C'est giga chauf les kheys, en 2100 il pourrait faire -18 par moment a Paris et 90 jours de gel en hiver.
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Que se passerait-il si la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui régule le climat mondial et européen, venait à s’effondrer ? Le Vieux Continent s’en verrait chamboulé : le nord-ouest du territoire plongerait dans un froid mordant, avec des températures hivernales chutant par endroits de 15 °C, tandis que la banquise arctique viendrait lécher les côtes écossaises. Une Europe refroidie dans un monde réchauffé, comme le montre une nouvelle étude théorique et à très long terme, publiée mercredi 11 juin dans Geophysical Research Letters, et accompagnée d’une carte interactive.
Les deux auteurs néerlandais décortiquent pour la première fois les conséquences de la conjonction de deux maux aux forces opposées : d’une part, le réchauffement climatique, lié aux émissions humaines de gaz à effet de serre ; d’autre part, une très forte réduction de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (ou AMOC, son acronyme anglais), entraînant un refroidissement régional. Cet ensemble de courants dont fait partie le Gulf Stream, qui transportent de l’eau chaude salée du pôle Sud au pôle Nord, devrait ralentir, voire pourrait s’arrêter, en raison du dérèglement climatique.
A quelle échéance et à quelle vitesse ? Les scientifiques ne sont pas d’accord sur ce point, ni sur le fait que l’AMOC aurait déjà ralenti ces dernières décennies. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un effondrement brutal n’aura pas lieu avant 2100. D’autres travaux montrent que la circulation se dirigerait vers un point de bascule. « Etant donné ce potentiel, il fallait étudier les impacts climatiques liés à une AMOC substantiellement plus faible », indique René van Westen, premier auteur de l’étude et chercheur à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.
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La publication analyse notamment les conséquences d’un effondrement (soit une réduction supérieure à 80 %) de l’AMOC combiné à un scénario intermédiaire de gaz à effet de serre correspondant, dans le modèle étudié, à un réchauffement de 2 °C en 2100. Les résultats portent « bien au-delà de 2100 », précise le scientifique, sans donner une borne temporelle précise.
48 °C à Oslo
Les impacts seraient considérables en Europe du Nord-Ouest : l’hiver, les températures moyennes baisseraient par exemple de 2 °C à Paris en comparaison avec l’ère préindustrielle soit une chute de plus de 4 °C par rapport à aujourd’hui. Des événements extrêmes froids survenant une fois tous les dix ans pourraient atteindre 18 °C, contre 6,6 °C à l’ère préindustrielle. Et la capitale serait frappée par 83 jours de gel, 60 de plus qu’à la fin du XIXe siècle.
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Les répercussions seraient encore plus brutales pour les pays scandinaves : les températures dégringoleraient l’hiver d’environ 10 °C à Oslo (Norvège) et Stockholm (Suède), de 14 °C à Reykjavik (Islande) avec, dans ces villes, entre 200 et 300 jours de gel. Les vagues de froid extrême deviendraient courantes, atteignant par exemple 48 °C dans la capitale norvégienne ou 42 °C à Bergen (Norvège), soit 25 °C de moins qu’à l’ère préindustrielle.
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Ces records s’expliquent par la présence de banquise arctique jusqu’au nord de l’Ecosse et des Pays-Bas en février, au moment de son étendue annuelle maximale. La glace de mer enserrerait également toute la Norvège et le Danemark. L’extension de cette surface blanche, qui réfléchit davantage les rayons du Soleil que la mer, amplifierait le refroidissement.
Seule l’Europe du Sud serait moins touchée. Le contraste accru de températures entre Nord et Sud intensifierait les différences de pression et pourrait conduire à des tempêtes hivernales plus fortes et à une plus grande variabilité des températures d’un jour à l’autre.
