Topic de [TeamZ]Goku :

Benzai Marcus Conkerax en live ensemble pendant ce temps Kirby / Asterion

Supprimé
C'est qui kirby ? Connais pas https://image.noelshack.com/fichiers/2021/43/4/1635454847-elton-john-tison-golem.png
Car c’est un jeu sans skill sans blabla et court c’est ce qu’aime notre Asterion 👍

Un problème avec Saw le harceleur ? :)
Meilleur jeu horreur de ps360 de 2009 :)
Graphisme époustouflant pour un jeu indé :)
Ambiance des films réussi :)
Histoire interessante :)
Puzzle très compliqué et torturé, à l'image du film :)

OU peut-être as-tu un problème avec son stream, encore une fois de haute qualité ? :)
Grand jeu terminé en 4h :)
Le choix aux viewers (mais pas a la fin car il préfère se démerder) :)
Oublie comment résoudre certaines énigmes, alors qu'il a poncé le jeu un certain nombre de fois :)
Aucune interaction avec ses followers :)
Parle uniquement avec ses modos :)
Termine le jeu, il nous laisse la cinématique (pas comme Elden RIng) :)
Puis Bloodborne, où il se fait backseat par son modo :)
Si tu ose dire que tu trouve dommage le backseat, le modo t'insulte puis te ban :)
Le chat qui ne dit plus rien d'interessant :)
Le modo qui joue le rôle complet de supersoluce :)
La qualité de jeu déplorable :)

Nan vraiment, un très bon stream le hater.

INTRODUCTION

Jamais je n’aurais cru un jour écrire un livre. C’est un domaine qui ne m’a jamais intéressé en plus d’être très compliqué à mes yeux.
Mais lorsqu’on a une idée en tête et que l’on souhaite faire quelque chose de nouveau, l’envie et la motivation dépassent la difficulté.
C’est ce qu’il s’était passé à mes débuts sur YouTube, je n’avais aucune connaissance dans le domaine de la vidéo, du montage et du son.
Mais j’avais les idées et surtout la motivation de partager la plus grande passion de ma vie : les jeux vidéo.
J’avais créé ma première chaîne YouTube le 16 janvier 2008. À cette époque, peu de personnes en France connaissaient l’existence de cette plateforme.
Nous n’étions qu’une poignée à partager du contenu régulièrement, et ça, avec les moyens du bord. Le matériel nécessaire n’était pas aussi accessible à l’époque, sans compter l’absence de tutoriels.
La qualité vidéo n’était pas au rendez-vous, mais qu’importe, nous étions satisfaits de nos vidéos à 240 p en 4/3 sans miniature, sans titres aguicheurs et sans montage tout en étant suivis par une centaine d’internautes.
À force de m’intéresser au domaine de la vidéo et de partager mes créations, la qualité de celles-ci augmentait petit à petit.
Et il en allait de même pour les abonnés : de plus en plus de personnes suivaient mon aventure avec plus ou moins d’attention. Je recevais tout le temps des commentaires encourageants, positifs et remplis de joie. Un respect mutuel difficile à retrouver aujourd’hui.
On pouvait clairement dire que c’était un monde de Bisounours plein de passion, de gaieté et de respect.
Malheureusement, cette ambiance ne pouvait pas durer dans le temps avec la popularité grandissante du site.
Plus un domaine devient connu, plus cela attire de nouveaux publics et dedans se trouvent des personnes froides, des frustrés de la vie, des déchets de la société…
Des personnes qui n’ont rien trouvé de mieux à faire que de casser les burnes de ceux qui tentent de réussir en partageant ce qu’ils aiment.
De plus, ce phénomène a été amplifié avec l’arrivée de la monétisation.
En soi, c’est un excellent moyen pour les personnes souhaitant vivre de leurs vidéos sans passer par des entreprises tierces. Mais comme dans tous les domaines, l’argent est tabou, vivre de ce que l’on aime faire est intolérable aux yeux des perdants.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à gagner de l’argent à partir de septembre 2012, soit plus de quatre ans après mes débuts. Mes premiers revenus étaient dérisoires. Je ne touchais que 50 euros par mois, je me souviens même de ma joie lorsque j’avais réussi à gagner 200 euros en un mois avec mes vidéos.
C’était une fierté personnelle, un plaisir que je n’avais jamais ressenti auparavant : pouvoir gagner de l’argent à travers une passion.
Mes revenus augmentaient doucement mais sûrement, et au moment où j’avais réussi à générer le même salaire que mon métier de l’époque (équipier logistique), je me suis dit qu’il était possible de vivre à 100 % de ce que j’aime faire dans la vie.
À mon travail, à mon domicile et même dans mes rêves, je pensais à tout ce que je pouvais faire en gagnant ma vie grâce à YouTube. Plus de vidéos, être plus présent sur mes réseaux sociaux, partager ma joie de vivre à un plus grand nombre.
Ma motivation avait atteint un stade tellement grand que je pensais impossible de perdre mon éternel sourire.
Quel imbécile j’étais…
Au moment où je commençais à annoncer mon souhait de consacrer l’intégralité de ma vie professionnelle à la création de vidéos, cela n’avait pas plu à une petite minorité…
Des personnes jalouses mauvaises d’esprit qui ont décidé d’utiliser tous les stratagèmes imaginables dans le but de détruire ma carrière de vidéaste, on peut même dire que ces personnes veulent détruire ma vie.
À travers ce livre, je vais vous partager toutes les méthodes obscures et infâmes que je me suis prises en pleine face durant toutes ces années que certains iront considérer comme déprimantes.
Chaque chapitre représentera un niveau de haine, nous commencerons avec le plus soft pour terminer avec le plus cruel.
Vous avez beau avoir du plomb dans la tête, vous avez beau être fort psychologiquement, rappelez-vous juste que tout comme vos muscles et vos organes, votre santé mentale est quelque chose de fragile qui peut être rongé par des évènements que vous n’avez jamais souhaités.

J’espère ne pas vous dégoûter de la vie…

NIVEAU 1

Vous serez d’accord avec moi que vous n’oseriez jamais insulter gratuitement un inconnu de peur de vous en prendre une. Sur internet, ce n’est pas vraiment ça.
Avec la démocratisation des réseaux sociaux, l’insulte est devenue une banalité. À quoi bon s’empêcher de dénigrer un internaute sachant que l’on est bien en sécurité chez soi ?
C’est vrai, sous couvert d’un pseudonyme, vous vous sentez tellement supérieur aux autres que vous n’hésitez pas à utiliser un langage agressif pour montrer que rien ne vous fait peur.
Mais qu’en est-il des personnes qui reçoivent les paroles blessantes ?
— Il s’en remettra !
— Il les aura oubliées !
— Ça fait partie de la vie !
— Il ne me connaît pas !
Après tout, ce ne sont pas quelques insultes qui provoqueront la dépression de celui qui les reçoit !
Cependant, personne ne deviendra le centre du monde, et les internautes utilisant ce langage irrespectueux ont tendance à oublier qu’ils ne sont pas seuls. Peut-être que la victime oubliera très vite qu’elle s’est fait traiter de tous les noms d’oiseaux par une ou deux personnes, mais est-il facile d’oublier des centaines, voire des milliers d’insultes ?
Considérons une insulte comme une pichenette… Eh bien, vous constaterez que ces pichenettes peuvent devenir aussi violentes qu’un coup de poing si l’on multiplie ce geste qui paraît anodin par le nombre de personnes l’utilisant.
Un irrespectueux d’internet ne se rend pas forcément compte de la gravité de ses actes…
Pour ma part, je ne me souviens pas à partir de quand j’ai commencé à recevoir des insultes. C’était quelque chose qui me passait par-dessus la tête, j’étais trop occupé à gérer mes créations pour prêter attention à ces mots sans intérêt.
Cependant, plus les années passèrent, plus l’intensité des insultes augmentait. Certes, c’était toujours les mêmes injures (il faut dire aussi que le quotient intellectuel des pratiquants était tellement bas qu’ils n’arrivaient pas à innover… haha), mais en recevoir tous les jours par milliers commençait à m’impacter psychologiquement.
Partout j’en reçois, quelle que soit la vidéo, quel que soit le réseau social, et même en messages privés sur les messageries de consoles de jeux vidéo ou sur mon compte eBay. Note, si j’avais manqué de respect à une personne, je comprendrais son retour injurieux, cela dit, quand ton but sur internet n’est pas d’insulter, mais plutôt de partager ce que tu aimes faire dans la vie, il y a de quoi se poser des questions.
Je me souviens même avoir reçu des insultes juste parce que j’avais dit bonjour sur Twitter :
— Bonjour tout le monde !
— N… ta m…
— C…
— Va C…
— Sale Z…
— Fils de p…
Je ne compte même plus les injures reçues dans l’espace commentaires de mes vidéos. Elles commençaient petit à petit à prendre le dessus sur mes commentaires de soutien et de conseils.
Même une simple vidéo de remerciements remplie de gentillesse peut provoquer un véritable champ de bataille dans les commentaires.
Mais le pompon restera pour mes lives Twitch puisqu’en effet, il est possible d’y poster directement sa petite crotte en direct et d’observer la réaction du streamer qui peut à tout moment changer complètement.
Évidemment, il existe des systèmes pour contrer au maximum ces comportements toxiques comme la liste de mots interdits. Mais même avec ça, vous en avez toujours qui passent à travers les mailles du filet. Il suffit à l’internaute nocif de comprendre le mécanisme pour mal orthographier volontairement l’insulte.
Et qu’en est-il du bannissement ? Certes vous pouvez bannir ou masquer la personne, mais vous ne pouvez pas empêcher la création de nouveaux comptes dans le but de revenir vous balancer des crottes, et ça pendant des semaines, voire des années.
Cerise sur le gâteau, certains sont prêts à payer pour m’insulter. En effet, il existe un système de dons permettant aux donateurs d’écrire un texte qui sera affiché en live à la vue de tout le monde. On peut dire qu’insulter un vidéaste pour certaines personnes, ça n’a pas de prix.
C’est fou quand même ! Je ne connais pas les personnes qui m’insultent, je ne sais pas pourquoi ils ont décidé de me manquer de respect. Peut-être à cause de mon comportement, de mon visage, de ma façon de parler ou de ma simple présence sur internet. Ou peut-être parce que c’est tendance d’insulter quelqu’un qui tente de réussir.
Malheureusement, étant donné que je ne connais pas les personnes injurieuses ni leurs raisons, je ne peux pas savoir pourquoi ils se comportent ainsi. Et le fait de ne pas savoir me perturbe encore plus.
Imaginons que l’internaute irrespectueux me taille parce qu’il n’aime pas mon contenu, alors pourquoi continue-t-il à me suivre ? Quand tu n’aimes pas quelque chose, tu passes ton chemin, c’est aussi simple que ça !
Pourquoi consacrer son précieux temps libre à quelque chose que l’on n’aime pas ?
C’est comme si j’allais au cinéma voir un genre de film que je déteste, avec une histoire qui ne m’attire pas et des acteurs que je n’apprécie pas.
Non seulement je vais me faire chier, mais en plus j’aurai payé la séance.
Avec le temps, j’ai compris que pour certaines personnes, il est compliqué de consacrer son temps libre à quelque chose d’épanouissant et de bon.
Évidemment, l’injure ne sera jamais épanouissante pour un internaute.
On ne pourra jamais clamer haut et fort que l’on consacre son temps libre à insulter les autres, ce serait un signe d’échec social.
Je doute que les personnes qui me manquent de respect en parlent à leur entourage personnel ou professionnel… Imaginez la situation suivante :
— Tu fais quoi dans la vie ?
— J’insulte des gens sur internet, c’est trop mdr.
— J’espère que tu ne te comporteras pas comme ça avec moi, compris ?
— Heeeuuuu… oui oui, monsieur.
J’ai comme l’impression que les impolis de la société sont complètement déconnectés de la réalité.
À force de rester cloîtré chez soi à passer tout son temps libre à suivre des comptes toxiques, le comportement social s’altère, et il peut devenir néfaste si l’on s’amuse régulièrement à faire des choses très malsaines.
L’insulte devient un jeu, une compétition s’installe entre plusieurs internautes dans laquelle le but est de faire péter une durite à une personnalité le plus rapidement possible. Des groupes se forment, une entraide entre ces personnes voit le jour, des individus qui ne se connaissaient même pas avant se mettent à discuter ensemble car leur centre d’intérêt commun est le lynchage récréatif.
D’ailleurs, petite information, cela fait un petit temps que j’ai téléchargé une application qui nettoie l’espace des commentaires de chacune de mes vidéos. Dites-vous qu’au moment où j’écris ce passage, l’application a supprimé un total de 37 315 commentaires contenant des insultes, et ça, uniquement sur ma chaîne principale.
Un chiffre qui donne le tournis et qui montre le côté nocif des réseaux sociaux. L’accessibilité a fait ressortir la nature immonde de l’être humain : il suffit d’une connexion internet, d’un compte et d’un appareil même rudimentaire pour balancer le maximum de vacheries possibles.
Après tout, si pour mon cas cela s’arrêtait aux insultes, je ne serais pas en train d’écrire ce livre qui va peut-être m’emporter dans un abysse infini.
En effet, l’insulte n’est que le niveau 1 de ce que j’ai pu subir, d’autres évènements bien plus graves vont envahir mon quotidien puisque même si je me prends des milliers d’insultes, je garde la motivation et le sourire dans ce que j’aime faire.

