On rappelle que Virginie Despentes c'est aussi ça :
J’ai aimé mon prochain pendant quarante-huit heures. [...] J’ai passé deux jours à me souvenir d’aimer les gens juste parce qu’ils étaient là et qu’on pouvait encore le leur dire. J’ai été Charlie, le balayeur et le flic à l’entrée. Et j’ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir. [...] Je les ai aimés dans leur maladresse, quand je les ai vus les armes à la main hurler "on a vengé le Prophète" et ne pas trouver le ton juste pour le dire. [...] Jusque dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas.
Ça s'appelle de l'apologie du terrorisme, mais elle est de gauche donc ça va _.gif)