Évidemment, Rougeyron allait se faire laminer par Bégaudeau.
La raison en est simple : fondamentalement, Rougeyron est de gauche, de la gauche cocardière désuète déjà sortie de l’histoire par la Commune de Paris. Il ne pouvait pas déborder sur sa gauche un marxiste, qui plus est un bavardeur professionnel comme Bégaudeau, et a logiquement cédé l’initiative après s’être plié d’emblée au narratif et à l’imaginaire de gauche portés par ce scribe insolent au service de la bourgeoisie de gauche.
Rougeyron s’est fait rosser après s’être fait mettre d’autorité un costard d’identitaire de droite qu’il n’a jamais endossé. Il ne pouvait que céder à tous les pièges grossiers du roquet Bégaudeau, car l’idée même de s’opposer sur le fond ne peut pas lui venir.
Bégaudeau n’a d’ailleurs pas débattu, il a humilié ostensiblement un crétin naïf qui a reçu une leçon de politique, de rapport de force pur.
Bégaudeau ne débat jamais, il suit la logique du rapport de force. Soit il cherche à dominer, soit il se soumet servilement. Quand il a rencontré Bouteldja, qu’il courtise par email depuis des années, il ne lui ait jamais venu à l’esprit de « débattre », uniquement de lui lécher onctueusement le cul.
Il était dans ses petits souliers, toute de déférence prudente, la bouche pleine de compliments, filant doux, parce que pour un gauchiste blanc comme Bégaudeau, Bouteldja a l’ascendant moral sur lui en qualité de femme racisée, « dominée » selon leur idéologie impossible. S’il la boxe rhétoriquement, il passera pour un oppresseur, ce qui est moralement rédhibitoire pour la secte sociale à laquelle il appartient.
Bordel, je suis pas spécialement fan mais j'ai ressenti le mal aise de la vidéo. Imaginez le après, a t'il crié comme un enragé une fois la porte de sa propriété fermée ? C'est t'il affalé au sol, la bave au bec, eructant d'onomatopées son désarroi ?
Chaud
JvArchive compagnon