Quel est l’intérêt d’insulter volontairement et publiquement quelqu’un que l’on n’aime pas ?

NIVEAU 2

Il existe des termes plus violents que les insultes, des mots qui peuvent vous démotiver à tout jamais et vous transformer en une loque sans projet et sans avenir, ce sont ceux appartenant au lexique du rabaissement.
Aaaaah ! Rien n’est mieux que de rabaisser volontairement une personnalité que l’on n’apprécie guère pour quelle disparaisse complètement d’internet ! Oh oui, que c’est amusant ! Je m’incline à 180 degrés devant vous, cher empereur, pour prouver votre supériorité.
C’est vraiment immonde de se comporter ainsi sans penser aux conséquences. Un passionné travaille tous les jours corps et âme sur son temps libre pour partager ce qu’il aime faire et pour apprendre des choses à ses abonnés et voilà que sans crier gare débarquent des toxiques de la vie.
Bon, vous aurez compris que ces personnes-là sont à éviter au maximum et qu’elles ne vous apporteront rien dans votre vie ni dans vos projets.
Vous allez peut-être regrouper les insultes et les remarques rabaissantes dans la même catégorie, mais croyez-en mon expérience, ce sont deux choses à séparer.
Recevoir des F… de p… à longueur de journée est nettement moins impactant que des remarques du style :
— Tu n’arriveras à rien faire dans ta vie.
— Arrête tout, tu n’es bon à rien.
— Tu as toujours été nul.
— Quoi que tu fasses, ce sera toujours mauvais !
— Tu perds ton temps dans un domaine que tu ne maîtriseras jamais…
Encore une fois, c’est le nombre qui fait la force. En recevoir un tous les 36 du mois n’altèrera pas votre santé mentale, à moins d’être très faible psychologiquement, ce qui est tout à fait possible, mais en recevoir, tout comme les insultes, par centaines vous poussera à vous poser des questions que vous n’auriez jamais soupçonnées :
— Suis-je bon à quelque chose ?
— Dois-je tout abandonner ?
— Ma vie vaut-elle le coup ?
— Ces internautes ont-ils raison ?
— À quoi bon continuer si personne ne me soutient ?
Juste avec la force obscure du rabaissement de masse, vous allez jusqu’à vous demander si vous n’êtes tout simplement pas qu’un éternel perdant. Et c’est justement ce que recherchent les harceleurs qui vous veulent du mal : que vous vous posiez des questions inutiles pour vous dégoûter de vos projets.
Personnellement, j’ai continuellement le droit à cette pratique. Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive un commentaire rabaissant.
« Mais comment font-ils ? » allez-vous me dire. Simplement en me comparant avec ce qui n’est pas comparable.
Dans le domaine de la collection, il suffit de dire que je ne suis qu’une tache, comparé à certains monstres de la collection. Oui, mais voilà, je ne connais pas la situation financière de ces collectionneurs. C’est sûr qu’en étant dix fois plus riche, on peut se procurer dix fois plus de choses avec un espace dédié plus conséquent.
Dans le domaine du jeu vidéo, il suffit de me dire que je ne suis qu’un joueur de pacotille en me comparant avec différents joueurs e-sport ou speedrunners. Mais là encore une fois, la similitude est biaisée par le fait que je ne reste pas sur le même jeu, mais surtout, que je ne recherche pas la perfection.
Dans le domaine de la vidéo, il suffit de dire que la qualité de mes créations est ridicule en comparaison de certains vidéastes réputés. Haha, c’est drôle ! C’est impossible de comparer une vidéo faite en une journée en solo et une vidéo qui a demandé des semaines de travail avec une équipe de plusieurs personnes.
Et même dans le domaine des ouvrages, ma main à couper que suite à la publication de ce que vous êtes en train de lire, des personnes mal intentionnées vont tenter de me rabaisser en comparant mon livre amateur à des livres d’auteurs mondialement connus avec 20 ans de bouteille.
Comme vous avez pu le deviner, le rabaissement est un moyen très efficace pour démotiver une personne que l’on ne supporte plus. Il suffit de trouver les bons mots et de bien tourner sa phrase machiavélique. De plus, l’utilisation d’insultes n’est pas nécessaire, et même déconseillée, pour rendre le commentaire plus crédible encore.
Je me souviens avoir reçu mon premier rabaissement via un vocal vidéo, peut-être en avais-je reçu avant par écrit, mais ils n’étaient pas aussi poignants. De plus, il était rare pour moi à l’époque de recevoir des messages vocaux.
C’était en 2014, voici ces propos :
— Salut à toi, je ne sais pas ce que tu as en tête mais laisse-moi te donner un conseil d’ami, arrête tout ce que tu fais, tu fonces droit dans un mur et cela ne te mènera à rien. Je préfère te prévenir tout de suite avant qu’il ne soit trop tard. Médite bien mes paroles, tu me remercieras plus tard.
Il y a de quoi réfléchir sérieusement après avoir entendu un message vocal de la sorte. Mais si l’on se pose les bonnes questions, on peut facilement ne pas prendre en compte ce type de rabaissement. Voilà justement quelques exemples de questions à vous poser pour savoir si ce que vous entendez ou lisez est bel et bien un rabaissement plutôt qu’un conseil :
— Qui est cet internaute ?
— Partage-t-il les mêmes centres d’intérêt que moi ?
— Quelle est sa situation sociale et professionnelle ?
— Est-il bien placé pour me donner ces conseils ?
— A-t-il fait des choses concrètes dans la vie ?
Ainsi, vous constaterez rapidement que vous encaissez mieux les rabaissements en gardant la tête sur les épaules et en prenant du recul sur ce que les gens disent sur vous.
N’oubliez pas de privilégier les personnes de confiance, de préférence celles que vous connaissez dans la vraie vie (attention, ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas derrière un PC qu’elles deviennent obligatoirement non toxiques).
C’est toujours mieux de recevoir des conseils ou des vérités de la part de personnes de confiance plutôt que de la part d’internautes sortis de nulle
part. Ajoutons à cela que celles et ceux qui tenteront de vous rabaisser continuellement n’atteindront jamais votre niveau car vous osez, vous tentez et c’est toujours mieux que de ne rien faire dans la vie (mis à part rabaisser).

Quelqu’un pratiquant le rabaissement ne réussira jamais ses projets !

NIVEAU 3
On dit souvent que le moyen le plus efficace pour changer le comportement de quelqu’un est de toucher à son portefeuille. Dans certains domaines, on est obligé de passer par cette méthode pour la sécurité d’autrui.
— Bonjour, monsieur, gendarmerie nationale, vous avez été contrôlé à
110 km/h au lieu de 80, ça fera 4 points et 135 euros.
Rien de mieux que de toucher au compte bancaire d’un gredin de la route pour le bien-être des autres usagers.
Cependant, sur internet, on peut efficacement et indirectement impacter quelqu’un, non pas en lui soutirant de l’argent, mais en se faisant de l’oseille sur son dos.
« Comment ? » allez-vous me dire.
En faisant, par exemple, un commerce douteux.
Mais avant de passer par là, sachez qu’en plus des insultes et des rabaissements à outrance, une petite poignée d’individus utilisaient leurs compétences dans le détournement de photos pour retoucher mon visage afin de créer des images humoristiques.
On peut penser que cela fait partie du jeu, qu’il ne faut pas automatiquement en faire tout un plat. Sauf que si l’on est dans le cas où cela accentue les insultes, cela pose problème et peut motiver d’autres personnes à suivre le troupeau du harcèlement.
Pour ma part, le détournement le plus célèbre restera mon visage sur le corps d’un crapaud. C’était à la suite d’un record du monde en vidéo sur un jeu indépendant, j’étais tellement content et excité de ma performance que je n’arrivais pas à trouver mes mots, d’où une certaine expression cocasse de ma part.
Bon, j’avoue que le résultat du crapaud était propre, il était tout à fait logique de voir beaucoup d’internautes rigoler de ce montage de qualité.
Mais quel est le lien entre le détournement d’image et le commerce douteux ?
Un petit malin avait remarqué que la haine autour de moi était tellement gigantesque qu’il était possible de se faire un peu d’argent de poche. Après tout, l’argent n’a pas d’odeur.
Ajoutons à cela qu’aujourd’hui, grâce à des sites dédiés simples d’utilisation, il est très facile de proposer des produits dérivés avec le design de son choix.
Et c’est ce qu’avait fait ce petit malin. Il a directement téléchargé le fameux style du crapaud pour en faire des t-shirts, des mugs, des chaussettes et même des slips. Et tout ça gratuitement puisque la fabrication se fait uniquement après la validation d’une commande. Pas de commande ?
Pas de coût de fabrication et, par conséquent, pas de frais. Il n’y avait aucun risque à se lancer dans ce business malsain. Dans le fond, qui ne tente rien n’a rien.
Mais comment faire la promotion de ces nouveaux produits au design diffamatoire ? En allant directement contacter les harceleurs qui étaient de potentiels clients à travers des forums de discussions ou des groupes privés d’obsédés par ce que vous faites. C’est d’ailleurs de cette façon que j’ai appris l’existence de ces produits.
Ma première réaction fut de penser :
— Hahaha, mais qui serait assez débile pour débourser des dizaines d’euros dans un t-shirt ou un mug avec ma tête sur un crapaud ?
Eh bien, un paquet de personnes au bout du compte.
Quelques semaines plus tard, des photos dégoûtantes font leur apparition. Des internautes montrant avec fierté leurs acquisitions tout en prenant plaisir à me rabaisser une fois de plus. Alors que certains sportifs de haut niveau posent avec leurs coupes après des années d’entraînement intensif, d’autres préfèrent s’afficher devant un miroir avec un t-shirt diffamatoire en signe de réussite sociale.
Et bah, dis donc, si le harcèlement était un signe de réussite, je n’ose imaginer ce que deviendrait internet. On est tombés bien bas mais fort heureusement, cela reste des cas extrêmes même si leur simple présence peut transformer votre quotidien en une douleur éternelle.
Imaginez ma colère quand je me suis rendu compte que des gens se faisaient du blé par le biais d’une forme de moquerie. Et ces infâmes clients ne se gênaient pas pour rappeler leur supériorité :
— Nos produits se vendent mieux que les tiens !
— Pas besoin de popularité pour vendre des t-shirts !
— Tu peux remercier ton visage dégueulasse !
— Hmm, mon café n’a jamais été aussi bon avec ce mug de qualité !
Évidemment, j’ai tenté par tous les moyens de faire clôturer cette vente diffamatoire mais malgré plusieurs relances, les produits étaient toujours disponibles sur le site. Bon sang de bonsoir, je me sentais impuissant contre ça !
Néanmoins, s’ils peuvent proposer à la vente des designs de mon visage sans mon consentement, alors moi aussi je peux le faire. Il me suffit de créer une boutique sur un site concurrent.
Aussitôt dit, aussitôt fait, je m’étais empressé de prévenir mon public de l’arrivée de ces produits considérés comme autodérisoires. Moi qui pensais que cela allait fonctionner, je m’étais foutu le doigt dans l’oeil. En effet, suite à la communication de ma boutique, j’ai reçu un e-mail d’avertissement de la part du site pour me signaler que mon compte avait été clôturé pour non-respect des termes et conditions.
C’était dû à un signalement massif de la part des personnes qui ne voulaient pas que je me fasse de l’argent à leur place. Étant donné qu’ils étaient plus nombreux que moi, il a été facile pour eux de contacter le site en leur expliquant que je ne possédais pas les droits des designs, chose qui est vraie.
Mais de leur côté, ils ne m’avaient pas demandé l’autorisation d’utiliser mon visage dans un but commercial en plus d’être dégradant.
Cela montre que le nombre fait la force : un unique signalement passera totalement inaperçu contrairement à des dizaines, voire des centaines en l’espace d’une demi-heure. D’ailleurs, le signalement massif est une pratique qui est souvent utilisée sur les réseaux sociaux pour faire fermer des comptes ou pour annuler des jeux, des films ou des évènements.
Je n’avais plus le choix, je devais faire avec, en parler le moins possible et attendre que cela se tasse. Et c’est ce qui est arrivé.
J’ai reçu récemment un message privé de la part du créateur de la boutique diffamatoire que je vous partage :
— Bonjour Astérion, je souhaite m’excuser de mon comportement envers toi, je regrette profondément pour avoir été le créateur de la boutique vendant des produits dérivés avec le design de ton visage sur un crapaud.
J’étais jeune et débile et j’ai profité de toi et des gens qui ne t’aiment pas pour faire un peu d’argent. Ce n’est pas grave si tu ne me pardonnes pas, le fait de t’en parler me libère. Je te souhaite une bonne continuation dans tes projets et dans tes vidéos.
Un petit vent de douceur a traversé mon corps pendant un bref instant, mais cela ne suffisait pas pour affronter les prochaines tempêtes de haine que j’allais subir de plein fouet.

