[IL ETAIT UNE FOIS...] L'histoire de l'HUMANITE

L'écriture a 5000 ans. L'homo Sapiens environ 300 000 Ans. Pendant ce temps nous avons pu transmettre nos connaissances sans lire ni écrire. Cette transmission orale subsiste dans certaines cultures. Depuis des milliers d'années, la culture Aborigène s'est transmise par la parole à travers des chants et des poèmes sans avoir recours à l'écriture. Pourquoi nos ancêtres ont-ils eu donc à un moment donné, le besoin d'écrire ? Le musée Égyptien du Caire regorge d'objets trouvés dans les tombes de l’Égypte ancienne. Un vase en argile est l'un des plus intéressants et l'un des plus vieux, il a été découvert lors d'une fouille dans la ville d'Abydos, il précède de plusieurs siècles le premier pharaon. Il a été fabriqué 3700 ans avant Jésus Christ et les images gravées sont utilisées d'une toute nouvelle manière. Gunter Dreyer, l'homme qui l'a découvert est persuadé qu'il s'agit d'une représentation du Nil.

La vie en Égypte a toujours été largement confinée à la vallée du Nil sur une étroite bande de terre fertile que les canaux d'irrigation découpent en parcelles rectangulaires. Les Égyptiens de l'antiquité habitaient sur ces parcelles de verdures. Au delà c'était le désert, là ou on enterrait les morts. Le grands rectangle divisé en plusieurs panneaux incrustés sur la représentation du vase représente les terres irriguées. Et de part et d'autre de la vallée du Nil, il y a les montagnes. Ces traits sur la terre cuite représente quelque chose qui n'est pas physiquement là, devant vous. C'est une révolution conceptuelle dans la manière d'utiliser les images. Une image peut donc représenter un objet, un préalable pour plus tard représenter un mot. De telles imagines simplifiées en icônes deviendront plus tard des hiéroglyphes.

Il y a 5000 ans l’Égypte se situait au sud d'une zone agricole appelait «le croissant fertile». Au nord-Est se trouvait la Mésopotamie, L'Irak actuelle. Dans ces deux régions on avait appris à utiliser les fleuves pour irriguer la terre et augmenter les rendements. En Mésopotamie les Sumériens avaient des cités-états. C'était des communautés très peuplées, fortifiées et entourées de fermes. Elles avaient des administrateurs, un temple central. C'est d'abord dans ces civilisations que s'est fait ressentir le besoin de tenir des registres et bien-sûr c'est quand l'humain à un besoin aiguë que son esprit ingénieux le cristallise en une invention. Pour comptabiliser la production alimentaire il fallait un registre afin qu'elle puisse être taxée et distribuée aux villes, les Sumériens ont donc créé des tablettes en Argile sur lesquelles ils pouvaient facilement faire des marques pour dresser un inventaire. Un système de comptabilité très proche de celui que nous utilisons aujourd'hui.

Ça date de 3000 ans avant J-C, on appelle cela des tablettes pictographiques. C'est l'ancêtre lointain du tableur d'aujourd'hui. (Une grille avec des symboles pour les nombres et des images pour représenter les produits de base). Ces pictogrammes seraient les premiers éléments de bases des premiers systèmes d'écritures. Cette méthode qui consiste à représenter un son par une image est appelé le principe du Rébus.
Exemple : Le Mot «Demain » serait représenté par le chiffre 2 puis une Main sur le pictogramme en argile.

Les Égyptiens semblent avoir fait le même pas de géant, à peu près au même moment. Pour preuve, la Palette de Narmer sculpté en 3100 Avant J-C. Elle représente la victoire du Roi Narmer sur la Basse-Egypte et le peuple du Delta. Il devint ainsi le premier Pharaon de l'état Egyptien unifié. La palette raconte entièrement l'histoire de ce triomphe. Après la victoire, il y a eu une grande fête, il regarde avec son entourage les ennemis décapités et enchaînés, même leur pénis avait été coupé et mis sur leur tête. Dans cette sculpture tragique, certaines images semblent sans rapport avec l'histoire comme par exemple celles du poisson-chat et du burin. Elles n'ont de sens que si vous faites appel au principe du rébus. Le Poisson-chat et le Burin sont en fait des valeurs sonores pour le nom du Roi. De nouvelles possibilités s'offrent alors à l'écriture. Ce qui servait au départ qu'à la comptabilité et maintenant utilisé pour clarifier le sens des images et aider le spectateur à les lire.

