Paris, janvier 2025
Ce qui semblait être un simple retour nostalgique d’une émission culte des années 90 cacherait en réalité une stratégie bien plus calculée. Selon des sources proches du pouvoir, la relance du Bigdil aurait été encouragée en sous-main par l’entourage d’Emmanuel Macron, dans le but de détourner l’attention du climat social et économique délétère.
Une idée née dans l’urgence politique
À l’automne 2024, la situation politique était devenue critique pour l’exécutif. Entre la poursuite de l’inflation, la grogne face aux nouvelles réformes et une dette publique atteignant des records historiques, les indicateurs de confiance étaient au plus bas. Un conseiller en communication de l’Élysée nous confie sous anonymat :
« Il fallait trouver un levier émotionnel fort. Les Français ont perdu confiance dans l’avenir, on s’est demandé comment leur rappeler une époque où ils se projetaient encore positivement. »
L’idée aurait émergé lors d’une réunion stratégique où Emmanuel Macron aurait insisté sur l’importance de réenchanter l’opinion publique. Toujours selon notre source, il aurait évoqué les années 1998-2002 comme "une période où les Français vivaient bien, où l’euro était encore jeune et où l’on ne parlait pas de crise en permanence".
C’est à ce moment-là que l’hypothèse d’une relance télévisuelle a été évoquée. Le Bigdil, diffusé sur TF1 entre 1998 et 2004, incarnait justement cette époque de prospérité, de consommation décomplexée et d’optimisme généralisé. Un contact aurait alors été pris avec des producteurs pour sonder la faisabilité d’un retour du programme.
Un succès immédiat… et un pari réussi pour l’Élysée
Le Bigdil 2025, diffusé sur RMC Story, a immédiatement attiré l’attention du public, avec une audience record de 1,8 million de téléspectateurs lors de son premier numéro. Un succès inattendu pour une chaîne secondaire, qui a confirmé l’intuition de l’Élysée : la nostalgie fonctionne.
Un ancien conseiller gouvernemental analyse ainsi la manœuvre :
« En communication politique, il est essentiel d’activer des émotions positives pour atténuer un contexte anxiogène. L’exécutif sait que les Français sont en colère, alors il leur offre une échappatoire psychologique en les replongeant dans leurs souvenirs heureux. C’est habile. »
Cependant, un détail différencie la version 2025 de l’original : la dotation des cadeaux. Alors que l’émission des années 90 était célèbre pour ses distributions massives d’écrans plats, scooters et voitures, la version actuelle est bien plus sobre. Certains observateurs y voient un symbole involontaire de l’époque : un Bigdil où l’on gagne… beaucoup moins qu’avant.
Un écran de fumée qui pourrait ne pas suffire
Si l’émission permet momentanément d’occuper l’espace médiatique, certains conseillers du Président restent sceptiques sur l’efficacité à long terme de la stratégie. Un cadre de la majorité nuance :
« L’effet nostalgique fonctionne un temps, mais il ne fait pas disparaître les fins de mois difficiles. Ce n’est pas un jeu télé qui va compenser les réformes impopulaires. »
Reste à voir si cette opération suffira à inverser la tendance, ou si, comme dans Le Bigdil, les Français finiront par réaliser qu’ils sont venus jouer… pour repartir presque les mains vides.''''''
