Topic de --crazymarty-- :

[Officiel] Les Infirmiers/ères du 18-25

Le 06 novembre 2024 à 19:33:52 :
je viens de créer mon cabinet infirmier libéral, j'ai loué un local pour 150e/mois(un jour/semaine), je vais devoir créer ma propre clientèle, et tout apprendre tout seul. :hap:
ce qui me rassure, c'est que je ne dépense rien de ma poche('fin un peu quand meme), je vous explique : j'ai cumulé pour plus de 50k de chômage en 2ans, je vais demander l'arce, et donc je vais percevoir 24k en 6mois. ça va compenser le reste.
par ailleurs, je compte faire des vacations le temps de créer ma clientèle, essayer d'assurer au moins 2k net/mois.
le cabinet va me couter:
-machine pour lecture de la carte vitale: 30e
-abonnement tlf professionnel : 15e/mois
-assurance local professionnel : 10e/mois
-responsabilité civil et professionnel : 15e/mois
-location local: 150e/mois
-tensionmetre, oxymetre et quelques merde pour débuter: 100e
-carte visite: 30e

Au total, le cabinet me coutera 300e fixe/mois, en 6mois, il m'aura couté 1800e+ les dépenses uniques= il me coutera max 3000e. sachant qu'il sera peut être vite rentable. Je suis assez vite apprécié par les gens en général. :hap:

des conseils? des avis? des questions? :hap:

j'ai loué un autre local que celui se trouvant en face d'un cabinet infirmier. :hap:

Propre, je te souhaite une bonne réussite :ok:

Le 07 novembre 2024 à 06:25:02 :
Au chômage 2 ans ? :doute:

Sinon cool ton projet, mais si tu es seul, arriveras-tu vraiment à tenir la route avec les horaires que tu comptes faire ?Car être seul ça va être très tendu pour les vacances et repos :(

en gros, j'ai en bossant, j'ai réussi à accumuler 515jours de chomage, donc je vais percevoir ce chomage en une fois grace à l'arce.

Le 25 octobre 2024 à 15:46:12 :
du coup qui a déjà pleuré à la mort d'un patient / d'une patiente ?

ou bien car vous étiez ému par ses souffrances et/ou son courage ?

:(

même si c'était pas sur votre lieu de taf

Ça m'est arrivé mais dans des circonstances très particulières (en gros, j'étais épuisé et je m'étais arraché, ainsi que les autres, pour la personne en question).
L'empathie ne se limite pas aux pleurs et les pleurs ne garantissent pas l'empathie.
J'ai bien plus souvent eu les tripes retournées par des situations difficiles, mais ça se voit moins.

Le 06 novembre 2024 à 19:33:52 :
je viens de créer mon cabinet infirmier libéral, j'ai loué un local pour 150e/mois(un jour/semaine), je vais devoir créer ma propre clientèle, et tout apprendre tout seul. :hap:
ce qui me rassure, c'est que je ne dépense rien de ma poche('fin un peu quand meme), je vous explique : j'ai cumulé pour plus de 50k de chômage en 2ans, je vais demander l'arce, et donc je vais percevoir 24k en 6mois. ça va compenser le reste.
par ailleurs, je compte faire des vacations le temps de créer ma clientèle, essayer d'assurer au moins 2k net/mois.
le cabinet va me couter:
-machine pour lecture de la carte vitale: 30e
-abonnement tlf professionnel : 15e/mois
-assurance local professionnel : 10e/mois
-responsabilité civil et professionnel : 15e/mois
-location local: 150e/mois
-tensionmetre, oxymetre et quelques merde pour débuter: 100e
-carte visite: 30e

Au total, le cabinet me coutera 300e fixe/mois, en 6mois, il m'aura couté 1800e+ les dépenses uniques= il me coutera max 3000e. sachant qu'il sera peut être vite rentable. Je suis assez vite apprécié par les gens en général. :hap:

des conseils? des avis? des questions? :hap:

j'ai loué un autre local que celui se trouvant en face d'un cabinet infirmier. :hap:

Je ne saurais te prodiguer de grands conseils (n'ayant jamais exercé en libéral) si ce n'est celui-ci: t'associer ou au moins te mettre en relation avec quelqu'un qui le fait depuis un certain temps, pour les contacts et l'expérience.
L'exercice mixte interim/libéral c'est possible; j'ai eu des collègues qui le faisaient et semblaient en être très contents.