Dans les siècles qui ont suivi, le principe du Rébus employé tout d'abord pour épeler les noms propres était utilisé pour tous les mots de la langue Égyptienne. Une écriture adaptable, complexe et belle était née : Les Hiéroglyphes. Probablement le premier système d'écriture au monde.
Il y avait au moins 800 Symboles utilisés par les scribes et la plupart d'entre deux ont au moins deux significations tout à fait distinctes ce qui rend la chose complexe. Le principe du Rébus est l'astuce qui a permis au peuple du croissant fertile de créer l'écriture.

Dans le nouveau monde, 600 ans avant J-C, les Mayas employaient également le principe du rébus pour transcrire les sons. Il y avait en tout 4 Formes d'écriture principales (Les écritures Mayas, Égyptiennes, Chinoises et Cunéiformes) qui n'étaient pas liées les unes aux autres mais avaient beaucoup en commun. Tous groupes humains qui auraient inventé une écriture utiliseraient le principe du rébus, c'est inévitable car il s'impose immédiatement. Mais le principe du Rébus ne s'applique pas aux Alphabets. Comment sommes nous donc passés d'un système à l'autre ? C'est en 1905 dans la péninsule du Sinaï en Égypte, que les ruines d'un ancien temple (Sarabit al-Khadim)
sont découvertes. Le temple était destiné à Haltor, la déesse de la Turquoise et les mineurs pouvaient lui offrir des offrandes dans l'espoir d'acquérir sa bienveillance. Une pierre à également était trouvé avec des inscription en Alphabet dessus. Ce serait les plus anciennes retrouvées à ce jour.

A Sarabit al-Khadim, aux alentours de 1850 avant J-C, deux communautés cohabitaient de façon prolongée: Les Égyptiens et des migrants Cananéens qui viennent de l’autre côté du Sinaï du monde asiatique. C'est à ce moment que les migrants ont eu l'idée de mettre au point ce nouveau système d'écriture en imitant les Égyptiens mais en adoptant cette écriture à leur propre langue. On a trouvé une connexion entre les Hiéroglyphes du temple et les inscriptions dans les mines grâce à un objet ramené de Sarabit. Il y avait écrit sur cette statue des signes à la fois Égyptiens et Cananéens. Il s'agit en fait d'incantation à la Déesse Haltor écrite par les Égyptiens et d'incantation à la Déesse Baalat pour les Cananéens. C'était la première fois qu'on déchiffrait l'écriture Cananéenne. Ils se sont en fait inspirés des Hiéroglyphes Égyptiens, sauf qu'au lieu d'utiliser le mot en entier comme le faisait les Égyptiens, ils utilisaient uniquement le son du début du mot et dans leur propre langue. La Syllabe est née et le premier alphabet du monde aussi (L'alphabet protosinaïtique, également appelé alphabet protocananéen). C'est le tout début d'un système de démocratisation de l'écriture qui commence ici en 1850 Avant J-C.

La mine de Turquoise est encore gravée d'inscription de près de 4000 ans, elle marque le moment ou les Hiéroglyphes sont devenus des lettres. Lorsque le groupe de travailleurs migrants sont revenus à Canaan, ils ont ramené leur invention avec eux. Par la suite, une autre population locale, les Phéniciens, vont s'en emparer. Constitués de commerçants et de marins, ils diffusent l'alphabet à travers tous le moyen-orient et en méditerranée ou il fût adoptée par les Grecques, puis les Romains.
Quelques siècles plus tard, les scribes en Phénicie adoptent les dessins des Cananéens en les orientant différemment car l'image ne compte plus puis les romains en changent la direction. Ils sont stylisés. La lettre « A » du latin représente par exemple le hiéroglyphe Égyptien du taureau tourné sur ses cornes. Au final, presque toutes les lettres de l'Alphabet Latin son dérivées des Hiéroglyphes que les Cananéens de Sarabit ont choisi pour représenter les sons de leur langue.

Les romains ont tout retourné systématiquement, tout est dans la même direction. C'est pour ça que cela fait des siècles et des siècles que ne nous voyons plus les images des Hiéroglyphes d'autrefois dans nos lettres. Presque tous les Alphabets du monde ont puisé à la même source : Sarabit.
Ainsi, bien qu'ils n'étaient ni des Scribes, ni des érudits les Cananéens ont créé les toutes premiers lettres en appliquant à leur langue le principe du rébus. Nous devons à ces travailleurs migrants illettrés l'invention de l'Alphabet. L’Égypte ancienne est l'un des premiers états de l'antiquité, ils ont donc inventé l'un des tous premiers systèmes d'écriture : Les Hiéroglyphes. Et c'est grâce au papyrus, une plante qui pousse le long du Nil qu'ils ont enfin pu réussir à retranscrire cela sur papier.