Tu peux vendre n’importe quoi tant qu’il y a de la demande !

NIVEAU 4
Afin de mener à bien des projets, il faut avant tout être bien dans son
corps, ne pas manquer de quoi que ce soit, mais surtout, se sentir en
sécurité. Si ce dernier point n’est pas respecté, vous n’arriverez pas à vous
mettre à fond dans un projet.
Et puis rien ne vaut une belle grosse menace pour faire déprimer une
personnalité :
— Je vais te retrouver et te faire la peau !
— Mes années d’arts martiaux vont me permettre de démonter ta sale
tronche !
— On sait où t’habites, prépare-toi à souffrir !
— On t’attend pour te planter à mort !
— Tu vas regretter de t’être montré sur internet !
Je ne compte même plus le nombre de messages de ce style que j’ai pu
recevoir, certains étaient d’une violence inouïe qui traumatiserait le premier
venu. Ceci n’est que la continuité des évènements : quand l’insulte et le
rabaissement ne marchent pas, on passe à l’étape supérieure en espérant que
cela fonctionne.
C’était des messages privés, des commentaires laissés par hasard sur
les réseaux sociaux, du courrier que l’on envoyait directement dans ma
boîte aux lettres.
Heureusement, vous pouvez faire appel aux forces de l’ordre pour vous
défendre en déposant des mains courantes, voire des plaintes selon la
gravité des messages. Je me souviens que mon premier dépôt de plainte
m’avait été suggéré par les organisateurs d’une convention geek. Pour la
petite anecdote, j’étais invité en tant que vidéaste à cet évènement parisien.
Peu de temps après mon annonce officielle, les organisateurs me contactent
pour me prévenir qu’un déséquilibré a l’intention de venir sur place pour
me planter un coup de couteau.
Mais pourquoi envoyer un message aussi agressif à une convention
plutôt qu’à moi ? Pour que la convention retire mon invitation afin d’éviter
un potentiel drame.
Cependant, les organisateurs ont su rester professionnels en portant
directement plainte au commissariat de Paris. Suite à leur dépôt de plainte,
ils m’ont conseillé de faire de même dans celui de ma ville.
J’avais reçu entre temps un appel d’un policier parisien pour me
demander plus de détails concernant cet e-mail de menace, je ne vous cache
pas que j’étais assez chamboulé par cette histoire.
Suite à cet appel, je me suis empressé de déposer plainte au
commissariat de chez moi.
Finalement, comme je m’en doutais, tout s’est bien déroulé pendant la
convention.
C’est grâce aux organisateurs de cette convention que j’ai pu faire mon
premier dépôt de plainte et me rendre compte que même sur internet, les
forces de l’ordre ne rigolent pas avec les menaces.
Peu de temps après cette histoire, je découvre sur un forum de
discussion qu’un internaute a la ferme intention d’incendier mon
appartement en précisant qu’il sait où j’habite, mais sans donner de date
(bah voyons !). Je savais pertinemment que c’était pour me mettre dans un
état de psychose, mais dans la vie, on ne sait jamais.
J’étais parti rapidement pour faire un nouveau dépôt de plainte et ainsi,
montrer sur mes réseaux sociaux que je ne laisse pas passer ça.
Et j’ai bien fait puisque par la suite, je n’ai plus reçu de menaces de la
part de personnes qui me détestent.
Il faut savoir qu’internet est peuplé en minorité par des lâches se
permettant de faire tout ce qu’ils ne feront jamais dans leurs piètres vies.
Même cachés derrière leurs PC, à utiliser des pseudonymes tout en prenant
soin de ne pas laisser de traces qui permettraient à des policiers de les
retrouver, ils peuvent avoir peur du retour de bâton en sachant parfaitement
que ce qu’ils font est totalement illégal. Peut-être qu’un jour ils recevront
un appel ou un courrier de convocation, voire la visite des policiers à leur
domicile.
Ils utilisent la terreur pour perturber, mais ils ne sont pas immunisés
contre celle-ci. Autant en profiter afin de se sentir mieux dans sa peau pour
continuer ses projets.
Malgré tout, il existe des têtes brûlées qui n’ont que faire de la loi.
Après plusieurs mois sans menaces, voilà que je reçois à plusieurs
reprises des intimidations de la part de la même personne.
Mais cette fois-ci, c’était plus sérieux puisque ce danger public n’avait
pas hésité à montrer son visage pour montrer à internet sa domination. Il en
était même venu à me menacer de mort à travers une vidéo.
Autre nouveau problème (comme si j’avais besoin de ça) : il était suivi
par quelques dizaines de personnes qui approuvaient ses paroles. Avoir un
public a toujours été une source de motivation et de dépassement de soi,
mais quand on est dans le domaine de la bêtise, cela pose problème.
Contrairement à un public sain, un public toxique vous motivera à faire des
crasses.
Vous savez, sur internet, les gens aiment le sang, aiment le clash,
aiment le combat. De ce fait, si une personne veut absolument devenir
populaire, elle va tout le temps chercher le drama. C’est pour cela qu’il
n’est pas rare de voir apparaître des clashs entre personnalités du net pour
attirer l’attention.
Quant à moi, c’était rebelote : retour au commissariat pour un nouveau
dépôt de plainte. En plus de la perte de temps, cela avait un impact
psychologique. Depuis, les vidéos et la chaîne YouTube de cet harceleur ont
été supprimées de la plate-forme.
J’ai de la chance d’être fort mentalement et d’être soutenu par mes
proches pour surmonter ces épreuves, mais je ne vous cache pas que c’est
compliqué par moments. Quand tu te lances dans un projet respectueux et
passionnant, tu as juste envie que l’on te laisse tranquille. Tu es trop occupé
à concrétiser ton avenir au lieu de perdre du temps avec des gamineries de
la sorte.
Comme pour les précédentes techniques malsaines, les toxiques
d’internet sont prêts à tout pour vous mettre dans un état de stress quotidien
et vous rendre parano dans la vie de tous les jours.
Après avoir reçu plusieurs menaces de mort, si vous ne prenez pas
assez de recul, vous allez commencer à vous méfier de tout. Un inconnu
vous aborde dans la rue ? Vous allez commencer à suer de peur que ce soit
l’auteur d’une menace.
Vous ne serez jamais tranquille, même chez vous, puisque les
harceleurs connaissent votre adresse.
La motivation commencera à vous quitter pour laisser place au dégoût
et à la peur, ce qui vous mènera à la dépression.
Beaucoup d’influenceurs connus ont tout lâché en partie à cause des
menaces qu’ils ont pu recevoir quotidiennement.
Pour ma part, il en faut plus pour me démotiver. Et c’est ce qui allait
m’arriver : la tranquillité se transformerait en un luxe auquel je n’aurais
plus accès à cause d’une très petite minorité.
L’anonymat peut rendre les internautes plus méchants et plus violents.
NIVEAU 5
L’avis des internautes permet à beaucoup d’utilisateurs de se forger un
premier ressenti sur quelque chose. Même si le mieux restera d’avoir un
jugement personnel, on ne pourra rien faire sur l’effet de masse.
Prenons par exemple deux stylos que nous appellerons stylo A et stylo
B. Ils sont proposés au même prix, possèdent le même design, mais le stylo
A dure deux fois plus longtemps que le stylo B. Pourtant, c’est le stylo B
qui se vend le mieux grâce à ses avis clients, ce qui a boosté son
référencement. Malheureusement pour le stylo A, il a été victime d’un
lynchage volontaire dans ses avis clients, ce qui lui a donné une fausse
réputation de mauvais produit alors qu’il dure plus longtemps que le stylo
B.
Si je vous parle de ce cas de figure, c’est parce que l’on retrouve la
même chose sur YouTube.
Vous découvrez un nouveau vidéaste souriant et motivé, néanmoins,
vous constatez que son nombre de dislikes est largement supérieur par
rapport aux likes, vous allez de suite vous demander : pourquoi ?
Vous n’allez pas chercher à regarder entièrement la vidéo, mais plutôt
vous focalisez sur l’espace des commentaires de celle-ci. Et vous remarquez
un nombre incalculable d’insultes et de rabaissements de la part des viewers
alors que la vidéo n’a rien d’insultant. Certes, il y aura toujours des
personnes qui préféreront se forger une opinion à travers la vidéo, mais ils
ne représentent qu’un très faible pourcentage.
Dites-vous que ce procédé vicieux, je me le suis coltiné pendant des
années.
Au moment où je continuais à gagner en popularité tout en étant
apprécié de mes abonnés, mes harceleurs ont usé de cette technique pour
détruire mon référencement et créer une atmosphère de haine au sein ma
chaîne YouTube.
Quand des internautes sont motivés à créer du contenu, d’autres sont
plus motivés pour les détruire. La connerie humaine n’a jamais eu de
limites.
Evidemment, jamais une vidéo ne possédera 0 dislike, il y en aura
toujours un faible pourcentage, mais il ne faut pas que ce pourcentage
dépasse un certain seuil sous peine de vous prendre une vague de
commentaires du style :
— Pourquoi autant de dislikes ?
— C’est normal la barre de dislikes ?
Et ce sera le bon moment pour des harceleurs de répondre à ces fameux
commentaires en racontant n’importe quoi et ainsi prouver le taux élevé de
dislikes.
Bien entendu, si dans la vidéo, le vidéaste fait n’importe quoi ou se
montre irrespectueux envers une communauté ou insulte un produit sans
raison valable, il est normal que les viewers se sentent offusqués et se
mettent à disliker la vidéo.
Mais pour ma part, mes harceleurs étaient tellement motivés qu’ils se
sont mis à disliker l’intégralité de ma chaîne. Des centaines et des centaines
de vidéos… Je n’imagine même pas le temps nécessaire pour faire ça. Et au
bout d’un moment, j’ai craqué : j’ai décidé de retirer les avis sur l’ensemble
de ma chaîne. Il était devenu impossible aux viewers de donner leur avis sur
la moindre vidéo.
Néanmoins, ce soulagement ne fut que de courte durée puisque je me
suis rendu compte que mon référencement disparaissait petit à petit.
Malgré une haine qui ne cessait de croître, j’ai décidé de remettre en
place les avis des viewers. Et ce fut l’hécatombe : quelques centaines de
likes pour des milliers de dislikes à chacune de mes nouvelles vidéos.
C’était devenu le sujet numéro 1 de ma chaîne YouTube : pourquoi
autant de dislikes sur des vidéos de partage et de passion ?
Clou du spectacle, le référencement de ma chaîne continuait à chuter,
et ça, mes harceleurs l’avaient remarqué, ce qui les avait boostés pour
poursuivre leur quête nauséabonde.
Il est vrai que balancer autant de dislikes requiert énormément de
temps libre. Après tout, quand on est un perdant, il faut bien s’occuper à
faire quelque chose de mauvais.
Et ce n’est pas tout ! En m’intéressant de plus près aux milliers de
dislikes, je me suis rendu compte d’un fait assez intéressant.
Grâce aux analytics, vous avez accès à une mine d’information
concernant l’audience, cela inclut :
— l’âge et le sexe des viewers ;
— leur abonnement ou non à la chaîne ;
— mais surtout leur provenance…
Il me suffisait de vérifier l’origine des dislikes et qu’ai-je vu ? Que la
