définition : https://en.wikipedia.org/wiki/Telegony_(inheritance)
La télégonie est la croyance selon laquelle une femme, fécondée ou déflorée par un premier homme, produit ensuite des enfants à sa ressemblance quel que soit le géniteur.
La tĂ©lĂ©gonie a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme une pseudoscience. Cependant, le Dr Angela Crean de lâUniversitĂ© de Sydney, spĂ©cialiste en biologie Ă©volutive ainsi quâen Ă©cologie et en gĂ©nĂ©tique Ă©cologique, a Ă©galement travaillĂ© sur le mĂ©canisme de la tĂ©lĂ©gonie en 2014. Le sujet dâexpĂ©rimentation utilisĂ© dans cette recherche Ă©tait une colonie de mouches nĂ©riides. Crean et Kopps ont dĂ©montrĂ© la possibilitĂ© Ă©vidente de la tĂ©lĂ©gonie chez les espĂšces biologiques. Je nâentrerai pas dans les dĂ©tails, car vous pouvez trouver et lire ici :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4282758/
Le Dr Hamid Reza Nejabati, spécialiste en biologie de la reproduction, a également donné des détails sur des cas connus et bien documentés de télégonie https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0079610722000682
Bien sĂ»r, beaucoup de gens diront que câest une mouche nĂ©riide qui nâa rien Ă voir avec lâanatomie humaine. Gregor Mendel a prouvĂ© lâexistence de gĂšnes dominants et rĂ©cessifs avec des pois. Tandis que Barbara McClintock a prouvĂ© lâexistence de gĂšnes sauteurs avec du maĂŻs. Et cela ne change rien au fait que ces dĂ©couvertes historiques sont approuvĂ©es depuis des lustres par toute la communautĂ© scientifique. Il est presque impossible de faire de telles expĂ©riences sur des humains, car cela pose certains problĂšmes de rectitude politique et dâĂ©thique. Je ne parlerai mĂȘme pas de ce processus qui prend du temps pendant des annĂ©es et des annĂ©es. Et la grande question est de savoir combien de personnes seront prĂȘtes Ă participer Ă une telle expĂ©rience ? Pas beaucoup, voire aucune. Il existe de nombreux sujets scientifiques connus qui ne peuvent pas ĂȘtre testĂ©s pour des raisons Ă©thiques, par exemple le clonage et de nombreux autres phĂ©nomĂšnes de bio-ingĂ©nierie ou de gĂ©nie gĂ©nĂ©tique.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4282758/ (étude faite sur d'autres espÚces de mouches)
Newly discovered non-genetic mechanisms break the link between genes and inheritance, thereby also raising the possibility that previous mating partners could influence traits in offspring sired by subsequent males that mate with the same female (âtelegonyâ). In the fly Telostylinus angusticollis, males transmit their environmentally acquired condition via paternal effects on offspring body size. We manipulated male condition, and mated females to two males in high or low condition in a fully crossed design. Although the second male sired a large majority of offspring, offspring body size was influenced by the condition of the first male. This effect was not observed when females were exposed to the first male without mating, implicating semen-mediated effects rather than female differential allocation based on pre-mating assessment of male quality. Our results reveal a novel type of transgenerational effect with potential implications for the evolution of reproductive strategies.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35843387/
Telegony refers to the appearance of some characteristics of the female's previously mated male in her subsequent offspring by another male. According to evidence, telegony may occur either through the infiltration of sperm into the somatic tissues of the female genital tract or the presence of fetal genes in the mother's blood. It is highlighted that sperm penetrates into the mucosa of the uterine and possibly alters the genetic structure, affecting the embryo and enduring from one pregnancy to the next, which may be one of the potential mechanisms of telegony. Uterine fluid, uterine gland-derived histotroph, supplies key nutrients for successful embryo implantation and it is important during the first trimester, especially, because of its susceptibility to maternal states. The presence of EVs in uterine fluid (uterosomes) was reported in mice, sheep, and humans, including a wide range of biomolecules, such as proteins, and non-coding RNAs. In this review article, we presented a new idea to explain telegony. Based on our idea, after the previous male sperm entry into the female reproductive system, those sperm which do not participate in fertilization penetrate into the somatic cells of the uterus and store their genetic/epigenetic information there. The sperm of the next partner reaches a location in the female reproductive canal where it exchanges information with the uterosomes and obtains the proteins and non-coding RNAs required for fertilization, development, and implantation.
https://academic.oup.com/evlett/article/2/2/114/6697458
https://academic.oup.com/evlett/article/2/2/114/6697458
When females mate promiscuously, rival males compete to fertilise the ova. In theory, a male can increase his success at siring offspring by inducing the female to lay more eggs, as well as by producing more competitive sperm. Here we report that the evolutionary consequences of fecundity stimulation extend beyond rival males, by experimentally uncovering effects on offspring. With experiments on the burying beetle Nicrophorus vespilloides, we show that smaller subordinate males are better able to stimulate female fecundity than larger, dominant males. Furthermore dominant males also benefit from the greater fecundity induced by smaller males, and so gain from the female's earlier promiscuity - just as predicted by theory. By inducing females to produce more offspring on a limited resource, smaller males cause each larva to be smaller, even those they do not sire themselves. Fecundity stimulation thus promotes the non-genetic inheritance of offspring body size, and provides a mechanism for telegony.