Grandes incertitudes
L’été, à l’inverse, l’effondrement de l’AMOC augmenterait quelque peu les extrêmes chauds dans certaines villes. A Paris, une canicule exceptionnelle susceptible de survenir une fois tous les dix ans serait plus chaude de près de 4 °C qu’à l’époque préindustrielle.
En revanche, dans un scénario où les émissions de gaz à effet de serre augmenteraient de manière ininterrompue, l’impact du réchauffement climatique l’emporterait sur celui de l’AMOC : l’ensemble de l’Europe se réchaufferait et les extrêmes froids s’avéreraient très rares, même en cas d’arrêt de la circulation atlantique.
« Cette étude, qui utilise un modèle climatique sophistiqué avec une bonne résolution régionale, est la bienvenue alors que peu de travaux avaient abordé les conséquences de l’effondrement de l’AMOC combiné au réchauffement. Une grande incertitude subsiste néanmoins quant à l’équilibre entre ces deux tendances, qui dépendra des scénarios d’émissions et d’affaiblissement de l’AMOC », réagit l’océanographe et climatologue Stefan Rahmstorf, du Potsdam Institute for Climate Impact Research, qui n’a pas pris part à ces travaux.
Didier Swingedouw, chercheur (CNRS) à Bordeaux, souligne également les grandes incertitudes, et certains biais : l’utilisation d’un seul modèle climatique et surtout l’ajout, dans ce dernier, d’« énormes quantités d’eau douce » pour simuler un effondrement de l’AMOC, qui lui paraissent « très discutables ». La fonte du Groenland et la hausse des précipitations augmentent aujourd’hui l’apport en eau douce dans l’Atlantique, ce qui réduit la salinité, et donc pourrait empêcher la formation d’eaux profondes et arrêter l’AMOC.
Redistribution de la chaleur excédentaire
Comme pour d’autres travaux sur la circulation atlantique, cette nouvelle étude risque d’alimenter le climatoscepticisme en évoquant un refroidissement climatique de l’Europe qui toucherait aussi les Etats-Unis l’hiver, selon de précédentes publications. En réalité, un effondrement de l’AMOC n’impliquerait pas l’arrêt du réchauffement, mais une redistribution de la chaleur excédentaire : la température augmenterait encore davantage dans l’hémisphère Sud et, au-delà du mercure, les précipitations seraient en forte baisse dans le Vieux Continent, menaçant la viabilité de l’agriculture.
Une crise alimentaire majeure se profilerait dans les tropiques. Les moussons africaines et sud-américaines seraient déplacées vers le sud de 500 à 1 000 kilomètres, provoquant une baisse de 30 % des précipitations au Sahel. Enfin, un arrêt de l’AMOC réduirait l’absorption du dioxyde de carbone par les océans, ce qui aggraverait le réchauffement et augmenterait l’élévation du niveau de la mer. Une étude récente montre que la réduction de la circulation atlantique a déjà accru les inondations sur les côtes nord-est américaines.
« Les décideurs politiques doivent prendre conscience que des réductions urgentes et drastiques des émissions de gaz à effet de serre sont le seul moyen d’atténuer les effets les plus catastrophiques de la crise climatique, conclut René van Westen, mais aussi d’empêcher les conséquences dévastatrices, et potentiellement irréversibles, d’un effondrement de l’AMOC. »
Audrey Garric
Le 12 juin 2025 à 11:05:45 :
Il dit pas tout l'auteur et personne va lire l'article sous paywall.
Mais ça parle de courant marin qui sont en train de s'arrêter doucement mais sûrement : la machine cale.
Si ça arrive la période polaire que l'europe du nord risque de se prendre sera le dernier de nos soucis : ce sera d'abord l'effondrement des chaîne alimentaire dans les océans et des dizaines d'année avant que ça se stabilise. Et il y a un autre truc à propos des algues qui risquent de proliférer, et si pas de pot ce sera des algues nocives pour la vie humaine.
A deux doigts de découvrir que rien n'est figé dans le vivant et qu'en 3.5 milliards d'années il s'est passé un tas de trucs.