Bon, les 2 semaines de SeSa en milieu scolaire se sont passées (gestion du stress dans les classes de seconde d'un lycée général), cette semaine c'est mise en forme d'un powerpoint (tout en présentiel) puis présentation en fin de semaine, on va bien s'emmerder ...

Le 25 novembre 2024 à 09:30:05 :
Bon, les 2 semaines de SeSa en milieu scolaire se sont passées (gestion du stress dans les classes de seconde d'un lycée général), cette semaine c'est mise en forme d'un powerpoint (tout en présentiel) puis présentation en fin de semaine, on va bien s'emmerder ...

bon courage khey c'est pas stimulant sur le moment mais la finalité est vraiment bien je trouve, quand tu le prends au sérieux c'est un vrai travail d'épidémiologiste, ça peut te faire une vocation si un jour t'en peux plus des services de soin

tu verras en plus ça sert beaucoup pour le mémoire cette phase, et tu pourras réutiliser tes productions plus tard si tu veux faire de la recherche ou présenter des travaux, t'auras déjà une expérience :oui:

En fait, le vrai souci est que nous avions déjà commencé le power vendredi, la démarche de projet est déjà faite; en fait, il faut juste finaliser le power pour la promo et les acteurs (même si un débrief a déjà été fait avec eux vendredi dernier avec le projet et les stats recueillies), pas besoin de 4 jours et demi de présentiel pour ça .

Sinon, c'est effectivement intéressant de voir comment monter un projet de prévention (ici secondaire, le stress étant déjà bien ancré) de A à Z .

Salut les gars. J'ai besoin de comprendre pcq plus j'avance dans ma formation plus je suis en dissonance.

Je suis en L3, j'ai pas mal bossé comme AS durant le cursus donc j'ai pu voir différents services (1 an de césure forcée). Bon bah que ce soit en stage ou au taf, j'ai jamais vu UN SEUL collègue me parler de ce taf avec plaisir, que ce soit les anciens ou les jeunes diplômés. Y'a jamais un seul collègue qui m'a parlé de son taf en mode "c'est le kiff je suis tellement content d'être là". Tous les discours que j'ai eu c'est du négatif, tout le monde a l'air blasé, même les étudiants on a pas encore commencé qu'on est déjà blasés à part 2/3 premiers de rang de la promo (le genre à prendre en note chaque mot sur les cours sur l'empathie et cie comme si leur vie en dépendait). Bref je vois pas d'espoir dans ce cursus, tout le monde est cramé, tout le monde est soulé.

Maintenant je sais que mon expérience perso n'est représentative que d'UNE réalité (la mienne logik), alors j'aimerais vos retours. Tout le monde est-il vraiment là par dépit, pcq ce taf est "un bouclier anti-chômage" et pcq "y'a du taf partout" ? Nan pcq visiblement c'est pas pour le salaire (tout le monde s'en plaint), c'est pas pour la """"relation soignant-soigné""" (le niveau de patience et d'humanité est proche de 0, mais je comprends avec le stress encore que là j'ai plus vu du négatif genre "celle la elle me soule je vais pas y aller de main morte sur la prise de sang" que du neutre mais oklm), c'est pas pour les collègues (même pas besoin de justifier celle-la), c'est pourquoi alors ??

J'avoue que sur les centaines de collègues que j'ai croisé y'en a quand même 2/3 qui m'ont fait me dire "wow respect" dans leur PEC, mais voilà ils avaient tous comme projet de partir en libéral le plus vite possible... Même les passionnés qui ont le "truc" prennent la tangente ?!?

Perso ce qui me fait tenir c'est que ces études c'est une vrai école de la vie et ça m'a remis sur le droit chemin, mais pour la suite j'avoue que j'ai de sérieux doutes au vu du climat que je ressens dans tous les services et structures où je suis passé.

Alors ma question, tout le monde est-il dans le déni, tout le monde est-il là par dépit, ou y'a t-il de l'espoir dans ce taf ? Perso je vous le dis cash, je crois que certains aiment un peu trop l'autorité que la blouse leur donne sur les patients, mais que si tu leur enlève ça ils sont plus rien).

L'autorité de la blouse ?Nous somme d'accord que noue parlons bien d'IDE, pas de médecin ?