majorité provenait des pays d’Europe de l’Est et de l’Asie. Pourtant, mes
vidéos sont destinées à un public francophone. C’est alors que je me suis
intéressé à la provenance des vues de mes vidéos et surprise, autant de vues
que de dislikes en provenance de ces pays.
Le constat était sans appel : des harceleurs avaient fait appel à des sites
spécialisés dans l’achat de dislikes.
Depuis des années, il existe des sites qui vous permettent d’acheter des
abonnés, des likes et des vues pour booster vos chiffres, ce qui est en soi
une très mauvaise idée puisque le robot YouTube peut repérer les
supercheries. Et vous pouvez vous gratter pour demander un
remboursement. Et ces sites proposent également l’achat de dislikes, un
service très peu demandé. Qui serait assez débile pour débourser des
sommes astronomiques pour disliker des vidéos ?
Je pense que vous avez compris depuis un petit moment qu’un
harceleur est quelqu’un de profondément débile près à tout pour pourrir les
autres, mais je ne pensais pas qu’ils seraient prêts à dépenser de l’argent
dans un service malsain.
Il y en a même un qui a réussi à ouvrir un compte Tipeee, site dédié au
financement participatif, pour récolter des fonds dans le but d’acheter des
dislikes.
Sa principale motivation était de lutter contre ma malveillance dans le
monde du gaming (on se demande qui est le plus malveillant dans
l’histoire), les donateurs pouvaient en contrepartie choisir la vidéo où
seraient déposés les dislikes.
Mais qu’en est-il du robot YouTube ? Certes, au bout d’un moment, il
avait repéré des statistiques bizarres sur ma chaîne, mais comme il n’avait
pas l’habitude des bots dislikes, je me retrouvais avec des vidéos aux
statistiques bizarres comme 112 likes pour 0 dislike (tant mieux vous allez
me dire).
Tout comme les insultes et menaces, il fallut attendre que ça se tasse
puisque je n’avais pas envie de rabâcher à chacune de mes nouvelles
vidéos :
— Ne prêtez pas attention aux dislikes, ce sont des faux ! (Tout en
montrant les preuves.)
Et pour terminer ce chapitre, je suis prêt à parier que mes harceleurs
vont tenter de pourrir l’espace des avis d’Amazon de ce livre pour montrer
qu’il ne faut pas l’acheter. Après tout, je ne peux rien faire contre ça et puis
je m’en fiche.
Personne ne pourra vraiment vérifier si les avis sont sensés ou pas !
ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn
NIVEAU 6
Pour continuer avec l’effet de masse, je vais vous parler d’un procédé
impossible à contrer : la création de multicomptes.
Comme d’habitude, vous allez vous demander : pourquoi ? Pourquoi
créer plusieurs profils dans le but de me nuire ? Cela réclame un temps
nécessaire supplémentaire multiplié par le nombre de comptes créés.
Lorsqu’on n’a pas les moyens nécessaires pour acheter des avis
négatifs, la deuxième solution est la création de multicomptes. Sachant que
sur YouTube, il est impossible de savoir qui n’a pas aimé une vidéo, autant
ne pas se gêner avec ce procédé.
De plus, il est devenu très facile de créer des comptes multiples et
grâce à la connexion automatique, basculer d’un profil à un autre est devenu
rapide.
Vous allez maintenant comprendre pourquoi certaines de mes
anciennes vidéos atteignaient la barre du millier de dislikes en l’espace de
quelques heures.
Comme vous le savez, mes harceleurs sont prêts à tout pour me
détruire, quitte à passer l’intégralité de leurs journées sur mes réseaux
sociaux. Dès qu’une nouvelle vidéo était disponible sur ma chaîne
YouTube, mes abonnés ayant activé les notifications étaient ainsi mis au
courant de cette sortie, mais dans ces abonnés se trouvent mes harceleurs
(c’est pour cela que des dislikes apparaissent instantanément sur de
nouvelles vidéos, c’est de la part de viewers qui ont comme unique but de
disliker).
Ainsi, commence une véritable course à la haine. Une petite dizaine de
harceleurs vont bombarder cette nouvelle vidéo avec le maximum de
dislikes possible en utilisant les multicomptes créés préalablement.
Et crac ! La barre de dislikes avait tellement pris le dessus que les
abonnés n’avaient plus envie de mettre un like sur la vidéo, même s’ils en
avaient apprécié le contenu.
En plus du gain de motivation chez les harceleurs, cela donnait envie à
d’autres utilisateurs de poser un dislike sur la vidéo, juste pour le fun.
Franchement à certains moments, je serais curieux de voir les centres
d’intérêt des personnes qui trouvent marrant de mettre un dislike sur une
vidéo sans la regarder.
Je me suis rendu compte de cette méthode lorsque mes harceleurs se
sont affichés avec des screens montrant leurs multicomptes. Il y en avait
même un avec pas moins de 200 comptes YouTube différents. En faisant ça,
ils se motivaient entre eux et poussaient d’autres utilisateurs à rejoindre leur
guerre nocive.
D’autre part, l’un d’entre eux avait créé un script Google qui permettait
à des utilisateurs de poser un dislike automatiquement sur chacune de mes
nouvelles vidéos sans avoir besoin de cliquer sur le bouton. Quand je pense
que des passionnés utilisent leurs compétences pour améliorer des sites sans
rien demander en retour, voir une personne créer un script de haine me
donne envie de vomir.
J’avais tenté de contacter à plusieurs reprises le siège de YouTube pour
régler ce problème, mais que ce soit par e-mail, par message privé Twitter
ou par le biais de mon network, c’était silence radio. Un peu logique
sachant que la plateforme compte 2 milliards d’utilisateurs à travers le
monde pour un total de 500 heures de vidéos ajoutées chaque minute. Vous
imaginez que je ne représente qu’un atome de poussière de l’univers, ils
n’en avaient que faire de mes réclamations.
Malgré tout, je pouvais apercevoir cette petite lumière au bout du
tunnel, puisqu’une nouvelle fonctionnalité allait voir le jour suite à de
multiples raids dislikes sur des vidéos officielles de YouTube.
Cette fonctionnalité empêchait les utilisateurs de mettre un dislike sur
une vidéo tant qu’ils n’avaient pas visionné 50 % du temps total de celle-ci.
Un excellent moyen pour contrer les dislikes abusifs.
Malheureusement, cette fonctionnalité n’a jamais vu le jour, tout
comme la suppression pure et simple des dislikes (on allait par conséquent
se retrouver avec un système similaire à Facebook et Twitter).
Pour en revenir aux multicomptes, cela ne s’arrêtait pas uniquement
aux dislikes, ils étaient également utilisés pour insulter et pour rabaisser.
Ainsi, les harceleurs pouvaient créer une atmosphère de haine dans
laquelle personne ne m’appréciait. Des milliers de dislikes, des milliers
d’insultes sur YouTube, sur Twitter, sur Facebook, partout sur internet.
Et tout ça, par une petite dizaine d’internautes complètement tarés dans
leur tête.
On se retrouvait dans un contexte issu du Moyen Âge où les viewers se
disaient :
— Ah si tout le monde le dit, c’est que c’est forcément vrai !
Sauf que ce « tout le monde » ne représentait pas la majorité, mais
seulement une faible minorité, puisque sur une base de 20 000 vues, on
retrouvait (à peine) quelques centaines d’insultes.
Mais comment voulez-vous le faire comprendre aux personnes qui
découvraient ma chaîne YouTube ? Je n’avais malheureusement pas le
temps de les contacter un par un pour leur expliquer le contexte, et puis
j’allais me faire passer pour un gros lourdingue. Mais les harceleurs, eux
avaient justement le temps pour contacter en privé ceux qui étaient de mon
côté, mais ça, on y reviendra plus en détail plus tard.
Tout comme pour les précédents niveaux, ma seule échappatoire était
d’attendre une baisse de motivation de la part de mes harceleurs.
Je me demande comment je fais pour ne pas péter un câble avec tout
ça. Mais le pire est la sensation d’impuissance contre ça et voir les autres
tomber dans le panneau m’horripile.
Pour couronner le tout, la méthode des multicomptes va être utilisée à
foison pour des faits beaucoup plus fourbes.
Quoi, vous pensiez que le cauchemar s’arrêtait là ? Détrompez-vous !
Nous n’avons pas encore fait la moitié de ce chemin digne des pires
scénarios psychologiques.
Voici tout de même une petite touche positive : les raids dislikes via
des multicomptes ont peu à peu commencé à disparaître étant donné que je
n’y prêtais plus attention, mais ce calvaire aura duré plus de trois ans. Je
pensais que cela allait s’arrêter quelques mois plus tard, mais au moment où
je fus soulagé de ne plus voir autant de dislikes, mes harceleurs ont mis les
bouchées doubles pour montrer que c’était eux qui décidaient de l’avenir de
ma chaîne.
Les moyens techniques d’internet peuvent permettre à n’importe qui de
se faire passer pour une infinité de personnes différentes.
NIVEAU 7
La tranquillité peut devenir un luxe lorsqu’on décide de s’afficher sur
internet. La popularité a toujours rendu les autres curieux. On s’intéresse à
votre mode de vie, vos passions, votre façon de vous habiller, votre foyer et
j’en passe…
Au début, cela reste gentillet, mais la curiosité peut devenir un vilain
défaut, surtout si elle est utilisée dans le but de nuire à autrui.
En plus de tout le reste (insultes, menaces, dislikes, etc.), mes
harceleurs ont surveillé mes moindres faits et gestes.
Je ne sais pas pourquoi je dis « ont » sachant qu’ils le font toujours
tellement ils n’ont pas de vie.
Toujours un oeil sur l’ensemble de mes réseaux sociaux à la recherche
du moindre écart de ma part. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont
également retourné tout le net pour retrouver tout ce que j’ai fait
auparavant. Ils avaient même réussi à retrouver un message datant de 2009
posté dans un forum de musique metal.
Après tout, je n’avais pas à m’inquiéter de ce côté-là sachant que j’ai
toujours été correct sur mes propos.
Mais on ne se sent plus tranquille, on se sent continuellement observé.
Évidemment, il suffit de couper les réseaux sociaux pour retrouver une
tranquillité, mais quand ton métier y est directement lié, difficile de passer
par cette méthode.
Pourquoi font-ils ça ? Pour obtenir un nouveau moyen de pression sur
moi. Lorsque vous êtes une personne qui aime la tranquillité tout en faisant
attention à ses informations privées, voir une personne vous narguer avec
votre adresse tout en vous appelant par votre nom de famille, cela peut
devenir destructeur. C’est comme si l’on avait violé votre intimité ou que
quelqu’un s’était invité chez vous tout en se servant dans votre frigo.
Vous ne serez jamais à l’abri d’une maladresse ou d’un oubli
concernant vos informations privées. Mais lorsqu’un harceleur les trouve, il
est trop tard pour les supprimer.
Et il ne va pas se gêner pour les partager à un maximum de monde.
Cependant, avant de faire ça, un dénicheur toxique tentera de vous contacter
pour trouver un arrangement. Cela peut être de l’argent, de la soumission,
l’arrêt de vos vidéos ou un service pas très net.