Le 12 juin 2025 à 11:05:45 :
Il dit pas tout l'auteur et personne va lire l'article sous paywall.
Mais ça parle de courant marin qui sont en train de s'arrêter doucement mais sûrement : la machine cale.
Si ça arrive la période polaire que l'europe du nord risque de se prendre sera le dernier de nos soucis : ce sera d'abord l'effondrement des chaîne alimentaire dans les océans et des dizaines d'année avant que ça se stabilise. Et il y a un autre truc à propos des algues qui risquent de proliférer, et si pas de pot ce sera des algues nocives pour la vie humaine.
bah on arreteras la peche, les ocean ont déja bien subit le massacre, il pourrait s'arreter de nous nourrir il l'a bien mérité son repos
Le 12 juin 2025 à 11:10:00 :
Le 12 juin 2025 à 11:05:45 :
Il dit pas tout l'auteur et personne va lire l'article sous paywall.
Mais ça parle de courant marin qui sont en train de s'arrêter doucement mais sûrement : la machine cale.
Si ça arrive la période polaire que l'europe du nord risque de se prendre sera le dernier de nos soucis : ce sera d'abord l'effondrement des chaîne alimentaire dans les océans et des dizaines d'année avant que ça se stabilise. Et il y a un autre truc à propos des algues qui risquent de proliférer, et si pas de pot ce sera des algues nocives pour la vie humaine.A deux doigts de découvrir que rien n'est figé dans le vivant et qu'en 3.5 milliards d'années il s'est passé un tas de trucs.
"voui mais vous savez c'est totalement normal sur terre que nos océans se vident de leur poissons parce qu'il fait trop chaud mon bon monsieur"
Bordelent le niveau de déni est hallucinant .
Le 12 juin 2025 à 10:59:15 :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/11/un-effondrement-de-la-circulation-oceanique-atlantique-pourrait-entrainer-des-temperatures-polaires-en-europe_6612222_3244.htmlC'est giga chauf les kheys, en 2100 il pourrait faire -18 par moment a Paris et 90 jours de gel en hiver.
Je me demande toujours pourquoi certains complotistes s’acharnent à nier l’explosion des phénomènes climatiques extrêmes et la destruction massive de la biodiversité terrestre et marine, peut-être que pour ces mecs,souvent des types paumés, c’est une façon de se rebeller contre une autorité et une "élite" qu’ils accusent de tout contrôler
Le 12 juin 2025 à 11:05:45 :
Il dit pas tout l'auteur et personne va lire l'article sous paywall.
Mais ça parle de courant marin qui sont en train de s'arrêter doucement mais sûrement : la machine cale.
Si ça arrive la période polaire que l'europe du nord risque de se prendre sera le dernier de nos soucis : ce sera d'abord l'effondrement des chaîne alimentaire dans les océans et des dizaines d'année avant que ça se stabilise. Et il y a un autre truc à propos des algues qui risquent de proliférer, et si pas de pot ce sera des algues nocives pour la vie humaine.
T es au courant qu un courant qui se stoppe c est déjà arrivé par le passé ?
Bordel les gens qui croient que le climat est "réglé"
Tu as des cycles plus ou moins long de glaciation mais en aucun cas c'est jamais arrivé et en aucun cas ça sera quelque chose de soudain
Donc ton "effondrement des chaînes alimentaires" tu peux te le mettre ou je pense
Le 12 juin 2025 à 11:03:16 :
Il n'y a que les déchets bas du front qui appellent ça le "réchauffement climatique", juste pour dévoyer le phénomène. Le vrai nom est "dérèglement climatique" et ton topic le prouve clairement.
Le terme de réchauffement climatique est tout à fait valide si on regarde le bilan radiatif à l'échelle globale.
On parle de dérèglement justement parce que les sceptiques vont venir baver que "gneu gneu réchauffement alors pourquoi il neige en hiver" à chaque phénomène local.
JvArchive compagnon