LE problème en France, c'est surtout qu'il devrait y avoir davantage de personnel dans les services pour pouvoir prendre le temps de prendre en soins: le fameux binôme AS/IDE n'existe que dans de rares services (je pense notamment à la réa), non par manque de volonté mais par manque de temps et de personnel .
Manque de temps et de personnel qui influe fatalement sur le comportement (on devient stressé, parfois aigri, le manque de sommeil et de temps pour faire les choses "selon les règles apprises à l'IFSI") et peut mener (pas toujours volontairement) à des façons de parler faisant passer pour un gros connard imbu de sa personne .

Je suis entré direct en L2 (merci le PSAS mis en place cette année), mais perso je ne regrette pas du tout mes 15 ans en tant qu'AS (je continuerais bien, mais niveau physique ça ne tiendra jamais jusqu'à la retraite): oui ça m'arrive de ne pas vouloir m'occuper d'un patient, oui je râle sur les conditions de travail et le comportement de certains patients (ne parlons pas des familles souvent bien pires), mais il n'empêche que j'adore mon taf .

Le 28 novembre 2024 à 07:42:39 :
Salut les gars. J'ai besoin de comprendre pcq plus j'avance dans ma formation plus je suis en dissonance.

Je suis en L3, j'ai pas mal bossé comme AS durant le cursus donc j'ai pu voir différents services (1 an de césure forcée). Bon bah que ce soit en stage ou au taf, j'ai jamais vu UN SEUL collègue me parler de ce taf avec plaisir, que ce soit les anciens ou les jeunes diplômés. Y'a jamais un seul collègue qui m'a parlé de son taf en mode "c'est le kiff je suis tellement content d'être là". Tous les discours que j'ai eu c'est du négatif, tout le monde a l'air blasé, même les étudiants on a pas encore commencé qu'on est déjà blasés à part 2/3 premiers de rang de la promo (le genre à prendre en note chaque mot sur les cours sur l'empathie et cie comme si leur vie en dépendait). Bref je vois pas d'espoir dans ce cursus, tout le monde est cramé, tout le monde est soulé.

Maintenant je sais que mon expérience perso n'est représentative que d'UNE réalité (la mienne logik), alors j'aimerais vos retours. Tout le monde est-il vraiment là par dépit, pcq ce taf est "un bouclier anti-chômage" et pcq "y'a du taf partout" ? Nan pcq visiblement c'est pas pour le salaire (tout le monde s'en plaint), c'est pas pour la """"relation soignant-soigné""" (le niveau de patience et d'humanité est proche de 0, mais je comprends avec le stress encore que là j'ai plus vu du négatif genre "celle la elle me soule je vais pas y aller de main morte sur la prise de sang" que du neutre mais oklm), c'est pas pour les collègues (même pas besoin de justifier celle-la), c'est pourquoi alors ??

J'avoue que sur les centaines de collègues que j'ai croisé y'en a quand même 2/3 qui m'ont fait me dire "wow respect" dans leur PEC, mais voilà ils avaient tous comme projet de partir en libéral le plus vite possible... Même les passionnés qui ont le "truc" prennent la tangente ?!?

Perso ce qui me fait tenir c'est que ces études c'est une vrai école de la vie et ça m'a remis sur le droit chemin, mais pour la suite j'avoue que j'ai de sérieux doutes au vu du climat que je ressens dans tous les services et structures où je suis passé.

Alors ma question, tout le monde est-il dans le déni, tout le monde est-il là par dépit, ou y'a t-il de l'espoir dans ce taf ? Perso je vous le dis cash, je crois que certains aiment un peu trop l'autorité que la blouse leur donne sur les patients, mais que si tu leur enlève ça ils sont plus rien).

y'a des bons service, mais forcément ils sont cacher, faut faire des vacs et de l'intérim, papillonner quelque temps histoire de trouver où ça a l'air confortable, discuter avec les gens aussi, par exemple une fois j'ai découvert près de chez moi un hôpital psy incroyable ultra tranquille et pépère avec un cadre de travail agréable.