De mon côté, je ne sais ce que voulait la première ordure à avoir trouvé
des informations confidentielles. Ouah, ce n’était pas grand-chose ! Juste
mon adresse et mon nom… ce qui était déjà énorme à l’époque.
Je me souviens avoir reçu en message privé un texte assez menaçant en
précisant mes données privées, cette personne voulait que j’entre en contact
avec lui, chose que je n’ai pas faite. Après plusieurs relances de sa part, il
avait lancé un compte à rebours sur un forum de discussion imitant tout le
monde à venir à telle heure pour un évènement à couper le souffle. Je ne
pensais pas qu’il allait vraiment le faire. Et ce qui devait arriver arriva :
mon nom et mon adresse se trouvèrent à la vue de tout le monde.
Je me sentais une nouvelle fois impuissant contre ça, je ne savais plus
quoi faire… Même si je signalais les partages de données, les gens étaient
au courant. C’était comme trancher inlassablement la tête d’une hydre qui
repousserait éternellement.
C’est alors que je me suis dit : comment ont-ils trouvé mes
informations personnelles ? Pour le nom et le prénom, c’était via un très
vieux message de ma part sur un forum dont j’ai oublié le nom où comme
un débile, je m’étais présenté trop poliment. On ne peut pas se souvenir de
tout ce que l’on poste sur internet, mais c’est quand même incroyable que
des personnes mal intentionnées puissent retrouver vos infos. Avoir comme
source de motivation la destruction de quelqu’un est infâme.
Quant à l’adresse, ça n’a pas été compliqué puisque grâce à mes nom et
prénom, ils ont pu faire une recherche sur le site société.com qui recense les
entreprises françaises avec nom, numéro de Siret et adresse. Des messieurs
Jonathan Zablot, il n’y en a pas 36 000 en France (je dois même être le
seul), il est vrai que si je m’appelais Mathieu Jean-Pierre, cela aurait été
plus complexe de me retrouver.
C’est alors qu’un déluge de faux comptes portant mon nom débarque
sur les réseaux sociaux. Bien entendu, je savais que derrière ces faux
comptes se cachaient toujours les mêmes, ceux pratiquant quotidiennement
le harcèlement dans le but de me faire craquer.
En restant dans le même sujet, laissez-moi vous raconter les fois où
mon numéro de portable a fuité. Il faut savoir que je suis quelqu’un qui ne
donne que très peu de fois son numéro de portable (pas envie de me faire
déranger à longueur de journée). Par conséquent, je me souviens à peu près
des personnes à qui je le donne.
La première fuite fut à cause d’un abonné qui était devenu pot de colle
et qui n’arrêtait pas de m’appeler pour du vent. Je lui avais donné mon
numéro pour qu’on puisse se joindre lors d’un évènement de jeu vidéo.
Après ça, il est devenu tellement relou que j’ai changé de numéro. Une
bonne décision puisque par la suite, il a donné par vengeance mon numéro à
un harceleur.
La deuxième fuite a été provoquée par une erreur de ma part. Pendant
une vidéo, j’avais présenté un coin de chez moi rempli de babioles et de
matos à en dégueuler. Suite à la publication de cette vidéo, une personne a
commencé à se la péter parce qu’elle y avait trouvé mon numéro de
téléphone. Je me suis empressé de trouver le passage en question et après
plusieurs vérifications, il était bel et bien visible dans la vidéo. Et vous
voulez savoir où ? Dans un recoin sur un carton possédant une étiquette de
la poste avec mon numéro de portable précisé dessus.
Le temps que je supprime le passage de la vidéo, il était déjà trop tard,
mon numéro de téléphone avait été diffusé un peu partout. Pour
commencer, c’était des dizaines d’appels masqués à n’importe quelle heure
de la journée. C’est d’ailleurs à cause de cela que j’ai découvert la
fonctionnalité « bloquer automatiquement les appels masqués ». Par la
suite, ce furent des appels non masqués. Chaque fois que je ne connaissais
pas le numéro, je le bloquais automatiquement pour être tranquille.
À ma grande surprise, cette mascarade a duré seulement quelques
jours. Certes, j’ai reçu quelques appels indésirables de temps en temps, mais
ça restait rare.
Néanmoins, une autre méthode fourbe a été utilisée par mes harceleurs.
Ils se sont servis de toutes mes données personnelles pour contacter le
maximum d’entreprises lambdas afin que je ne sois plus jamais tranquille.
Par exemple, ils ont contacté une entreprise de vente de portes située à
Toulouse pour demander un devis pour une dizaine de portes en précisant
mes e-mail, nom, prénom, et surtout numéro de téléphone. Par conséquent,
j’ai été contacté par l’entreprise. Imaginez ma confusion lors de l’appel.
J’ai reçu des appels en provenance des quatre coins de la France pour
des piscines, des assurances, des prothèses. Le plus triste restera l’hôpital
psychiatrique.
Je ne compte même plus le nombre d’appels reçus, mais ça doit se
compter par centaines, autant de temps gâché de la part de mes harceleurs
pour tenter de me détruire.
Qu’en est-il de mon métier ? Oui, parce qu’avant de vivre à 100 % en
tant que vidéaste/influenceur, il fallait que je travaille quelque part pour
payer mes factures et remplir mon frigo. Petite piqûre de rappel, j’ai cumulé
mon travail d’équipier logistique et mon activité sur internet de début 2008
à fin 2016.
Tout compte fait, ils n’avaient pas trouvé mon métier puisque j’ai su
rester très discret concernant cette info, je n’en avais parlé à personne sur
internet. Heureusement, car je n’imagine pas les dégâts qu’auraient pu me
faire les gens qui ne m’aiment pas.
Et comme si cela ne suffisait pas, mes harceleurs ont recherché toutes
les infos sur les personnes les plus chères à mes yeux : ma famille.
Mes frères, ma soeur et mes parents stalkés à mort par ces abrutis du
net, dans le but de créer la zizanie au sein de ma famille.
Ils savent que les personnes qui me soutiennent le plus dans mes
projets sont mes proches, alors autant faire en sorte que cela ne soit plus le
cas.
Finalement, plus de peur que de mal pour :
— mon grand frère qui n’est pas un adepte des réseaux sociaux ;
— ma soeur qui n’y est que très peu présente ;
— mon frère jumeau qui n’en avait strictement rien à secouer de ce que
les gens pouvaient trouver sur lui ;
— mon petit frère qui lui aussi s’en fichait ;
— mes parents qui n’avaient pas à s’inquiéter avec un Facebook très
peu rempli.
Et la famille lointaine dans tout ça ? (Mes oncles, tantes, cousins,
cousines, etc.) Rien du tout.
Par contre, je vous avoue que mes harceleurs sont très forts pour
rechercher des informations. Ils avaient réussi à trouver l’acte de mariage de
ma soeur. À travers ce document, ils ont pu connaître le nom et le prénom de
son mari. Et devinez ce qu’ils ont fait ? Ils sont partis le contacter sur son
Facebook officiel. Il n’a en toute logique pas donné suite à ces messages
sans intérêt.
Petite anecdote amusante, ils avaient découvert une photo des anciens
W. -C. de mes parents. Ma mère leur avait donné un côté baroque avec les
murs peints en rouge vif, des tableaux anciens et un miroir style
XVIIe siècle. Une photo avait été postée sur un forum peu connu et un de
mes harceleurs avait réussi à retrouver le post contenant la photo. Boarf !
Au final, c’était plus amusant qu’insultant.
Mis à part ça, mes harceleurs ont dû faire avec le peu qu’ils ont trouvé.
Avec une photo de ma mère, ils se sont mis à salement l’insulter en
précisant qu’ils lui feraient les pires choses de la vie tout en la rabaissant.
C’était pareil pour ma soeur.
Tiens, ça me fait penser à une petite histoire, mais je vous parlerai de
ça plus tard.
Je trouve ça vraiment dégueulasse de s’attaquer à ma famille sachant
qu’ils n’ont rien à voir avec ce que je fais. Mais est-il nécessaire de vous
rappeler que je ne suis pas quelqu’un qui cherche le drama en plus de ne pas
connaître le profil ni les proches des personnes qui me harcèlent
quotidiennement ?
Heureusement, j’ai une famille qui prend du recul sur ce qu’il se passe
sur internet et dans la vie de tous les jours. Par conséquent, ils n’ont pas pris
en compte le stalkage massif et les tentatives de harcèlement afin de me
perturber mentalement.
Avec tout ça, on a l’impression que les gens qui ne vous aiment pas
connaissent mieux votre vie et la vie de votre famille que vous.
Un comble pour des personnes qui clament haut et fort qu’ils ne vous
supportent pas.
Et aujourd’hui, ces personnes indésirables continuent à m’épier
intensivement jusqu’à suivre l’intégralité de mes lives jeux vidéo à espérer
le moindre faux pas de ma part, en prenant soin d’enregistrer tout ce que je
fais en direct.
Ça commence à faire beaucoup, non ? Eh bien, attendez de voir la
suite, ça vaut le détour.
Avec suffisamment de volonté, le moindre mot que vous postez sur
internet peut être retrouvé !
NIVEAU 8
Après avoir fouillé l’intégralité d’internet et récolté toutes les infos
possibles sur moi, les harceleurs pouvaient s’en servir pour m’insulter et me
rabaisser. Le problème est que je suis quelqu’un de droit qui n’ose pas
braver les interdits, j’aime être droit dans mes bottes afin d’être tranquille
aux yeux de la justice.
Néanmoins, les toxiques du Net avaient absolument besoin de preuves
concrètes pour me faire détester de mes abonnés, c’est alors que deux
techniques s’offraient à eux :
— accentuer ou contourner des faits réels de base sans intérêt afin de
les rendre polémiques ;
— créer de fausses vérités.
Comme pour les précédentes méthodes, ils n’y sont pas allés de main
morte.
Dans ce niveau 8, nous allons nous intéresser aux faits réels
volontairement intensifiés, à commencer par l’exemple le plus connu
qu’encore aujourd’hui je traîne comme un boulet au pied alors qu’il date de
2014. Pendant un vide-grenier, j’étais tombé sur un Final Fantasy VII sur
PlayStation vendu par deux adolescentes pour 15 euros. Ce jeu est certes
convoité, mais il ne vaut pas une fortune, surtout qu’en 2014, il était facile
de le chopper pour moins de 10 euros. J’avais réussi à le négocier au prix
des autres jeux PS1 du stand, c’est-à-dire 3 euros.
Ma principale erreur dans cette histoire fut d’en avoir parlé en vidéo
tout en narguant les deux adolescentes. Je suis d’accord que c’était
irrespectueux de ma part, mais à voir tous les retours négatifs, on aurait cru
que j’avais détourné des millions d’euros du contribuable.
C’est à partir de ce moment-là que l’on m’a collé l’étiquette
« arnaqueur » sur le front.
J’en avais tellement marre de cette histoire que j’ai décidé d’offrir ce
Final Fantasy à un abonné et bizarrement, ça avait intéressé beaucoup de
personnes et je suis sûr que parmi les participants se trouvaient ceux qui
n’avaient pas hésité à me traiter d’arnaqueur.
De plus, j’ai pour habitude de vendre des jeux vidéo sur mon compte
eBay, mais je ne les vends pas aux prix auxquels je les ai achetés, ce qui,
encore aujourd’hui, provoque un tollé de la part des harceleurs qui refusent
de me voir faire du bénéfice. Leur principal argument est que ce sont des
