02h00 : impossible de fermer l'oeil, je sors prendre l'air, histoire de m'aérer un peu.
La principale artère commerçante de ma ville est encore relativement fréquentée malgré l'heure tardive, mais j'aurais mieux fait de me pendre plutôt que de sortir...
Que de tristes scènes et personnages j'ai vu en une heure à peine. En un mot : pitoyable.
Tous ces gens bourrés ou défoncés à je ne sais quelle substance dégueulasse, leurs regards vitreux, leurs cris simiesques, leurs démarches de désossés
Et le pire, c'est que ça ne touche pas que les jeunes contrairement à ce qu'on pourrait supposer. J'ai vu des pères de familles s'humilier en tombant, complètement torchés, des daronnes dégueuler ou hurler.
Des frissons de gênes m'ont parcouru l'échine putain. L'état du pays ne m'étonne pas après ce que j'ai vu ce soir
Tous ces faux-semblants, ces désinvoltures simulées, ces déshinibitions usurpées, ces décontractions jouées. Des kékés qui ont besoin de se saoûler la gueule pour se sentir exister, combler le vide d'une existence à un âge où ils auraient pourtant tant d'autres choses à explorer, sans se ridiculiser ou bousiller la santé
Pourtant, je ne suis pas un puritain, et pourquoi pas boire un coup de temps à autres, mais je suis certain que dans le lot une majorité attend le week-end pour se foutre une race, ça me dépasse vraiment. Comment on peut perdre le contrôle de son existence au point de déambuler dans les rues et de s'afficher dans un état pareil, et en plus d'en être fier ?
Résumé : les gens qui boivent sont des déchets, ça peut sembler évident mais ça m'a vraiment frappé ce soir
ces désinvoltures simulées, ces déshinibitions usurpées, ces décontractions jouées
tu te masturbes en alignant les synonymes ?
JvArchive compagnon