On l'appelle berceau de l'humanité, l'occident lui doit beaucoup des fondements de sa culture : C'est l’Égypte. Situé au carrefour de 3 continents, l’Égypte est bordée au nord par la mer méditerranée et à l'Est par la mer rouge. Elle vit du Nil qui la traverse de part en part, un fleuve de 6670 Kilomètres de long. Ce fleuve conditionne en Égypte toutes formes d'existences, au delà de ses rives ne s'étend qu'un implacable désert plongé dans une chaleur accablante et souffrant d'une sécheresse endémique. Seul la proximité du fleuve et de ses eaux fécondes permet à l'homme de survivre. L'homme y a prospérer. Les premières traces de vie humaines dans cette région remonte à l'âge paléolithique. L'homme était nomade (Le Chasseur-Cueilleur). Entre 6000 et 4000 avant Jésus-Christ, les populations locales commençaient à se sédentariser. Elles asséchaient les marais pour y pratiquer la culture et l'élevage.

Elles furent à cette époque rejointes par des tribus d'Asie mineure et d'Afrique du Nord. Les Égyptiens actuels sont issus de cette fusion ethnique. Dès 4000 Avant J-C, la région est florissante, les habitants vivent dans des huttes dotés d'un mobilier relativement confortable. Les récoltes sont abondantes, la pèche est généreuse, le commerce prospère etc … Tout cela a été révélé avec les objets qu'ils avaient l'habitude d'enterrer avec leurs morts. Deux royaumes distincts se sont formés : La basse Égypte et la Haute Égypte. L'histoire de l’Égypte Pharaonique se divise en 3 périodes : L'ancien, le moyen et le nouvel empire, séparés par des méthodes intermédiaires de troubles sociaux et politiques, de désordres et d'instabilités. Il y a 30 Dynasties durant ces 3 empires. L'histoire de l’Égypte débute réellement vers 3000 Avant J-C lorsque Narmer, souverain de haute Égypte impose son autorité à son voisin du Nord : La Basse Egypte. Il fusionne les deux nations et fonde la première Dynastie. Narmer installe sa capitale à Memphis, à la frontière des deux territoires.
Il impose au nouveau pays une strict unité politique et militaire, il les dote aussi d'une économie prospère dont bénéficie toutes les classes de la société.

En 30 ans de règne après avoir été mangé par un hippopotame selon la légende, Narmer forge du Roi une image de Dieu vivant. A L'origine les souverains Égyptiens étaient désignés selon une antique formule confiant le pouvoir au gendre de la précédente Reine. L'inceste était fréquent afin que les fils puissent palier les éventuelles défaillances ou la disparition du père. Aha succède à Narmer et on lui doit la construction du palais de Memphis. A l'époque, déjà, les Égyptiens utilisaient une écriture figurative qu'ils gravent dans la pierre ou reproduisent sur du Papyrus. Cet ancêtre de notre papier est fragile, il brûle facilement et souffre de l'humidité.

Les Égyptiens croyaient en une nouvelle forme de vie après la mort mais ils ne pouvaient concevoir que l'âme subsiste sans enveloppe charnelle. Ils s'appliquèrent donc à perfectionner leurs techniques de momifications. Ils les regroupaient dans des Pyramides, qui ont été érigés dès la fin de la 3ème dynastie. La première est celle de Djoser, elle fût construite à Saqqarah, non loin de Memphis par le génial Imhotep. Il avait tous les talents, bâtisseur et lettré il était le ministre du Roi. La Tombe de Djoser est à l'origine un Mastaba, un monument bâti sur un seul niveau. Imhotep le surélève en même temps qu'il en élargie le périmètre. Il le hausse de 5 degrés, c'est littéralement l'escalier qui va permettre au Roi de s'élever vers le Ciel.

Plus tard, la chambre funéraire sera logé au cœur de la pyramide. Au siècle suivant, sous la 4ème dynastie, Khéops, Khéphren et Mykérinos vont se faire bâtir les plus célèbres des pyramides, celles de Gizeh. La pyramide de Khéops est la plus illustre et la plus grande : 230 mètres de cotés, 137 mètres de haut. Les pierres étaient extraites des carrières de Tourah sur la rive orientale du Nil et acheminées par bateau. 100 000 Hommes auraient oeuvrés pendant 20 ans pour construire ce monument immense. Ce n'était sans doute pas comme on le pensait autrefois, des travailleurs forcés. Mais plutôt des ouvriers agricoles recrutés pendant la morte saison.