Forcément le service est en full équipe et je viens quand y'a des dispo sur un arrêt mais en tout cas c'est normal de voir des gens déprimé et souler quand tu vas dans des services en sous-effectif chronique :rire:

La problématique actuel c'est que c'est du suicide de se lancer dans un service en salle conventionnel dans un CHU à part te cramer, au pire fous-toi de nuit y'aura déjà moins de prise de tête avec plein d'intervenant, sinon spécialise toi, le métier est plus agréable aussi en se spécialisant, IPA t'es en bureau, IADE t'as de la stimulation intellectuel et de vrai geste médicaux qui te sont délégués, puer si t'aime bien les petits c'est bien, tu peux gérer une crèche aussi, t'as aussi les labo qui recrutent, tu fais tes tours de prélèvement et t'es pépère, et in fine y'a le libéral dream qui est pas si dream que ça mais t'as l'avantage de bosser juste pour toi

Respect pour avoir fait 15 ans, c'est déjà énorme, et bravo pour ta passerelle.

Et ouais je te parle bien d'IDE, t'as une petite autorité quand même face au patient, t'es la sachant, tu représentes la structure, t'es un peu immunisé. Certains se permettent des choses qu'ils se permettraient jamais dehors ou devant la famille, et ça j'aime moyen. Mais ouais comme tu dis la pression joue forcément, les conditions, etc, mais sérieux faut se surveiller, ou partir sur autre choses si tu gères mal la pression. À mon avis y'a une telle pénurie qu'on est plus trop regardant sur la PEC ou le savoir-être, alors ça se permet des choses moyennes. D'ailleurs l'institution s'est déjà montrée complice de ce genre de choses, avec le scandale ORPEA par exemple.

Je me trompe ou l'institution elle est complètement pourrie et les soignants on est des pions qui se débattent dans la merde ? En fait j'ai du mal à comprendre, toi tu me dis que c'est bien merdique mais que tu kiff. Tout le monde se plaint, mais jsp ils ont l'air de kiffer ça, limite c'est à qui a fait le plus d'heures ce mois-ci. C'est quoi, tout le monde met des oeillères, y'a une culture du "on ferme les yeux et on fonce dans le mur" ? J'ai l'impression de rentrer dans une broyeuse, pcq y'a trop de témoignages négatifs, ou de gens qui quittent le métier du jour au lendemain, pètent un cable, se reconvertissent, etc etc, mais on dirait que personne en parle, qu'il faut pas en parler. Y'a juste les chiffres qui parlent mais sinon tout va bien. L'autre jour en salle de soin le méd fait le point sur la matinée, bah ça allait pas assez vite selon lui. Y'a que le cadre (ancien IDE appelé en renfort sur son jour de repos) qui a osé ouvrir sa gueule pour dire que non on peut pas faire plus qd y'a un IDE pour faire le job de 2 IDE et une panne réseau, là le méd répond "ouais ouais mais là tu parles pour l'équipe et j'aimerais bien les entendre", bah personne a ouvert sa gueule tlm regardait par terre. J'ai le sentiment qu'y a une vrai mentalité de "on subit on ferme notre bouche c'est normal tout va bien".

Dans ce contexte je comprends pas comment ça tourne, j'aimerais bien qu'on m'explique ce qui fait tenir les soignant pcq dans ces conditions je vois pas comment je peux tenir plus de 2 ans (pourtant c'est pas le travail qui me fait peur, j'ai fait des vrais jobs de merde par le passé, mais y'avait pas ce climat toxique qui limite est plus fatigant que gratter le sol de la chambre froide par -18), donc jme dis autant se reconvertir direct plutôt qu'attendre de me faire broyer. Après je suis pas encore dans la matrice, peut-être que les fiches de paie elles sont plus gonflées que ce que les gens prétendent et ça les aide à se lever le matin, mais dsl y'a une chose qui est sure c'est pas la passion qui les fait tenir pcq je répète la passion du taf le nombre de fois où je l'ai vue ça se compte sur les doigts de la main. Et me dis pas "me sentir utile" pcq des tafs utiles y'en a un paquet. Je vois plutôt la fatigue, le stress, la tension et l'ahurissement dans le regard des collègues, que le bien-être et la passion hein. Même les pompiers ou les flics quand ils débarquent ils sont plus détente.

Je suis pas en train de cracher sur le métier, moi-même jsuis dans une optique de prendre ce qu'il y'a à prendre, monter en compétence, faire du bon taf et surtout continuer à découvrir ce milieu qui m'a quand même bcp apporté et qui me fait bien kiffer (mais pcq je suis que stagiaire, je suis pas full responsabilité). Mais forcé de constater que ça mène nulle part, donc ouais je me questionne. Sérieux j'ai pas l'impression que la longévité dans le métier soit très bonne, je vois pas bcp de 35+ dans le milieu, gros gros turnover ça me rassure pas (c'est pour ça que je respecte à mort les soignants et les parcours comme le tien).

