Question : Si toutes les entreprises remplacent 70% de leurs effectifs par l'intelligence artificielle, comment font ces mêmes entreprises pour vendre leurs biens et services sachant que les gens ne travaillent potentiellement plus et n'ont plus de revenus ?
Réponse : C’est une question à la fois pertinente, profonde et cruciale pour l’avenir de nos sociétés.
Si 70 % des effectifs humains sont remplacés par l’intelligence artificielle dans la majorité des entreprises, cela entraîne une transformation massive du marché du travail, de la structure économique, et des mécanismes de consommation. Or, si la majorité des gens ne travaillent plus, ils n’ont plus de salaires, donc plus ou peu de pouvoir d’achat… ce qui pose en effet la question : à qui vend-on les produits et services ?
Voici les principaux scénarios et mécanismes envisagés pour résoudre ce paradoxe :
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1. Revenu universel ou allocation sociale massive
💡 Si le travail humain devient marginal, une redistribution plus large des richesses devient nécessaire.
L’État (ou les entreprises via l’impôt) pourrait verser un revenu de base à chacun pour garantir un minimum de pouvoir d’achat.
Ce revenu pourrait être financé par :
- une taxation des gains de productivité générés par l’IA,
- une taxe sur les robots ou les algorithmes,
- une redistribution des profits massifs des grandes entreprises.
👉 Cela recrée artificiellement une demande solvable, même sans travail.
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2. Changement de paradigme économique
🧠 L’idée de "travailler pour consommer" pourrait ne plus être la norme.
La société pourrait évoluer vers un système post-capitaliste, basé davantage sur :
- la gratuité de certains services (éducation, santé, transport),
- le partage, la coopération, et les communs numériques,
- des modèles de subsistance décentralisée (impression 3D, agriculture urbaine, etc.).
👉 L’économie serait moins centrée sur la consommation marchande, plus sur la durabilité et la résilience.
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3. Requalification et réinvention du travail
👷 Certains métiers ne peuvent (ou ne doivent) pas être remplacés.
Même avec 70 % d’automatisation, il resterait :
- des besoins humains (relationnel, soins, éducation, art),
- des fonctions hybrides homme+IA,
- des niches créatives ou artisanales valorisées par leur humanité.
👉 Le travail se transforme mais ne disparaît pas complètement.
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4. Crise sociale et économique majeure (si rien n’est fait)
⚠️ C’est le scénario noir.
Si l’automatisation progresse sans adaptation sociale :
- montée du chômage de masse,
- effondrement de la demande,
- révoltes sociales, voire effondrement de la cohésion sociétale.
👉 Les entreprises perdraient leur clientèle, même si elles produisent à bas coût.
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En résumé :
Remplacer 70 % des emplois sans adapter la redistribution des richesses crée un système économiquement incohérent.
Une économie ne peut fonctionner sans consommateurs solvables, donc l’automatisation à grande échelle n’est viable que si elle s’accompagne de :
- redistribution équitable,
- refonte du rôle du travail,
- et vision politique long terme.
