Je fais les mille pas dehors à cause d'une frayeur Celle de ne plus me rappeler de mes rêves J'aurai toujours besoin de m'absenter loin de ce monde De m'inventer le mien pour savoir quoi faire de mes peurs
Pour dissiper mes ennuis j'ai dû trouver mes remèdes Toi voudrais-tu t'en aller dès l'aurore sans demander de l'aide? Pendant des nuits et des semaines pour aller mourir et renaître De ma vie je ne regrette aucun instant Mais j'espère pouvoir recréer des souvenirs au prochain printemps
Ah l'avenir sera sombre paraît-il, plein de danger Mais c'est bon là, arrêtez Je ne sais pas ce qui arrivera de bon ou de maléfique Mais je sais qu'en cet instant le monde est à mes pieds
Peu importe que puisse sonner mon heure Qu'on m'oublie, que plus jamais ne frissonne mon art C'est vrai qu'aujourd'hui je leur ai donné mon cœur Et demain ils reviendront peut-être me voler mon âme Et oui, qui sait, vous ferez de moi une proie Mais avant, promis, je me défendrais de toute mes forces
Tu n'as pas besoin de parler Car je suis et resterai libre Tant que j'ai le droit de te regarder Je n'ai plus le moindre désir Je ne ressens plus le poids des années Sans toi, je supplie Dieu d'arrêter de vivre Et personne ici pourra me blâmer Donnez-moi ne serait-ce qu'encore une heure à vivre ensemble Je pourrais mourir demain Pour te couvrir le cœur, que tes rires m'enfantent Je pourrais m'ouvrir le mien Ne serait-ce qu'encore une heure à vivre ensemble Je pourrais mourir demain
Mon ange gardien sera peut-être atteint d'un cancer Qui sait s'il devra laisser la maladie me tuer Si on est ensemble, on peut éteindre l'enfer Si on est ensemble, le paradis peut brûler Je ne veux pas savoir de quoi demain sera fait, non Aujourd'hui je vois mes démons tousser le sang Je vois la marque de l'infini dans ma main se tracer, oui Ton regard a le pouvoir de courber le temps Être avec toi c'est voler C'est s'en aller là où on ne me cherchera plus Être avec toi c'est regarder le soleil Je ne serai pas fâché si j'en perds la vue
Est-ce que toi aussi tu as cette Impression étrange de frôler l'invisible? Que ton inexistence pour les Autres est implicite? Est-ce que tu penses à te sauver loin d'ici? Parce que personne ne te comprend même Dans les choses les plus simplissimes
Alors tu restes là, à compter les peut-être A ne devenir finalement que l'ombre de Ce que tu peux être Alors tu passes ton temps à te retenir A partir tellement loin de toi que tu Ne sais plus comment y revenir
Est-ce qu'il y a quelqu'un? Si oui Qu'il me réponde! Est-ce que je suis seul dans ce cas? Ne vous gênez pas! Dites le moi! Je n'aurai pas peur dans ce noir! Non j'ai cette aptitude à ne Croiser que de pâles lueurs Oui, j'ai l'habitude Mais dites-moi que je ne suis pas le seul Dites-moi que je ne suis pas le seul Psst! Est-ce qu'il y a quelqu'un? Répondez-moi!
Est-ce que des fois tu sens Que la violence te serre contre elle? Tu te regardes et te demandes à Quoi ça sert qu'on t'aime Est-ce que tu sais que tu N'arrêtes pas d'en décevoir? Mais que tu as donné tellement de toi Que tu n'es plus capable de recevoir Est-ce que tu le sens? Cet abîme Qui te sépare des autres? Cet épicentre émotionnel qui te Déplace les côtes? Est-ce que tu subis ça? Hein? Est-ce que tu sens ce quelque Chose de plus dans ce monde pour lequel la Science ne suffit pas?
Si quelqu'un m'entend qu'il me Réponde tout de suite Cette solitude me bousille J'y croupis depuis douze piges Un tout petit signe Rien de plus qu'un oubli Un regard, une parole, un coup de cil Ou même un soupir! Je ne demande pas grand-chose juste de savoir Juste que cette solitude s'arrête Un jour de s'accroître En attendant je me plais à croire Que l'on est tous les mêmes
Si tu lis cette lettre, c'est que j'ai dû m'absenter Un peu avant qu't'arrives mais j'pouvais pas rester, le taxi attendait Que faire, je sais plus par où commencer, j'avais plein de choses à dire Mais pour écrire j'suis bloqué Mais j'vais m'lancer, tu sais la vie c'est pas toujours comme on veut C'est souvent comme on peut
Parce que dans ma famille un franc, c'était un franc gagné durement Le mien s'est tué au boulot, manque de pot je portais pas d'polo J'étais pas en guenilles non plus mais au goûter y avait pas d'Pépito