Pour avancer dans la vie j'ai besoin de savoir où je vais, et surtout avoir le sentiment que ça mène qque part, là j'avoue que me dire que je me dirige vers le turn over ou la reconversion pro (y'a rien d'anecdotique, statistiquement parlant bah c'est la voie royale visiblement), bah ça me fait pas trop vibrer.

Le 28 novembre 2024 à 14:44:15 :
La problématique actuel c'est que c'est du suicide de se lancer dans un service en salle conventionnel dans un CHU à part te cramer, au pire fous-toi de nuit y'aura déjà moins de prise de tête avec plein d'intervenant, sinon spécialise toi, le métier est plus agréable aussi en se spécialisant, IPA t'es en bureau, IADE t'as de la stimulation intellectuel et de vrai geste médicaux qui te sont délégués, puer si t'aime bien les petits c'est bien, tu peux gérer une crèche aussi, t'as aussi les labo qui recrutent, tu fais tes tours de prélèvement et t'es pépère, et in fine y'a le libéral dream qui est pas si dream que ça mais t'as l'avantage de bosser juste pour toi

IADE ça me parlerait bien mais j'en ai encore jamais croisé, et si c'est pour réaliser après 2ans de pratique IDE et 2 ans de formation que c'est tout autant la merde ça me ferait un peu iech. Le pb c'est qu'on peut pas compter sur les gens pour avoir un retour cohérent faut voir par soi-même pcq chacun défend ses intérêts personnels et a une vision différente des choses. Un IADE au bout de sa vie va peut-être te dire que c'est le kiff alors que le gars pense au suicide h24 mais il veut pas le montrer (j'ai l'impression que bcp d'IDE sont déjà dans cette mentalité), ou un autre te dira que c'est la merde alors qu'il est sur un petit nuage et qu'il veut pas faire de jaloux (ce que je peux comprendre). Mais ouais déjà ça fait du bien de t'entendre dire que c'est du suicide le service conventionnel, pcq reconnaître les choses c'est pouvoir y faire face. En fait j'ai simplement besoin d'outils et de conseils pour pas me faire bz, pcq j'ai le sentiment que ça peut vite arriver si on est un peu trop naif dans ce milieu. Déjà y'a un truc que j'ai compris c'est de jamais prendre de CDI.

C'est comme pour les trains, t'entends toujours bien plus parler de ceux en retard.

La vérité c'est qu'il y a plein de services / lieux de taf bien cool où t'es heureux d'aller bosser chaque matin.
Mais pour les trouver il faut accepter de bouger, sortir de sa zone de confort... chose que beaucoup d'IDE ( surtout les femmes sans misogynie aucune) refusent de faire.

Un exemple tout con, je bossais en CDD dans un service de merde (cadre à la ramasse totale, collègues ultra mesquins etc) et j'etais arrivé en même temps qu'une meuf.
J'apprends qu'une structure type SSR cherche 2 ide pile pour la fin de notre cdd renouvelable, je lui en parle etc bref on postule et reponse positive pour les 2. À 15 jrs de la fin de nos contrats j'apprends qu'elle prolonge parce que "tu comprends faudra apprendre de nouveaux protocoles et puis y'a 15 jours de battement"..
Résultat, elle est encore là bas un an plus tard à cracher du sang.

Y'a plein d'endroits où le taf et l'equipe sont sympas ( USINV j'ai kiffé par exemple, cancero avec tous les protocoles pareil ) faut juste ne pas faire la connerie de s'attacher le boulet du CDI trop vite après le diplôme.