A l'intérieur de chaque pyramides, les architectes prévoient un dédale de couloirs qui conduisent à trois chambres funéraires.

L'une d'elles renferme le sarcophage en granit du Roi. Chaque pyramides sont reliées par une galerie à un temple mortuaire bâtis au bord du fleuve. Creusé au bord du monument, des fosses contiennent des bateaux destinés au passage du défunt dans sa vie future. Khéphren ne se contenta par d'une pyramide, il fit construire le fameux Sphinx de Gizeh qui du haut de ses 20 mètres garde fidèlement depuis 4500 ans le chemin qui conduit à la tombe de son maître. Le corps est celui d'un lion, symbole de force et de puissance. La face reproduit peut-être le visage de Khéphren lui même ou peut-être le Dieu Horus veillant sur l'horizon. Peu à peu les Égyptiens en sont arrivés à consentir plus d'efforts au culte de leur mort qu'à leur divinité. C'est évidemment le Roi qui doit bénéficier de la gloire posthume la plus spectaculaire. La 4ème Dynastie marque l'apogée de ce gigantisme.

A la fin de la 6ème dynastie, après un dernier règne prestigieux et particulièrement long, celui de Pépi 2, qui meurt nonagénaire, le pays est miné par un excès de bureaucratie et surtout par les ambitions de potentats locaux. Vers 2180 avant J-C, l’Égypte est plongé dans le Chaos, c'est la période intermédiaire qui va durer un siècle et demi. C'est un temps de famine et d'anarchie. L'empire est sur le point d'être totalement démantelé. A l'aube du 2ème Millénaire, l’Égypte retrouve son unité. Cette période qui s'étend de 1991 à 1786 avant Jésus-Christ est connue sous le nom de Moyen empire.

Elle est essentiellement dominée par la 12ème dynastie et surtout par Amenemhat Ier qui déplace la capitale de Memphis à Luxor. Durant ces deux siècles, la civilisation Égyptienne bénéficie d'un essor culturel et d'une prospérité matérielle sans précédent. Amenemhat 2 développe les échanges commerciaux avec ses voisins du Sud. Amenemhat 3 organise l'irrigation de milliers d'hectares dont la culture augmente considérablement la production alimentaire. Cette richesse attise les convoitises et des tribus venues d'Asie, les Hyksôs, s'infiltrent dans le Delta pour prendre le contrôle du pays. Leur régime se succède de la 15ème à la 17ème dynastie couvre la deuxième période intermédiaire. Ils introduisent en Égypte le cheval, le char de combat et les armes en Bronze.

2 siècles plus tard, les Hyksôs sont repoussés et une nouvelle dynastie arrive, la 18ème. Le nouvel empire installe sa capitale à Thèbes. Les souverains qui inaugurent cette dynastie pratiquent une politique de conquêtes qui vise à protéger le pays et lui garantir sa sécurité. Thoutmôsis 1er fût le tout premier à ordonner que sa tombe soit sanctuarisée dans la vallée des Rois, près de Thèbes. Les paysages sont chaotiques, les repères sont rares et c'est ce qui déterminera le choix du souverain très soucieux de garder sa sépulture secrète à l'abri des voleurs. Mais ses successeurs suivirent le même raisonnement si bien que sa vallée et sa destination funéraire n'eurent bientôt plus rien de secret.
On récence 62 hypogées, toutes ont été profanées. Toutes sauf une, celle de Toutankhamon, découvert intacte en 1922. Il n'avait que 18 ans quand il mouru après un règne insignifiant de quelques mois. Sans doute les pilleurs de tombes pensaient-ils que si jeune, il n'avait pas amassé de si grands trésors. C'est grâce à cette indifférence qu'il est devenu aujourd'hui le Pharaon le plus célèbre du monde. Le sarcophage renfermé un triple cercueil avec beaucoup d'or. La statue était elle-même en or. Une antichambre contenait une profusion d’œuvres d'art, de mobiliers, de statuts, d'armes Etc … en tout quelques 700 Pièces. Deux des cercueils sont à un musée au Caire tandis que le 3ème est à la vallée des Rois, Toutankhamon y repose à nouveau.

