Des oranges.
Je prends un couteau, je tranche,
la peau cède, le jus gicle.
Je pousse ma bite dedans,
la chair froide, humide, serrée.
Je jute,
ça coule, ça mélange,
le sucré et le salé,
la vie et la mort dans un mĂŞme geste.
Ensuite, je l’épluche,
je lave la honte avec mes dents.
Je mange,
mâchant lentement,
avalant tout,
sans regret,
sans remords.
Un repas de roi,
ou de chien.
Peu importe.
C’est ça,
c’est tout.