Le 28 novembre 2024 à 15:34:22 :

Le 28 novembre 2024 à 14:44:15 :
La problématique actuel c'est que c'est du suicide de se lancer dans un service en salle conventionnel dans un CHU à part te cramer, au pire fous-toi de nuit y'aura déjà moins de prise de tête avec plein d'intervenant, sinon spécialise toi, le métier est plus agréable aussi en se spécialisant, IPA t'es en bureau, IADE t'as de la stimulation intellectuel et de vrai geste médicaux qui te sont délégués, puer si t'aime bien les petits c'est bien, tu peux gérer une crèche aussi, t'as aussi les labo qui recrutent, tu fais tes tours de prélèvement et t'es pépère, et in fine y'a le libéral dream qui est pas si dream que ça mais t'as l'avantage de bosser juste pour toi

IADE ça me parlerait bien mais j'en ai encore jamais croisé, et si c'est pour réaliser après 2ans de pratique IDE et 2 ans de formation que c'est tout autant la merde ça me ferait un peu iech. Le pb c'est qu'on peut pas compter sur les gens pour avoir un retour cohérent faut voir par soi-même pcq chacun défend ses intérêts personnels et a une vision différente des choses. Un IADE au bout de sa vie va peut-être te dire que c'est le kiff alors que le gars pense au suicide h24 mais il veut pas le montrer (j'ai l'impression que bcp d'IDE sont déjà dans cette mentalité), ou un autre te dira que c'est la merde alors qu'il est sur un petit nuage et qu'il veut pas faire de jaloux (ce que je peux comprendre). Mais ouais déjà ça fait du bien de t'entendre dire que c'est du suicide le service conventionnel, pcq reconnaître les choses c'est pouvoir y faire face. En fait j'ai simplement besoin d'outils et de conseils pour pas me faire bz, pcq j'ai le sentiment que ça peut vite arriver si on est un peu trop naif dans ce milieu. Déjà y'a un truc que j'ai compris c'est de jamais prendre de CDI.

Nan t'inquiète pas :rire:

Celui qui te dira pas mon taff c'est de la merde malgré que ça puisse être le cas c'est les médecins :rire: L'avantage qu'on a c'est qu'on a fait "que" 3 ans d'études, si on se reconvertit le deuil et les sacrifices sont moins lourd qu'un toubib qui lui irait se suicider, oui on est plus sujet au burn out, dépression, etc. mais on tombe de moins haut quand même, les IADE tu peux faire un stage en chir et faire des journées au bloc ils te montreront leur taff et honnêtement ceux que je connaissais là bas ils étaient bien dans leur taff, tout est encadré et limité dans le bloc, un IADE il fait son taff de IADE, tu nettoies pas la chambre, tu prépares pas le patient à la douche, tu fais ton taff point. Mais surtout t'as un programme de la journée, une vrai pause à midi, quand les chir finissent tôt tu pars tôt, quand ils finissent tard tu pars tard bien sûr mais ton travail est quantifier à des tâches dans le temps, t'as pas 15 patient à gérer, t'as ton patient du bloc à la fois, et la paye est bien meilleur qu'une IDE, après faut accepter des fois de se faire rabaisser par les chirs etc. malgré que tu sois une infirmière "bac+5" mais ça vaut largement plus le coup ne serait-ce que intellectuellement et le cadre de travail que de faire juste infirmier, tu te fais la main en sspi ou en réa puis tu fais les concours voire même tu te fais financer par ton service

Le 28 novembre 2024 à 07:42:39 :
Salut les gars. J'ai besoin de comprendre pcq plus j'avance dans ma formation plus je suis en dissonance.

Je suis en L3, j'ai pas mal bossé comme AS durant le cursus donc j'ai pu voir différents services (1 an de césure forcée). Bon bah que ce soit en stage ou au taf, j'ai jamais vu UN SEUL collègue me parler de ce taf avec plaisir, que ce soit les anciens ou les jeunes diplômés. Y'a jamais un seul collègue qui m'a parlé de son taf en mode "c'est le kiff je suis tellement content d'être là". Tous les discours que j'ai eu c'est du négatif, tout le monde a l'air blasé, même les étudiants on a pas encore commencé qu'on est déjà blasés à part 2/3 premiers de rang de la promo (le genre à prendre en note chaque mot sur les cours sur l'empathie et cie comme si leur vie en dépendait). Bref je vois pas d'espoir dans ce cursus, tout le monde est cramé, tout le monde est soulé.