Thoutmôsis III en revenant au pouvoir, il se lança dans une succession de compagnes militaires dont il ramena une succession d'esclaves et de richesses parmi lesquels beaucoup d'Hébreux. L’Égypte était à son apogée, les gouvernants des pays proches y envoyaient leurs fils afin qu'ils s'y instruisent. En rentrant chez eux, ils devenaient les plus puissants alliés de leurs voisins. La société Égyptienne était dès lors soigneusement hiérarchisées. Au sommet, le Roi (appelé Pharaon depuis l'avènement du Nouvel Empire) Sous son autorité il y avait l'élite : Les hauts fonctionnaires, les prêtres et les Nobles. Ensuite, une classe moyenne composée des Scribes, artistes, Soldats, enseignants, commerçants et artisans. Au bas de l'échelle, les domestiques, les paysans et les ouvriers. Et encore plus bas, bien que peu nombreux, les esclaves. La richesse du pays garantit à chacun une relative prospérité et l'ordre règne.

Les domestiques préparent dans leur propre bâtiment, la nourriture qu'ils préparent à leurs maîtres dans le bâtiment principal. Le Pharaon était amené à entretenir plusieurs femmes mais la plupart des Égyptiens étaient monogames. La musique était très appréciée (harpe, flûte, clarinette). Parmi leurs autres distractions, des spectacles de danses, de luttes ou de magies, la pêche ou la chasse.
L'éducation était essentielle dans l'espoir de faire carrière dans la haute administration. Les Anciens Égyptiens étaient brillants en matière de science, de littérature, ils nous ont légué une somme considérable de chansons, de poèmes, de chroniques, de romans … L'eau qui représentait pour eux une grande fascination en fît des experts en construction navale. Quant aux ingénieurs ils nous ont légué des techniques dont on se sert encore aujourd'hui : Celle de l'irrigation. Ils ont créé le Calendrier Égyptien, très proche du notre (basé sur une année de 365 jours constitué de douze mois et de trois saisons. Chaque mois comportait trois semaines de dix jours, soit 30 jours en tout). Pour compléter cette maîtrise du temps, ils inventèrent l'Horloge. La médecine Égyptienne était également de très grande qualité.

Les 19ème et 20ème Dynasties virent se succéder entre autre, onze pharaons qui régnèrent sur le nom de Ramses. Elle couvre les 13ème et 12ème siècles et marque l'apogée du nouvel empire avant qu'il soit miné par des incursions étrangères. Comme au temps de l'époque des anciennes pyramides de l'ancien empire, ce fût une époque de travaux prestigieux. Ramses II et Ramses III offrirent à l'Egypte des œuvres de qualités nouvelles. Jamais après eux ne fût atteint un tel niveau de perfection. Celui des temples de Louxor et de Karnak. Une accumulation de constructions cyclopéennes peuplées d'effigies énigmatiques. La salle hypostyle à Karnak, comme les colonnades du temple de Louxor figurent parmi les plus impressionnantes architectures mondiales.

Leurs constructions s'étalent sur une période de 200 ans. Les temples de Karnak et Louxor sont l’œuvre de deux pharaons : Ramsès II et Aménophis III. Pour fêter l'année nouvelle située pour les Égyptiens au cœur de l'été, des processions somptueuses déambulées d'un temple à l'autre. Le temple d'Abu Simbel a été érigé par Ramsès II, 4 statuettes du pharaons continuent d'en garder l'entrée. Il y a des statues plus modestes qui représentent des membres de la famille royale. L'ensemble mesure plus de 20 mètres de haut. A proximité, un second temple, plus modeste. Il le dédie à Hathor, déesse de la joie et de l'amour à laquelle il fît donner par une délicate attention, les traits de son épouse Néfertari. De tous les pharaons bâtisseurs, Ramsès II fût le plus prolifique. Peut-être parce qu'il mourut Nonagénaire, à l'époque ou l’espérance de vie n'atteignait pas 40 ans.Il était plus grand que la moyenne des Égyptiens.

Dans la première salle d'Abu Simbel, 8 piliers aux traits de Ramsès II supportent le plafond. Ramsès pris au pied de la lettre la tradition qui attribuait aux pharaons une essence divine. Sur son ordre, les architectes firent en sorte qu'au jour de l'anniversaire de sa naissance et à celui de son couronnement, le soleil y illumine complètement la lumière du temple, afin que chacun puisse les voir, lui et ses frères les dieux assis cote à cote. Cette tradition est encore respectée maintenant. Ultérieurement un autre temple situé à proximité, celui de Philae. Dédié à Isis il fût construit au IVème siècle avant Jésus-Christ par les derniers pharaons sous la trentième dynastie. Terminé par les Romains, il demeura ouvert au culte jusqu'au milieu du Vème siècle après J-C.

