https://www.ladepeche.fr/2024/10/30/on-frappe-nos-enfants-quand-il-faut-les-corriger-mais-pas-au-point-de-les-massacrer-des-parents-juges-pour-violences-intrafamiliales-12293072.php
"On frappe nos enfants quand il faut les corriger mais pas au point de les massacrer"
Deux parents ont comparu devant le tribunal de Castres pour des faits de violences répétées sur leur fille cadette. Entre coups, interdictions strictes et moqueries, le quotidien de l’adolescente serait devenu insoutenable, tandis que la défense invoque une éducation rigoureuse motivée par des valeurs religieuses. Le parquet a requis des peines de prison avec sursis. La décision sera rendue le 5 novembre prochain.
Deux parents d'origine comorienne ont comparu récemment devant le tribunal correctionnel de Castres, accusés de violences habituelles sur l'une de leurs six enfants. La mère, âgée de 48 ans, et le père, âgé de 41 ans et fervent pratiquant musulman, auraient infligé des corrections physiques régulières à leur fille cadette, des faits dénoncés pour la première fois en novembre 2022.
C'est le proviseur de l'école de cette adolescente, jusqu'à-là connu pour son caractère affirmé, qui a déclenché l'alerte en constant un changement brutal de comportement chez-elle. À l'infirmière de son établissement, la jeune fille a confié vivre dans un foyer extrêmement strict où les journées seraient « rythmées par la religion ». Interdite de sorties extrascolaires et privée de tout moyen de communication, elle a aussi évoqué les violences physiques qu'elle subirait de la part de sa mère - notamment des coups de bâtons - et les remarques humiliantes de...