Ca viendrait du marseillais "rénéjar" qui veut dire pleurnicheur.
Ca s'écrivait réné, puis jéné ou jhéné et enfin khene. Réné date des années 80. Ca signifie alors "à pleurer", c'est de l'occitan et ici un argot fraichement inventé à l'époque.
Une théorie hispanisante veut que les professeurs d'espagnol n'aient plus jamais à apprendre que "jeune" ne se traduit pas "jéné". Et que celui qui le penserait...En serait formidable !
Bien plus tard, vers 2010, certains ont voulu y mettre la signification d'un shit coupé au henné. Mais ce n'est pas du tout l'origine ni le sens que ça avait dans les années 80 et 90. Le terme passe de réné à jhéné (pseudo-espagnol) puis khene sous une forme arabisante après 2010.
Vers 2016, certains ont commencé à y ajouter un "z" à la fin : khenez. Ca montre le côté multiple et les appropriations du terme.
Le mot jhéné, jéné ou khene n'a aucun sens proche en espagnol ni en arabe. Son origine semble de toute évidence provençale, à part ce hic sur la prononciation. Cela peut venir de l'usage qui a commencé à cause des blagues de professeurs et des élèves durant les cours d'espagnol et en ont fait l'accent. Autant que par l'usage du simple terme occitan "réné" par des populations qui avaient des accents arabes ou espagnols.
L'un dans l'autre, ce terme s'est trouvé un accent particulier alors qu'il n'est ni arabe ou marocain, ni espagnol. Mais bien une transformation argotique du marseillais "rénéjar" (pleurnichard) en "réné" (à pleurer, vilain, moche, ringard...).
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