"Tu es comme un CHOCOLAT, goethe"

"Du coup, comment se termine La Métamorphose ? Le jeune homme se transforme en énorme vermine et ensuite ?"

"Tu veux vraiment savoir ?"

"Tu m'as laissée sur ma faim !"

"... Il se transforme en vermine géante, quelque chose de similaire à un cafard, puis dépérit de pages en pages dans sa chambre, sous le regard passif de sa famille. Son père, sa mère et sa soeur l'enferment dans sa chambre et refusent de croiser son regard. Personne n'ose lui faire du mal, puisqu'ils savent que Gregor est le cafard. Sa sœur lui donne à manger mais il finit par se laisser mourir de faim, entouré de saletés. On ne sait pas si c'est par désintérêt ou si c'est parce que sa sœur ne lui apporte pas la bonne nourriture."

"Ça se finit vraiment comme ça ?"

"Oui, nofake. C'est plus complexe que ça parce que tu apprends que sa famille dépendait de lui et que son père vivait le parasite dream sous son toit, et qu'ils vont tous beaucoup mieux après sa mort. En quelque sorte le fait de se transformer en cafard et de mourir les a aidés à aller mieux. Kafka n'aimait pas cette fin."

"C'est triste pour le cafard..."

"On se demande quel genre d'état d'esprit il faut avoir pour avoir l'idée d'écrire une telle chose. Le plus drôle, tu sais ce que c'est ?"

"Non, bah raconte."

"Le mec se réveille transformé en cancrelat géant et le premier truc auquel il pense, et ce, pendant des heures, c'est qu'il va être en retard au travail."

"... Tu me fais peur."

"Pourquoi ?"

"Les parallèles que tu es en train de dessiner, je ne les aime pas."

"Moi oui, je t'aime."

"Je sais."

"Je désire une chose, goethe."

"Dis, donc ?"

"Je veux que tu sois heureux !"

"Alors tu désires l'impossible."

"C'est possible, mais ça demande des efforts de ta part. Et tu refuses de les faire. Comme appeler des proches."

"Ça m'épuise, c'est usant."

"Tu vas te laisser dépérir comme Gregor, le cafard ?"

"On est différents, lui avait une famille au moins. Moi je n'ai aucune responsabilité."

"Alors fais le pour moi."

"..."