Maintenant je sais que mon expérience perso n'est représentative que d'UNE réalité (la mienne logik), alors j'aimerais vos retours. Tout le monde est-il vraiment là par dépit, pcq ce taf est "un bouclier anti-chômage" et pcq "y'a du taf partout" ? Nan pcq visiblement c'est pas pour le salaire (tout le monde s'en plaint), c'est pas pour la """"relation soignant-soigné""" (le niveau de patience et d'humanité est proche de 0, mais je comprends avec le stress encore que là j'ai plus vu du négatif genre "celle la elle me soule je vais pas y aller de main morte sur la prise de sang" que du neutre mais oklm), c'est pas pour les collègues (même pas besoin de justifier celle-la), c'est pourquoi alors ??

J'avoue que sur les centaines de collègues que j'ai croisé y'en a quand même 2/3 qui m'ont fait me dire "wow respect" dans leur PEC, mais voilà ils avaient tous comme projet de partir en libéral le plus vite possible... Même les passionnés qui ont le "truc" prennent la tangente ?!?

Perso ce qui me fait tenir c'est que ces études c'est une vrai école de la vie et ça m'a remis sur le droit chemin, mais pour la suite j'avoue que j'ai de sérieux doutes au vu du climat que je ressens dans tous les services et structures où je suis passé.

Alors ma question, tout le monde est-il dans le déni, tout le monde est-il là par dépit, ou y'a t-il de l'espoir dans ce taf ? Perso je vous le dis cash, je crois que certains aiment un peu trop l'autorité que la blouse leur donne sur les patients, mais que si tu leur enlève ça ils sont plus rien).

Je sais pas où t'es mais non, moi je fais ce taf avec plaisir, je soigne, je plaisante avec le patient, je suis un peu un clown de base alors j'ai pas besoin de forcer quoi que ce soit. Après je suis libéral donc c'est un peu différent du milieu hospitalier. Pas de pression de la hiérarchie, je m'organise comme je veux. Et je gagne aussi mieux ma vie. En fait j'ai envie de te dire, c'est pas à travers l'xp des aux autres que tu dois te décider. Si toi t'aimes ce que tu fais, prends du plaisir et ne traîne pas la savate le matin quand il s'agit d'y aller, alors c'est que c'est bon pour toi.

Je ne pense pas que une grosse partie des personnes font ce métier pour avoir une autorité, je pense que tu confond peut être ça avec un dépassement du positionnement professionnel.En gros on doit avoir un certain positionnement envers le patient selon la situation et parfois on se positionne mal et cela peu paraître être un comportement autoritaire.

Pour la position, et la considération des ide mais aussi le fait que ça ferme trop souvent ca bouche.Perso j'y vois surtout un prolongement de la place actuel des femmes qui reste pour l'instant ,a tord inférieur aux hommes , elles n'osent pas assez et nous ont est au milieu.

Pour le travail en lui même je rejoint un autre post , perso j'ai fait plusieurs service, extra ou intra hospitalier, je pense qu'il faut ne pas si possible se fermer de porte en terme de type de service mais pas facile celà demande souvent de la mobilité etc

Le 28 novembre 2024 à 20:10:43 :

Le 28 novembre 2024 à 07:42:39 :
Salut les gars. J'ai besoin de comprendre pcq plus j'avance dans ma formation plus je suis en dissonance.

Je suis en L3, j'ai pas mal bossé comme AS durant le cursus donc j'ai pu voir différents services (1 an de césure forcée). Bon bah que ce soit en stage ou au taf, j'ai jamais vu UN SEUL collègue me parler de ce taf avec plaisir, que ce soit les anciens ou les jeunes diplômés. Y'a jamais un seul collègue qui m'a parlé de son taf en mode "c'est le kiff je suis tellement content d'être là". Tous les discours que j'ai eu c'est du négatif, tout le monde a l'air blasé, même les étudiants on a pas encore commencé qu'on est déjà blasés à part 2/3 premiers de rang de la promo (le genre à prendre en note chaque mot sur les cours sur l'empathie et cie comme si leur vie en dépendait). Bref je vois pas d'espoir dans ce cursus, tout le monde est cramé, tout le monde est soulé.

Maintenant je sais que mon expérience perso n'est représentative que d'UNE réalité (la mienne logik), alors j'aimerais vos retours. Tout le monde est-il vraiment là par dépit, pcq ce taf est "un bouclier anti-chômage" et pcq "y'a du taf partout" ? Nan pcq visiblement c'est pas pour le salaire (tout le monde s'en plaint), c'est pas pour la """"relation soignant-soigné""" (le niveau de patience et d'humanité est proche de 0, mais je comprends avec le stress encore que là j'ai plus vu du négatif genre "celle la elle me soule je vais pas y aller de main morte sur la prise de sang" que du neutre mais oklm), c'est pas pour les collègues (même pas besoin de justifier celle-la), c'est pourquoi alors ??

