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Kaya lui adresse un remerciement et se rend seule dans le salon afin de vous laisser avec le docteur.
- Raymond, vous la connaissez ?
- Je me rappelle d’une petite fille particulièrement malicieuse et éveillée pour son âge qui avait trouvé refuge derrière un rideau durant une réception donnée à l’hôtel de ville. Je l’avais trouvée là , cachée, à se goinfrer de petits fours dont elle s’était servie à pleine poignée. Moi-même ennuyé de cette soirée qui s’éternisait, je l’y avais rejoint après m’être emparé d’un plateau de gougères que nous avons partagé à l’abri des regards. C’était il y a de cela une bonne dizaine d’années désormais. C’est elle, n’est-ce pas ? Une des filles des Brun-Dauroy ?
- C’est exact.
- Vous me semblez décidément bien proche de leur progéniture, major.
- Euh... c’est une longue histoire... mais quelles sont vos relations avec sa famille ?
- Ce sont des gens que j’ai l’occasion de rencontrer à des réceptions en lien avec la mairie comme mon fils fait partie de l’opposition. Bien que monsieur Brun-Dauroy et lui s’affrontent chaque jour au conseil, ce sont des gens très charmants.
- Vous n’êtes donc pas proche d’eux ?
- Bon dieu, non. Je les rencontre souvent aux évènements de la mairie, mais nous ne sommes pas non plus familiers.
- Ni avec les Marchand ou les Turpinier ?
- Ce sont des noms que je connais, mais n’ai pas eu le plaisir de les rencontrer. Pourquoi cet interrogatoire ?
- Je suis désolé de vous demander cela, mais pourrait-elle rester ici pour aujourd’hui, chez vous ?
Le docteur se retourne en direction du salon avant de revenir Ă vous.
- C’est elle que tout le monde recherche, n’est-ce pas.
- Oui. Je l’ai retrouvée, mais il faut qu’elle reste cachée encore une journée. Je vous expliquerai tout lorsque Barrios sera là . Est-ce possible, docteur ?
- Naturellement, elle est la bienvenue. Mais de qui doit-elle être tenue à l’écart ?
- Tout le monde, jusqu’à demain matin.
L’homme se gratte la tête.
- Bien, elle restera ici alors. Il faudra que je prévienne ma femme à son réveil... d’ailleurs, je crois entendre le parquet de la chambre.
- Et moi, une voiture venant de se garer.
Sa première réaction, avant même de chercher à comprendre la nature des évènements, fut de s’inquiéter d’avoir assez de café pour tous ces invités. Il est de ces couples auxquels on ignore si leur grande affinité de caractère leur est naturelle ou si elle avait été forgée par les années de mariage. L’étude du docteur et de sa femme interagissant vous fit rapidement comprendre qu’il s’agissait là de quelque chose de trop fort pour avoir été construit. Il est de ces âmes qui semble prédestinées l’une à l’autre par leurs formes. On ne pouvait imaginer autrement leur rencontre qu’en pensant que quelque part à ce moment-là , loin des hommes et de la terre, une puissance avait murmuré dans un sourire : Enfin... Je l’ai trouvée. en joignant ces deux pièces du grand puzzle du monde.
Tandis que Kaya et madame Raymond s’étaient retirées dans la cuisine, vous expliquiez dans le salon avec précision l’état de la situation à Raymond, Barrios et Longvic. Vous leur fîtes lire chacun à leur tour la lettre que vous avait adressée l’Ornemaniste. Le médecin, qui fut le dernier, la reposa devant lui, remué par ce qu’il venait de lire.
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Données du topic
- Auteur
- PubliusOvidius
- Date de création
- 10 mars 2025 Ă 13:45:20
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