jeux que je me suis procurés en période de soldes pour une bouchée de
pain :—
T’es vraiment un arnaqueur, tu as acheté ce jeu à 1 euro en 2015 et
tu le revends 50 euros, tu n’as vraiment pas honte de faire ça ?
Sauf que le jeu en question ne vaut plus 1 euro. C’est comme si on
engueulait un agent immobilier parce que le bien qui nous intéresse est plus
cher que le prix moyen d’un bien en 2015.
De plus, mes harceleurs vont comparer mes ventes avec d’autres en ne
prenant volontairement pas en compte certains éléments. C’est comme si on
comparait :
— un jeu neuf à un jeu d’occasion ;
— un jeu version française à une version italienne ;
— un jeu complet à un CD seul ;
— un original à une contrefaçon.
D’ailleurs, en parlant de ça, certaines personnes m’ont traité de
saloperie en précisant que le Final Fantasy VII d’occasion que j’avais
négocié à 3 euros valait plus de 200 euros, mais ils sont bêtes puisqu’ils
s’étaient basés sur des ventes de Final Fantasy VII en état neuf.
Quoi qu’il en soit, il est hors de question de vendre un objet au prix
d’achat et voir un autre vendeur me l’acheter afin de le revendre de suite et
se faire du bénéfice à ma place.
Tant qu’on y est, laissez-moi vous parler de ces moments où l’on m’a
accusé de profiter des ventes réservées aux plus démunis.
Cela fait plus de 17 ans que je visite les vide-greniers dans le but de
dénicher des jeux vidéo et consoles à bon prix. Il m’arrive également de
visiter des marchés aux puces intérieurs contenant uniquement des objets
culturels (jeux, film, jouets, livres, etc.), on appelle ces évènements les
bourses aux jouets. Tout comme dans les vide-greniers, on peut y trouver
des objets pour pas cher ou des objets hors de prix.
Sachez que mes harceleurs ont réussi à faire croire à certaines
personnes que les bourses aux jouets étaient uniquement réservées aux plus
démunis en jouant sur les mots.
Pourtant, comment peut-on dire qu’une bourse aux jouets n’est
accessible qu’aux personnes démunies en sachant que c’est ouvert à tous et
que des articles y sont parfois hors de prix ?
Enfin bon, changeons de sujet pour s’intéresser à quelque chose de tout
aussi sordide. Sachez qu’en plus de tout le reste, je suis régulièrement
accusé de zoophilie juste parce que j’aime bien les personnages
anthropomorphes.
Il n’est pas rare que je parle des animaux humanisés lors de mes lives.
Il faut dire que j’ai grandi avec les Looney Tunes et aujourd’hui, j’apprécie
toujours beaucoup ces dessins animés remplis d’humour à l’ancienne.
J’ajoute mon admiration pour les créateurs fantastiques et mythologiques.
Il m’arrive quelquefois d’user d’autodérision en précisant que l’univers
vidéoludique qui m’attire le plus est celui de Skyrim car on peut draguer
des argoniennes (lézardes anthropomorphes).
À cause de ce penchant pour ces créatures imaginaires, mes harceleurs
en ont profité pour valider une zoophilie refoulée, ce qui est totalement faux
puisqu’on ne peut pas avoir de rapport avec des créatures qui n’existent pas
en plus de ne pas du tout ressembler aux animaux réels.
De plus, afin de confirmer leurs propos, ces personnes toxiques ont
créé un faux compte sur un site zoophile en utilisant mon pseudo. On se
demande qui est vraiment zoophile dans l’histoire.
Tiens, voici une autre histoire où tout a été sorti de son contexte afin de
raconter des mensonges.
J’avais été imité à une convention afin de rencontrer mes abonnés.
Mais parmi mes abonnés se trouvent les indésirables et l’un d’entre eux
était surplace avec comme objectif de pourrir ma réputation.
Sa première technique a été de filmer mon coin dédicace à la fin de
mes horaires de dédicaces pour prouver que personne n’est venu me voir
(alors que ça n’a pas été le cas).
La deuxième technique a été de démontrer que j’avais peur d’une
confrontation. Cet indésirable m’avait insulté par-derrière afin de me faire
péter un câble. Le harceleur m’attendait près des loges pour venir me voir,
ignorance totale de ma part. Pour lui, c’était une victoire, car il ne savait pas
que l’organisation m’avait interdit de l’approcher.
Et là, je ne vous ai donné que quelques exemples parmi une multitude.
Tous les citer serait vain, un livre entier serait nécessaire pour tous les
mentionner tellement la liste est longue.
Et puis, mon but était surtout de vous faire comprendre qu’il est facile
de sortir du contexte des mots et des situations pour faire croire n’importe
quoi.
En jouant sur les mots, on peut berner n’importe qui !
NIVEAU 9
Détourner des évènements passés afin de les rendre polémiques ne
suffisait pas à mes harceleurs, car même ce procédé restait trop maigre pour
me coller l’étiquette du pire vidéaste/influenceur. Il leur fallait des choses
plus concrètes, plus trash pour me transformer en une pourriture.
Comment faire ? En créant de toutes pièces des vérités. Il est tellement
facile de créer de faux comptes que logiquement, il est tout aussi facile de
créer de fausses vérités.
On va commencer doucement avec un fait un peu anodin, mais qui me
cassait pas mal les bonbons. Pour détruire mon côté collectionneur
passionné afin de me faire perdre de la crédibilité, les toxiques du Net me
considéraient comme un acheteur compulsif et de ce fait, comme un malade
mental qui compense sa maladie à travers l’achat de jeux vidéo en masse.
Je savais au fond de moi que c’était faux, mais cela ne m’a pas
empêché de faire des recherches sur cette maladie. Après plusieurs tests,
j’étais très loin d’être un acheteur compulsif puisque j’ai toujours cette
phase de réflexion avant d’acheter quoi que ce soit, chose que n’ont pas les
acheteurs compulsifs. Malgré ça, les harceleurs avaient réussi à poignarder
ma crédibilité avec des commentaires.
La deuxième chose que mes harceleurs ont créée est un côté insolent de
ma part envers mes abonnés. Pour ce faire, ils ont pointé du doigt mon
compte vendeur eBay pour m’accuser de revente de cadeaux d’abonnés.
C’est à partir de 2015 que j’ai commencé à recevoir des cadeaux de la part
de mes abonnés. Je recevais des jeux, des consoles, des collectors, des livres
et des dessins. Recevoir un geste noble remplissait mon coeur de joie car
cela montrait que mon contenu plaisait beaucoup. J’avais décidé de partager
en vidéo ces nombreux cadeaux et remercier encore plus ces généreux
bienfaiteurs, ce qui n’a pas du tout plu aux harceleurs totalement dégoûtés
de la vie.
Évidemment, étant donné que je ne vendrai jamais de cadeaux (un
cadeau, c’est sacré), ils n’ont pas pu trouver la moindre preuve. Mais ils ont
quand même réussi à dégoûter mes abonnés de m’offrir des cadeaux. Ils se
sont servis de leurs multicomptes pour écrire un maximum de commentaires
diffamatoires en précisant que je revends les cadeaux, et ça a
malheureusement marché. Je n’en ai plus reçu pendant un long moment.
Après ça, mes harceleurs devaient montrer aux nouveaux abonnés que
personne ne m’aimait pour prouver que toutes les insultes que je recevais
étaient fondées.
Pour réussir à mettre ça en place, ils ont utilisé la technique des achats
d’abonnés.
Tout comme les vues et les likes, il est possible d’acheter de faux
abonnés pour booster ses compteurs et montrer que la chaîne YouTube plaît.
Bien entendu, je suis totalement contre ce principe de triche qui peut me
coûter un strike de la chaîne pour tromperie. Les harceleurs se sont mis à
acheter des abonnés pour mes réseaux sociaux. J’ai rapidement remarqué
une montée anormale de mon compteur d’abonnés et je me suis dépêché de
contacter YouTube. Quant à Twitter, je n’avais pas d’autres choix que de
bloquer temporairement mon compte pour stopper l’afflux indésiré.
Dites-vous qu’ils n’ont eu besoin que d’un seul message pour prouver
leur fausse vérité, juste un retour client sur le livre d’or du site d’achats
d’abonnés avec mon ancien pseudo. C’est passé comme une lettre à la
poste.
En parlant de mon ancien pseudo, j’ai utilisé Kirby-54 pendant plus de
16 ans. Je l’avais créé en 2004 sur le forum officiel Nintendo et il m’a suivi
partout. Cependant en 2020, j’étais lassé de celui-ci, j’avais envie de sang
neuf et d’un pseudo qui ne soit pas lié indirectement à un constructeur de
jeux vidéo. Avec ce changement de pseudo est venu un déluge
d’étonnements et de déceptions, mais je n’en avais que faire des déçus, si
j’ai une idée en tête, je la mets en place, quel que soit l’avis des autres.
C’est un peu pareil avec ce livre, personne n’aurait cru en voir un de ma
part au vu de mon niveau de français.
Et les harceleurs dans tout ça ? Eh bien, ils voulaient absolument
récupérer le flambeau et dire à tout le monde que c’était à cause de leurs
actions que j’ai été obligé de le changer.
Comment ont-ils fait ? En utilisant une précédente attaque diffamatoire
et en changeant la date pour qu’elle concorde avec mon changement de
pseudo. Cette attaque était un e-mail envoyé à une entreprise. Le corps de
l’e-mail était composé de plein de faits détournés ou créés dans le but de me
nuire. Dans ces preuves se trouvaient des éléments qui avaient disparu
d’internet depuis des mois, ce qui m’a permis de savoir que cet e-mail avait
été envoyé bien avant mon changement de pseudo.
Curieusement, cet e-mail débarqué de nulle part a été présenté par
plusieurs harceleurs.
Manque de pot pour eux, la date n’était pas la même alors que le
contenu et les infos d’envois étaient exactement les mêmes.
Malheureusement, sur internet, on remarque très vite la facilité pour
falsifier des preuves, il suffit d’être une ordure et de ne pas avoir de coeur.
Et beaucoup d’e-mails inventés sont apparus pour me détruire
psychologiquement, comme cet e-mail d’un évènement auquel je n’étais
même pas invité. D’ailleurs, cette anecdote vous donnera un avant-goût
d’un prochain niveau totalement immonde de ce livre.
Avec des copains (que je salue au passage), on souhaitait aller à une
convention afin de passer du bon temps et rencontrer du monde. Comme
d’habitude, j’aime bien parler de mes futures activités sur mes réseaux
sociaux, et puis c’était l’occasion de rencontrer des abonnés à ce salon geek,
normal que je les prévienne à travers mon activité sur internet.
Sans surprise, cela ne plaisait pas à mes harceleurs qui ont souhaité
comme à leur habitude saboter ce petit projet.
J’ai appris qu’ils ont été plusieurs à contacter l’organisation de cet
évènement en me faisant passer pour un effroyable délinquant. Pas de veine,
ils n’ont reçu aucune réponse de la part de la convention, mais qu’importe,
il leur fallait la preuve que je n’étais pas le bienvenu dans cette convention.
Oui ! Vous l’avez deviné ! Ils ont créé la réponse en utilisant des
informations officielles.
C’est à ce moment-là qu’il est devenu impératif que je contre. Avec
l’aide d’un de mes modérateurs, on a pu prouver grâce à un logiciel que l’email
était complètement faux. Enfin, ce n’était pas l’e-mail, mais une
