L'ancienne ministre de l'Enseignement a raconté son expérience "humiliante" au micro d'Europe 1 alors que débute ce lundi une campagne numérique du Comité national contre le bizutage.
"Dans mon internat, on avait un bizutage institutionnalisé sur une semaine. C'était très long et très dur". Au micro d'Europe 1, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a raconté les épreuves subies pendant son bizutage alors que débute ce lundi une campagne numérique du Comité national contre le bizutage à destination des jeunes.
"Physiquement, c'était très éprouvant parce qu'on nous faisait dormir sous nos lits, puis on nous réveillait à 5 heures du matin pour aller crapahuter dans la boue, un peu comme un service militaire trash", raconte Valérie Pécresse. Des faits qui se sont déroulés lorsqu'elle était en classe préparatoire d'une grande école de commerce. "On devait également manger contre un mur en faisant la chaise, avec les bizuteurs sur les genoux", continue-t-elle, précisant que "certains craquaient" au bout d'une semaine.
Mais les épreuves ne s'arrêtaient pas là. "J'avais été choisie pour 'sucer la pine du zèle', c'est-à-dire être à genoux sur une estrade les yeux bandés alors que l'on vous met quelque chose dans la bouche, sans vous dire ce dont il s'agit. C'était une saucisse b*te, mais c'était très humiliant", raconte Valérie Pécresse. Cette dernière l'affirme : "il faut interdire les bizutages durs, sexistes, violents".
Une campagne numérique contre le bizutage
Ce lundi, le Comité national contre le bizutage lance la campagne numérique "Je dis stop" à destination des jeunes. Des témoignages seront diffusés sur les réseaux sociaux jusqu'à fin décembre. La campagne invite également les étudiants, professeurs, chefs d'établissements et parents à écrire le mot "stop" sur leur poing afin de participer à cette campagne de sensibilisation.
Source : https://www.ladepeche.fr/2019/09/09/bizutage-valerie-pecresse-raconte-son-experience-humiliante,8402798.php
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