Le temple funéraire de Ramsès II, le Ramesseum fût dédié au dieu Amon. Dans le sanctuaire endommagé gît une statue monumentale du pharaon. A 1 kilomètre de la, s'élève le temple de Medinet Habou, une sorte de copie du Ramesseum que Ramses III fût construire 150 ans plus tard pour son propre usage. C'est l'un des temples qui a le mieux résisté au temps. Ramsès III fût le dernier grand pharaon. Dès sa mort, ce fût la décadence, elle se perpétua avec ses 8 successeurs. L'extinction de la 20ème dynastie en 1085 inspira de nouvelles convoitises. Le pouvoir fût confisqué par des Libyens puis par des Nubiens qui restaurèrent la pays pendant 1 siècle. Mais de nouveaux envahisseurs (Les Libyens à nouveau, les Assyriens et surtout les Perses de Cambyses qui s'emparèrent de l’Égypte en 525 Avant J-C et gouvernèrent pendant 200 ans).

En 333 Avant Jésus-Christ c'est Alexandre le Grand qui conquis le pays à la tête de ses phalanges Macédoniennes. Il créa une nouvelle capitale Alexandrie. Bientôt peuplée de 300 000 Habitants et destinée à devenir le plus grand port. Lorsqu'il mourut 10 ans plus tard, le pouvoir alla dans les mains de l'un de ses généraux Ptolémée, qui s’érige en Pharaon, fondateur d'une nouvelle dynastie. Les Ptolémée s'étaient à ce point endettés à l'égard de Rome qu'ils n'eurent plus comme solution de remboursement que de céder leur empire à leurs créditeurs. Tandis que le Pharaon se rendait à Rome pour concrétiser cette succession, sa fille aînée tenta de s'emparer du trône, elle fût aussitôt assassinée par des fidèles de son père. Bérénice, son autre fille, tenta elle aussi de s'emparer du pouvoir. Revenu en hâte au pays avec le support des Romains, le Pharaon la fît exécuter.

A sa mort, le pouvoir passa entre les mains de deux autres de ses enfants, Ptolémée 13 et Cléopâtre VII, âgés de 10 et 18 ans. Ses passions et son suicide, ont fait de Cléopâtre, une part belle de l'histoire, mais sa réputation doit aussi sans doute beaucoup à la légende et à l'imagination. Ses libertinages n'étaient peut-être qu'une astucieuse méthode pour se maintenir sur le trône D'Égypte bien chancelant. Consciente qu'elle ne pouvait se maintenir sans l'appui de Rome, elle séduit Jules César et arrive à lui faire oublier l'énorme dettes financières de l’Égypte à l'égard de Rome. Elle subjugua ensuite Antoine, successeur de César.

Octave principal rival d'Antoine, ne peut supporter que celui-ci prétende imposer les enfants naturels qu'il avait eu de Cléopâtre comme héritier de l'empire Romain. En l'an 31 Avant J-C, Antoine et Cléopâtre subirent une défaite sanglante et définitive face à leur ennemi Octave. Encerclée, leur flotte fût contrainte de capituler.
Antoine et Cléopâtre s’échappèrent de leurs adversaires, mais l'un et l'autre se suicidèrent peu de temps après. Octave pris le nom d’Auguste et régna sans partage sur l'Empire Romain, y compris l’Égypte. Il décréta pour célébrer la défaite de Cléopâtre que le 6ème mois du calendrier Romain s’appellerait Auguste (devenu aujourd'hui Août). Très rancunier, Octave fût pour beaucoup dans la réputation de Micheto faite par l'histoire, de Cléopâtre.

L’Égypte fût gouvernée pendant 7 Siècles par les Romains. Puis, après la scission de l'Empire en 395 de notre ère, par leurs héritiers, les Byzantins de Constantinople. C'est en 40 que fût battit à Alexandrie la première Église d’Égypte. Très vite cependant, les nouveaux Chrétiens furent divisés par des différents théologiques. En 451, les évêques décidèrent de privilégier la nature humaine de Jésus par rapport à sa nature divine. En désaccord avec cette position, les Chrétiens Égyptiens (Coptes) entrèrent ouvertement en désaccord avec le patriarche de Constantinople. Ils considéraient leurs ancêtres comme des Païens, ils essayaient de rompre avec leur passé Pharaonique en détruisant de précieux témoignages artistiques. Leur haine religieuse et politique contre Byzance les avait aussi amener à rompre avec leur présent. En 639 lorsqu'ils envahirent l'Egypte, Les Arabes furent accueillis par les Coptes en libérateurs. Les Chrétiens, minoritaires qui comptaient dès à présent 10% de la population furent autoriser à demeurer sur place en citoyens à part entière.