capture d’écran.
Il y avait eu plusieurs collages sur cette capture d’écran, ce qui a rendu
cette preuve caduque.
Seulement voilà, même en prouvant que des accusations sont fausses,
cela reste compliqué de le faire comprendre à des abonnés. Je n’ai
malheureusement pas le temps pour ça.
Tout comme les preuves détournées, vous n’imaginez pas tout ce qui a
été créé dans le but de me nuire. Tout comme la connerie humaine, la haine
n’a pas de limites.
Pourquoi s’embêter à chercher une preuve alors que l’on peut
facilement la créer ?
NIVEAU 10
Une fois que le dossier diffamatoire rempli de mensonges fut bien
chargé, il n’y avait plus qu’à jeter le pavé dans la mare comme une bombe
atomique. Et pour provoquer le maximum de dégâts, mes harceleurs ont été
bizarrement très motivés. Ah là là, s’ils pouvaient être autant motivés pour
améliorer leurs conditions de vie… Mais bon, ils ne sont peut-être pas assez
intelligents pour penser à ça.
Afin de répandre au mieux tous ces mensonges, ils ont utilisé tout ce
qu’il était possible de faire sur internet : site internet dédié, chaîne
YouTube, page Facebook, compte Twitter et j’en passe… Toutes ces
méthodes vont devenir rapidement efficaces de par leur côté drama, et le
drama a toujours attiré du monde.
Pire que la diffamation, laissez-moi vous présenter l’appel à la haine.
En combinant les preuves détournées et le stalkage, mes harceleurs
avaient mis en place un site internet regroupant tous mes faits et gestes
classés chronologiquement et mis à jour régulièrement.
Évidemment, ils n’allaient pas mettre les moments où j’offre des
cadeaux, organise des concours, remercie mes abonnés, ce n’est pas assez
polémique. Ils ont préféré recenser les choses qui fâchent pour atteindre
leurs objectifs. Effet vicieux de cette stratégie, elle permettrait de les
motiver à créer de nouvelles fausses vérités.
Telle une salle de trophée, ils étaient fiers de tout son contenu.
Et ils avaient pensé à tout : une version résumée était disponible à la
lecture pour les internautes qui avaient la flemme de lire l’intégralité du
site.
Cependant, il n’était pas nécessaire aux harceleurs de créer un site de A
à Z, il était possible de débarquer en masse sur un site connu pour répandre
leur haine.
C’est ce qui s’était passé sur un site permettant aux internautes de noter
et donner leurs avis sur des films, jeux vidéo, livres ou séries. Une section
spéciale influenceurs avait été créée.
Avant les faits, mon profil n’existait pas sur le site, il avait été créé par
(roulement de tambour) un harceleur puisque le premier avis était un zéro
pointé contenant un florilège de ragots. Par la suite, plusieurs avis négatifs
ont débarqué, contenant tous les mêmes mensonges afin de créer un effet de
masse. De plus, il était facile de créer des multicomptes pour faire croire
que mon contenu était le pire d’internet.
Pour les réseaux sociaux populaires, je ne me fais pas de souci
concernant Twitter sachant que la haine et les insultes y sont monnaie
courante, à croire que personne n’est content sur ce site, ce qui est
franchement dommage. Quand on va sur internet, c’est avant tout pour
passer du bon temps et oublier les tracas quotidiens. Enfin… tout le monde
n’a pas la même conception d’internet.
J’ai eu plus de problèmes avec certains comptes Facebook qui s’étaient
transformés en lanceurs d’appels à la haine réguliers. À chaque nouvelle
vidéo ou chaque nouvel évènement, c’était de nouveaux posts demandant
aux utilisateurs de faire le nécessaire pour m’insulter et démonter les avis
positifs. J’ajoute à cela les multiples partages de fausses vérités pour encore
plus me descendre… C’était un cauchemar sans fin.
La meilleure technique pour répandre la haine reste les vidéos
YouTube. Cependant, parmi un nombre incalculable de nouvelles vidéos
téléchargées toutes les secondes, la ruse s’avère primordiale. Il fallait :
— utiliser les bons mots clés (comme mon pseudo) ;
— utiliser un titre diffamatoire mais pas trop ;
— sourcer à fond la description ;
— et bien sûr, les partager en masse.
En ce qui concerne le contenu, c’était selon l’humeur, l’envie et le côté
machiavélique du harceleur. On pouvait se retrouver avec du caca en barre
ou un résultat assez pro.
Je me suis retrouvé avec une nuée de nouvelles vidéos plus ou moins
diffamatoires. Certaines contenaient tellement d’insultes qu’on aurait pu
croire que j’avais frappé la famille des créateurs de ces vidéos, d’autres
étaient plus fourbes. Et c’était ces vidéos qui me posaient le plus problème.
En effet, il devient compliqué de contrer de faux arguments quand ils
sont bien présentés. Et pour ce faire, il suffit de :
— présenter une vidéo propre ;
— ne pas utiliser de langage grossier ;
— jouer sur les mots ;
— utiliser le maximum de mensonges en une courte durée.
Une vidéo propre et bien montée apportera un grand nombre de pouces
bleus, ce qui apportera une certaine crédibilité à la vidéo. La non-utilisation
de langage grossier apportera la maturité, ce qui augmentera la crédibilité.
Et l’utilisation de mensonges en une courte durée tout en jouant sur les mots
permettra aux téléspectateurs de ne pas trop se poser de questions sur la
véracité des propos. De plus, l’usage de multicomptes pour encourager les
vidéastes harceleurs sera parfait pour l’espace des commentaires.
Tout ce mélange malsain a eu un effet dévastateur sur ma crédibilité. Je
me suis retrouvé avec plein de remarques de la part de personnes qui sont
tombées dans le panneau.
Attention à ne pas mettre tout le monde dans le même panier, ce n’est
pas parce qu’un vidéaste décide de faire une vidéo critique sur moi qu’il
devient automatiquement un harceleur. Chacun est libre de donner son avis
sur tel ou tel sujet, mais il ne faut pas que celui-ci soit volontairement
diffamatoire. Surtout qu’une critique neutre mettant en avant les points
positifs et négatifs peut être bénéfique pour le vidéaste si les arguments sont
bons.
Cependant, il faut savoir faire la différence entre une critique et une
insulte. Une critique contenant des injures ne peut être considérée comme
une critique. Et il en va de même pour les mensonges : mettre en avant un
mensonge est une forme d’insulte, c’est ce qui rend la vidéo critique
caduque en crédibilité. Malheureusement, beaucoup de personnes ont
l’insulte facile et pour ma part, jamais je ne considérerai une critique
comme étant constructive si elle contient des offenses.
De plus, les vidéos diffamatoires à mon égard ont tellement eu de
succès que cela a poussé d’autres vidéastes sans talent à faire de même pour
tenter de récupérer un peu de popularité éphémère. Tout comme mes
harceleurs, c’était des internautes que je ne connaissais pas. Ah bah oui,
c’était plus facile de me cracher à la tronche plutôt que de proposer un
contenu correct et passionnant.
Mais qu’en est-il des vidéastes qui avaient réalisé des avis constructifs
en vidéo ? Ils ont évidemment été contactés par mes harceleurs. Beaucoup
de lèche de leur part avec des commentaires du style :
— Ouahou, ta vidéo est magnifique, je ne te connaissais pas avant,
« +1 abo ». Cependant, ta critique constructive est incomplète, tu as oublié
de parler de insérer un mensonge, tu pourras retrouver tous les détails sur le
lien suivant insérer un lien de site internet diffamatoire.
C’est alors que des vidéastes avides de vues se sont mis à sortir de
nouvelles vidéos sur moi, mais cette fois-ci non constructives et totalement
diffamatoires.
Attendez, attendez, ne fermez pas le livre ! Je ne vous ai pas encore
cité les pires choses que j’ai subies.
S’entourer de personnes toxiques vous transformera en une personne
toxique !
NIVEAU 11
Pour pouvoir gagner rapidement de la popularité dans le milieu de
l’influence, le mieux est de faire des collaborations avec de gros
influenceurs. Vous pouvez doubler votre nombre d’abonnés juste en
apparaissant dans la vidéo d’un vidéaste populaire et votre compteur peut
complètement exploser si vous visez les gros poissons.
Pour ma part, je ne suis pas intéressé par cette stratégie-là, néanmoins,
cela ne m’empêche pas de collaborer de temps en temps avec des vidéastes
que j’apprécie.
Par conséquent, la nouvelle stratégie des harceleurs était de me faire
détester par de gros youtubeurs afin que je ne fasse plus la moindre
collaboration. C’était une nouvelle fois un travail de grande envergure qui
demandait beaucoup de ressources et de temps.
En effet, il fallait une nouvelle fois utiliser les méthodes citées
précédemment sur les vidéos des autres vidéastes, mais également sur leurs
réseaux sociaux. Le but était de montrer que je n’apportais que de la
négativité, on se demande à cause de qui.
Pendant la période où la haine autour de mon pseudo a atteint son
paroxysme, les vidéastes spécialisés dans la critique YouTube devenaient de
plus en plus populaires.
Mes harceleurs les avaient tous contactés pour les motiver à faire une
vidéo critique afin d’encore plus me décrédibiliser. Toujours un joli
message de soutien avec pas mal de lèche :
— Bonjour, cher vidéaste talentueux, je suis tombé sur vos vidéos
critiques et elles étaient excellentes. Je vous conseille de faire une critique
sur ce youtubeur toxique sans talent (en parlant de moi), son nombre de
casseroles est tellement grand qu’une vidéo de 30 minutes ne suffira pas (en
précisant tous les mensonges).
Heureusement, tous ne prenaient pas en compte ces demandes
puisqu’ils n’étaient pas intéressés par les ragots non fondés. Cela pouvait
impacter leur crédibilité.
Aussi, je me souviens d’une anecdote qui m’avait profondément
marqué quand un grand vidéaste a demandé à sa communauté quel
influenceur elle souhaitait voir apparaître dans sa prochaine vidéo.
Beaucoup de noms étaient cités dans les commentaires, dont le mien,
chouette ! Le problème encore une fois, c’est que les harceleurs avaient
repéré ces fameux commentaires. Ils ont par conséquent insulté les
personnes qui m’avaient cité en racontant n’importe quoi. Ils sont même
allés jusqu’à signaler ces commentaires pour qu’ils disparaissent de la
circulation, pour montrer que personne ne me soutient.
Pour pousser encore plus loin, ils ont usé de tous leurs multicomptes
pour m’incendier dans l’espace des commentaires. On s’était retrouvé avec
une vague d’insultes citant mon pseudo. C’était devenu n’importe quoi,
mais la technique avait porté ses fruits, il n’v avait plus de commentaires de
soutien, que des insultes par rapport à mon pseudo.
De même sur des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook : dès
qu’un gros influenceur demandait à sa communauté quel était son vidéaste
préféré, ça partait en croisade lorsqu’une personne osait citer mon
pseudonyme.
C’était pire quand un gros vidéaste demandait à sa communauté quels
étaient les pires vidéastes. Toujours hors de moi lorsque je constatais les
