J'ai vécu deux situations traumatiques en rapport avec la sexualité. Le premier remonte à mon enfance. Grandissant dans une famille où la sexualité est un sujet tabou devant les enfants, j'ai développé une peur panique en relation avec la manière dont j'imaginais les relations intimes. J'ai très vite compris que pour procréer, il était nécessaire que les organes sexuels des deux parents soient mis en contact mais mon esprit se rebellait contre cette idée. Pire encore que d'imaginer mes parents s'accoupler sous la forme d'une scène primitive, je voyais des personnes que j'avais tendance à idéaliser (plutôt des personnalités publiques) dans des situations explicites et cela me révoltait : ça ne se pouvait pas qu'un homme et une femme en arrivent à faire de telles horreurs ensemble. Plus tard, confronté à mon propre désir, à l'érotisme et à la pornographie, le décalage a été encore plus grand entre réalité et imagination et c'est ainsi que s'est construite ma sexualité défaillante.
Le second remonte à mon premier rapport sexuel qui est arrivé très tard (assez logiquement au vu du premier trauma). Ça m'est tombé dessus assez brutalement, sans mode d'emploi pratique (la théorie je l'avais assimilée depuis longtemps). Bref, mes deux premiers rapports avec ma première copine ont été aussi désastreux que le sont généralement ce genre d'ébats. Le troisième allait tout détruire. Je n'étais pas préparé à vivre le viol. Tout ce que je savais, c'est que c'était un interdit absolu, tant pour la société que pour mon environnement personnel. J'ai longtemps ressenti certaines approches comme incestueuses (le baiser de Jackie était sans doute le jalon d'autres gestes mal vécus ou mal interprétés). Personne ne m'a jamais donné les codes ni parlé du consentement même si je percevais déjà ce concept comme majeur dans une relation intime. Pour moi, si l'autre personne voulait, j'étais présumé le vouloir aussi et vice-versa. Mais voici ce qui advint. Je dormais avec ma copine pour notre troisième nuit et je me suis éveillé un peu plus tôt qu'elle. Elle me tournait le dos et je voyais son dos et ses fesses dans le lit à côté de moi. L'envie soudaine m'a embarqué. J'ai commencé à la caresser, elle n'a pas réagi. Je me suis mis contre elle, j'ai baissé sa culotte et je l'ai pénétrée. Elle n'a toujours rien dit. Je pensais être amoureux comme on peut l'être de la première personne qui se donne à vous. J'ai sans doute mal interprété ce que j'ai perçu comme un acte d'amour. Et elle, elle a commis l'erreur de ne pas m'en parler et de ne pas me dire que ce que j'avais fait était mal. Elle a juste écourté son séjour chez moi et est rentrée chez elle. On ne s'est plus jamais revu, ni reparlé et j'en ai été malheureux. Cette horreur du viol est restée ancrée en moi pendant qu'elle tournait la page avec un autre. Ma première femme n'a jamais compris pourquoi c'était si compliqué pour moi, surtout au moment de la pénétration. J'ai eu beaucoup de rapports sexuels par le suite où il n'y a eu aucun problème, précisément parce que la question du consentement ne se posait pas : le seul objectif de la rencontre étant le rapport sexuel proprement dit, il ne pouvait y avoir de méprise. Le problème est revenu avec ma deuxième femme. Les premières fois étaient toutes faciles, nous étions dans le feu de l'action et nous faisions l'amour tous les jours. Je ne ressentais plus l'angoisse du non-consentement car il n'y avait aucun raison que la question se pose. C'est quand nos relations ont commencé à se raréfier que mes angoisses sont revenues. Je crois que je n'arriverai jamais à savoir quel est le bon moment, le bon tempo et le bon mode d'emploi. Je suis retombé dans mes anciens problèmes, mélange des dégouts de l'enfance et de la peur de la relation sexuelle non consentie. Comment expliquer à des partenaires que l'on ne fera jamais le premier pas parce qu'on ignore totalement quand et si c'est le bon moment, surtout quand on n'a jamais eu dans sa vie sexuelle réellement active à se poser cette question, puisque c'était toujours forcément l'autre qui initiait tout. Comment parler de sexe, d'envie et de fantasme autrement que sur le ton de la plaisanterie quand le fait même d'en parler est perçu sinon par l'autre, en tout cas par soi-même, comme une forme d'agression en soi ? Je n'ai toujours pas réglé ces soucis et mon manque naturel d'empathie ne fait que compliquer les choses...
Le 10 mars 2024 à 20:53:52 :
Ca te pose un problème de demander à ta partenaire si elle en a envie elle aussi ?
