«Face à une lame, on n’est rien» : à Nantes, une dizaine de coups de couteau pour avoir refusé de donner son téléphone
TÉMOIGNAGE - Pour se débarrasser de son agresseur, l’étudiant qui a reçu plusieurs coups de couteau a remis au voleur 480 euros, une somme initialement destinée à payer son loyer.
Depuis l’apparition de ses problèmes de santé, ce jeune homme ne sortait presque plus la nuit. Sa virée nocturne du mardi 6 mai, pour aller faire des courses alimentaires, relevait de l’exceptionnel. C’est malheureusement ce soir-là, vers 22h30, que son périple a pris une tournure dramatique. Descendant du bus à l’arrêt Saint-Nicolas, dans le centre-ville de Nantes, l’étudiant raconte s’être fait poignarder une dizaine de fois. Bilan : sept plaies, heureusement pas trop profondes. «Aux urgences , on m’a dit que si je n’avais pas mes trois épaisseurs, une veste, un pull et un tee-shirt, j’aurais eu beaucoup moins de chance», témoigne anonymement auprès du Figaro l’intéressé, encore anxieux.
C’est au niveau d’une petite ruelle, sur son chemin le menant au supermarché, qu’il se fait accoster par «un homme entre 27 et 35 ans, de type maghrébin, avec la peau très mate», selon la description livrée aux policiers. Cet individu lui a demandé une cigarette. L’étudiant en restauration, anciennement technicien, lui a donné. Mais son interlocuteur ne s’est pas arrêté là et lui a réclamé son téléphone. «Je n’ai pas cédé car il y a toute ma vie dans mon portable», se remémore la victime, qui réussit dans un premier temps à le repousser... jusqu’à ce que son adversaire ne sorte un couteau. «C’était un couteau de cuisine avec une lame de 12 centimètres par trois», croit-il avoir identifié.
«Ça peut arriver à n’importe qui»
Après une première salve de coups de couteau sur l’abdomen, l’auteur présumé de cette scène de violence s’est arrêté, a souri, et a repris de plus belle. «On est tombé sur un fou», analyse une semaine plus tard celui qui ne s’était jamais fait agresser de sa vie. S’il a pu conserver son smartphone, il a donné à la place 480 euros en liquide, une somme qu’il avait retirée les jours précédents pour payer son loyer. «Face à une lame, on n’est rien. C’est pour ça que j’ai donné de l’argent.» L’ancien pratiquant de sport de combat s’interroge : «Je me suis quand même défendu. Mais ça aurait pu être une personne beaucoup plus vulnérable...». Après son agression, il n’a pas appelé la police car l’agresseur s’est enfui mais s’est dirigé dans la foulée au commissariat pour porter plainte, avant de filer au CHU. Sur son chemin, il s’est fait remettre des mouchoirs par un restaurateur pour éponger le sang de ses blessures. «Je précise qu’il y a des caméras», indique-t-il, à propos de l’endroit où l’agression est survenue.
Depuis une semaine, incapable de dormir seul, il vit chez des amis proches sur qui il peut compter. Ces derniers ont d’ailleurs lancé une cagnotte pour l’aider. Déjà fragilisé par des épisodes dépressifs et des problèmes sur le plan cardiopulmonaire, cette agression va mettre un terme définitif à sa reconversion dans la restauration. Il ne sait pas encore ce qu’il fera l’an prochain. «On se dit toujours que ça n’arrive qu’aux autres. Il ne faut pas oublier que ça peut arriver à n’importe qui, observe celui qui se sentait jusqu’alors en sécurité. On espère que ça reste un cas isolé et pas une habitude...»
Selon le baromètre de la tranquillité publique à Nantes, édité par la ville à partir de données ministérielles, les faits de coups et blessures pour 1000 habitants sont de 4,5 dans la métropole nantaise, contre 5,8 dans les autres métropoles françaises (en 2023). «Les indicateurs du ministère de l’intérieur sont en amélioration même si chaque fait de délinquance est un fait de trop», a d’ailleurs écrit sur X le premier adjoint à la mairie de Nantes Bassem Asseh en début de semaine. De son côté, l’association Sécurité Nocturne Nantes a réagi plus spécifiquement à l’agression de l’étudiant. «QUAND CELA VA-T-IL S’ARRÊTER ??? STOP À L’INSÉCURITÉ !!!», a écrit sur les réseaux le collectif, souhaitant un «prompt rétablissement» au jeune homme.
Depuis l’apparition de ses problèmes de santé, ce jeune homme ne sortait presque plus la nuit. Sa virée nocturne du mardi 6 mai, pour aller faire des courses alimentaires, relevait de l’exceptionnel. C’est malheureusement ce soir-là, vers 22h30, que son périple a pris une tournure dramatique.
Ayaaaa il a eu « bah sors » sur le forum voilà le résultat
Le 14 mai 2025 à 11:55:49 :
Le 14 mai 2025 à 11:52:47 :
En même temps qui fait des courses alimentaires à 22h30 ?![]()
Pourquoi ce besoin de toujours minimiser les faits et inverser les accusations ? C'est le fait que la victime soit sortie de chez elle le problème, et pas l'agresseur ?
Il est chelou votre pote et on peut le souligner
Il va faire des courses à 22h30 avec 500 balles en liquide qui normalement devait lui servir à payer le loyer
La vérité maintenant: il est allé récup et ça a mal tourné
Ca mérite pas de se faire planter pour autant
Oui, c'est clairement un deal ou après truc chelou qui a mal tourné
Le mec ne serait pas sorti de chez lui avec une telle somme, retirée quelques jours plus tôt et qu'il n'avait pas l'intention de dépenser
Ou alors est complètement con
c'est un newbe aussi pour marcher a nantes sans avoir de problème il faut marcher vite et avec des ecouteurs si quelqu'un te parle tu fais comme si t'avais pas vus ni entendu et tu trace
la victime lui a donné une cigarette grave erreur
il faut continuer de marcher a vive allure en disant qu'on ne fume pas et tracer son chemin
JvArchive compagnon