mêmes pseudonymes de harceleurs dans les commentaires. De plus, vous
n’imaginez même pas le pompon quand c’était des sondages pour élire le
pire de l’année. Allez hop, ça utilisait à foison les multicomptes tout en
continuant à me lyncher.
Cependant, avant de me prendre cette vague de haine extrême, j’avais
pu faire quelques partenariats avec d’autres vidéastes. Dites-vous que ces
vidéos se sont pris des raids de mass dislikes afin de dégoûter le vidéaste
avec qui j’ai pu faire une vidéo tout en pourrissant l’espace commentaires.
Résultat des courses : les vidéastes ne voulaient plus de moi sur leur chaîne
à cause de mes harceleurs, ils ne voulaient pas à leur tour se retrouver dans
une atmosphère de haine.
Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y avait rien à me reprocher. J’étais
courtois et sérieux sur la vidéo, ce qui avait provoqué une certaine
incompréhension de la part du public qui n’était pas au courant de mon
harcèlement.
Je crois que le plus horrible restera l’incitation à la haine chez les petits
vidéastes. Afin que ces personnes deviennent à leur tour haineux et ainsi
sortir des vidéos d’insultes à mon égard, mes harceleurs avaient prévu un
stratagème astucieux et démoniaque.
Lorsque des harceleurs éclaireurs dénichaient un petit vidéaste ne me
connaissant pas qui était en live, ils prévenaient tous les autres pour partir
en quête de haine. Ils se faisaient passer pour ma communauté et se
mettaient à lyncher ce vidéaste en prétextant un appel à la haine de ma part.
Son live chat devient un espace exécrable à lire et il est facile de faire péter
un câble au vidéaste à cause de son manque d’expérience. Je n’en veux pas
à ces vidéastes amateurs qui n’ont jamais eu autant d’insultes d’un coup et
c’est humain de perdre son sang-froid à cause de ça.
Le principal problème reste que cette technique de manipulation était
efficace puisque ces vidéastes se sont mis à m’insulter en plein live pensant
que c’était moi qui avais demandé à ma communauté de les lyncher. Et
comme si ce n’était pas assez, certains en ont profité pour tourner des
vidéos diffamatoires alors que je n’avais rien demandé.
J’ai appris l’existence de cette méthode au moment où je reçus des
plaintes de vidéastes piégés par mes harceleurs. Certains ont été
compréhensifs, d’autres moins malgré les preuves qui prouvaient qu’à
aucun moment je n’avais fait appel à ma communauté pour pourrir d’autres
vidéastes.
Un jour, je me souviens avoir tenté de me défendre sur le live d’un
vidéaste qui ne me connaissait pas. On m’avait mis au courant que mes
harceleurs avaient débarqué sur le live de quelqu’un et qu’ils utilisaient le
même stratagème. J’avais débarqué sur le chat et tenté de convaincre le
vidéaste que je me faisais une nouvelle fois piéger. Malheureusement,
j’étais seul contre tous… Comment pouvez-vous vous défendre contre une
armée de manipulateurs ?
Les harceleurs ont commencé par dire au vidéaste que je n’étais qu’un
fake compte sans intérêt. Mais si par malheur, j’arrivais à prouver la véracité
de mes propos au vidéaste, les harceleurs passaient à l’étape supérieure. Ce
jour-là, j’avais réussi à prouver que j’étais le vrai derrière mes
commentaires. C’est alors qu’un florilège d’insultes et de commentaires
diffamatoires (toujours les mêmes au passage) s’est abattu dans le chat. Le
seul moyen pour moi d’arrêter tout ça fut de contacter de vive voix le
vidéaste, mais rien à faire, il avait rejoint le club des victimes en devenant
totalement haineux et ne voulait plus entendre parler de moi.
On ne se connaissait pas et pourtant, il a suffi de l’intervention des
harceleurs pour fermer définitivement le dialogue.
Constater son impuissance est sans doute une forme d’humilité, mais il
reste une attaque psychologique qui peut vous dégoûter des réseaux
sociaux.
Je ne sais pas combien de vidéastes ont été victimes de cette
mascarade. Des dizaines ? Des centaines ? Impossible de répondre à cette
question sachant que je n’ai pas les yeux partout sur internet.
Diviser pour mieux répandre la haine !
NIVEAU 12
Pour ce niveau 12, on va parler d’un sujet encore récurrent aujourd’hui.
Malgré toutes ces attaques, des abonnés n’hésitent pas à prendre ma
défense en tentant de prouver que les accusations autour de moi ne sont que
de purs mensonges. Sauf que ça n’est pas du tout apprécié par mes
harceleurs qui par conséquent, partent en chasse aux abonnés me soutenant
corps et âme.
Mais pourquoi tout de suite insulter des abonnés alors qu’il est facile
de les manipuler et de les rendre haineux ? Vous connaissez la chanson
depuis, il suffit d’utiliser les bons mots tout en restant respectueux.
Pour commencer, mes harceleurs vont repérer tous les abonnés qui
prennent un peu trop ma défense et vont taper la discussion et se montrer
très sympathiques pour mieux manipuler. Ils vont s’intéresser à leurs
passions puis discuter de mon contenu et de ce qui ne va pas. Ils vont tenter
de leur faire comprendre que je suis très loin d’être un bon vidéaste et que
mon contenu est toxique en plus d’être abrutissant. Et si vous vous
souvenez bien des précédents niveaux de ce livre, des arguments bien rodés,
ils en ont à la pelle, il suffit de les citer un par un jusqu’à ce que l’abonné
change de camp. Ou ils peuvent mettre les liens des vidéos diffamatoires, ça
marche super bien.
Seulement voilà, tout le monde ne tombe pas dans le panneau, certains
abonnés savent prendre du recul et par conséquent, ne sont pas
manipulables. Si c’est le cas, mes harceleurs passent à l’étape supérieure en
leur faisant subir tout ce que je me prends dans la tronche depuis des
années.
Ça va commencer avec quelques insultes sur le physique avec un
soupçon de critiques diffamatoires. Déjà à ce stade-là, la moitié retire leur
soutien. Ensuite, ça passe aux menaces, ça va chercher des dossiers
compromettants, des données personnelles. Et oui, mes harceleurs se
mettent à harceler mes abonnés afin que je me retrouve sans le moindre
soutien. Après tout, ils n’ont plus aucune limite dans l’immondicité.
Certains abonnés m’avaient apporté leur soutien à travers des vidéos
dédiées, des gestes qui font chaud au coeur, mais pas sans risques.
D’habitude, on ne peut que saluer un abonné qui félicite son vidéaste
préféré, un internaute qui donne de son temps pour montrer sa passion
envers une personne qu’il apprécie. Mais ceux qui n’adhèrent pas à cette
pratique ne traînent pas des pieds pour le montrer. En un temps record, les
vidéos de soutien reçoivent une quantité astronomique d’avis négatifs
accompagnés d’insultes en tout genre. Dans la tête des harceleurs, c’est le
prix à payer pour tous ceux qui osent montrer leur soutien envers moi.
Qu’importe l’âge de l’abonné, les harceleurs peuvent s’attaquer à des
adultes comme à des enfants, c’est pour dire le degré de méchanceté qu’il
faut posséder pour se comporter comme ça. Non, mais sérieusement, partir
harceler des enfants juste parce qu’ils me soutiennent, il faut vraiment être
la pire des ordures d’internet. Je suis d’ailleurs en train de me demander si
mes harceleurs se rendent compte de leurs actes.
Je me souviens de certains abonnés qui n’hésitaient pas à me soutenir,
mais qui sont devenus des harceleurs pour avoir la paix. Attention, je vous
rassure, ils ne sont que très peu à se transformer en harceleur en plus de
stopper leur soutien, mais quand ça arrive, bonjour les dégâts
supplémentaires, surtout qu’ils vont se mettre à harceler d’autres abonnés.
Ils reproduisent à la lettre ce qu’ils ont subi, un véritable cercle vicieux.
Avec un peu de discussion, j’arrive à faire comprendre à ces abonnés
qu’ils se font manipuler, mais cela me demande du temps. Et le temps, c’est
ce qu’il me manque dans la vie contrairement à mes harceleurs qui
utilisaient tout leur temps libre pour répandre leur haine. Malheureusement,
si un abonné s’est fait manipuler en beauté une fois, il se refera manipuler.
Et à ce moment-là, j’abandonne, tant pis s’ils me lynchent.
Ce qui est vicelard dans tout ça, c’est qu’après avoir lavé leurs
cerveaux, les harceleurs motivent les nouveaux harceleurs dans leur quête
sans queue ni tête, comme si l’on était dans une secte 2.0.
Après tout, je ne suis pas étonné de ça, les personnes les plus
manipulables sont souvent les plus en manque d’attention, et cette attention,
ils vont la retrouver chez les harceleurs.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je ne jette pas la pierre
contre mes abonnés qui se sont fait manipuler et ont décidé de ne plus me
soutenir. Cela dit, je ne cautionne en aucun cas ceux qui se sont transformés
en harceleur, j’ai même honte de voir qu’ils peuvent être aussi méchants et
toxiques dans leurs actes.
Mais pourquoi tout le temps s’attaquer aux personnes qui me
soutiennent ? Ils n’ont rien demandé. Ah bah oui, c’est vrai, il faut que plus
personne ne me soutienne pour que ma popularité et mon référencement
chutent.
Cependant, ce que mes harceleurs ne savaient pas, c’est que mes
abonnés m’ont toujours apporté leur soutien en messages privés ou par email
:—
Ce qui t’arrive est immonde.
— Force à toi.
— Nous sommes là à te soutenir dans l’ombre.
— N’oublie pas que la majorité de ceux qui aiment ton contenu est
silencieuse.
Recevoir quotidiennement ces messages m’a toujours procuré un
regain de moral dans les moments les plus difficiles.
Cependant, il faut rester vigilant sur ces messages de soutien. Certains
harceleurs peuvent se servir de ça pour encore plus vous enfoncer afin que
vous ne prêtiez plus attention à ce qui vous motive à continuer.
C’est ce qui m’est arrivé avec un abonné devenu harceleur qui m’avait
contacté pour apporter son soutien. Il m’avait proposé un vocal en précisant
que c’est toujours mieux de discuter de vive voix.
J’avais aveuglément accepté sa demande, on avait longuement discuté
de tout ce qui se passait autour de mes réseaux sociaux, c’était un échange
assez riche.
C’est alors que sans crier gare, cet abonné me met un joli coup de
couteau dans le dos. Il avait enregistré en secret toute notre conversation
vidéo afin de la diffuser sur internet.
Même si je n’avais pas parlé de sujets polémiques, rappelez-vous qu’en
jouant sur les mots en plus de faire du montage, on peut faire croire
n’importe quoi aux auditeurs.
Oui, j’avoue que j’aurai dû rester sur mes gardes, mais je ne pensais
vraiment pas que quelqu’un puisse me faire un coup pareil.
Il est vrai que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais ce n’est
vraiment pas une partie de plaisir de se prendre ce type d’attaque. Et
surtout, on est obligé de subir ces attaques pour devenir plus prudent par
rapport à ce que l’on fait sur internet.
Le cyberharcèlement peut toucher n’importe qui !

Données du topic

Auteur
[TeamZ]Goku
Date de création
14 juin 2022 à 20:51:04
Date de suppression
15 juin 2022 à 19:16:25
Supprimé par
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