Je suis partie en voyage, j'ai pris la route à la quête de mon paquet. Je me suis perdue dans les chemins de la ville, égarant ma route en direction du Septentrion, peinant à atteindre ma destination : le salon de barbier arabe où avait été déposé mon bien en temps que point de dépôt.
Arrivée au lieu-dit, pensant m'en aller simplement avec mon colis, je fus frappée par la présence d'un jeune homme maghrébin qui se faisait tailler la barbe par un maître artisan.
Je suis venue à la quête d'un bien matériel, j'en suis repartie l'esprit rempli de songes. Troublée par ce lieu nouveau qui se trouvait à la croisée de rues inconnues, et par cet homme au charme inattendu.
Rencontres éphémères, souvenirs s'évaporant au rythme de la brume matinale, disparaissant sur les berges du cours d'eau de la vie, le long du débit de l'existence qui s'écoule jusqu'à la mort pour se jeter et se fondre dans l'eau de là.