Or , vous vous en doutez bien aucune études n'a été réalisés sur les humains et ce pour plusieurs raison:
1/ Le politiquement correct. De telles dĂ©couvertes approuvĂ©es pourraient nuire Ă lâimage sociale des femmes, oĂč une approche hĂ©doniste de la vie ne serait ni attrayante ni acceptable. De telles dĂ©couvertes scientifiques sensibles pourraient donc crĂ©er de nombreuses controverses. Et il nây aura pas beaucoup de personnes qui se porteront volontaires pour une telle expĂ©rience.
2/ LâĂ©thique. Cela pourrait interfĂ©rer avec les croyances fĂ©minines Ă lâĂšre du fĂ©minisme et toucher Ă un cas sensible de libertĂ© dans la sociĂ©tĂ©, car les femmes pourraient ĂȘtre limitĂ©es dans leur comportement social. Bien sĂ»r, de nombreuses femmes essaieraient probablement de saper de telles dĂ©couvertes et cela pourrait ĂȘtre le cas mĂȘme maintenant que le fĂ©minisme est le paradigme dominant Ă lâheure actuelle, de sorte que de nombreux scientifiques pourraient avoir peur de faire des recherches plus approfondies sur ce sujet ou mĂȘme penser que câest une perte de temps car cela pourrait ĂȘtre rejetĂ© par la sociĂ©tĂ© et les mouvements fĂ©ministes.
3/ Le changement radical de paradigme de la sĂ©lection naturelle dans le processus dâaccouplement. Du point de vue de lâĂ©volution, les hommes sont naturellement attirĂ©s par les femmes pour sâaccoupler, car ils Ă©tendent leur ADN aux autres gĂ©nĂ©rations et laissent un hĂ©ritage. Les hommes essaient donc gĂ©nĂ©ralement de prouver leur valeur aux femmes. MĂȘme si le facteur social des humains interfĂšre durement avec cette rĂ©alitĂ© Ă©volutionnaire, car Ă©lever un enfant humain est une Ă©norme responsabilitĂ©, gĂ©nĂ©ralement pour les hommes , câest du point de vue financier ainsi que des rĂ©sultats inattendus de lâenfant adulte, donc du point de vue de la rationalitĂ©, ce nâest pas tant souhaitĂ© par les hommes, mais plutĂŽt par la programmation sociale et mĂ©diatique comme mode de vie heureux pour les hommes, mĂȘme si en rĂ©alitĂ© câest rarement la vĂ©ritĂ©. Comme vivre avec une autre personne nâest pas si facile, Ă©tendre son ADN et conquĂ©rir certaines femmes crĂ©e parfois plus de problĂšmes chez les humains que chez les animaux. En dâautres termes, chez les animaux, ce besoin innĂ© est dĂ» au fait quâils vivent davantage au niveau instinctif avec un mode de vie programmĂ© sans se soucier dâaucun des rĂ©sultats susmentionnĂ©s, câest pourquoi la sĂ©lection naturelle dans le jeu dâaccouplement humain est une approche assez rudimentaire car lâhomme est une crĂ©ature Ă©motionnelle et contradictoire dont la progĂ©niture ne garantit pas la manifestation dâun bon hĂ©ritage ou peut mĂȘme crĂ©er plus de problĂšmes aux parents. Bien que courir aprĂšs et gagner certaines femmes ne garantit pas du tout le bonheur ou la gratification biochimique, comme nous le pensons.
Conclusion: le procédé de la télégonie existe bel et bien chez beaucoup d'espÚces animales et il n'est pas impossible que ce soit aussi le cas chez les humains ( jusqu'à preuve du contraire)
Le 22 juin 2025 Ă 19:03:13 :
Le 22 juin 2025 Ă 19:02:24 :
C'est vrai, ça s'appelle le microchimérisme. La femme garde en elle l'ADN de tous les hommes avec lesquels elle a couché.Pourquoi ?
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Je veux dire biologiquement, d'un point de vue évolutionniste ca sert a quoi ?![]()
Oui, câest du bullshit, ou du moins une dĂ©formation trĂšs abusive dâun phĂ©nomĂšne scientifique rĂ©el.
đ± Ce qui est vaguement vrai :
Le microchimĂ©risme existe bien. Câest un phĂ©nomĂšne oĂč des cellules dâun individu persistent durablement dans le corps dâun autre individu. On lâobserve par exemple :
chez des femmes ayant Ă©tĂ© enceintes : elles peuvent garder des cellules de leur fĆtus pendant des annĂ©es.
dans le cas de greffes ou de transfusions sanguines.
Il peut aussi arriver dans de rares cas quâun rapport sexuel conduise Ă une courte prĂ©sence de cellules spermatiques dans le corps de la femme (quelques jours), mais elles ne sâintĂšgrent pas Ă son ADN, ni ne restent "stockĂ©es Ă vie".
â Ce qui est totalement faux :
Une femme ne garde pas lâADN de tous les hommes avec qui elle a eu des rapports sexuels.
Ce nâest pas un "stockage" permanent dâADN masculin.
Ce nâest pas un "mĂ©lange dâADN" qui s'accumule au fil des partenaires.
Cette idée vient souvent de discours pseudo-scientifiques utilisés à des fins moralisatrices ou misogynes, pour propager des idées sur la "pureté" des femmes, souvent véhiculées sur certains forums ou mouvements réactionnaires.
â
En résumé :
Le microchimérisme est un phénomÚne réel, mais ne concerne pas les rapports sexuels comme le prétend cette phrase.
Il n'y a aucune preuve scientifique que les femmes gardent lâADN de tous leurs partenaires sexuels.
Donc oui, tu peux ranger cette phrase dans la catégorie désinformation à connotation idéologique.
JvArchive compagnon