Je commence.
Vacances en famille cette année à l'occasion d'un évènement. Une grosse trentaine de personnes, famille de classe moyenne, classe moyenne sup' pour les mieux lotis.
Aucun des actifs entre 30 et 40 ans ne gagne plus de 3500 euros net par mois. La plupart gagne moins de 3000, les plus pauvres aux alentours de +/- 2000. Une poignée est propriétaire de son logement. Pas d'amélioration notable à l'horizon (carrière, salaire, etc). Ambiance de stagnation. Presque tout le monde a des enfants et galère.
Tous les plus de 60 ans présents dans la salle sont millionnaires en patrimoine et possèdent plusieurs biens immobiliers. Plusieurs d'entre eux ont hérité de grosses sommes d'argent (1M+). Plusieurs d'entre eux partent en vacances 3 ou 4 fois par an vers des destinations exotiques. Le doyen, âgé de 82 ans, médecin généraliste, touche une retraite de 8000 €, et effectue toujours des démarches médicales administratives pour un revenu de 5000 € par mois depuis deux décennies.
Quasiment tous les boomers de l'assemblée vont se plaindre, à un moment à un autre, de leur situation financière, de la paresse des actifs, de leurs enfants et des jeunes "qui ne veulent pas travailler" ou "ne travaillent pas assez", de l'extrême-droite, de l'extrême-gauche, des cheminots, des gilets jaunes, des Russes, de la SNCF, la totale.
Le décalage.
"Il faut que tu fasses toi-même ta retraite" ; qu'est-ce que ça signifie ?
Pour le boomer, ça signifie simplement avoir eu un job de cadre dirigeant protégé par des accords de branche dans une boite de province située à 15 minutes de son domicile avec tout juste le bac en poche, une grande résidence principale avec jardin ainsi qu'une résidence secondaire en bord de mer achetées une bouchée de pain dans les années 80 et ayant octuplé de valeur depuis lors, puis toucher pendant 35 ans une retraite supérieure au salaire d'un cadre supérieur en activité dans n'importe quelle boite parisienne aujourd'hui, et enfin mourir sans avoir laissé un sou à ses enfants (Costa Croisières, ça coûte cher).
Te concernant, il faudra avoir commencé à travailler comme esclave dès 16-18ans pour thésauriser pendant tes vacances et weekends, décrocher un doctorat en STEM dans une top 5 française complété par un MBA aux USA, enchainer les CDD sous-payés loin de chez toi pour t'endetter sur 30 ans en vue d'acquérir une studette mal isolée donnant sur un local poubelles, vivre chichement sans extras ni loisirs et investir soigneusement chaque centime en ETF tout en priant pour que la bourse ne s'effondre jamais (have fun), le tout dans l'espoir de pouvoir jouir vers 78-80 ans d'une retraite équivalente au salaire que le boomer (qui t'explique que ta génération ne veut plus bosser) a touché dans son premier job non-qualifié de vendeur de churros au Cap Ferret en 1972.
Franchement, je ne vois pas de quoi tu te plains.
Ton boomer de poche qui éclate des plateaux de langoustines à Porquerolles douze fois par an avec ses potes qui possèdent tous leur propre voilier pendant que tu peux pas faire un emprunt pour loger tes gosses dans un T3 en banlieue d'une grande ville.
"Bah désabonne-toi de Netflix"
Ok boomer.
Le 01 mars 2025 à 13:15:43 :
Tu fais de la génération des ratés dans ta famille. Y a pas a chercher plus loin.
C'est tellement plus simple d'accuser les autres de ses échecs.
Le 01 mars 2025 à 13:20:37 :
Faut vraiment être fragile pour avoir des conflits avec des vioques de 75 ans
Aïe, les QI en déficit.
Le 01 mars 2025 à 13:20:37 :
Faut vraiment être fragile pour avoir des conflits avec des vioques de 75 ans
Après, il y en a qui sont mentalement instables.
Quand je travaillais dans un centre d'appels, beaucoup nous appelaient pour nous engueuler pour des motifs random sans rapport avec notre secteur d'activité. Comme la météo, le fait qu'il y a trop de pubs, la télé et la circulation sur les routes ou alors ils parlaient de la Chine qui allait nous envahir.
Par moment j'avais l'impression d'être un psy en hp. Les non sequitur qu'ils nous servaient c'était ouf.
Ma mère croit encore que le péon lambda avec un bac peut répondre à des annonces qui demandent des licences et des masters car "ils vont te former sur le tas, personne ne sait faire son boulot dès le premier jour, et que sinon, si on refuse de go esclavage pour moins que le SMIC ou dans des domaines qu'on aime ou ne maîtrise pas c'est parce que "les jeunes refusent de travailler".
Ironiquement quand j'arrive à bosser, elle me critique encore car "tu vises pas assez haut" comme si j'avais l'option de devenir patron en partant de rien, et que "j'ai peur des responsabilités"
Le 01 mars 2025 à 13:35:18 :
Ma mère croit encore que le péon lambda avec un bac peut répondre à des annonces qui demandent des licences et des masters car "ils vont te former sur le tas, personne ne sait faire son boulot dès le premier jour, et que sinon, si on refuse de go esclavage pour moins que le SMIC ou dans des domaines qu'on aime ou ne maîtrise pas c'est parce que "les jeunes refusent de travailler".Ironiquement quand j'arrive à bosser, elle me critique encore car "tu vises pas assez haut" comme si j'avais l'option de devenir patron en partant de rien, et que "j'ai peur des responsabilités"
ma mère aussi est très forte pour critiquer, mais donne jamais de conseils pertinents
Mon oncle et ma tante qui parlent de "se serrer la ceinture comme tout le monde". Sauf que :
- Possèdent un appart à Paris XVe payé cash
- Mon oncle est devenu DG d'une entreprise germano-francaise avec un CAP électricien (no fake)
- Retraité à 62 ans avec full salaire + primes signées juste avant qui rentrent dans sa retraite + voiture hybride VW offerte par le PDG
- Partent en vacances environ 6 fois par an
"Non mais Da Todi il faut que tu persévères, nous on y est bien parvenus". Oui, en 70-80. Aujourd'hui ils seraient ouvriers au SMIC.
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