Je souffre

Je meurs sans mourir
Jagonise sans délivrance

Grimpe alors la clémence du ciel, que l'on en finisse, abattez-moi, mon seul souhait d'en finir, déjà mort déjà enterré, enfermé, dans l'open space je maintiens ma vie, alors que je suis pourri, un zombie, ma vie est finie, abattez-moi je vous prie, que l'on mette un terme à cette folie

nous souffrons

Sans nul utilité aucune je suis le déchet je suis le surnuméraire je suis l'inutile je suis l'aberration je suis le rouage qui permet à la richesse de de jaillir et d'arroser les riches mon salaire n'est autre qu'un mécanisme de redistribution de la richesse sur les riches, cet argent de poche il me reste après que l'État met saisie tout le fruit de mon travail et de mon laveur sert uniquement à être consommé et donc à être redistribué sur les vendeurs des produits de consommation et donc aux riches

La richesse ruisselle du salaire des salariés vers les actionnaires et les bénéficiaires des dividendes qui s'enrichissent et qui revendent le fruit du travail du salarié il lui revendent bien plus cher qu'il n'a été payé

Jhurle de terreur en pensant à la journée salariale que je vais sacrifier aujourd'hui encore de ma seule et unique vie

Et vous vous hurlez comment les kheys ce matin en perspective du sacrifice immonde de votre seul et unique vie enfermé dans un open space puant et pollué pendant que dehors la nature s'épanouit et revie plus belle que jamais parcourue de l'énergie vitale printanière a laquelle vous n'avez pas accès entre vos quatre murs et sur votre chaise et devant votre écran qui fait office d'horizon indepessable alors même que l'horizon du monde est immense et qu'il y'a tant de chose a découvrir ?

T'as des amis le R?

Actuellement fulminant d'une rage insondable dans le train qui me déporte vers mon abatage salarial

Ma seule et unique vie détruite, volée, spoliée, a l'école puis au salariat, mourir comme un cafard sans n'avoir rien connu d'autre que la poubelle de l'Open Space

Travaille puis de faire saisir la moitié de son dû par l'État castrateur et confiscateur, sans aucune possible d'ascension sociale, coincé dans le cycle Méphistotelien du salariat qui suce et aspire le temps de façon vicieuse et pernitieuse, l'angoisse et l'envie d'explosion lorsque l'on pense a ses journées perdue et qui ne reviendront jamais

Vouloir transpercer son coeur en hurlant d'une rage colossale et primordiale venu fulgurante exploser depuis les eons anciens

T'as quel âge encore le Rif? Tu comptes changer de vie un jour?

Je hurle de rage dans le wagon du train qui me déporte et je pense avec amertume et folie a cette nouvelle journée que l'on me volé et a ce monde que je ne connaîtrait jamais, un véritable cafard utile pour le système, un pion , un rouage, l'immonde atroce surnuméraire exploité a jeté, l'infâme incapables et incompétent castré