des mathématiques et les principes de démonstration sont ignorées et donnent une image fausse de la discipline. De même, aucun professeur de bio ne m'a parlé des fameux livres de 1000 pages, sur la biologie cellulaire, le cancer ou un autre sujet. Quand j'ai appris l'existence de ces médias, il était déjà (trop) tard.
Je pense qu'un professeur a aussi pour mission de proposer ça à ses élèves, et ne pas le faire tient de l'incompétence. J'en veux donc à un certain nombre de mes profs (de sciences principalement, parce que les profs de lettres/philo sont plus investis heureusement)