Les Égyptiens Coptes vont vivre ainsi pendant plus de 300 ans sous l'autorité des califes de Damas puis de Bagdad, soumis aux lois Coraniques mais bénéficiant d'une large autonomie. Entre temps, les Arabes se sont divisés en Factions rivales. En 969 les Fatimides, originaires de Tripoli envahissent l’Égypte et l'arrachent aux Califes de Bagdad qui établissent leur capitale dans une petite cité du sud du Delta, il la baptise « Le Caire » (La victorieuse). En quelques années, ils font très vite de l’Égypte un pays riche, la plaque tournage du commerce entre l'Orient et l'Occident.
Le cœur d'un vaste empire qui couvre l'Afrique du Nord et la Palestine, y compris la Sicile et l'Arabie. Ils tentent ensuite d'implanter définitivement les Sunnites qui règnent à Bagdad.
Chacune de leurs innombrables caravanes marchandes hébergent des propagandistes religieux qui vont porter la parole de l'Islam. De l'Espagne jusqu'à l'océan Indien.

Par contre, rien ne semble pouvoir les réconcilier avec leurs frères ennemis de Bagdad, même pas les menaces que font peser sur les uns et les autres, les premières croisades. Il faudra un demi siècle pour que l'Emir d'Alep, Nur Ad-Din réussisse à organiser la Jihad, la guerre sainte contre l'envahisseur. En 1171, les troupes de Nur Ad-Din s'emparèrent de l’Égypte avec à ses troupes l'illustre Saladin. 3 ans plus tard, à la mort de son maître, il se déclare Sultan. En 1187, il s'empare de Jérusalem et reconquiert en quelques mois la quasi-totalité des territoires occupés par les Francs depuis 1097. Cette victoire suscita de nombreuses croisades qui s’échelonnèrent sur un siècle. Plusieurs prirent pour cible l’Égypte, considérée comme l'un des plus gros bastions de l'Islam. Aucune ne réussit à l'ébranler vraiment. Entre temps, en 1251, la dynastie de Saladin avait été renversé par une sorte de coup d'état militaire.

Les Sultans avaient recrutés des Mercenaires Musulmans originaires de Turquie, les Mamelouk. Soumis à une hiérarchie militaire très stricte, lassés d'obéir aux ordres de leurs maîtres indolent, les Mamelouk prirent le pouvoir. Ils confisquèrent les terres et les redistribuèrent suivant un système féodal. Chaque nouveau propriétaire était tenu de verser à l'armée 2/3 de sa production. Ce régime militaire qui alliait curieusement cruauté et raffinement fût ébranlé par les Mongols au début du 15ème Siècle. Ils dévastèrent Damas et tous le Nord du Sultanat. Enfin le Sultan pris la décision catastrophique de faire main basse sur toutes les marchandises qui transitaient dans ces ports. Cette mesure insolite poussa les Européens à explorer une nouvelle voie commerciale qui leur permettent d'atteindre l'Orient sans être soumis à une escale Égyptienne.

Lorsqu'en 1499, Vasco de Gama annonça sa découverte : Une nouvelle route des Indes via le cap de bonne espérance, la puissance économique de l’Égypte avait vécue. De plus, la puissante flotte portugaise chassa par représailles tous bateaux Égyptiens surpris à naviguer sur l'Océan Indien.
Les Mamelouk avaient donc fait leur temps, en 1517 ils furent balayer par les Turques Ottomans. Le pire était à venir. Pendant près de trois siècles les Pacha Turques installaient dans la citadelle du Caire n'exercèrent sur la province conquise qu'une surveillance administrative. Il s'agissait pour eux de percevoir des Taxes. Pour le reste, la conquête Ottomane arrêta nette la prospérité matérielle et artistique du pays. Très vite, les Mamelouk vaincus, avaient redressés la tête. C'est parmi eux que les Turques recrutaient les percepteurs d'impôts qui devinrent bientôt les véritables maîtres du pays.
Et cela, grâce à un florissant commerce d'esclaves, capturés au Proche-Orient et en Afrique.

Les Mamelouk profitèrent aussi du fait que les Turques consacraient l'essentiel de leur temps aux guerres qui les opposaient à la Grèce et à la Russie. Lorsqu'il investit l’Égypte en 1798, Bonaparte fît diffusé une proclamation dans laquelle il affirmait qu'il n'était la que pour débarrasser l’Égypte de la tyrannie Ottomane. Mais lorsqu'il débarqua, quelques heures seulement après le départ de l'Amiral Anglais Nelson, c'est aux Mamelouk qu'il se trouva confronté. Les défenseurs n'hésitèrent pas à brûler leur propre flottille pour tenter de contrecarrer la progression des Français.

