Viriate (Viriatus en latin), chef des Lusitaniens, est l’un des plus grands adversaires de Rome au IIe siècle av. J.-C. Il a mené une résistance acharnée contre l’expansion romaine dans la péninsule Ibérique, notamment entre 147 et 139 av. J.-C.
Contexte historique
À cette époque, Rome cherche à consolider son contrôle sur la péninsule Ibérique après la défaite de Carthage lors des guerres puniques. Les Lusitaniens, un peuple de l’actuel Portugal et de l’ouest de l’Espagne, résistent à l’occupation romaine. Après un massacre romain où des milliers de Lusitaniens sont tués sous prétexte de négociations de paix (132 av. J.-C.), Viriate émerge comme chef de guerre et adopte des tactiques de guérilla redoutables.
Exploits militaires
Viriate inflige plusieurs défaites humiliantes aux Romains grâce à sa maîtrise du terrain et sa rapidité d’action. Ses tactiques harassent les légions romaines, qui, bien que mieux équipées, ne parviennent pas à le capturer ni à le vaincre en combat ouvert.
En 140 av. J.-C., Rome, incapable de le soumettre militairement, accepte de signer un traité de paix avec lui, le reconnaissant comme roi des Lusitaniens. Mais le Sénat romain, méprisant cet accord, reprend la guerre peu après.
Trahison et assassinat
En 139 av. J.-C., Rome, comprenant qu’une victoire militaire est impossible, décide d’utiliser la ruse. Le consul Servilius Caepio soudoye trois des lieutenants de Viriate (Audas, Ditalcon et Minurus) pour le trahir. Alors qu’il dormait, ces derniers l’assassinent en le poignardant (et non en l’empoisonnant). Lorsqu’ils réclament leur récompense auprès des Romains, Caepio leur répond : "Rome ne paie pas les traîtres."
Héritage
Malgré sa mort, Viriate reste un symbole de la résistance portugaise et de la lutte contre l’oppression. Son intelligence stratégique et sa bravoure ont marqué l’histoire, et il est toujours considéré comme un héros national au Portugal.
Le 25 février 2025 à 14:56:16 :
Le 25 février 2025 à 14:51:59 :
Merci. Récemment, j'ai lu un dossier sur lui, en espagnol (magazine Desperta Ferro Antigua y Medieval, n°61, septembre-octobre 2020).
J'ai lu un dossier sur lui aussi (Collections de L'Histoire, n°63, avril - juin 2014). Je le connaissais pas trop et j'ai découvert un dirigeant atypique, rat des bibliothèques, dont la grande culture et la mémoire impressionnait les dirigeants étrangers, parait-il.
Le 25 février 2025 à 14:59:49 :
On peut aussi citer le soldado milhões l'equivalent portugais d'Albert Roche.
Connaissais pas. Merci, khey. Je vais me documenter sur lui.
JvArchive compagnon