Le monstre était devenu ingérable, et à l'UMD de Bois-Colombes, nous étions totalement démunis face à sa dégradation.
Depuis qu'il avait été mentionné dans l'article du Monde sur le "French Dream", sa folie avait pris une ampleur encore plus grande.
Même les doses massives de sédatifs, normalement suffisantes pour un cheval, ne semblaient plus avoir la moindre influence sur lui.
Avec Jean Cèpe et le docteur Da Silva, nous avons décidé de nous réunir pour essayer de soulager ses souffrances au maximum.
Girolamo-Chérif Wang Abdel Balthazar, que l'on appelait le "Monstre", avait expressément demandé ma présence.
Étant un habitué de sa mère, j'étais la personne la mieux placée pour l’accompagner dans ce dernier voyage.
A l'heure où j'écris ces mots le monstre nous a quitté.