Elle ne le fera pas. Elle n'ose pas verbaliser ce genre de choses. Elle m'enverra des signaux que je ne verrai pas.
Le 10 mars 2024 à 20:57:11 :
Le 10 mars 2024 à 20:53:52 :
Ca te pose un problème de demander à ta partenaire si elle en a envie elle aussi ?Elle ne le fera pas. Elle n'ose pas verbaliser ce genre de choses. Elle m'enverra des signaux que je ne verrai pas.
Faut vous forcer un peu et en discuter sinon oui tu vas rester encore longtemps dans cette situation.
Le 10 mars 2024 à 21:00:08 :
Le 10 mars 2024 à 20:57:11 :
Le 10 mars 2024 à 20:53:52 :
Ca te pose un problème de demander à ta partenaire si elle en a envie elle aussi ?Elle ne le fera pas. Elle n'ose pas verbaliser ce genre de choses. Elle m'enverra des signaux que je ne verrai pas.
Faut vous forcer un peu et en discuter sinon oui tu vas rester encore longtemps dans cette situation.
J'en ai parlé cet après midi avec elle justement. Elle-même a vécu avec son ex une expérience qu'elle qualifie (à raison) de viol. Elle était inconsciente (alcool et médicaments) et il l'a baisée.
On se fait beaucoup de câlins en ce moment, hier soir elle s'est rendue endormie dans mes bras et je la sentais réellement paisible. Il me faudra sans doute faire un travail sur moi-même qui débouchera peut-être sur un travail à deux.
Le 10 mars 2024 à 21:02:54 :
Le 10 mars 2024 à 21:00:08 :
Le 10 mars 2024 à 20:57:11 :
Le 10 mars 2024 à 20:53:52 :
Ca te pose un problème de demander à ta partenaire si elle en a envie elle aussi ?Elle ne le fera pas. Elle n'ose pas verbaliser ce genre de choses. Elle m'enverra des signaux que je ne verrai pas.
Faut vous forcer un peu et en discuter sinon oui tu vas rester encore longtemps dans cette situation.
J'en ai parlé cet après midi avec elle justement. Elle-même a vécu avec son ex une expérience qu'elle qualifie (à raison) de viol. Elle était inconsciente (alcool et médicaments) et il l'a baisée.
On se fait beaucoup de câlins en ce moment, hier soir elle s'est rendue endormie dans mes bras et je la sentais réellement paisible. Il me faudra sans doute faire un travail sur moi-même qui débouchera peut-être sur un travail à deux.
En début de relation elle n'a pas eu de problèmes pour le faire, tu penses qu'elle doit travailler sur elle ?
Si vous pouvez trouver un moyen de vous comprendre au sujet du consentement, pour effacer tes angoisses, ça pourrait aller non ?
Le 10 mars 2024 à 21:08:34 :
Le 10 mars 2024 à 21:02:54 :
Le 10 mars 2024 à 21:00:08 :
Le 10 mars 2024 à 20:57:11 :
Le 10 mars 2024 à 20:53:52 :
Ca te pose un problème de demander à ta partenaire si elle en a envie elle aussi ?Elle ne le fera pas. Elle n'ose pas verbaliser ce genre de choses. Elle m'enverra des signaux que je ne verrai pas.
Faut vous forcer un peu et en discuter sinon oui tu vas rester encore longtemps dans cette situation.
J'en ai parlé cet après midi avec elle justement. Elle-même a vécu avec son ex une expérience qu'elle qualifie (à raison) de viol. Elle était inconsciente (alcool et médicaments) et il l'a baisée.
On se fait beaucoup de câlins en ce moment, hier soir elle s'est rendue endormie dans mes bras et je la sentais réellement paisible. Il me faudra sans doute faire un travail sur moi-même qui débouchera peut-être sur un travail à deux.
En début de relation elle n'a pas eu de problèmes pour le faire, tu penses qu'elle doit travailler sur elle ?
Si vous pouvez trouver un moyen de vous comprendre au sujet du consentement, pour effacer tes angoisses, ça pourrait aller non ?
Au début de la relation, on le faisait facilement cinq fois par jour. De vrais lapins. On se prenait pas la tête. Puis elle a eu sa première grossesse qui s'est mal passée et c'est là que ça s'est compliqué...
Le 10 mars 2024 à 21:09:23 :
Ca fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
13 ans.
Le 10 mars 2024 à 21:13:16 :
Le 10 mars 2024 à 21:09:23 :
Ca fait combien de temps que vous êtes ensemble ?13 ans.
Mieux vaut aller en thérapie
JvArchive compagnon