J'avoue que sur les centaines de collègues que j'ai croisé y'en a quand même 2/3 qui m'ont fait me dire "wow respect" dans leur PEC, mais voilà ils avaient tous comme projet de partir en libéral le plus vite possible... Même les passionnés qui ont le "truc" prennent la tangente ?!?

Perso ce qui me fait tenir c'est que ces études c'est une vrai école de la vie et ça m'a remis sur le droit chemin, mais pour la suite j'avoue que j'ai de sérieux doutes au vu du climat que je ressens dans tous les services et structures où je suis passé.

Alors ma question, tout le monde est-il dans le déni, tout le monde est-il là par dépit, ou y'a t-il de l'espoir dans ce taf ? Perso je vous le dis cash, je crois que certains aiment un peu trop l'autorité que la blouse leur donne sur les patients, mais que si tu leur enlève ça ils sont plus rien).

Je sais pas où t'es mais non, moi je fais ce taf avec plaisir, je soigne, je plaisante avec le patient, je suis un peu un clown de base alors j'ai pas besoin de forcer quoi que ce soit. Après je suis libéral donc c'est un peu différent du milieu hospitalier. Pas de pression de la hiérarchie, je m'organise comme je veux. Et je gagne aussi mieux ma vie. En fait j'ai envie de te dire, c'est pas à travers l'xp des aux autres que tu dois te décider. Si toi t'aimes ce que tu fais, prends du plaisir et ne traîne pas la savate le matin quand il s'agit d'y aller, alors c'est que c'est bon pour toi.

C’est un sentiment général partagé ; la profession est en déclin et en souffrance, comme l’hôpital. Un long tunnel dont on voit pas le bout.

Malheureusement, Tulesai69, tu as bien compris l’ambiance générale dans la profession ainsi que les tenants et aboutissants.
J’aimerais pouvoir te rassurer mais j’ai le même constat après 8 ans d’xp.
Tlm cherche sa reconversion, j’en ai croisé aucun qui souhaite faire ça jusqu’à la retraite (67 ans mdr). C’est un boulot ingrat et usant. Pas de perspective d’évolution.

Après, en ce moment, je suis en intérim dans une structure différente, c’est nouveau, intéressant, peu de stress et pas mal de liberté. Des collègues adorables (pas ide du coup :-))) ).
Mais c’est presque plus du travail d’IDE. Je fais plus un travail d’éducateur et de prévention.
Je resterais bien un temps mais je risque de pleurer quand ils vont m’annoncer le salaire en cdd ou cdi.
Vivant en région parisienne, je peux pas me permettre de gagner encore moins.

Le 29 novembre 2024 à 11:02:46 :
Malheureusement, Tulesai69, tu as bien compris l’ambiance générale dans la profession ainsi que les tenants et aboutissants.
J’aimerais pouvoir te rassurer mais j’ai le même constat après 8 ans d’xp.
Tlm cherche sa reconversion, j’en ai croisé aucun qui souhaite faire ça jusqu’à la retraite (67 ans mdr). C’est un boulot ingrat et usant. Pas de perspective d’évolution.

Après, en ce moment, je suis en intérim dans une structure différente, c’est nouveau, intéressant, peu de stress et pas mal de liberté. Des collègues adorables (pas ide du coup :-))) ).
Mais c’est presque plus du travail d’IDE. Je fais plus un travail d’éducateur et de prévention.
Je resterais bien un temps mais je risque de pleurer quand ils vont m’annoncer le salaire en cdd ou cdi.
Vivant en région parisienne, je peux pas me permettre de gagner encore moins.

hésite pas à demander une valorisation de salaire au titre de ton efficience et expérience de 8 ans. Sinon des fois la solution aussi c'est de prendre toute les missions intérim possible et de les rendre dépendant de toi :rire:

Après ça dure pas longtemps, j'ai une cadre qui faisait ça, la direction lui a mis un coup de pression en disant qu'elle utilisait trop d'intérimaire, et qu'elle filait pas assez d'heure supp aux fixes et de mission aux vacataires :rire:

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--crazymarty--
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