Peine perdue, Bonaparte rejoignit bientôt ses adversaires aux alentours des pyramides de Gizeh. Il forma ses fantassins en carré, flanqué d'artillerie sur lesquels vague par vague les Mamelouk du haut de leurs destriers s'obstinaient à charger. Jusqu'à se faire impitoyablement massacrer. Le Lendemain Bonaparte était maître du pays. L'expédition Française se solda par un fiasco politique et militaire. Mais cette présence Française a permis néanmoins de rétablir un lien entre l'Orient et l'Occident. Cette occupation dura 3 ans. En 1801, la flotte Anglaise alliée aux Turques chassèrent définitivement le corps expéditionnaire Français. Livrés à eux-mêmes, les Égyptiens peu habitués à prendre leurs responsabilités politiques et soumis aux caprices de potentat locaux semblaient destinés à l'anarchie. Mais un ancien officier de l'armée Ottomane, Mehemet Ali rétablit l'ordre. Il se fît reconnaître vice Roi héréditaire d’Égypte par le sultan de Constantinople et régna pendant 45 ans sous la protection du gouvernement de Londres, très soucieux de garder ouverte la porte de l'Orient.

d signé par son prédécesseur, il réussit à s'imposer comme l'un des leaders du monde Arabe. Cette réhabilitation se concrétisa lors de la réintégration de l’Égypte dans la ligue Arabe en 1989. Dans le monde sa voix se fait entendre, et dans son pays il bénéficie d'un large soutien populaire. Il a également ouvert le processus politique à l'opposition. La constitution confère l'autorité suprême du pays au président élu pour six ans par référendum. Il désigne son vice-président, son 1er ministre et son président de Cabinet.

Le pouvoir législative est assumé par l'assemblée composé de 454 membres élus et 10 désignés par le président. 50% des sièges sont réservés à des ouvriers ou des agriculteurs, le mandat de ces parlementaires est de 5 ans. Il existe également un conseil consultatif composé de 210 membres. (70 choisis par le président et 140 sont élus mais leurs pouvoirs sont limités).
Si l'essentiel du pouvoir est concentré au niveau du président et de son parti, les autres partis politiques ont la possibilité de mener une vraie stratégie d'opposition. Ils sont au nombre de 5
La loi interdit les partis fondés sur des concepts religieux ou de classes, ce qui explique l'absence de liste Islamistes ou communistes.

Le système judiciaire est largement inspiré de celui de la France. L'Armée terrestre est composée de 300 000 hommes, d'une défense anti-aérienne de 80 000 hommes, d'une aviation de 29 000 hommes et d'une marine de 20 000 Hommes. Les équipements militaires sont fournis par la France, Grande Bretagne, Chine, USA, Italie, Union Soviétique. Les 2/3 de l'industrie sont propriétés de l'état mais le secteur privé est en expansion. Beaucoup de petites et de moyennes entreprises éprouvent des difficultés à concurrencer les entreprises subventionnées par le gouvernement qui exerce un sévère contrôle des prix. Le commerce de détail, le secteur tertiaire, et celui de la construction sont très largement privatisés, de même que l'agriculture. 45 à 50% des Égyptiens vivent des produits de la terre. La production est extrêmement élevée.

Le climat et le barrage d'Assouan qui permet une irrigation intense et régularisée offre la possibilité de plusieurs récoltes par an. Principales productions agricoles (Riz, Haricots, maïs, orge, oignions, citrons et surtout le coton). Parmi les ressources naturelles autre que l'agriculture (Phosphate, gisements de pétrole). Au milieu des années 80, l'effondrement des coûts pétroliers aggravés par un processus beaucoup trop lent aux tarifs de la concurrence a nuis gravement à la balance commerciale. Aujourd'hui le pétole apporte à l’Égypte ses 2/3 de revenus à l'exportation et représente 14% de son PNB. Le trafic sur le canal de Suez et le tourisme sont par contre en baisse.

L’Égypte est le pays le plus scolarisé du Proche-Orient (40% d'Alphabétisation), l'enseignement est gratuit. 40 000 élèves sortent chaque années des hautes écoles dont 46% de femmes. Le taux de chômage est faible, mais le manque de main d’œuvre est l'un des points noirs de l'économie.